Sandor Maraï [Hongrie]

Surtout pas choqué.On a le droit d'être réfractaire à un écrivain.Et c'est encore heureux.

J'adore Marai,je trouve la critique point par point vraiment terrible.On peu faire cela avec pratiquement tout les auteurs(si on a du temps devant soi bien sure)Tu isole une phrase et tu te moques,c'est une technique et cela donne au fat l'impression d'avoir de l'esprit.
" avec Marai, le lecteur Sandor" mort de rire.....avec ce genre de finesse tu peu postulé pour le critique littéraire télévisuelle ,je suis sur que cela plaira.

j'aime profondément Braise que j'ai lu quatre fois,vienne ensuite Métamorphoses d' un mariage;un chien de caractère,les mémoire d'un bourgeois,et l'héritage d'Esthère.
Je conte bien lire tout ce que je peu trouvé par lui.

Une dernière chose,quand je n'aime pas un livre ou qu'il m'ennuie,je passe rarement des heures a le descendre,je réserve mon enthousiasme pour des chose que j'aime.

C' est vrai Thomas, on peut démolir totalement un livre qu' on n' a pas
aimé.
Je l' ai fait moi-meme, pour un livre d' une romancière américaine.

On peut faire le contraire pour un livre qu' on a beaucoup aimé.
Et trouver des arguments ou des pseudo arguments.
Je considère que nous ne sommes pas des critiques littéraires et que
nous jugeons les livres selon les impressions subjectives du moment,
et c' est bien ainsi.
J' ai toujours pensé pour les raison énoncées que le but d' un forum était essentiellement de parler et du mieux possible de livres que nous aimions
et de les faire aimer si possible.
Les débats contradictoires peuvents etre interessants et constructifs,
mais restent quand meme assez subjectifs.
Et pour tout dire les critiques professionnels le sont aussi, subjectifs.
Ils prétendnent juger d' après le style, la construction, les personnages,
l' histoire et les idées.
Ce qui ne les empeche pas d' avoir souvent des avis radicalement différents et parfois opposés.

Au sujet de Marai, j' ai beaucoup admiré Les Métamorphoses d' un mariage. Un peu moins les autres.
J' attends d' autres lectures...

bix229 a écrit:

Au sujet de Marai, j' ai beaucoup admiré Les Métamorphoses d' un mariage. Un peu moins les autres.
J' attends d' autres lectures...

J'ai beaucoup aimé ce livre,spécialement ces quatre point de vue sur la mémé histoire avec une légère progression dans le temps.

La conversation de Bolzano m'a été chaudement recommandé,les rebelles un peu moins.Je lirais toutefois les deux.

thomas212 a écrit:

J'ai beaucoup aimé ce livre,spécialement ces quatre point de vue sur la mémé histoire avec une légère progression dans le temps.

Tiens, voilà une définition intéressante de l'Histoire, même si peu orthodoxe, et qui mériterait qu'on s'y attarde.

Armor-Argoat a écrit:

thomas212 a écrit:

J'ai beaucoup aimé ce livre,spécialement ces quatre point de vue sur la mémé histoire avec une légère progression dans le temps.

Tiens, voilà une définition intéressante de l'Histoire, même si peu orthodoxe, et qui mériterait qu'on s'y attarde.

le blâme revient entièrement a correcteur automatique.



(et au fait que je n'est jamais trouvé l'accent circonflexe sur mon clavier)

De Sandor Marai j'ai lu il y a vraiment très longtemps, La conversation de Bolzano, l'histoire d'un Casanova vieillissant, pleine de nostalgie et de douceur, que j'avais trouvé très intéressante, même si la fin m'avait un peu moins convaincue.

Et puis Les confessions d'un bourgeois, et là je n'y suis pas rentrée du tout, cela m'avait ennuyé au possible.

Et du coup je n'ai plus rien lu d'autre de l'auteur, en me disant que je le ferai un jour.

J'ai déjà écrit tout le bien que je pensais des cinq livres de Marai que j'ai lus.Ce n'est que mon avis.Je pense que mon préféré est Mémoires de HongrieIl m'en reste pas mal à lire et ce n'est pas si fréquent que j'ai envie d'aller au delà de cinq livres pour un même écrivain.Il y a tant à lire.Ou alors il faut que vraiment je me sente bien en compagnie de cet auteur.C'est le cas pour Sandor Marai.

Les confessions d'un bourgeois,je dois l'avoué,n'est pas très excitant(c'est le moins que l'on puisse dire)cela m'a intéresse parce qu'il s'agit d'une biographie. Comme Souvenir Pieux m'a moins plu que le reste des livres de Yourcenar que j'adore.
Arabella connaissant ton gout pour les écrivain Hongrois je te conseille vraiment Les Métamorphoses d' un mariage.

Oui, je le pense aussi, Arabella !

Si je n'avais du goût que pour les écrivains hongrois, ma PAL ne serait pas ce qu'elle est...
En fait, je connais très peu la littérature hongroise, mais il faut reconnaître qu'il faut dire qu'ils n'ont pas une couverture médiatiques très importante.
Pourquoi pas Les métamorphoses d'un mariage, surtout que Les braises qui me tentaient, me tentent moins tout d'un coup. De toute façon un jour ou l'autre c'est un écrivain qui devait croiser encore ma route.

Je trouve également la critique d'eXPie très rude, je ne m'y retrouve pas du tout, même si je peux comprendre que certaines personnes puissent s'ennuyer à la lecture de Sandor Maraï en ayant l'impression que rien ne se passe, ce qui n'est pas du tout mon cas. Je ne dirai pas non plus que j'ai dévoré Les braises, je me rappelle avoir pris mon temps en espaçant ma lecture et en lisant d'autres choses sur le côté. C'est le meilleur moyen pour moi d'approcher certaines lectures plus 'difficiles' d'accès mais néanmoins intéressantes.
Je n'ai lu que Les braises mais j'ai dans ma PAL L'Héritage d'Esther et Le premier amour, j'y renviendrai donc.

De toute manière, j'ai déjà pu constater à multiples reprises que cet auteur divise : soit on adhère complètement, soit on déteste mais peu d'avis mitigés entre les deux extrêmes

L'Héritage d’Esther

Citation :

Quatrième de couverture

Publié en 1939, L'Héritage d’Esther rassemble en un bref récit tout ce qui fait l'art de Marái. Retirée dans une maison qui menace ruine, engourdie dans une solitude qui la protège, une femme déjà vieillissante voit soudain ressurgir le seul homme qu'elle a aimé et qui lui a tout pris, ou presque, avant de disparaître vingt ans plus tôt. La confrontation entre ces deux êtres complexes - Esther la sage, ignorante de ses propres abîmes et Lajos l'insaisissable, séducteur et escroc - est l'occasion d'un de ces face à face où l'auteur des Braises et de La Conversation de Bolzano excelle. La tension dramatique extrême, l'atmosphère somnambulique, l'écriture sobre et précise font de ce court roman un véritable chef-d'œuvre.

« L’héritage d’Esther » reprend beaucoup de thèmes déjà développés dans son roman « Les braises » : univers bourgeois en déconfiture, délabrement et ruine imminentes, nostalgie et fin d’une époque sans beaucoup de perspectives d’avenirs, huit clos étouffant dans une ancienne demeure qui résiste tant bien que mal à l’usure du temps, présence d’une vieille nourrice silencieuse mais fidèle, résurgence du passé et nécessité d’achever ce qui a été commencé vingt ans plus tôt sans pour autant envisager une quelconque réparation de ce qui fut :

Citation :

« Alors que nous étions assis sur le banc de pierre, je compris brusquement – et de façon désespérante – qu’il vient un moment où l’on ne peut plus rien « réparer ». On vit, on rapièce, on rafistole, on construit et quelquefois, on gâche son existence ; puis, avec le temps, on s’aperçoit que cette vie, telle qu’elle s’est constituée de hasards et d’erreurs, est parfaitement inaltérable. Lajos n’y pouvait plus rien. Lorsque quelqu’un surgit du passé pour annoncer, avec des trémolos dans la voix, qu’il veut « tout réparer », on ne peut que le plaindre et rire de ses intentions. Le temps avait déjà tout « réparé » à sa façon particulière, qui est la seule possible. »

Je suis toujours sous le charme de l’écriture légèrement surannée de Sándor Marái.
J’aime aussi beaucoup ces ambiances désenchantées et crépusculaires présents dans ses romans, même si j’ai eu un peu de mal à accepter le sentiment de culpabilité et le sacrifice consentant d’Esther malgré sa sagacité et sa lucidité devant les faits. L’important pour Sándor Marái est visiblement d’aller au bout de son destin, au-delà de la raison, avec le courage d’affronter et d’accepter ses inclinaisons obscures et déraisonnables, en prenant tous les risques dont celui de se perdre…

Sentinelle

Citation :

J’aime aussi beaucoup ces ambiances désenchantées et crépusculaires présents dans ses romans,

Moi aussi j'aime cette ambiance et la Mitteleuropa en est spécialiste.Je n'ai pas encore lu L'héritage d'Esther mais tes lignes m'y incitent évidemment.

Je suis également très sensible à cette littérature de la Mitteleuropa : Sándor Márai mais aussi Stefan Zweig, Franz Kafka, ...

Après avoir lu deux romans de l’auteur, je constate que l’amour est décidément source de beaucoup de souffrances chez Sándor Márai : il apparaît là où il ne faudrait pas, du moins là où les convenances ne le permettent pas, engendrant souffrances chez les protagonistes, qui pour éviter toutes confrontations avec l’entourage, se brident et finissent par choisir la fuite vers le vaste monde pour l’un ou l’isolement du cloître pour l’autre, avec comme conséquence une grande solitude dans les deux cas (on ne peut évidement que faire un parallèle avec la situation socio-politique de l'époque). C’est qu’il en faut du courage pour oser aimer ! Et ce vide laissé en place ne semble jamais devoir se combler, et même s’il est important de boucler la boucle et d’achever enfin ce qui a été commencé il y a longtemps, c’est pour mieux se rendre compte que tout est dit et que le temps de la réparation est définitivement révolu… il y a beaucoup de solitude, de souffrance, de replis sur soi et de désespérance chez Sándor Márai, qui me touche profondément.

Le thème du mensonge et de la manipulation sont également très présents dans L'héritage d'Esther.