| Parfum de livres… parfum d’ailleurs Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts… |
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| Colum McCann | |
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Auteur | Message |
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kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Colum McCann Lun 13 Juil 2009 - 17:17 | |
| - aériale a écrit:
- Et pourtant je voulais retenter car il y a quelque chose dans le style de Mc Cann (une certaine poésie?) qui m'attire.
ah oui, certainement de la poésie.. il fait chanter les mots, il est un magicien, il te donne le vertige avec ce qu'il écrit, il.... bon, je me calme... - aériale a écrit:
- J'ai repéré Les Saisons de la nuit à la bibli mais ton commentaire enthousiaste va me faire pencher plutôt pour celui-ci, merci
N'importe lequel tu vas choisir pour lire - tu voudras par après lire aussi l'autre de même pour son livre Le chant du coyote dont on ne parle pas si souvent - il est sublime | |
| | | odrey Sage de la littérature
Messages : 1958 Inscription le : 27/01/2009 Age : 46
| Sujet: Re: Colum McCann Dim 2 Aoû 2009 - 20:14 | |
| LES SAISONS DE LA NUIT
Il est bon de temps en temps de retourner les cartes postales et d'écorner un peu le rêve américain. Exit la ville qui ne dort jamais (the Big Apple comme disent les américains), celle des gratte-ciel, des néons et des 5ème avenues pour découvrir le New-York des sans noms, des immigrés, des noirs, des clochards et des fous qui la peuplent et qui l'ont construite. C'est au travers des destins de Nathan Walker et de Treefrog que McCann nous emmène dans ses bas-fonds.
Nathan Walker est un jeune terrassier, en ce début de siècle, débarqué de Géorgie pour creuser sous l'Hudson les futurs sillons du métro. Avec ses acolytes, des immigrés ou des noirs pour la pluaprt, ils façonnent ce réseau sous-terrain dans un mélange de sueurs et de fierté.
"Au fond de la galerie, ils arrivent devant le bouclier Greathead, leur protection ultime, une pièce métallique géante enfoncée dans le lit du fleuve par des vérins hydrauliques. En cas d'accident, le bouclier retient la boue, comme un piston dans un cylindre. Mais eux quatre doivent aller encore plus loin. Chacun prend son souffle avant de se baisser pour franchir la porte ménagée dans le bouclier. Ils ont l'impression d'entrer dans une chambre minuscule tout au bout du monde : sept mètres carrés à peine, où tout est ténèbres, moiteur et danger. A cet endroit, le lit du fleuve est retenu par de longues palplanches et d'énormes vérins. Un toit d'acier avance au-dessus de leurs têtes pour les protéger des chutes de pierre et des coulées de boue. Juste à hauteur des yeux est accrochée une baladeuse qui éclaire des monticules de terre et des flaques d'eau immonde. La lumière de l'ampoule palpite, à cause des sautes de tension. Les pieds dans l'eau, Nathan Walker et Con O'Leary tendent la main et touchent les madriers pour se porter chance." (p. 16)
Parallèlement, nous suivons Treefrog, un SDF atteint de tocs qui a fait son nid dans un recoin des tunnels du métro au cours de l'hiver 1991.
"Chacune de ses journées commence comme toutes les autres. Il se lève et s'habille dans ce froid atroce, il allume une bougie, il ferme les yeux. Il se dirige à l'aveuglette vers le fond de son nid. Ce nid qui comprend deux pièces en tout : l'une où l'on entreposait du matériel, et l'autre une sorte de caverne dans le roc. [...] dans la caverne, il s'accroupit et se déplace les yeux fermés. Le suif de la bougie lui coule sur les mains. La caverne est sombre et humide. Des coins et des recoins dans les replis de la roche grise. Un petit replat le long de la paroi. Des cavités cachées assez grandes pour y enfoncer le poing. Il pose la bougie sur le replat et attrape une feuille de papier quadrillé et un crayon bien taillé. Il fait le tour, en passant une main sur la paroi pour sentir les anfractuosités et le froid. Chaque fois qu'il s'aperçoit d'un changement dans le paysage, il ouvre les yeux et le note sur son papier quadrillé. Il retourne tâter le même endroit avec son autre main, caresse le roc, laisse le froid s'insinuer à l'intérieur de ses gants de cuir. Il respire lourdement et se représente les nuages que forme son haleine devant ses yeux - des figures étranges, aux mouvements bizarres. Tandis que ses mains errent le long de la paroi, il se penche instinctivement, il tourne et vire et arrive à sa bibliothèque, casée tout au fond de la caverne. Ses deux paumes se posent sur une étagère en bois branlant, et il reste là, comme en prière."
Colum McCann nous fait suivre alternativement le destin de ces deux hommes. C'est une plongée en apnée qu'il nous fait faire tant son univers est froid et sombre. Et vivant malgré tout. Pour écrire ce roman, McCann s'est beaucoup documenté. Et surtout il est allé parlé avec ceux dont ils prétend écrire le quotidien, les ouvriers, les clochards, les pauvres. Son roman est emprunt de vérité. "Ça sent le vécu" pourrait-on dire. Et c'est ce réalisme qui rend sa lecture si difficile. Car l'auteur n'épargne rien à ses personnages.
C'est une longue décente aux enfers qu'il fait faire à son lecteur. Mais qui a du sens. Il sait exactement où il veut nous emmener. Au fur et à mesure que le roman avance, les rouages se mettent en place et tout devient clair (enfin, façon de parler). Toute cette souffrance, ce désespoir, toute cette tristesse ne vient pas de nulle part.
"Seigneur, j'suis tellement au fond du trou, quand je lève les yeux, je vois que le fond."
Voilà ce que chante Nathan et qui pourrait résumer Les saisons de la nuit. Un monde fait de froid et de nuits dans lequel des hommes cherchent un peu de lumière. Et le lecteur avec. Pas un roman de plage si tant est que cette expression ait un sens.[/i]
Dernière édition par odrey le Lun 3 Aoû 2009 - 7:55, édité 1 fois | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Colum McCann Dim 2 Aoû 2009 - 20:47 | |
| Tu devrais ajouter le titre en haut de ton commentaire Odrey, il n'est pas très visible et c'est dommage... | |
| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Colum McCann Dim 2 Aoû 2009 - 22:02 | |
| Merci Odrey de ton commentaire sur "les saisons de la nuit" que comme toi j'ai beaucoup aimé .
C'est d'ailleurs en cherchant ce titre et l'auteur que je suis arrivée sur le forum et que Marie qui l'avait lu me les a rappelés.
à tantôt | |
| | | odrey Sage de la littérature
Messages : 1958 Inscription le : 27/01/2009 Age : 46
| Sujet: Re: Colum McCann Lun 3 Aoû 2009 - 7:57 | |
| - coline a écrit:
- Tu devrais ajouter le titre en haut de ton commentaire Odrey, il n'est pas très visible et c'est dommage...
Merci Coline. Erreur réparée. - Bédoulène a écrit:
- Merci Odrey de ton commentaire sur "les saisons de la nuit" que comme toi j'ai beaucoup aimé .
C'est d'ailleurs en cherchant ce titre et l'auteur que je suis arrivée sur le forum et que Marie qui l'avait lu me les a rappelés.
à tantôt Tous les chemins ne mènent-ils pas au Parfum des livres? | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| | | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Colum McCann Lun 3 Aoû 2009 - 19:18 | |
| Lu aimé oublié Les Saisons de la nuit... Mieux quand meme que si j' écris : Lu détesté Les Saisons de la Nuit . je m' en souviens encore ! | |
| | | Steven Zen littéraire
Messages : 4499 Inscription le : 26/09/2007 Age : 52 Localisation : Saint-Sever (Landes)
| Sujet: Re: Colum McCann Jeu 20 Aoû 2009 - 22:59 | |
| ZoliCa faisait un moment que ce que je lisais m'emballait sans plus. Mais avec Zoli, j'ai un vrai coup de coeur. Quand je repense à ce roman, ce n'est ni la qualité de l'écriture, ni l'émotion, ni la poésie qui me viennent à l'esprit, mais l'intensité. L'intensité qu'a mis McCann dans son personnage de poêtesse rom qui déborde de vie, qui bien sûr dans le sillage de son grand-père va déborder du cadre donné par les vieilles traditions roms. Inspirée par Papusza, l'histoire de sa vie nous est narrée tantôt par Zoli elle même, tantôt par Stéphen Swann qui fut son amant et qui voulait publier sa poésie. Parfois, c'est un narrateur extérieur qui oprend le relais pour raconter l'histoire. Ce choix de l'auteur donne beaucoup de force au roman. Il y a tout dans ce roman, le drame initial, la tuerie de sa famille par la Hlinka - fascistes slovaques, la liberté retrouvée grace à ses mots et à l'espoir du début du communisme, la disgrace et le reniement au nom des vieilles coutumes roms auxquelles elle ne croit plus, l'exil, la rencontre avec des étrangers qui lui veulent soit du bien soit du mal ; et enfin la fin de sa vie où elle est toujours debout, la tête haute et où " elle sourit, se redresse, commence. Elle commence."Une parfumée, je ne sais plus qui (Sentinelle ou Nezumi ?) dit que le livre est si fort qu'elle en rêve la nuit. Ca m'est arrivé pour une ou deux scènes du livre, très liées à l'eau : la tuerie de sa famille, parquée au milieu d'un lac gelé par les fascistes qui ont allumé des feux et attendent que la galce fonde.... La traversée de la frontière par Zoli, une frontière au milieu d'un étang qui l'opresse et la protège à la fois.... D'autres encore... J'ai une image très nette de Zoli dans ma tête, je crois que je pourrai la ^dessiner très précisément jusqu'au moindre détail, dans sa fierté et sa haine du renoncement. Et le personnage de McCann évolue au fil des ans, à la suite du bonheur qui s'installe mais au final, elle commence toujours et reste la même force brupte et sauvage. Intensité je vous dis ! - Citation :
- Ils ont poussé nos roulottes sur la glace,
Cerné le lac blancs de leurs feux, Et lorsque le froid a cédé, La Hlinka a poussé des cris joyeux Nous avons lancé nos meilleurs chevaux, Qui sont morts en sang sur la rive.
Ma terre, nous sommes tes enfants, Durcis ton givre, gèle ! [...]
Ils ont chargé leurs wagons Jusqu'à ce qu'ils plient sur les bogies. Nous avons entendus nos enfants gémir, Trop affamés pour dormir ou rêver. Et pour ceux qui ont survécu, Survivre était vivre dans la tombe.
Dans les champs et les forêts blanches, Les vieux chagrins ont appelé les nouveaux. [...]
Le soleil et la lune, les étoiles déchirées, La roulotte, le poulet, la haine et le couteau. Ceux qui ont souffert avec nous Connaissent toutes les peines et toutes les douleurs. Toi qui était triste au soir Seras heureuse à l'aurore.
| |
| | | odrey Sage de la littérature
Messages : 1958 Inscription le : 27/01/2009 Age : 46
| Sujet: Re: Colum McCann Ven 21 Aoû 2009 - 19:09 | |
| Merci Steven. Tu sais donner envie ! | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Colum McCann Sam 22 Aoû 2009 - 1:23 | |
| - Steven a écrit:
- Zoli
Ca faisait un moment que ce que je lisais m'emballait sans plus. Mais avec Zoli, j'ai un vrai coup de coeur.
En voilà une bonne nouvelle! Tout le monde me refroidissait avec ce livre et tu me remotives! Mais je vais d'abord lire le dernier sorti je pense. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Colum McCann Mar 1 Sep 2009 - 19:14 | |
| - kenavo a écrit:
- Pour les parfumés qui ne lisent pas en anglais, notez bien le 13 août.. le livre de l’année vous attend
Et que le vaste monde poursuive sa course folle
- Citation :
- 7 août 1974. Sur une corde tendue entre les Twin Towers s'élance un funambule. Un événement extraordinaire dans la vie de personnes ordinaires.
Bon, tu vas me détester kena, mais je n'ai pas vraiment vibré pour ce roman. Pas faute d'y être entré de plain pied car j'ai aimé les cent premières pages. Ensuite, c'est l'artifice du roman choral (qui m'agace aussi souvent au cinéma avec des réussites épisodiques comme Collision) qui ne m'a pas convaincu. Comme une suite de nouvelles avec des personnages inégalement intéressants. Ce qui m'ennuie le plus, c'est que j'ai eu l'impression que, souvent, McCann "s'écoutait écrire", cherchant plus ou moins à épater le lecteur. Ce n'est qu'un sentiment personnel mais cela m'a gâché le plaisir. Je me sentais un peu penaud et vaguement coupable devant ma tiédeur pour ce livre. Et puis, j'ai trouvé un avis voisin du mien, par hasard, sur un site appelé chroniques littéraires.com, signé d'une certaine Johana Sabroux. Du coup, je me suis senti moins seul. - Citation :
- On parlera de fresque vivante, de ronde des personnages. Mais c’est un peu court. Ou plutôt, c’est un peu long. Le, rencontres, les liens entre les personnages sont outrés ou sonnent faux. On a le sentiment que McCann, qui vit désormais à New York, a voulu trop bien faire dans sa démonstration de maitrise de l’histoire américaine : « Regardez comme je suis bien intégré, je connais tous ceux qui font l’histoire de ce pays. » Il ne manque même pas le happy end de rigueur. Au final, on a un récit loin d’être à la hauteur du funambule qui l’a inspiré.
PS : conscient que la lapidation m'attend à plus ou moins brève échéance, je me ferai oublier le temps que l'oubli recouvre ma déplorable prose. Encore désolé. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Colum McCann Mar 1 Sep 2009 - 19:31 | |
| - traversay a écrit:
- Bon, tu vas me détester kena, mais je n'ai pas vraiment vibré pour ce roman.
alors là - jamais.. je ne pourrais pas détester quelqu'un qui n'aime pas un livre que j'ai adoré - Spoiler:
il se peut que je ne vais plus parler avec toi, mais de là à détester...
Je crois que Bix en a souvent parlé - et récemment aussi Coline: en fin de compte, il y a bel et bien un livre - mais il y a toujours un autre lecteur devant.. donc, on ne peut pas à tout les coups avoir les mêmes avis, ressentiments... et dernièrement on en a aussi parlé qu'on pourrait dire du même livre (où était-ce chez les films?!, Marko?!) qu'on adore - et qu'on déteste.. ce que tu en dis - je peux le confirmer.. c'est aussi cela dans le livre - seulement que pour ma part, j'adore cela, j'aime ce qu'il fait avec ce chœur à plusieurs voix.. je ne sais pas si je dois donner raison à Johana Sabroux concernant son idée qu'il veut trop bien montrer qu'il est intégré - alors elle n'a pas lu Les saisons de la nuit ou elle en a dit la même chose - en tout cas, LA était déjà le premier roman de McCann concernant New York, et c'est certain qu'il aime cette ville (comment ne pas, si on se décide d'y vivre), mais de là à vouloir dire qu'il fayote auprès des New Yorkais pour montrer quoi que ce soit?? Plutôt non de ma part - traversay a écrit:
- Du coup, je me suis senti moins seul.
c'est étrange, toujours quand je rencontre cette phrase sur le forum, je suis étonnée.. on n'est jamais autant peu seul quand on est d'un autre avis que les autres - parce que à ce moment, il y a une discussion.. on est plutôt seul quand on poste tous à peu près la même chose et il n'y a plus rien à dire à part que c'est fabuleux imagine - si tu aurais dit "j'ai aimé", j'aurais écrit: contente que cela t'a plu... point.. terminé bienvenue la discussion | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Colum McCann Mar 1 Sep 2009 - 19:44 | |
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| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Colum McCann Mar 1 Sep 2009 - 19:52 | |
| - traversay a écrit:
- Merci de ta grande mansuétude.
faut pas toujours compter là-dessus quand tu vas dire quelque chose contre mes chouchous - j'aime aussi être plus directe - Spoiler:
- traversay a écrit:
- Si je parle de se sentir seul, c'est que, d'un coup, on a l"impression d'être passé à côté de quelque chose de grand et viennent alors les doutes sur sa propre intelligence, sensibilité. Euh, j'en fais un peu trop là mais il y a de ça quand même !
non, non.. je te comprends tout à fait.. et naturellement cela arrive en effet si beaucoup de lecteurs crient aux chef d'oeuvre - et on ne le ressent pas - meilleure exemple dans mon cas: Zoli (bon là, aussi des parfumés qui n'ont pas trop apprécié, mais en parlant de la presse, critique etc.) - je ne comprends toujours pas.. mais je me dis que ce n'était tout simplement pas le livre pour moi.. et je vais dans ma PAL chercher un autre - traversay a écrit:
- Spoiler:
Je préfèrerais que tu me détestes plutôt que de ne plus me parler
tu as de la chance - je ne ferai ni l'un ni l'autre.. | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: att Mer 2 Sep 2009 - 12:39 | |
| - traversay a écrit:
- Bon, tu vas me détester kena, mais je n'ai pas vraiment vibré pour ce roman. Pas faute d'y être entré de plain pied car j'ai aimé les cent premières pages. Ensuite, c'est l'artifice du roman choral (qui m'agace aussi souvent au cinéma avec des réussites épisodiques comme Collision) qui ne m'a pas convaincu. Comme une suite de nouvelles avec des personnages inégalement intéressants. Ce qui m'ennuie le plus, c'est que j'ai eu l'impression que, souvent, McCann "s'écoutait écrire", cherchant plus ou moins à épater le lecteur. Ce n'est qu'un sentiment personnel mais cela m'a gâché le plaisir.
Mais non, on te déteste pas Traversay et on ne va pas te lapider (pas cette fois-ci du moins ) mais je peux comprendre que la première partie t'ait plus attiré. Perso, j'ai adoré l'histoire des frères irlandais (Corrie et Cioran) l'histoire de Claire, et de ce funambule qui est un peu le fil qui relit toutes ces histoires. Même si c'est un peu "travaillé" cela laisse passer beaucoup de force tout de même. Donc je n'ai pas ressenti cette impression dont tu parles et j'aime bien les polyphonies aussi, tout comme Kenavo. Par contre quelques unes me touchent beaucoup moins (l'histoire de Tallie par exemple, qui parle dans son jargon bien sûr, ce qui m'emballe peu) J'ai donc un peu ralenti la lecture, mais le sujet me passionne toujours autant, j'attends la chute avec impatience! Mais sois sans crainte, on apprécie tout autant les avis mitigés et heureusement d'ailleurs | |
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