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Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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Messages : 111 Inscription le : 02/02/2008 Age : 37
Sujet: Paweł Pawlikowski Dim 9 Mar 2008 - 21:32
Citation :
Paweł Pawlikowski est un réalisateur et scénariste polonais ayant longtemps vécu en Grande-Bretagne, né en 1957 à Varsovie (Pologne). Paweł Pawlikowski a quitté la Pologne avec sa mère à l'âge de 14 ans pour l'Allemagne et l'Italie avant de s'établir en Angleterre. Il a a longtemps vécu à Oxford et à Paris avant de s'installer de nouveau à Varsovie.
En 2003, The Guardian le classe 33e dans la liste des 40 meilleurs réalisateurs contemporains.
wikipedia.org
Citation :
Mona, 16 ans, vit seule avec son frère aîné Phil dans un village du Yorkshire. Entre ses aventures sans lendemain et ce frère en pleine crise mystique, elle s'ennuie ferme. Les choses changent le jour où elle rencontre Tamsin, une jolie jeune fille de bonne famille, un peu sombre et rebelle. Celle-ci fascine aussitôt Mona qui, troublée, entrevoit immédiatement de nouvelles perspectives d'avenir.
Le meilleur film Anglais de l'année 2005 Festival de Londres 2004 Festival de Toronto 2004
http://www.mysummeroflovemovie.com/home.html
http://www.tfmdistribution.fr/my_summer_of_love/
Acteurs-actrices
Natalie Press (Mona)
Emily Blunt (Tamsin)
Paddy Considine (Phil)
Extraits: Bande-annonce
Extrait en anglais
Passage Edith Piaf (anglais)
Le personne de Tasmin (Emily Blunt ) me fascine.
Dernière édition par animal le Lun 17 Fév 2014 - 22:58, édité 5 fois (Raison : miniaturisation de l'image pour que ça prenne moins de place. - bio + photo fil real)
Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
Sujet: Re: Paweł Pawlikowski Dim 9 Mar 2008 - 23:17
j'avais beaucoup aimé ce film lorsque je l'ai vu à sa sortie ciné. Aux apparences de légereté et de fraîcheur, de gentillette amitié ambigue adolescente, il posait des questions brutales, même violente. Mettant en avant le communautariste religieux d'un frère complètement paumé, et perdant tout contrôle. Une fille en quête d'autre chose qui se laisse séduire par une "étrangère" : histoire de manipulation, de fascination... et peut être d'amour.
Les adolescents sont fascinants par leur désir brûlant d'exister et leur faculté extraordinaire à pousser leurs passions jusqu'à l'auto destruction.
J'aimerais bien le revoir ce film tiens!
Et la scène sur le morceau d'edith piaf est trop classe, laissant déjà entrapercevoir le tragique.
ce film m'avait un peu rappelé heavenly creatures de Peter Jackson (en moins violent et en plus romantico-tragique)
coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
Sujet: Re: Paweł Pawlikowski Lun 10 Mar 2008 - 0:41
Vos infos à toutes les deux me donnent très envie de pouvoir le découvrir...Merci!
eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: Paweł Pawlikowski Lun 10 Mar 2008 - 7:10
Très bon film, à voir en vo, tant les accents des deux filles caractérisent leur situation social : accent "plouc" et accent "upper classe".
Je me demande ce qu'il en reste en VF...
C'est vrai qu'il y a quelque chose d'Heavenly Creatures. Un mélange de très belles images, du soleil, de la légèreté au-dessus d'un abîme.
Romane Envolée postale
Messages : 111 Inscription le : 02/02/2008 Age : 37
Sujet: Re: Paweł Pawlikowski Lun 10 Mar 2008 - 9:05
Je l'ai en Version Française si quelque veut le voir
Créatures Célestes aussi
Un autre que j'ai beaucoup aimé aussi c'est Lost and delirious (Rebelle)
Ce ne sont pas les originaux aussi.
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: La femme du Vème Jeu 17 Nov 2011 - 0:35
Citation :
Tom Ricks, romancier américain, la quarantaine, vient à Paris dans l’espoir de renouer avec sa fille. Mais rien ne se passe comme prévu : démuni, logé dans un hôtel miteux, il se retrouve contraint de travailler comme gardien de nuit. Alors qu’il croit toucher le fond, Margit, sensuelle et mystérieuse, fait irruption dans sa vie. Leur relation passionnée déclenche une série d’évènements inexplicables, comme si une force obscure prenait le contrôle de sa vie.
Curieux film d'un réalisateur polonais, Pawel Pawlikowski, dont je n'ai pas vu les précédents longs métrages. Il a adapté le roman de Douglas Kennedy en le tirant du coté d'un cauchemar kafkaïen à la manière de Polanski. Il met en place d'entrée simultanément plusieurs actions énigmatiques et improbables. On évolue rapidement vers une étrangeté où réel et imaginaire se confondent dans un climat un peu languide. C'est plutôt bien fichu sans être particulièrement brillant mais le problème est que j'ai trouvé cette histoire et ses "ficelles" très fabriquées et artificielles. Beaucoup de choses restent volontairement en suspens et non résolues. Je n'en dis pas plus car il y a quand même un basculement surprenant (à défaut d'être crédible). ça se regarde mais je n'ai pas été emballé malgré un vrai désir de mise en scène qui change des thrillers plus classiques.
animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
Sujet: Re: Paweł Pawlikowski Sam 15 Fév 2014 - 23:10
Ida
Il y avait du monde ! et heureusement que l'absence remarquée (effet de manque !) de certains commentaires n'empêche pas de retournée au cinéma. Une jeune fille élevée dans un couvent et sur le point de prononcer ses vœux part voir (et rencontrer) sa tante.
Sa tante boit, fume, et s'use... et est juge dans cette Pologne des années 60. Elles partent à la recherche de la sépulture des parents, et c'est qu'Ida est juive.
Très appréciable noir et blanc pas trop esthétisant mais impeccable et qui m'a plus rappelé Kaurismaki qu'autre chose... mais pour un film plus austère. Aucun abus de dialogue ou de pathos, juste le fossé et toute la tendresse, l'affection qui se construit par dessus entre ces deux femmes. Et par dessus l'histoire et de grandes questions morales (après tout l'une est sœur et l'autre est juge) simplement et naturellement mise en place.
Et puis c'est un film de métamorphoses, court mais habilement construit c'est vrai et dévoilant une progression qui maintient l'intérêt entier du début à la fin, il laisse surtout une vraie place à une sensible évolution (contrariée) des caractères.
Touchant, simplement beau et très bonne surprise, je suis très content de l'avoir vu au cinéma. Tout d'un vrai, beau, simple film !
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Paweł Pawlikowski Dim 16 Fév 2014 - 15:04
Je partage ton plaisir pour ce film. Je reviens en dire quelques mots.
Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: Paweł Pawlikowski Dim 16 Fév 2014 - 16:00
Serait-il possible de corriger l'orthographe du nom du réalisateur dans le titre du sujet ? Elle est vraiment très fantaisiste...
Il s'appelle Paweł Pawlikowski.
Merci.
eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: Paweł Pawlikowski Dim 23 Fév 2014 - 19:39
Vu Ida. Animal en a déjà parlé, je n'ajouterai pas grand chose.
Dans la forme, on est très loin de My Summer of Love. Ici, c'est du noir et blanc, le format est du 4/3 (ou plutôt carré, sans doute). A part la toute fin (et on peut se dire que le changement exprime quelque chose), la caméra ne bouge jamais (même quand on croit qu'elle bouge, comme quand on vot une rue dans la bande-annonce qui suit, en fait la caméra est fixe, dans le tram) dans un plan donné.
Citation :
Avec mon chef opérateur, on a même évité de construire des lumières trop sophistiquées. On voulait simplement quelque chose de juste, et ensuite tourner la scène en un plan, le plus souvent, sans avoir à bouger la caméra dans le décor, sans laisser accepter la lourdeur d’un tournage traditionnel.
« Je n’ai jamais vu des plans comme ça dans un film ! Ce genre de cadrage, c’est le résultat du format carré de l’image et du choix de faire des plans fixes. Pour les plans larges, ce n’était pas facile de trouver comment placer les comédiens dans le cadre, l’espace flottait autour d’eux. Alors, j'ai essayé de mettre de l'espace au-dessus, en haut. J’ai donné de l’air. C'était plus cosmique, plus bizarre, ça m'a plu. Sans intellectualiser cette démarche. C’était simplement touchant de voir des personnages perdus dans l'espace du cadre.
(même source). C'est ce qui explique que parfois les acteurs sont curieusement en bas de l'image. C'est vraiment singulier.
C'est très beau. Pas très gai, mais très beau, sans tomber dans l'esthétisant, comme l'écrit Animal. Je suis très content de l'avoir vu sur grand écran.
pia Zen littéraire
Messages : 6473 Inscription le : 04/08/2013 Age : 56 Localisation : Entre Paris et Utrecht
Sujet: Re: Paweł Pawlikowski Dim 23 Fév 2014 - 20:41
Très envie de le voir.
animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
Sujet: Re: Paweł Pawlikowski Dim 23 Fév 2014 - 20:57
cette histoire de cadrage c'est très discret.
mais c'est vrai que ça contribue certainement à rendre plus vivants (dans une touchante normalité) les personnages.
certains passages sont d'ailleurs sous-titrés en hauteur pour ne pas les masquer.
eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: Paweł Pawlikowski Dim 23 Fév 2014 - 21:28
animal a écrit:
cette histoire de cadrage c'est très discret.
mais c'est vrai que ça contribue certainement à rendre plus vivants (dans une touchante normalité) les personnages.
certains passages sont d'ailleurs sous-titrés en hauteur pour ne pas les masquer.
Au bout de quelques minutes, je me suis dit : "mais... il n'y a pas de mouvement d'appareil ?" (il faut dire, j'avais re-re-revu Magnolia - de P.T. Anderson - très peu de temps avant, et à un moment la caméra est posée de façon un peu similaire, c'est une scène dans une cuisine, les acteurs quittent le cadre, reviennent...) Ça crée une impression très étrange. Il y a plusieurs angles de vue, de sorte qu'on ne s'en rend pas forcément compte. Mais ça oblige le réalisateur a composer avec, il y a un côté légèrement hiératique.
Les sous-titres en hauteur, oui, c'est en quelque sorte amusant ! Et c'est très appréciable : d'autres fois, les sous-titreurs mettent des lettres blanches sur du fond blanc sans aucun respect pour le spectateur qui ne voit plus rien, ou bien ça cache des trucs importants. Ici, ils ont pensé à nous et à notre confort visuel.
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Paweł Pawlikowski Lun 24 Fév 2014 - 13:48
Ida
Ce film fait une forte impression sur le moment et je continue à l'apprécier beaucoup. Mais en écoutant le masque et la plume hier soir j'ai trouvé que Jean-Marc Lalanne n'avait pas tout à fait tort en exprimant une certaine hostilité vis à vis de ce qu'il considère comme une forme d'académisme esthétisant qu'il rejète. Le film est une succession de plans en format 4/3 parfaitement cadrés, photographiés, stylisés à l'extrême et qui créent un écrin peut-être trop soucieux de perfection plastique pour raconter une histoire profondément triste et douloureuse ancrée dans une réalité historique de triste mémoire. Chez Tarkovski et même plus récemment chez Zviaguintsev il y a une beauté formelle sidérante mais qui vibre profondément et porte un propos spirituel, métaphysique et surtout à échelle humaine. Ici on sent peut-être trop l'écriture scénaristique bien huilée et qui joue avec un suspens macabre. Mais aussi le soucis de faire du beau et de créer des atmosphères différentes au détriment d'une véritable incarnation. Ambiance jazzy de piano bar, austérité chorégraphiée du couvent façon Dialogues des Carmélites, solitude et mélancolie urbaine pour surligner la dépression et l'alcoolisme de Wanda la rouge...
Reste que j'ai aimé ces personnages qui arrivent à respirer et exister malgré ce cadre esthétique étouffant. Je ne savais rien de l'histoire (au Masque Jérôme Garcin révélait tout dans son résumé du film au début!!!) et elle est particulièrement cruelle. Les acteurs sont très bons et finalement j'accepte ce parti-pris esthétique un peu ostentatoire. ça m'a ému et j'aimais les climats obtenus par ces artifices. En tout cas il plaît beaucoup et marche fort en salles.
animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
Sujet: Re: Paweł Pawlikowski Lun 24 Fév 2014 - 20:27
arf, par rapport à Zviaguintsev je trouve ça paradoxalement plus humanisé justement, plus de distance dans la forme et dans le déroulement. en même temps c'est différent, plus rétrospectif que dans une violence imposée au présent, même le questionnement religieux est désaxé, humanisé plus que symbolique, moins certain, plus diffus, plus en situation ?
c'est aussi le seul film que j'ai vu du réalisateur, ça compte peut-être.