[BD] Charles Burns

Pour le coup de gueule : Dans la version intégrale, ils ont réduit à des miniatures les doubles portraits "avant-après"
ils étaient à l'origine 2 pages pleines. On va me dire que c'est du détail.. certes...
mais c'est vraiment dommage, parce c'était utilisé pour ponctuer l'histoire,
et que vraiment, ça me foutait bien mal à l'aise.

J’ai vraiment aimé Black Hole, mais j’aurais du mal à argumenter.
C'est un tout, l'ambiance, le graphisme, le sujet.

Sinon, ils viennent de réediter en français chez Cornelius des albums de Burns épuisés
(auparavant chez les humanoïdes associés ? je ne m’y retrouve pas, les histoires ont été réorganisées il me semble, les titres ont bougé aussi, mais dedans c'est pareil). .
Black Hole est un ouvrage très sérieux comparé aux enquêtes d’El Borbah.
On retrouve cependant certains thèmes récurrents chez Burns,
à savoir l’aliénation de l’homme par les sciences (clonage, procréation assistée, recherche de la vie éternelle,
et même quête d'une spiritualité), le pouvoir, le fric et j'en passe.



Le personnage principal est un molosse en maillot de bain, qui boit de la bière et ponctue les cases
par des rots, feuillette souvent des magazines pornos, porte un masque de latex avec la clope au bec.
Il doit avoir le QI d’une moule, mais il a le sens de la répartie. Il y a des répliques je j'ai notées
au cas où quelqu'un m'adresse la parole un jour.



Une autre facette de l'auteur. Moins "sérieuse", mais malgré les apparences,
tout aussi anxiogène.

Tiens, cet auteur de BD a l'air de faire de forts bonnes choses !
J'avais vu Big baby à la bibliothèque d'Annecy du temps où je n'y étais pas encore inscrite (l'année dernière) et je me souviens que j'avais bien regretté à ce moment-là de n'avoir pas d'abonnement

Après une petite recherche dans leur base de données, j'ai pu déceler qu'ils ont également un exemplaire de Fleur de peau. Personne n'en a parlé sur ce sujet. Quelqu'un connaît-il ?
( En revanche, Black hole n'est pas disponible, dommage, ça avait l'air d'être le meilleur )

Mwahaha, El Borbah est entre mes mains !

Pour l'instant, je l'ai simplement feuilleté et j'ai admiré les photos de l'épilogue... Les catcheurs mexicains déchirent ! Ils me rappellent le thème d'un site web que j'avais dû développer l'année dernière dans le cadre d'un projet informatique. El Borbah aurait parfaitement collé !

El Borbah ne m'a pas déçue ! J'aime particulièrement l'histoire de la création de ce personnage, ou comment le désœuvrement des jours de pluie peut amener à faire des trucs bien dans sa vie.

Les histoires sont loufoques et barrées. Les personnages ont des sales têtes mais ils ont de la réplique et ça c'est bon !

Citation :

Ta face de fer, l'enfer. Ta peau d'alu, salut. J'aime quand ta voix cybernétique chante notre amour électronique.

(c'est pas moi qui le dit c'est les robots-stars d'une époque que je ne connais pas encore !
Réaction d'El Borbah :

Citation :

JESUS-CRAPAUD ! Regarde-moi ces abrutis ! Comment peuvent-ils danser sur une musique aussi nulle ? C'est gerbeux !
Tu balances sur scène une bande de robots au rabais qui tripotent une paire de magnétos, enfoncent trois boutons sur leurs boîtes à effets...et ces kids deviennent barjots ! Ils sautent comme si tu leur plantais un fer à souder dans le yin-yang ! Bande de dégénérés !

Ah et puis les illustrations pleine page font rêver...
Par quoi je vais poursuivre maintenant ?

Maryvonne a écrit:

Comme Queenie, j'ai pris cash TOXIC et lu dans le RER. Damned, ce n'est pas un one shot.
Je suis encore plus frustrée.

Rooo mais la totale frustration ouais !

Un univers sombre, alambiqué, mystérieux, crade, plein de médocs, de déprime, d'amour qui se cherche... en quelques pages, on plonge dans l'inondation gluante... et BoumPam on nous pose devant la Ruche où une magnifique reine est entraînée et on nous plante là.

Grr.

Je me suis fait une omelette hier.


Sinon, j'ai résisté à acheter ça.
Et pourtant, l'impression est top. Vraiment.

Queenie a écrit:

Rooo mais la totale frustration ouais !

A déconseiller alors ?

Maryvonne a écrit:

Sinon, j'ai résisté à acheter ça.

Ca a l'air d'être encore plus underground que ce qu'il fait habituellement.

bah non, ce sont des images extraites (ou inspirées) des bouquins. Y'a des trucs de black hole,
d'el borah, et du dernier.
C'est juste que le grand format et surtout une impression digne de ce nom avec du vrai noir bien sombre, c'est canon.

Ouais, j'imaginais bien une affiche énorme représentant El Borbah sur tout un pan du mur de ma chambre. Vision délicieuse avant d'aller au dodo...

Je viens de terminer Big Baby... C'est bon mais pas autant que El Borbah... Peut-être parce que le mioche est encore jeune et parce qu'il ne lit que des comics à deux sous, ses répliques sont moins cinglantes que celles du catcheur mexicain.
Mis à part ça, l'atmosphère est terrible. J'avais l'impression de retomber dans les vieux Chair de poule que je lisais quand j'étais gamine. Ces histoires de colonies de vacances hantées, je ne les avais jamais retrouvées depuis...

Ah et puis bien sûr, hommage au dessin, comme toujours :

"Vertigineuse plongée dans la chair d'une Amérique cauchemardesque où les corps mutilés se font l'écho physique des âmes malades, FLEUR DE PEAU regroupe trois des plus envoûtantes histoires dessinées par Charles Burns."
Source

Les trois histoires ne s'équivalent pas...
La première : Une vie de chien raconte l'histoire d'un type soumis aux mêmes pulsions que celles d'un chien : envie de bouffer un os, de poursuivre un chat, de s'agripper aux mollets du premier venu... C'est marrant. On comprend que le type représente un peu les minorités sociales dans le sens où personne ne le prend au sérieux jusqu'au jour où il trouve son salut dans le sauvetage d'une pauvre âme en mettant à profit ce qui constituait jusqu'alors la cause de son rejet. Heureusement, Charles Burns raconte tout cela beaucoup mieux que moi et avec beaucoup plus d'humour

La deuxième : Brûle en enfer constitue la plus grosse partie de l'album. Cette histoire est véritablement intéressante. Riche en rebondissements, imprévisible, elle part dans tous les sens et expose tous les rouages tordus du cerveau de Charles Burns. Vraiment imprévisible, une surprise à chaque page, et toujours aussi noir et sombre...


La troisième : Un mariage en enfer : histoire dans laquelle on se met dans la peau d'une femme, chose que je n'avais encore jamais vu dans aucun récit de Charles Burns. Et bien c'est réussi, il devrait tenter l'expérience plus souvent ! Il nous livre là une histoire d'amour décapante, tout aussi tordue que l'histoire précédente. On ne sait jamais sur quel pied danser et c'est ça qui est bon !

Critique glanée sur le net a écrit:

Vertigineuse plongée dans la chair d'une Amérique plus proche de l'Enfer que du Purgatoire, "Skin Deep" regroupe trois des plus envoûtantes histoires dessinées par Charles Burns. Explorant des territoires apocalyptiques où les corps mutilés se font l'écho physique des âmes malades, il décrit avec une implacable précision ces terreurs ancestrales et ces désirs inavouables qui, tapis au plus profond de nos entrailles, n'attendent pour ressurgir qu'un signe d'épouvante. Et l'épouvante est là, incontrôlable, qui nous submerge, nous dévore et nous condamne.. Du grand Art.

Source

J'ai appris que Charles Burns était exposé à la galerie Martel à Paris depuis le 27 Novembre jusqu'au 5 Février à l'occasion de la sortie de Toxic.

Citation :

A l'occasion de la sortie de Toxic de Charles Burns, l'artwork de l'artiste est exposé à Paris par la galerie Martel du 17 novembre 2010 au 5 février 2011. L'exposition présentera une centaine d’oeuvres : dessins libres, illustrations, planches originales. Portrait de l'artiste et planches du dernier album.

Source

Si certains ont l'occasion d'aller voir ça... (moi j'aimerais bien en tout cas )

Dans l'article, on apprend aussi qu'il a créé le visuel d'une boîte de Soda (qui n'existe plus aujourd'hui : mauvais publicitaire le Charles Burns ??)



Mouais, bon, c'est vrai que ça donne pas trop soif...

colimasson a écrit:

J'ai appris que Charles Burns était exposé à la galerie Martel à Paris depuis le 27 Novembre jusqu'au 5 Février à l'occasion de la sortie de Toxic.

Citation :

A l'occasion de la sortie de Toxic de Charles Burns, l'artwork de l'artiste est exposé à Paris par la galerie Martel du 17 novembre 2010 au 5 février 2011. L'exposition présentera une centaine d’oeuvres : dessins libres, illustrations, planches originales. Portrait de l'artiste et planches du dernier album.

Source

Si certains ont l'occasion d'aller voir ça... (moi j'aimerais bien en tout cas )

Dans l'article, on apprend aussi qu'il a créé le visuel d'une boîte de Soda (qui n'existe plus aujourd'hui : mauvais publicitaire le Charles Burns ??)



Mouais, bon, c'est vrai que ça donne pas trop soif...

Merci pour l'info !

Tu vas essayer d'y passer du coup ?

colimasson a écrit:

Tu vas essayer d'y passer du coup ?

ouep. Tant qu'à faire. Je te tiendrais au courant.