Arnaldur Indridason [Islande]

Pour ceux, qui au contraire de Mordicus et Audrey apprécient énormement Arnaldur Indriason, la sorite de L'homme du lac est prévue le 7 février.

Et le 8 février, pour les Parisiens, une rencontre est prévue à La Librairie Compagnie, rue des Ecoles à 18 heures.

http://www.librairie-compagnie.fr/

Citation :

car les intrigues sont passionnantes

Je viens de finir La voix ( pas encore lu La femme en vert, mais ça ne saurait tarder , et Arabella nous annonce un nouvel épisode) , mais contrairement à Audrey, je trouve que l'intrigue policière n'a guère d'importance... D'ailleurs elle est expédiée, et finalement, peu importe qui a tué cet homme qui vit dans des conditions sordides dans un grand hôtel.Non, moi, ce sont les personnages qui m'intéressent, et bien sûr les rapports qui s'établissent entre le passé familial de la victime et le propre passé d'Erlendur . Un très bon roman sur les blessures de l'enfance qui vous poursuivent toute la vie.

Je viens de finir La voix. J'avais beaucoup aimé La femme en vert, roman qui m'a fait découvrir Indridason. j'ai moins aimé celui là. Pourtant, je retrouve le talent de l'auteur pour peindre le décor, cet hôtel luxueux où les mœurs les moins avouables se côtoient. La description du destin de la victime, enfant star à la voix pure, puis portier oublié au sous-sol d'un hôtel accroche le lecteur. Ce qui m'a un peu moins plu, c'est le développement des soucis personnels de Sveinsson qui sont les même que dans La Femme en vert. Son passé obsédant, les problèmes récurrents de sa fille avec la drogue... Ce sont un peu les mêmes pages que dans la Femme en vert.
La lecture est néanmoins plaisante. Je lirai plus tard "La cité des jarres" pour voir si ces "à côtés" récurrents sont aussi présents et s'ils apportent quelque chose au livre et à l'atmosphère créée par Indridason.

J'en ai quand même l'eau à la bouche!

La voix

Il est évident que l’intrigue policière n’a que peu d’importance pour l’auteur, elle est quelconque et même souvent décevante.
Par contre, celui-ci créait des personnages intéressants qui prennent vie au fil des pages, en se comportant avec un illogisme cohérent avec eux. Beaucoup (trop ?) sont désabusés et flottent entre conscience et laissez aller, ce qui leur donne un air touchant.
Pas vraiment de « méchants » dans ses personnages, tous semblent englués dans leurs destins…du roman noir mais pas vraiment policier même si le héros l’est…

En refermant le livre, nous sommes touchés mais les ficelles sentimentales d’Indridason sont un peu trop nombreuses pour que le plaisir ne soit pas teinté de déception.

Je ne le connais pas, mais la fac propose une présentation de cet écrivain mardi prochain

La voix
Je reste partagée à la lecture de ce troisième ouvrage retraçant les enquêtes du commissaire Erlendur Sveinsson. J’ai retrouvé avec plaisir les trois policiers des deux premiers romans, l’ambiance islandaise particulière et les intrigues bien ficelées… Erlendur enquête cette fois sur l'assassinat d'un employé discret et presque anonyme dans un grand hôtel. Il va devoir remonter loin en arrière pour comprendre ce qui l'a amené à mourir ainsi... Ne supportant guère l'atmosphère des fêtes de fin d'année, le policier s'installe à l'hôtel pour mener son enquête. Le dosage est parfaitement juste entre l’intrigue principale, les retours dans le passé, qui est toujours très important chez Indridason, la vie privée des policiers et le contexte de l’enquête. Celle-ci est très intéressante de bout en bout.
Cependant, je suis moins enthousiaste que pour « La cité des jarres » et «La femme en vert »… Le roman se passe presque entièrement à l’intérieur de l’hôtel, et c’est un peu frustrant, quelques bribes de dialogues ne sonnent pas très justes… Ce sont des détails dans un ensemble tout à fait convenable, et il est vrai que j’ai eu du mal à le refermer avant d’arriver à la dernière page, mais je me devais de mettre ce petit bémol !
Si je devais n’en choisir qu’un, ce serait «La femme en vert» !

Citation :

"Peut-on commettre un meurtre en chaussettes?"

Je reprend la même phrase que Chatperlipopette pour commencer mon commentaire.
J'étais resté sur une semi-déception avec "La voix". J'attaquai La cité des jarres avec précaution. "Une enquête du commissaire Erlendur Sveinsson nous précise-t-on sur la couverture. Nous retrouvons donc Erlendur confronté à un meurtre "à l'Islandaise" : pas de prémiditation, un mobile crapuleux... rien de bien palpitant. Mais un mot étrange trouvé sur le mort ne colle pas : "Je suis lui". Réfutant l'évidence, le commissaire va mener son enquête et nous amener à la découverte d'une "cité des jarres" moderne. (La cité des jarres était un local où étaient entreposés les organes - prélevés plus ou moins légalement - à des fins d'enseignements.)
La taille de la population islandaise, particularité qui a son importance, rend cette enquête passionnante. On retrouve également les soucis familiaux de Sveinsson, toujours important dans le cheminement du commissaire. Or, comme j'ai lu les romans dans le désordre, je sais sur quoi ils déboucheront. Mais bizarrement, cela ne m'a pas dérangé, au contraire presque. J'ai apprécié une qualité d'écriture et d'intrigue qui faisait défaut dans La voix. Un bon roman policier où la pluie automnale d'Islande crée une atmosphère vraiment unique.

Je viens de finir de lire La femme en vert

Citation :

et je crains qu'à chaque nouvelle traduction en France d'un nouveau roman d'Indridason, les problèmes de "paternité" d'Erlendur viennent freiner à nouveau et alourdir chaque enquête.

dit Babelle. Moi, cela ne me gêne pas du tout, bien au contraire. En fait, cet Erlendur ,qui n'a pas accepté la disparition de son frère dans une tempête de neige ( il était l'aîné et a lâché la main du plus jeune..) est un personnage qui me plait beaucoup.
Et contrairement à Audrey et à Mordicus, j'ai constaté que comme d'habitude l'histoire avait peu d'importance, mais que l'analyse du phénomène de maltraitance familiale était fort bien fait. Avec les antécédents , et surtout la description des deux fils. Celui qui défend la mère et y laisse sa santé mentale, et l'autre qui réitère avec sa propre famille l'attitude du père.
Et parallèlement donc, cet Erlendur qui a lâché son frère, et puis ses enfants... Comme j'ai lu La voix, je connais la suite et qu'Erlendur va comprendre qu'une histoire personnelle peut se rattraper.
C'est cela, je crois bien, qu'il a en tête ,Indridason, et autour ,il brode. De façon prévisible, je suis bien d'accord Mordicus, mais cela n'a pas beaucoup d'importance à mon goût. Ses livres forment un tout.
Beaucoup plus que chez Mankell où on retrouve aussi le personnage récurent , mais de façon plus anecdotique, il me semble. Pas aussi démonstrative en tout cas.

Je viens de terminer "l'homme du lac". C 'est le premier livre que je lis de cet auteur.

Brievement, l'histoire débute avec la découverte d'un squelette dans un lac. Le commissaire Erlendur s'interesse alors aux disparitions non élucidées dans les années 60. EN alternance certains chapitres évoquent l'histoire de jeunes islandais convaincus par l'idéologie socialiste allant étudier en RDA...

Mon avis : J'ai bien aimé ce livre, moi qui est l'habitude de lire les aventures de policiers perdus dans les coupe-gorges de Los Angeles.
Les ressorts de l'histoire sont un peu tirés par les cheveux mais l'ensemble est convenable. Et puis les références à la culture et aux mentalités islandaises sont interessantes. On a d'ailleurs l'impression que le livre a été écrit pour les étrangers.

Terminé également L'homme du lac toujours traduit de l'islandais par Eric Boury ( Editions Métailié).
Ce nouveau volume se penche sur , comme l'a dit chrisdusud, une disparition en rapport avec les services secrets de la RDA, le squelette découvert était attaché à un vieil appareil d'écoute soviétique.
Plusieurs choses intéressantes , d'abord l'histoire de ce petit nombre d'islandais très endoctrinés partis à Leipzig étudier ,et dont quelques uns déchantent très vite L'histoire également d'Ilona, la hongroise, disparue, volatilisée, pour cause de résistance à la dictature régnante. Le monde de suspision, d'écoutes, de dénonciations et de disparitions subites que l'on a vu dans le film La vie des autres.Ils avaient appris à se méfier des mouchards de la Stasi,mais hélas croyaient qu' ils n'avaient rien à craindre de leurs compatriotes.
Et puis toujours Erlendur. Qui peu à peu progresse , comprenant qu'il y a sans doute un rapport entre la disparition de son frère et le fait que lui même ait abandonné ses enfants.
Encore une fois un très bon moment de lecture.
La suite??

Et dire que je n'ai pas encore lu La voix et L'homme du lac!!! J'en ai l'eau à la bouche à vous lire

J' ai beaucoup aimé "La cité des jarres" et "La femme en vert", un peu moins "La voix"(l'idée de base m'a parut sympathique mais l'écriture m'a paru moins recherchée) et ça repart avec "l'homme du lac".

Et dire qu'il m'a été cerclé et que je ne l'ai même pas fini (trop de livres en attente à l'époque et les policiers ne sont pas ma priorité)
O la honte!

En plus c'était plutôt bien parti avec cette Femme en vert...

A renoter dans la LAL alors