Arnaldur Indridason [Islande]

Queenie a écrit:

Me disais bien en passant devant cette affiche de ciné, que le titre me disait quelque chose...



Adapté du roman La Cité des Jarres, sortie prévue le 10 septembre.

Je n'ai pas lu le livre, mais le film est pas mal. Rugueux, Glacial, Sombre et Noir.
Bon ça se déroule tout seul, et c'est pas vraiment palpitant, niveau ambiance y'a des trucs qui manquent, niveau psycho des perso aussi) mais bon ça dure qu'1h30 et ça laisse entr'apercevoir l'ambiance qu'il peut y avoir dans le livre.

(Et puis ça change des policiers français/américains qui cognent à tout va, qui foutent toujours de la surenchère dans l'action, et l'imbroglio de l'enquête)

Mordicus a écrit:

Un truc que je finirai par télécharger pour un dimanche d'après-midi.

...

Dans le fil les traits des personnages sont tellement légers qu'ils ne sombrent pas trop dans la caricature (avantage d'un film d'1h30 contre un bouquin de x pages). ça va pas très profond.

Un dimanche après-midi d'hiver pluvieux, ça devrait le faire.

Je vais voir le film ce soir, je vais peut être vous en parler après.

Je sors du cinéma, mes impressions sont plutôt positives, j'ai aimé l'ambiance glauque, les paysages, l'humour très abrupte des personnages. Cela ne rend pas justice à tous les éléments du livre, l'intrigue ne me semble pas vraiment limpide si on a pas lu le livre, les personnages sont forcement moins complexes, mais disons que dans l'ensemble c'est réussi.

Arabella a écrit:

l'intrigue ne me semble pas vraiment limpide si on a pas lu le livre.

ah... ben il me semble que c'était assez limpide... mais peut-êtr que du coup j'ai raté des trucs.

Ne pas lire si vous ne connaissez pas l'histoire.

Spoiler:

Le genre de truc qui titille à tous les coups

Bon, je résiste à cliquer sur ce spoiler mais je ne vais plus tarder à lire ce bouquin, à défaut de pouvoir voir le film

En tout cas j'ai appris un truc avec ce film : y'a des gens qui bouffent des têtes de moutons entières... et ont l'air de se pourlécher les lèvres à en gober les yeux tous mous.............

Queenie a écrit:

En tout cas j'ai appris un truc avec ce film : y'a des gens qui bouffent des têtes de moutons entières... et ont l'air de se pourlécher les lèvres à en gober les yeux tous mous.............

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coline a écrit:

Queenie a écrit:

En tout cas j'ai appris un truc avec ce film : y'a des gens qui bouffent des têtes de moutons entières... et ont l'air de se pourlécher les lèvres à en gober les yeux tous mous.............

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ouais c'était aussi à peu près ma réaction et y'a eu quelques "Argh" étouffés dans la salle.

Ah ça je le savais déjà, il en parle également un peu dans son dernier roman : tout est bon dans la tête de moutons, même les yeux nous dit-il

L'homme du lac

L'homme du lac est un roman policier étrange, non conventionnel tout du moins.
L'appartition de cet homme tout d'abord, provoquée par un tremblement de terre qui crée une faille au fond du lac, dont le niveau des eaux va baisser. La scientifique qui a découvert le corps, au milieu du lac, mais les pieds au sec, essaye difficilement d'expliquer sa situation aux policiers qui reçoivent son appel.
Puis ce disparu, immergé dans le lac dans les années 60, pas frocément intéressant, mais du pain béni pour le commissaire Erlendur, fasciné par les disparitions.
ENsuite, les éléments que le commissaire met en relation avec ce cadavre sont assez suréaliste : une falcon noire, un enjoliveur qui manque, une crémière qui attend et un poste d'émission radio russe...Mais le commissaire, obstiné, ne lâchera plus la piste.

Puis surtout, en parallèle, Indridason dresse l'histoire des années d'après 1953 en Allemagne de l'est, en pleine guerre froide, en plein idéaux socialistes. L'Histoire et une histoire d'amour entre deux jeunes "militants", qui devant la "dictature" mise en place, un état policier, où tout le monde surveille tout le monde, remettent en cause le système socialiste et osent militer contre, professer d'autres idées : une Hongroise, soucieuse de la révolte de son pays qui sera écrasée et un Islandais, socialiste modèle qui peu à peu va fléchir sa position.
Dans ce passé se trouve la genèse du crime, quand l'Histoire a broyé l'histoire d'amour...
L'enquête policière devient presque anecdotique au regard de ces deux destins brisés, dramatiques, dont le dénouement intervient près de 40 ans après leur brutale séparation dans l'Allemagne de l'est socialiste.

Le prochain roman traduit en français, parution en février

Et tu l'as lu, Senti?
Alors quelques mots sur Hiver arctique . Toujours traduit de l'islandais par le fidèle Eric Boury.
En fait , c'est comme les autres, bien sûr. Trois thèmes, l'intrigue policière , ici la mort d'un petit garçon d'origine thaïlandaise ( dénouement très prévisible..), le fait de société qui est donc le racisme quotidien en Islande, qui n'a rien de bien différent du racisme quotidien ailleurs, et puis Erlendur, ses enfants, ses collègues et son intérêt constant pour les disparitions .

Sa théorie était que les Islandais ne s'inquiétaient que peu des disparitions, considérant la plupart du temps qu'elles s'expliquaient de façon " normale" dans un pays où le taux de suicide était plutôt élevé. Erlendur allait plus loin en reliant dans une certaine mesure cette absence de préoccupation aux connaissances qu'avait acquises le peuple islandais sur les conditions climatiques de son pays: cet enfer météorologique où les gens se perdaient, mouraient dans la nature et s'évanouissaient, comme si la terre les avait engloutis..

Alors, évidemment, cela progresse très lentement, cette histoire, même si on en sait un peu plus sur la disparition de son frère, et même si je suis toujours contente d'avoir des nouvelles de ce personnage récurrent qui m'est si sympathique.
Mais tant pis, ça se lit rapidement, on replonge dans la même ambiance et on passe un bon moment.

Une vraie critique ici

Si quelqu'un veut des nouvelles d'Ernendur, j'envoie sans problème!

Citation :

Et tu l'as lu, Senti?

Il est dans ma PAL, Marie !
Je vais le mettre tout en haut pour ne pas trop tarder à le lire