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| Olivier Frébourg | |
| | Auteur | Message |
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kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Olivier Frébourg Sam 26 Avr 2008 - 18:54 | |
| Biographie d'Olivier Frébourg
Fils d'un capitaine au long cours et petit-fils d'un patron pêcheur de Douarnenez, Olivier Frébourg a commencé comme journaliste en collaborant à 'Géo', 'Vogue', 'Grands Reportages' ainsi qu'au 'Figaro Magazine'. Ses romans sont toujours empreints de la nostalgie d'un âge d'or mythique. Après avoir été, pendant douze ans, directeur littéraire aux éditions 'La Table ronde', il s'est mis à son propre compte en créant les 'Editions des Equateurs'. Source | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Olivier Frébourg Sam 26 Avr 2008 - 18:56 | |
| Un homme à la mer - Citation :
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Présentation de l'éditeur " L'une des situations idéales de la littérature est une conversation de bar, la nuit, dans un port entre un homme et une femme. Ils y parleraient d'un monde qui s'écroule, de guerres lointaines, de la beauté des long-courriers et des aubes bien plus splendides que les couchers de soleil. Bien évidemment, ils boiraient autant qu'ils le souhaiteraient. Il est donc possible d'envisager la présence d'un barman. Et peut-être même d'un piano. Admettons que ce journal de bord réunisse, au creux de la nuit, les éclats alcoolisés de cette conversation amoureuse. " J’ai fait la connaissance de cet auteur avec ce livre – et même si j’ai bien aimé et voulait revenir vers lui – comme trop souvent – j’avais d’autres tentations et j’ai oublié.. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Olivier Frébourg Sam 26 Avr 2008 - 18:57 | |
| ..jusqu’au moment de tomber hier sur ce livre Souviens-toi de Lisbonne(la nouvelle édition que j’ai acheté a une autre couverture – mais j’aime mieux celle-là)Un petit livre pleines de petites déclarations d’amour à Lisbonne, au Portugal, aux pays du Sud, aux moments passés loin de son entourage habituel, de sa vie ordinaire… et une déclaration à un ‘tu’ qu’on devine la femme qui l’accompagnait sur la plupart de ses voyages. Un petit livre pleines d’impressions de voyages, de ports, de gens rencontrés lors de ses voyages.. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Olivier Frébourg Sam 26 Avr 2008 - 18:59 | |
| Le tango commence au bord du quai. Il naît de la contemplation des navires, des départs, des points sur l’horizon qui s’effacent dans la fumée du ciel. Arpenter les ports, j’en aurai fait ma vie. Parfois, tu m’accompagnais dans mes errances. Tu étais comme une enfant émerveillée qui découvre les voiliers filer dans un bassin. L’hiver, tu enfouissais nos deux mains dans la poche de ton manteau. Tu avais succombé au tango, à cette « pensée triste qui se danse ». Tu étais la femme tango, rouge et noir, une cavalière indomptée et solitaire.- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Tu sais, je suis revenu à Lisbonne, dans cette ganterie de la rue des Carmes qui est un jeu de miroirs et de marbre, une incursion viennoise dans une ville atlantique.Chez Luvas, tu avais choisi des gants de cuir rose. Le vendeur y avait versé du talc comme s'il répandait du sable. Tu n'as jamais aimé tes mains. Tu n'auras mis une seule fois les gants effilés, de cuir rose, que je t'avais offerts au Portugal.Il n’y a pas d’autre pays où nous avons connu cette magie du matin. Les mélancoliques ne supportent pas le déclin du soleil. Il y avait le Tage, ses vapeurs, le blanc, le jaune, le bleu de la ville lavés par l’eau, mélange de rosée, d’eau de source, d’embruns. Lisbonne m’était si intime que j’avais l’impression de ne pouvoir vivre ailleurs : comme si les toits et le port m’avaient vu naître.J’ai déjà pensé que Lisbonne était peut-être la plus sinistre des villes. Au mois de novembre, elle doit ressembler à novembre, accablée sous le crachin. Un gros bourg posé en bord de mer, ennuyeux, sans grandeur ni vertige. Le romancier Eça de Queirós ne supportait plus la bourgeoisie lisboète. Nommé consul à Paris, il y mourut.Olivier FrébourgSouviens-toi de Lisbonne (Eça de Queirós – cela me rappelle que je veux ouvrir un fil sur lui.. après les vacances )
Dernière édition par kenavo le Dim 27 Avr 2008 - 19:12, édité 1 fois | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Olivier Frébourg Sam 26 Avr 2008 - 19:36 | |
| Je ne dis rien... Je profite... | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Olivier Frébourg Dim 27 Avr 2008 - 19:13 | |
| Pour faire profiter Coline J’aimais ta gourmandise, ton goût pour les plats portugais, la sensualité de ta bouche, dessinée, devant la feijoada et l’açorda.Sur une plage – était-ce Milfontes ? -, devant une case de tôle ondulée, nous avions mangé la meilleure bouillabaisse, bu du vin blanc, aux côtés d’ouvriers cuits par l’alcool, imperturbables comme des statues de sel coiffées d’un chapeau mou. L’océan lavait nos péchés. « Pour bien aimer un pays, conseille Michel Déon, il faut le manger, le boire et l’entendre chanter. »Ce déjeuner, ce partage de midi, seule l’imagination pourra les faire renaître. Et rien ne me ravira l’enchantement océanique. Olivier Frébourg
Souviens-toi de Lisbonne | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| | | | kenavo Zen Littéraire
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| | | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Olivier Frébourg Dim 18 Mai 2008 - 12:17 | |
| Je voudrais conserver de Lisbonne les couleurs délavées, la vie brinquebalante, des tramways, une rêverie d’avant-guerre avec des acteurs qui porteraient des chapeaux mous de chez Borsalino, rua da Prata, et achèteraient leur billet de loterie au kiosque Tivoli devant la pharmacie de marbre aux lustres opulents. Lisbonne veut imiter les autres villes d’Europe en chassant la poussière et le sable de ses façades. Au fil du temps, j’ai vu les jeunes filles échanger leur jupe noire contre des tenues aussi éclatantes que des azulejos. J’aime leur profil satiné qui se découpe sur les façades des églises et des maisons blanches, ocre, roses et leur décolleté insulaire où plonge la croix catholique. Beauté de Lisbonne qui n’est pas lisse, monumentale, mais dédale d’ombre et de lumière, de fraîcheur et de plein soleil au cœur de la tendresse du monde.
Olivier Frébourg
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| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Olivier Frébourg Dim 18 Mai 2008 - 12:17 | |
| Du Portugal, j’ai fait une île. Ce que devait être Venise au début du siècle pour quelques esthètes moustachus, buveurs de punch. Quelque chose d’un monde disparu, de l’Europe galante. La mer, la sensation des confins, les églises, les quais, les cafés, les cyprès. Il y aurait de l’égoïsme, de la vanité à vouloir figer le Portugal, à le confiner plus encore. Je me voue à ce pays, totalement, à sa musique, à ses écrivains : Camões, Pessoa, Garrett, Branco, Nobre.
Olivier Frébourg
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| | | | Olivier Frébourg | |
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