Yves Tanguy [Peintre]

Ses titres sont déjà une invitation à la poésie et au rêve. J'adore ses toiles qui m'attirent irrésistiblement partout où j'ai pu en trouver. Un de mes peintres préférés.

Marko a écrit:

Ses titres sont déjà une invitation à la poésie et au rêve. J'adore ses toiles qui m'attirent irrésistiblement partout où j'ai pu en trouver. Un de mes peintres préférés.

depuis que j'ai vu cette grande expo à Quimper je le considère aussi comme un de mes préférés..

et je profite de l'occasion pour mettre une image

Je ne connais pas, je découvre.
Merci Marko de m'avoir parlé de lui.
Tanguy, j'essaierai de voir ses toiles si un jour l'occasion se présente.

Par hasard grâce à Eluard:

YVES TANGUY

Un soir tous les soirs et ce soir comme les autres
Près de la nuit hermaphrodite
À croissance à peine retardée
Les lampes et leur venaison sont sacrifiées
Mais dans l'œil calciné des lynx et des hiboux
Le grand soleil interminable
Crève-cœur des saisons
Le corbeau familial
La puissance de voir que la terre environne.

Il y a des étoiles en relief sur une eau froide
Plus noires que la nuit
Ainsi sur l'heure comme une fin l'aurore
Toutes illusions à fleur de mémoire
Toutes les feuilles à l'ombre des parfums.

Et les filles des mains ont beau pour m'endormir
Cambrer leur taille ouvrir les anémones de leurs seins
Je ne prends rien dans ces filets de chair et de frissons
Du bout du monde au crépuscule d'aujourd'hui
Rien ne résiste à mes images désolées.

En guise d'ailes le silence a des plaines gelées
Que le moindre désir fait craquer
La nuit qui se retourne les découvre
Et les rejette à l'horizon.

Nous avions décidé que rien ne se définirait
Que selon le doigt posé par hasard sur les commandes d'un appareil brisé.

La vie immétiate
Paul Eluard

Merci Lara

« Les objets de Tanguy sont bien dotés d’ombre ; mais la toile baigne dans une lumière diffuse et homogène qui ne saurait engendrer d’ombres, puisqu’il n’y a ni soleil ni autre source de lumière pour justifier ces ombres, qui dès lors paraissent bizarres et constituent autant de trompe-l(œil. On dirait que, dans la lumière uniforme et sans orientation déterminée qui écrase la toile, semble en figer les objets et les clouer au sol, l’objet et son ombre ne forment qu’un seul corps. »
Clément Rosset – Impressions fugitives

Les derniers jours, 1944

né un 5 janvier...

kenavo a écrit:

je vais attendre l'été prochain pour mettre cette image sur le fil 'De saison'

Je te comprends. Très joli!