Lewis Carroll

Qui parle de s' enfermer ? et de lectures régréssives ?

La spontanéité est au contraire ce qui permet le mieux d' avoir une lecture personnelle.
Et non de sublr la pression de plus en plus grande des médias, des critiques littéraires et
tout le bazar.
C' est Mariusz Wilk qui fait l' appologie de ce genre de lecture, lui qui lit ses livres pratiquement coupé
du monde.
Ce qui ne l' empeche évidemment pas d' etre coupé de ce monde ni de le rejoindre quand il le
souhaite.
Ce qu' il reproche justement aux intellectuels occidentaux, c' est de vivre dans un univers trop indifférencié, banalisé, livré aux jugements de quelques uns au profit supposé de tous.

Il admire aussi beaucoup Heny Miller qui s' est retiré dans ses vieux jours à Big Sur, certain
d' y trouver ce dont il a besoin, sans subir la rumeur et le poids d' un monde urbain devenu un "cauchemar climatisé."

Le chat du Cheshire a éveillé ma curiosité et je suis allée butiner sur ce fil.
Voilà encore un génie de l'absurde et fin critique de sa société que Lewis Carroll.

Après Ubu, je re lirai peut être Les aventures d'Alice au pays des merveilles.
Plusieurs contes dans un seul conte, qui dit mieux?
Sans compter le grand nombre d'interprétations possibles qu'il engendre.
Un vrai trésor!

Ce n'est pas de l'absurde mais des histoires racontées pour exposer des problèmes de logique formelle. Il avait notamment également écrit un manuel de logique destiné aux enfants "Logique sans peine", très précieux pour faire de la philo.

Jimmy a écrit:

Ce n'est pas de l'absurde mais des histoires racontées pour exposer des problèmes de logique formelle. Il avait notamment également écrit un manuel de logique destiné aux enfants "Logique sans peine", très précieux pour faire de la philo.

Un jeu sur le non sens, si tu veux. (voulu évidemment, je le sais bien et j'admire)
Je le vois comme ça.
Est ce antinomique de la logique formelle?

unmotbleu a écrit:

Jimmy a écrit:

Ce n'est pas de l'absurde mais des histoires racontées pour exposer des problèmes de logique formelle. Il avait notamment également écrit un manuel de logique destiné aux enfants "Logique sans peine", très précieux pour faire de la philo.

Un jeu sur le non sens, si tu veux. (voulu évidemment, je le sais bien et j'admire)
Je le vois comme ça.
Est ce antinomique de la logique formelle?

Au contraire cela a du sens, le non-sens n'existe que par oppostion au sens. Pour la logique formelle la page wikipédia est très bien documentée si tu veux.

Alors ok pour le terme non sens.
Mon choix du terme absurde était peut être abusif s'il signifie: contraire à la logique.
Une autre définition parle de décalage entre l'attente de l'homme et sa réalité.
Au lieu de logique on parlera de sens.
Le mathématicien qu'était Carroll a fait preuve de beaucoup de fantaisie.
Suivons le lapin pressé.

Disons que ce n'est pas que du non-sens c'est surtout une étude des propositions et des lois d'implications et de conséquences.

Faut vraiment que je le relise parce que le souvenir qu'il m'en reste est envahi de fantaisie, de fantastique, de merveilleuses invraisemblances,
de somptueuses parodies de nursery rhymes et bien d'autres "folies".

unmotbleu a écrit:

Faut vraiment que je le relise parce que le souvenir qu'il m'en reste est envahi de fantaisie, de fantastique, de merveilleuses invraisemblances,
de somptueuses parodies de nursery rhymes et bien d'autres "folies".

... Sans oublier De l' autre coté du miroir, La Chasse au Snark et puis les photos.
Traduction de Parisot recommanée.

unmotbleu a écrit:

Après Ubu, je re lirai peut être Les aventures d'Alice au pays des merveilles.

Pourquoi pas... nous avons des envies de relecture commune on dirait.

Jimmy a écrit:

Ce n'est pas de l'absurde mais des histoires racontées pour exposer des problèmes de logique formelle. Il avait notamment également écrit un manuel de logique destiné aux enfants "Logique sans peine", très précieux pour faire de la philo.

Je ne serais pas aussi catégorique que toi : c'est de l'absurde mais aussi un exposé des problèmes de logique formelle. L'un n'exclut pas l'autre. Ce n'est pas parce qu'on parle de logique d'un côté que l'absurde doit être définitivement rayé du vocabulaire.

bix229 a écrit:

... Sans oublier De l' autre coté du miroir, La Chasse au Snark et puis les photos.
Traduction de Parisot recommanée.

La chasse au Snark est vraiment excellent aussi... et me tenterait peut-être plus qu'une relecture d'Alice finalement...

colimasson a écrit:

Jimmy a écrit:

Ce n'est pas de l'absurde mais des histoires racontées pour exposer des problèmes de logique formelle. Il avait notamment également écrit un manuel de logique destiné aux enfants "Logique sans peine", très précieux pour faire de la philo.

Je ne serais pas aussi catégorique que toi : c'est de l'absurde mais aussi un exposé des problèmes de logique formelle. L'un n'exclut pas l'autre. Ce n'est pas parce qu'on parle de logique d'un côté que l'absurde doit être définitivement rayé du vocabulaire.

D'accord mais peut être tenir compte de la volonté de départ de l'auteur à savoir enseigner la logique au travers d'histoires. Et non énoncer des propos démontrant l'absurdité de certaines situations...
Donc ce sont surtout des problèmes de logique formelle énoncés de façon pédagogique au travers d'une histoire fantaisiste. Alice au Pays des Merveilles a vraiment ce but, peut être pas ses autres oeuvres.

Le non-sense anglais est distinct de l'absurde... je préfère préciser. D'ailleurs Wittgenstein en parle je crois lorsqu'il dresse le constat de la philosophie.

 Conte ou nouvelle (environ trente pages), d'extrême jeunesse, première trace de publication en 1849 dans la petite parution manuscrite de Lewis Carroll "the rectory umbrella".

 Il est assez intéressant de constater que la matière tire, déjà, énormément sur le cocasse doublé de merveilleux, d'imaginaire onirique fort bien trempé, très absurdisant.

Les tribulations de deux barons, d'un magicien et d'un certain Blowski, narrées via de courtes scènes déjà bien dans le style d'Alice.

 Une dose certaine d'humour britannique, une charge de farfelu et de non-sense, l'exercice est si maîtrisé qu'on peine à croire que, si jeune, Carroll possédait à ce point les outils et ingrédients littéraires qui ont fait sa renommée mondiale:
 
Un bien brillant fin jeune homme, en somme, mes chers, n'est-il pas   ?

Connais pas ! Tu as lu Sylvie et Bruno ?

Non, pas encore Bix ! Là j'entame La vision des trois T.