Bouli Lanners

ELDORADO

Réal : Bouli Lanners
Scénario : Bouli Lanners

Année : 2008
Genre : Comédie dramatique.

Avec : Bouli Lanners - Fabrice Adde

Durée : 1h25
Pays : Franco-Belge



Un road movie belge, avec tout ce qui fait un bon road-movie : des paysages superbes avec des couleurs magnifiques (rouges, jaune, bleus... la Belgique grise est là, mais autrement et avec d'autres nuances, plus... "far west"), un duo improbable, légèrement décalé, des personnages un peu en marge de la société qui se percute au monde, glisse dessus, y laisse une emprunte, ou pas.
Des petites scènes comme des instantanés, des dialogues qui percutent, des phrases qui pourraient devenir mythiques.
Drôle, poétique, surréaliste, émouvant : ce film a été une fantastique surprise, une petite bulle de fraîcheur (et pourtant il n'est pas franchement optimiste). Tendrement humain mais sans tomber dans la mièvrerie ou le pathos, il est un beau portrait, une tranche de vie prise sur le vif.
Il ne fait pas tellement de concessions, parvient à nous dérouter et à nous mener avec lui sur la route, j'aurais bien aimé le suivre plus longuement d'ailleurs.

Queenie a écrit:

Un road movie belge, avec tout ce qui fait un bon road-movie : des paysages superbes avec des couleurs magnifiques (rouges, jaune, bleus... la Belgique grise est là, mais autrement et avec d'autres nuances, plus... "far west"), un duo improbable, légèrement décalé, des personnages un peu en marge de la société qui se percute au monde, glisse dessus, y laisse une emprunte, ou pas.
Des petites scènes comme des instantanés, des dialogues qui percutent, des phrases qui pourraient devenir mythiques.
Drôle, poétique, surréaliste, émouvant : ce film a été une fantastique surprise, une petite bulle de fraîcheur (et pourtant il n'est pas franchement optimiste). Tendrement humain mais sans tomber dans la mièvrerie ou le pathos, il est un beau portrait, une tranche de vie prise sur le vif.
Il ne fait pas tellement de concessions, parvient à nous dérouter et à nous mener avec lui sur la route, j'aurais bien aimé le suivre plus longuement d'ailleurs.

Queenie, lorsque je l'annonçais "à l'affiche" l'autre jour, j'avais bien envie de t'inciter à aller le voir... Voilà qui est fait...Je le verrai peut-être à la rentrée car Bouli Lanners est un fidèle de notre festical

j'avais vu la bande annonce, et ça m'avait attiré, mais c'est vrai que ta piqûre de rappel m'a incité à y aller.


Précision : la bo est superbe ! rock-pop idéale pour vous embarquer sur les routes.

C'est un excellent film... Un road-movie belge...

Ce que j'ai aimé dans ce film ce sont ces deux destins qui se croisent, deux destins tragiques et solitaires.C'est cette façon de montrer les choses en puissance, ces silences, ces regards. Et puis ce côté où le tragique côtoie l'absurde. Certaines scènes sont fabuleuses... La musique, un peu à la façon de Tarantino, est très belle et les images de notre plat pays (pas si plat que ça !) sont très lumineuses.


Bouli Lanners est vraiment excellent, un homme plein de talents, et le jeune acteur, Fabrice Adde, également.

Un très bon film à aller voir.

Queenie a écrit:

Précision : la bo est superbe ! rock-pop idéale pour vous embarquer sur les routes.

Allez hop ...quelques images sur fond de cette musique en attendant de voir le film...
clic

LaurenceV a écrit:

Bouli Lanners est vraiment excellent, un homme plein de talents...

Ily a longtemps que je pense cela...J'ai suivi ses prestations dans des seconds rôles et je l'ai toujours trouvé très bon acteur...

Oui, Queenie a bien résumé ce qui rend cet Eldorado agréable: beaucoup de fraîcheur et de spontanéité dans ce petit film sans prétention, simple comme la vie quand on la laisse nous guider et pourtant insolite par les rencontres que l'on peut y faire.

Bouli Lanners qui joue le rôle du dealer de voitures est confondant de naturel. Un type qu'on prend volontiers d'amitié tant son jeu est direct, sans chichis. Affublé de son ex junkie, les voilà sur la route pour une destination fantaisiste, deux pieds nickelés lachés dans un étrange eldorado où se croisent des illuminés collectionneurs de voitures accidentées, des nudistes surgis d'une autre planète, et des mères torturées et juste bouleversantes dans leurs non-dits et leurs regards de mères.

Les gags s'enchaînent sans qu'on s'y attende, parfois désopilants (épisode de la caravane) parfois moins, mais Lanners ne laisse pas son sujet tomber dans la grosse farce car il alterne ces moments de pur comique avec d'autres plus profonds et touchants.
Il ne perd jamais de vue l'aspect humain du récit et c'est peut-être cela qui fait que même si son film n'est pas complètement abouti, il possède ce que peu de productions détiennent finalement: la générosité et la sincérité des premières oeuvres!

La fin est abrupte et triste, et elle tombe sans qu'on y prenne garde. Personnellement elle m'a laissée un peu sur ma faim. Mais peut-être Lanners l'a-t'il voulue comme la vie elle-même? simplement réaliste et sombre.

Finalement plus grave qu'il n'y parait ce film pourrait s'apparenter à cette phrase que j'aime retrouver dans l'univers de romans: l'humour est la politesse du désespoir".
Donc pour moi c'est un bon moment de cinéma sans être un chef d'oeuvre non plus!
Et puis à noter, une Superbe BO en prime !!!

Pourvu que je puisse le voir!... Pourvu que je puisse le voir!...

Quelle bonne surprise, je ne l'avais pas vu ce fil
Je dois aussi absolument aller le voir celui-là

coline a écrit:

Pourvu que je puisse le voir!... Pourvu que je puisse le voir!...

avant de venir chez Parfum, je pensais toujours que le Luxembourg est la pampa.. mais je vois qu'il y a encore pire
Eldorado est passé ici

aériale a écrit:

La fin est abrupte et triste, et elle tombe sans qu'on y prenne garde. Personnellement elle m'a laissée un peu sur ma faim. Mais peut-être Lanners l'a-t'il voulue comme la vie elle-même? simplement réaliste et sombre.

j'ai bien aimé cette fin moi. Un chouia symbolique, métaphorique, et justement abrupte, qui rappelle que la Réalité c'est du tout Moisi souvent. Mais que si on marche sur ses cadavres on peut peut être avancer.


Je crois que je suis en passe de me dire que ce film est un incontournable.

c'est pas moche et j'aime bien la fin moi aussi. j'aime beaucoup cette idée qu'on peut faire du road movie sans honte avec ce que chaque coin a à offrir, (j'aime bien le break chevrolet aussi). Un peu moins emballé par le drôle de rythme du film à la fois un peu mou et trop rapide, ça coupe trop vite, surtout les morceaux "route"... et c'est frustrant d'images "nez en l'air" (un peu plus et je trépignais !). Le reste aussi peut être, ça avance par cheveux sur la soupe d'un certain point de vue.

bien, mieux encore dans le principe mais il me manque désespérément quelque chose.

Le duo est attachant et naturel, ça fait du bien.

(sans plus sur la musique)

Faut que je le revois (je vais sûrement le mettre sur la liste des dvd à m'offrir).
Il me semble que ça me rappelle quelque chose cette histoire de frustrations d'images...

Contente que la bagnole de break toute chouette on the road t'es plu DriverPanda.

Queenie a écrit:

Je crois que je suis en passe de me dire que ce film est un incontournable.

J'aime assez ce film mais je suis moins inconditionnel. Je retrouve ce qui me gêne dans Louise Michel (qui n'est pas de lui mais où on a le même principe de gags façon canal +).

On sent qu'il a voulu créer une ambiance de (sur)réalisme poétique qui s'attendrit sur la galère de personnages solitaires et en marge. Il y a une belle photographie, un sens du cadrage. On se laisse séduire par ce dispositif.

Par contre j'ai beaucoup de mal avec ces gags trop appuyés, parfois trop longs, surlignés et pas toujours très drôles. Le côté Droopy maladroit au grand coeur de Bouli Lanners devient presque exaspérant et je trouve vraiment qu'il ne joue pas bien.

C'est difficile de décrire ce qui est tellement gênant et je pourrais utiliser les termes d'Animal quand il trouve qu'un film "se veut trop". Là où un Kaurismaki crée ce type d'ambiance avec une vraie classe, un humour noir dévastateur, une magie troublante, des dialogues vraiment décalés pour le coup, ici on ne voit que de grosses ficelles,quelques blagues faciles. Des maladresses foutraques et attendrissantes? Peut-être...

J'aime bien par contre, ce que je disais sur un autre fil, cette ambiguïté qu'il crée autour des motivations de chacun. Lien fraternel, histoire d'amour? On peut se projeter comme on veut et cette frontière ténue est ce qu'il y a de mieux dans le film.

Il est plus convainquant dans les moments d'émotion que dans l'humour. Subjectif évidemment.

huhu, dans le cas d'Eldorado je dirai presque qu'il ne se veut pas assez. (film la ta route, coupe pas tous les temps, roule sous les nuages, vas y !qu'on a envie de lui dire).

c'est différent de Kaurismaki dont un des succès est je crois le "référentiel fermé et autre de ses personnages", là les deux types sont dans un monde réel. Un poil trop "à la française", vous savez le petit côté soyons tristes et sérieux dans nos comédies.

des gags façon canal plus ça aurait été de le voir le père militaire de Elie-Didier !

(pas non plus penser à la love story).