Robert Penn Warren

J' y pensais un peu à Penn Warren cette après midi, mais il est un peu délaissé par les éditeurs et
on ne trouve que trois ou quatre livres de lui en traduction française.
J' ai noté quand meme Un endroit où aller, que je n' ai pas lu.

Mirabelle a écrit:

Arabella a écrit:

J'ai lu il y a très très longtemps Les fous du roi que j'ai le souvenir d'avoir beaucoup apprécié, mais c'est trop loin pour en parler plus précisément. Cela me donnerait presque envie de relire....

J'espère que c'est fait ! Penn Warren n'est pas sans me rappeler Faulkner. Il a parfois ce genre de fulgurance simple mais qui laisse sans voix :
" La Vie est un feu qui brûle un morceau de ficelle, à moins que ce ne soit la mèche d’un baril de poudre que nous nommons Dieu ? "
Parabole biblique, métaphore, récit épique sur un homme politique du Sud, dont le vrai modèle, un sénateur américain, a été assassiné, les fous du roi narre la grandeur et la décadence d'un homme qu'accompagne Jack Burden, le narrateur. Mais derrière cette histoire, c'est tout le roman et le sens de la vie, le destin de l'homme, que Penn Warren cherche à cerner.
Un style superbe. Un roman majestueux et magnifique !

Dans le film (de Steven Zaillian... qui ça ?) tiré du bouquin en 2006, il y a Sean Penn, Kate Winslet, Jude Law, Anthony Hopkins, James Gandolfini... Mais ce n'est vraiment pas une réussite. Moins de stars et un bon réalisateur, ça aurait été mieux.
La bande-annonce :

Mirabelle a écrit:

Arabella a écrit:

J'ai lu il y a très très longtemps Les fous du roi que j'ai le souvenir d'avoir beaucoup apprécié, mais c'est trop loin pour en parler plus précisément. Cela me donnerait presque envie de relire....

J'espère que c'est fait ! Penn Warren n'est pas sans me rappeler Faulkner. Il a parfois ce genre de fulgurance simple mais qui laisse sans voix :

Et bien non, les relectures en ce moment, pas vraiment le temps. Mais un jour certainement, et puis peut être d'autres de ces livres. Même si cela ne m'a pas autant marqué que Faulkner, c'est incontestablement à découvrir.

L'esclave libre

Nous sommes dans le Sud des USA, un peu avant, pendant et après la guerre de Sécession. Le récit est à la première personne, il est fait par Samantha Starr, fille d'un riche planteur de Kentucky. Sa mère est morte, elle est choyé par la nounou noire et par son père. Lorsqu'elle en âge de le faire, elle part en pensionnat. Lors de la mort de son père, elle découvre que sa mère était une esclave noire, et faute de papiers d'affranchissement laissés par son père, elle se retrouve vendue comme les autres biens du défunt. Elle est rachetée par un très riche propriétaire de Louisiane, alors que la guerre se prépare...

C'est un livre extrêmement romanesque, avec beaucoup d'action, de retournements, de situations dramatiques. En même temps l'auteur pose des questions sur la société, sur la façon dont ses personnages ressentent les choses qu'ils vivent, sur le sens de l'Histoire. Une belle écriture. Mais j'avoue que je n'ai été séduite qu'à moitié. Je trouve le livre un peu trop long, comme si l'auteur ne savait pas comment le terminer. Et un peu trop romanesque, trop de choses, dont certaines finissent par apparaître comme plus trop vraisemblables. Un peu trop hollywoodien je dirais.

Le début est toutefois très réussi. J'ai la sensation que c'est au moment où l'auteur laisse un peu son héroïne au second plan et tente de donner une version de l'Histoire que cela devient un peu moins convaincant. Et lorsqu'après il tente de revenir vers Samantha, le fil est un peu rompu et le personnage moins réel. Mais une lecture intéressante, et très prenante pendant la moitié du livre.