Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Alice Sebold

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MessageSujet: Alice Sebold   Alice Sebold EmptyDim 3 Aoû 2008 - 9:15

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evene a écrit:
C'est dans une famille presbytérienne très stricte que grandit Alice Sebold, entre une mère journaliste dans un journal local et un père professeur d'espagnol à l'université de Pennsylvanie. En 1980, elle est acceptée à l'université de Syracuse pour y étudier l'écriture. A la fin de sa première année, à 18 ans, elle est violée et laissée pour morte. Vingt ans plus tard, elle fera de cette expérience traumatisante et du procès de son violeur le sujet de son premier livre, 'Lucky' (2002). Après dix mois à l'université de Houston, elle part s'installer dans le East Village à Manhattan où elle a de mauvaises fréquentations, vit de petits boulots, d'héroïne et d'alcool, tout en essayant de faire publier ses écrits, avant d'entamer une thérapie. Dix ans plus tard, elle dirige une colonie d'artistes en Californie, vivant à la campagne, sans électricité : elle écrit sous une lampe à gaz. En 1995, elle est acceptée à l'université de Californie pour un atelier d'écriture. Elle y rencontre Glen David Gould, écrivain lui aussi, qu'elle épousera en 2001.
Alice Sebold puise à nouveau dans ses propres expériences pour son deuxième livre, publié en 2003, 'La Nostalgie de l'ange' : une petite fille de 14 ans, violée et assassinée, y décrit, vues du ciel, les séquelles sur sa famille et son entourage qui, eux, ne savent pas qui l'a tuée. Alice Sebold a également publié des articles au New York Times et au Chicago Tribune. Elle vit en Californie avec son mari.
lien

Titre: La nostalgie de l'ange Auteur: Alice Sebold

Edition : Nil , 352 pages. (écrit en Anglais puis traduit en français)


Alice Sebold 9e378810


4è de couverture:

Nom de famille : Salmon, saumon comme le poisson ; prénom : Susie. Assassinée à l'âge de quatorze ans, le 6 décembre 1973.

« Mon prof préféré était celui de sciences naturelles, Mr. Botte, qui aimait faire danser les grenouilles et les écrevisses à disséquer dans leur bocal paraffiné, comme pour leur rendre vie.

Ce n'est pas Mr. Botte qui m'a tuée, au fait. Et ne vous imaginez pas que tous ceux que vous allez croiser ici sont suspects. C'est bien ça le problème. On n'est jamais sûr de rien... C'est un voisin qui m'a tuée. »

Susie est au Ciel, et pourtant son aventure ne fait que commencer...

« Un roman sans limites : on le commence, on oublie tout, et c'est encore mieux qu'au cinéma... » Yann Queffelec

« Un roman fantastique... Un chef-d'œuvre insolite et poignant. » Gilles Martin-Chauffier, rédacteur en chef de Paris-Match

« La Nostalgie de l'Ange est une des expériences de lecture les plus étranges que j'ai faite depuis longtemps, et aussi des plus mémorables... Un chef-d'œuvre d'imagination et un hommage au pouvoir apaisant de la douleur. » Michael Chabou


Mon impression:


J'ai fini ce livre. J'ai lu énormément de critiques négatives sur pas mal de forum.
Croire ou ne pas croire au paradis, aux anges? Ce n'est pas le propos de ce roman. L'essentiel de ce livre : faire son deuil.

plusieurs personnages font ce deuil :
La mère qui croit qu'en acceptant cette mort abandonne son enfant.
Le père qui croit en l'action de la police et a chaque désillusion tombe peu à peu. Ce deuil est aux limites de la folies.
La petite sœur qui essaie de montrer qu'elle peut surmonter cela sans problème.
Le petit frère qui lui préfère croire aux fantômes.


Je crois que le cœur du livre c'est vraiment cela : comment faire son deuil, y a t il des bonnes façons, ou des mauvaises?

Moi, j'ai aimé ce livre pour cet aspect des choses, ayant perdu ma mère très jeune. Finalement, les anges, le paradis, tout ça n'est pas très important vis à vis de la perte d'un être cher

Je lui met : : 4,5/5.
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MessageSujet: Re: Alice Sebold   Alice Sebold EmptyDim 3 Aoû 2008 - 11:41

J'ai longtemps hésité à lire ce livre dont le résumé ne m'interpellait pas.
On me l'avait offert il y a 2 ou 3 ans et depuis , il traîne dans ma bibliothèque.

En lisant les premières pages, je me suis vite ennuyée et j'ai failli lâcher en cours de route, mais j'ai décidé de continuer la lecture de ce roman dont on m'avait dit autant de bien que de mal.

Je trouve l'idée de la morte (Susie) qui observe depuis le paradis assez fantaisiste et son retour dans le corps de son amie (Ruth) vers la fin du roman pour faire l'amour avec le petit ami qu'elle n'a pas eu le temps de bien connaître avant sa mort encore plus.
Il y a parfois des sauts du coq-à-l'âne assez difficiles à suivre tout au long du récit.Un passage assez brusque de la description des activités de Susie au paradis , au train de vie des personnes sur terre et même des retours dans l'enfance de l'adolescente.
Il a souvent fallu que je m'arrête et que je relise certains passages pour mieux en saisir le sens; ce que je ne réussissais pas toujours à faire.(La traduction y est-elle pour quelque chose?).
Pendant la lecture, j'ai parfois eu l'impression de lire un livre pour ado; est-ce parce que la plupart des personnages sont justement jeunes et qu'il y a une bonne description des préoccupations spécifiques à cet âge?

Cependant, j'ai apprécié la vue d'ensemble sur les vivants , à partir du ciel car elle a permis une bonne analyse des sentiments profonds de chacun.
Ceci dit, la description des émotions de Mme Singh et de Mme Salmon et de leur malaise dans leur couple m'a paru beaucoup trop pointue pour émaner de Susie.
L'auteur se confond souvent avec l'adolescente dans ses impressions et décrit avec beaucoup de justesse les sentiments de chacun.
Certaines réflexions sur la vie sont assez profondes et vraies.
Même l'enfance de Mr Harvey (L'assassin) est revisitée pour tenter d'expliquer ce qui l'a poussé à devenir ce qu'il est.

L'ambiance générale du livre dégage beaucoup d'humanité et aussi de l'amertume.
L'auteur décrit bien la douleur et insiste sur l'injustice subie par Susie et sur le fait qu'elle n'a pas eu droit à une découverte agréable de la sexualité.
Sebold ayant elle-même vécu un viol , on comprend aisément pourquoi elle excelle tant à décrire le ressenti de Susie.
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MessageSujet: Re: Alice Sebold   Alice Sebold EmptyDim 3 Aoû 2008 - 14:26

C'est le seul titre que j'ai lu d'Alice Sebold, d'une traite.
A la manière d'un thrilleur.
Quoiqu'on en en ai dit ici ou là, le roman tient en alerte, depuis la perception singulière qu'a la victime depuis l'au-delà jusqu'à la vérité finale dont on est à la recherche, en espérant que les membres de la famille parviennent enfin à comprendre ce qui s'est passé.
lyana79 a écrit:
Je trouve l'idée de la morte (Susie) qui observe depuis le paradis assez fantaisiste et son retour dans le corps de son amie (Ruth) vers la fin du roman pour faire l'amour avec le petit ami qu'elle n'a pas eu le temps de bien connaître avant sa mort encore plus
ça, j'ai complètement zappé. Mais comme tu le dis le suspens (vue d'en haut), lorsque tout est enfin dévoilé au lecteur, est singulier et saisissant.
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MessageSujet: Re: Alice Sebold   Alice Sebold EmptyMar 30 Déc 2008 - 19:12

Noir de lune :

Ceux qui connaissent l’auteur, même de nom, savent qu’elle ne traite que de sujets graves (meurtre d’enfant, viol) et de manière torturée et violente. Ce livre ne déroge pas à la règle et parle d’un matricide avec comme première phrase choc (un peu sa marque de fabrique) : «Tout compte fait, je n'ai pas eu de mal à tuer ma mère.»

La meurtrière est la narratrice qui s’occupait, depuis le suicide de son père, de sa mère agoraphobe, acariâtre et « bizarre » ; nous la suivons pendant les 24 heures postérieurs à cet acte…entre chocs, souvenirs, justifications, appels au secours et tentative d’oublis.
Pas besoin de dire que ce n’est pas un livre comique. C’est noir, dur, voire tragique, mais avec tout de même quelques lueurs ici ou là. La narratrice, tel un papillon de nuit dans une pièce éclairée, se cogne partout, ne sait plus quoi faire et essaie de décortiquer les fils qui l’ont menés à étouffer sa mère avec une serviette…acte purement instinctif, pas du tout prémédité.

Alice Sebold s’y entend pour relativiser sans vraiment justifier. Elle décrit minutieusement le contexte après l’acte tout en maintenant un certain suspense sur la conclusion. L’héroïne nous est sympathique et nous n’avons finalement pas vraiment de mal à nous identifier à elle. Serait-ce là un voyage dans l’inconscient des relations mère-fille ?
La description d’une forme extrême de névrose familiale pour ensuite retourner, presque sereinement, au sein de la sienne…en tout cas, un livre intéressant et qui suscite le questionnement.
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MessageSujet: Re: Alice Sebold   Alice Sebold EmptyMer 28 Jan 2009 - 16:50

Noir de lune


Helen Knightly, une femme d'une quarantaine d'année, vit seule depuis son divorce. Ses filles sont au loin, vivant leur vie, la première s'éloignant d'elle depuis que sa grand-mère a laissé tombé son dernier né sans que réagisse sa mère, la seconde lui ayant gardé confiance et tendresse.
Helen ne vit pas sous le même toit que sa mère, elle habite à une demi-heure de route et vient quotidiennement lui tenir compagnie. Elle la lave, lui brosse sa longue chevelure, lui prépare à manger, lui fait la conversation. Un soir, alors qu'elle doit laver sa mère qui s'est oubliée sous elle, cette dernière tombe et Helen ne peut la relerver pour la porter jusqu'à la salle de bain. Un geste, irréfléchi?, lui fait prendre un oreiller pour étouffer la vieille femme et en finir avec une absence (sa mère n'a que de rares instants de lucidité) difficile à supporter. Oui, Helen a tué sa mère, sans beaucoup de peine d'ailleurs, et dès le début du roman, le lecteur le sait.
Le roman s'articule alors autour des souvenirs d'enfance, d'adolescence d'Helen qui grandit entre une mère, belle mais neurasthénique, agoraphobe et recluse dans son monde, et un père qui s'absente souvent pour son travail....du moins est-ce la raison toujours invoquée. Helen et sa mère ont entretenu une relation étrange, déséquilibrée dans le sens où Helen est plus une mère pour sa mère que sa mère une mère pour elle. Une mère dure, impitoyable dans sa démence qui lentement la ronge, qui lentement transforme la vie des siens en un enfer indicible, qui lentement va conduire son époux à un geste irrémédiable. Une relation dans laquelle la haine et l'amour s'entremêlent jusqu'à devenir inextricables, une relation qui offre à la mère une place d'idole destructrice.
Helen se trouve confrontée à un sérieux problème: que faire du corps? L'abandonner et faire croire à un crime de rôdeur? Partir, fuir? Mettre un terme à sa vie pour ne plus rien assumer? Dans un ultime moment d'intimité avec sa mère, Helen ne peut s'empêcher de laver doucement, tendrement, ce corps qui l'a portée sans l'aimer, qui lui a donné la vie sans lui offrir la tendresse et l'amour maternel....un acte d'amour filial aussi beau que terrifiant, aussi tendre que douloureux. Helen va jusqu'au bout de son amour-haine envers sa mère quitte à ne jamais être comprise par autrui. Le lecteur est abasourdi par le naturel d'Helen face à ce corps sans vie, un frisson étrange et dérangeant parcourt son échine: peut-il éprouver de l'empathie pour Helen? Peut-il éprouver de la compassion pour cette mère effrayante d'égoïsme, aveugle au désarroi de ses proches, seulement soucieuse de ne paraître aux yeux de personne? Au fil du récit des souvenirs d'Helen, le lecteur se trouve face à un désagréable dilemne: plus il apprend à connaître la mère d'Helen, moins il a envie de juger et condamner cette dernière mais plus il s'imprègne de l'atmosphère moins il est enclin à fermer les yeux sur le geste, ô combien tabou, perpétré par Helen!
Qui est Helen? Qui est sa mère? Qui est son père? Entre la mémoire des jours anciens et le récit d'un crime commis avec naturel et spontanéité, défile une galerie de portraits d'un microcosme où tout le monde sait tout sur son voisin, où chaque fait et geste est commenté, décortiqué, jugé à n'en plus finir, où les réputations sont irréversibles. Alice Sebold montre, dans une scène particulièrement pénible entre Helen adolescente et les hommes des maisons voisines, combien de gentils voisins peuvent devenir veules et violents face à l'incompréhension devenue suspecte voire criminelle, elle laisse entrevoir les misères familiales ou affectives d'une société qui se replie sur elle-même et ne laisse pas de place à l'altérité, à ce qui sort de la norme, à l'inconnu qui, par la force des choses, dérange l'ordre établi...ce qui peut côtoyer l'absurde.
"Noir de lune" est mon premier roman d'Alice Sebold dont la lecture a été passionnante et très tendue: l'atmopshère très sombre émanant des relations mère-fille entre Helen et sa mère mais aussi entre Helen et ses filles est difficile à "digérer". La cruauté, involontaire?, de la mère envers Helen est souvent insupportable, de même que l'étrange sentiment amoureux, situé entre le mépris et la tendresse, de la mère envers son époux, époux qui ne compte pas ses efforts pour lui offrir une vie à la hauteur de ses rêves de jeune femme. La lune cache aux hommes une de ses faces, celle de l'autre côté du miroir....l'image d'une partie de l'âme que l'on ne voudrait jamais avoir à affronter!
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MessageSujet: Re: Alice Sebold   Alice Sebold EmptyLun 10 Aoû 2009 - 19:56

L'adaptation de la Nostalgie de l'Ange (The Lovely Bones) par Peter Jackson (Le Seigneur des Anneaux, King Kong, mais aussi et surtout Heavenly Creatures) avec Rachel Weisz, Susan Sarandon, Mark Wahlberg et Saoirse Ronan (née en 1994, mais qui a déjà une nomination aux Oscars - second rôle, pour Atonement) sort en France le 27 janvier 2010.
On peut déjà voir la bande annonce ici.
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MessageSujet: Re: Alice Sebold   Alice Sebold EmptyMar 11 Aoû 2009 - 8:40

J'ai pas été transcendé par le roman il me semble, mais par contre je l'imagine très bien faire un bon film. (Hé, mais Peter Jackson est tout maig' ! - J'aime bien sa veste!)
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MessageSujet: Re: Alice Sebold   Alice Sebold EmptyMar 11 Aoû 2009 - 9:51

Queenie a écrit:
(Hé, mais Peter Jackson est tout maig' ! - J'aime bien sa veste!)
Oui, j'ai eu du mal à reconnaître Gros Nounours !
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MessageSujet: Re: Alice Sebold   Alice Sebold EmptyJeu 15 Oct 2009 - 22:07

Peter Jackson vient d'adapter La nostalgie de l'ange au cinéma... Et a confié la musique à Brian Eno. Sortie ?

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MessageSujet: Re: Alice Sebold   Alice Sebold EmptyJeu 15 Oct 2009 - 22:12

Queenie a écrit:
J'ai pas été transcendé par le roman il me semble, mais par contre je l'imagine très bien faire un bon film. (Hé, mais Peter Jackson est tout maig' ! - J'aime bien sa veste!)

Moi non plus je n'ai pas été transcendée, très loin de là, par ce roman; en revanche, comme toi, quand je le lisais, je l'imaginais parfaitement en film, à la sauce hollywoodienne.
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MessageSujet: Re: Alice Sebold   Alice Sebold EmptyJeu 15 Oct 2009 - 22:15

Je vois qu'Expie l'avait déjà signalé! Désolé pour le train de retard laugh
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MessageSujet: Re: Alice Sebold   Alice Sebold EmptyLun 15 Mar 2010 - 15:36

J'ai lu La nostalgie de l'ange et Lune noire. Mon avis est mitigé concernant ce dernier.

Pour le premier : Susie est au ciel et regarde comment sa mort influence sa famille, ses amis. Elle assiste, impuissante, au sentiment de culpabilité de ses parents, aux larmes de ses proches, à l'incapacité de la police à arrêter le coupable. Le roman se déroule sur plusieurs années, l'ange "grandit", mûrit et apprend à lâcher prise. Malgré toute l'incompréhension et l'injustice que la jeune fille ressent, ce sont l'émotion et la tendresse qui prévalent tout au long du roman. Le ton est toujours posé, ce qui peut être déroutant.

L'auteur évite de tomber dans l'excés : le récit n'est ni sordide, ni mièvre. La scène du viol et du meurtre est décrite avec pudeur, la mélancolie de l'ange n'est pas rose fillette. Alice Sebold, avec finesse et douceur, soulève des interrogations et suscite une réflexion. Elle a su illustrer plusieurs façons de gérer un deuil, surtout celui d'un enfant décédé de mort violente.

J'ai trouvé ce roman (lu il y a quelques temps déjà) poignant. Je ne pense pas qu'il puisse laisser indifférent.
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MessageSujet: Re: Alice Sebold   Alice Sebold EmptyLun 21 Mar 2011 - 22:41

La nostalgie de l'ange


J’ai trouvé le concept intéressant même si l’histoire de cette jeune fille est vraiment atroce. On s’attend à ce qu’elle puisse donner des pistes aux policiers, pas très efficaces, il faut l’avouer ! Ou se manifester à sa famille autrement que par de brèves apparitions. Le récit souffre de longueurs et de passages sans intérêt. On attend, en vain, que quelque chose de marquant se passe. Impression mitigée.
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MessageSujet: Re: Alice Sebold   Alice Sebold EmptySam 23 Mar 2013 - 22:51

La nostalgie de l'ange

Susie a été assassinée, elle est au paradis… elle voit ce qui se passe sur terre et c’est essentiellement ce regard extérieur que nous allons suivre. C’est donc une fille de quatorze ans qui raconte et interprète…
C’est sans doute un élément qui m’a surprise, elle est jeune et son vocabulaire, parfois même son analyse des situations qu’elle observe, sont ceux d’une personne plus mûre….
Il n’en reste pas moins que cette façon de présenter les faits est originale. Mais elle peut aussi déconcerter, troubler, voire choquer ou déranger ……d’autant plus qu’elle est accompagnée de quelques invraisemblances pas forcément utiles….
Au-delà de cette remarque, j’ai surtout apprécié l’étude du deuil chez les deux parents, leur cheminement totalement différent vers non pas le pardon, mais une certaine forme d’acceptation, l’évolution de leur couple, de la relation avec les autres enfants, les différents individus rencontrés. On s’aperçoit, une fois encore, que côtoyer la mort, surtout lorsqu’on suppose qu’il s’agit de meurtre, n’est pas anodin, ne laisse ni les esprits, ni les corps indemnes …. Il faut continuer d’avancer, prendre le risque de bouleverser encore plus ce qui reste de stabilité…. La sœur de Susie semble la plus adulte, souhaitant que la vie continue sans pour autant oublier l’absente… Les parents, eux, qui sont censés être des piliers, des référents, perdent pied chacun à leur manière et ne savent plus (se) parler.
Ce sont tous ces bouleversements familiaux et leur analyse après le séisme d’une disparition que je retiendrai. Je laisserai de côté le reste plus ou moins réel et moins bien écrit à mon sens.
Lorsqu’on connaît l’histoire personnelle de l’auteur, on comprend aisément qu’elle soit plus à l’aise dans l’expression des sentiments de ses personnages ….

Citation :
« Elle était là et, cette fois, quoiqu’il advienne, il la laisserait être ce qu’elle était vraiment. »
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MessageSujet: Re: Alice Sebold   Alice Sebold EmptyVen 26 Déc 2014 - 15:16

Alice Sebold 10058_10
(La Nostalgie de l'ange)

"On est aussi seul sur Terre qu'au Paradis."

mcchipie a écrit:
Croire ou ne pas croire au paradis, aux anges ? Ce n'est pas le propos de ce roman. L'essentiel de ce livre : faire son deuil.

Deuil et résilience. C'est également ainsi que je l'ai perçu, avec plusieurs niveaux de deuil : faire le deuil de sa vie sur Terre, faire le deuil de l'enfant morte, faire le deuil de l'absence de justice (meurtrier en liberté), faire le deuil de la famille heureuse qui ne sera plus jamais la même et en ce sens, ça m'a rappelé Nous étions les Mulvaney de Joyce Carol Oates. Ce dernier est plus sombre, les sentiments plus négatifs. Dans La Nostalgie de l'ange, comme le tire l'indique, la petite Susie est nostalgique mais jamais aigre ou malveillante. Ce qui lui est arrivé est horrible, son meurtrier aussi mais, s'il lui a ôté la vie, il n'a pas réussi à lui prendre son innocence. Le récit ne tombe jamais dans le sordide comme le disait Livvy, il y a toujours une certaine légèreté naturelle, sans mièvrerie.

Un équilibre assez remarquable d'ailleurs, le narrateur étant une jeune fille, on aurait pu craindre une trop grande naïveté mais non, l'ange est juste. Elle analyse finement les événements, la mouvance des relations familiales après sa disparition, la détresse de ses proches, la manière propre dont chacun s'efforce de faire son deuil... Ils se débattent tous, à leur manière, imparfaits, touchants. Malgré quelques longueurs, il y a des moments réellement fulgurants. On sent alors l'auteur derrière la petite fille et je ne suis qu'à moitié surprise en lisant :

lyana79 a écrit:
L'auteur décrit bien la douleur et insiste sur l'injustice subie par Susie et sur le fait qu'elle n'a pas eu droit à une découverte agréable de la sexualité. Sebold ayant elle-même vécu un viol, on comprend aisément pourquoi elle excelle tant à décrire le ressenti de Susie.

Ceci expliquant cela...
Ceci expliquant également la finesse des émotions décrites.

Ce livre, cet ange et sa famille m'ont émue.

"Quand la voiture de mon père s'arrêta dans l'allée, je me suis demandé si c'était ce que j'attendais,
le retour de ma famille à la maison, pas un retour vers moi mais les uns vers les autres, sans moi.
"
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