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| Knut Hamsun [Norvège] | |
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Auteur | Message |
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colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Knut Hamsun [Norvège] Lun 12 Aoû 2013 - 12:31 | |
| La faim (1890) Knut Hamsun a su se doter sans le vouloir d’un publicitaire hors-norme en la personne d’André Gide. Ce dernier, pas mauvais déjà pour nous faire percevoir les méandres tortueux de l’âme humaine, écrit pourtant qu’il ne connait pas plus doué que Knut Hamsun pour s’offrir une petite promenade au fond des psychismes malmenés : « Ah ! combien toute notre littérature paraît, auprès d’un tel livre, raisonnable. Quels gouffres nous environnent de toutes parts, dont nous commençons seulement à entrevoir les profondeurs ! Notre culture méditerranéenne a dressé dans notre esprit des garde-fous, dont nous avons le plus grand mal à secouer enfin les barrières ; et c’est là ce qui permettait à La Bruyère d’écrire, il y a déjà deux siècles de cela : « Tout est dit ». Tandis que devant La Faim on est presque en droit de penser que, jusqu’à présent, presque rien n’est dit, au contraire, et que l’Homme reste à découvrir. »Mais le temps a passé et La faim ne semble plus si chamboulante qu’elle avait pu le paraître pour Gide, Breton ou Mirbeau, qui en étaient de fervents admirateurs. D’ailleurs, dans le domaine du renouvellement littéraire, ceux-ci œuvrèrent également de manière décisive et ouvrirent peut-être la voie à une lignée d’écrivains qui se chargèrent de contredire La Bruyère en nous faisant comprendre que tout n’a pas encore été dit –en tout cas pas dans toutes les formes décemment imaginables. L’histoire de La faim s’apparente à la quantité des substances ingérées par son narrateur et se résume à peau de chagrin : journaliste sans poste fixe, l’argent ne suffit plus à subvenir à ses besoins et plutôt que d’accepter un poste qui ne convient ni à ses ambitions, ni à ses compétences, et plutôt que de recourir à une mendicité jugée humiliante, le narrateur préfère errer toute la journée dans les rues d’Oslo, gaspillant ainsi ses dernières forces dans l’espoir de faire surgir dans son esprit le papier qui lui rapportera enfin de l’argent et –qui sait ?- de la reconnaissance. Qui a déjà essayé de vadrouiller au hasard des rues en se proposant de fixer son attention sur un seul sujet de réflexion sait combien il est difficile de ne pas se laisser perturber par les distractions extérieures et par la volatilité de sa concentration. Notre journaliste n’échappe pas à ce papillonnage et c’est à la lecture de ces pensées éparses que nous convie Knut Hamsun. Virginia Woolf popularisera ce type de narration un peu plus tard avec Mrs. Dalloway, ne parvenant toutefois pas à introduire cet élément perturbateur qui fera toute l’étrangeté du récit de Knut Hamsun : la faim. La faim est représentée sous la forme d’ « un essaim de petites bêtes malfaisantes [qui] avaient pénétré dans mon être intime et l’avaient évidé ». Oui mais jusqu’à quel point ? Au moment où le journaliste nous confie cette impression, sa personnalité –quoique déjà un peu bancale- reste encore stable et certaine. Au fil du temps, la fatigue, la famine et la solitude aidant, une déchéance de plus en plus profonde s’installera. Corps et âme ne sont pas séparés et la misère s’inscrit à plusieurs niveaux, dans la moindre résistance de la capacité physique et dans l’impossibilité de plus en plus tenace à mener une réflexion cohérente jusqu’au bout. Cercle vicieux d’abord motivé par la fierté qui empêchera finalement le journaliste d’accéder à toutes ses ambitions littéraires. La description de l’état de famine est plus clinique que psychologique. Le ton auquel recourt Knut Hamsun est simple et clair. Il nous donne l’impression d’une observation médicale et pourtant, pas une page ne se passe sans que le journaliste ne nous fasse parvenir un listage précis des sentiments et des pensées qui le traversent. Même au faîte de la famine, le journaliste ne nous semblera finalement pas si dérangé qu’il essaie bien de nous le faire croire. Ce caractère continuellement raisonné du discours, bien que permettant une lecture fluide et jamais désagréable, constitue cependant la caractéristique qui ne nous permet pas de suivre André Gide jusqu’au bout de son engouement. Non, Knut Hamsun n’est pas allé se promener jusqu’aux abysses de la psyché humaine : il nous a permis d’en mesurer la profondeur et d’en apercevoir la noirceur, mais au moment de plonger, il s’agrippe aux rebords de la raison. Son discours n’est qu’un écho des dangers auxquels a échappé son personnage. Il en reste, cependant, une velléité d’écriture certainement rare pour un roman publié en 1890.
« A mesure que je m’éloignais, je me sentais de plus en plus content d’avoir vaincu cette tentation. La conscience de mon honnêteté me monta à la tête, me remplit du sentiment grandiose que j’étais un caractère, un phare tout blanc au milieu de la mer bourbeuse des hommes, parmi les épaves plus flottantes. » *peinture de James Ensor : Démons me turlupinant, 1895 | |
| | | GrandGousierGuerin Sage de la littérature
Messages : 2669 Inscription le : 02/03/2013
| Sujet: Re: Knut Hamsun [Norvège] Lun 12 Aoû 2013 - 12:35 | |
| Encore un superbe commentaire de Coli ! Bravo ... | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Knut Hamsun [Norvège] Lun 12 Aoû 2013 - 12:47 | |
| Lu vos commentaires, Arabella et GGG, et d'accord avec vous... C'est bien mais bon... | |
| | | Heyoka Zen littéraire
Messages : 5026 Inscription le : 16/02/2013 Age : 36 Localisation : Suède
| Sujet: Re: Knut Hamsun [Norvège] Lun 12 Aoû 2013 - 12:59 | |
| Le sujet du livre m'appelle, du coup, j'ai lu vos trois commentaires moi aussi et c'est vrai que ça donne envie de s'abstenir... Mais ça me titille quand même vachement cette histoire, notamment ce que tu dis dans ton commentaire GGG. Je vais réfléchir. | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Knut Hamsun [Norvège] Lun 12 Aoû 2013 - 16:01 | |
| - Heyoka a écrit:
- Le sujet du livre m'appelle, du coup, j'ai lu vos trois commentaires moi aussi et c'est vrai que ça donne envie de s'abstenir... Mais ça me titille quand même vachement cette histoire, notamment ce que tu dis dans ton commentaire GGG. Je vais réfléchir.
Pour un début, ce serait peut etre mieux que tu commences par l' un de ses romans, comme Rosa,Benoni, Un vagabond joue en sourdine, Enfants de notre temps...Mais, bien entendu, fais à ton idée ! | |
| | | Heyoka Zen littéraire
Messages : 5026 Inscription le : 16/02/2013 Age : 36 Localisation : Suède
| Sujet: Re: Knut Hamsun [Norvège] Lun 12 Aoû 2013 - 20:07 | |
| - bix229 a écrit:
- Pour un début, ce serait peut etre mieux que tu commences par l' un de ses romans, comme Rosa,
Benoni, Un vagabond joue en sourdine, Enfants de notre temps...
Mais, bien entendu, fais à ton idée ! Non, c'est celui là qui m'intrigue, si ce n'est pas lui, ça sera aucun pour l'instant. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Knut Hamsun [Norvège] Sam 21 Sep 2013 - 12:39 | |
| Mystères (1892) Mystère n°1 : Nagel arrive dans une petite ville de la côte norvégienne au beau milieu de l’été. Personne ne connaît la raison de sa venue, sa ville d’origine, sa situation familiale ni même professionnelle. Normal, pour un étranger parvenu en territoire inconnu. Sauf que… Mystère n°2 : Nagel ne se dévoile pas facilement. Pas qu’il refuse de parler, au contraire : son discours est intarissable et c’est en usant d’une abondance de mots qu’il parvient le mieux à se cacher. Changeant d’identité à chaque fois qu’il rencontre un nouvel habitant, il s’amuse à devenir antiquaire, amant, protecteur des faibles, intellectuel et espion… Mystère n°3 : … car la ville possède elle aussi ses mystères. Ainsi, dès les premiers jours, Nagel est informé d’une nouvelle qui a bouleversé ses habitants. Un jeune homme a été retrouvé mort dans les bois mais la scène laisse songer au suicide, plus encore lorsque Nagel apprend que ce jeune homme avait été repoussé par Dagny Kielland. Peut-on mourir pour cette femme ? Nagel désire vivre à son tour cette expérience. Mystère n°4 : Cette expérience de vie par procuration n’est qu’un signe parmi tant d’autres du masochisme latent de Nagel. Comme dans La faim, qui nous présentait un personnage se laissant mourir de faim non seulement par pauvreté mais aussi par plaisir –pour rabaisser l’avarice des autres et souligner la supériorité de son âme aimante-, Nagel endosse à chaque fois les rôles qui lui seront les plus défavorables. Il se fait le défenseur du pauvre Minute face au Commandant, figure respectée du village, avant de couvrir celui-ci de dons inespérés au point où la générosité devient domination ; il joue l’exécrable lors des soirées mondaines pour les animer et sortir les invités de leur torpeur ; il se fait passer pour un antiquaire afin d’acheter une vieille chaise à une pauvre femme esseulée en échange d’un pactole si élevé qu’elle refuse l’offre ; ou bien il joue à l’amant éploré qui espère connaître les plus cruelles désillusions de l’amour. « Elle est délicieuse, oui, et cela doit être délicieux de se faire piétiner par elle, et je finirais peut-être bien par le lui demander un jour… »La désillusion est d’ailleurs le mot d’ordre de Nagel. On ne connaît pas les raisons qui l’ont poussé à se couper de toutes attaches pour venir s’installer dans cette ville inconnue, mais on soupçonne une lassitude, une insatisfaction chronique qui le poussera bientôt à quitter ce nouveau lieu de résidence pour un autre, toujours aussi seul et solitaire. Nagel est un personnage complexe qui se laisse perdre par des idées dont la force le dépassent. Il passe de l’enthousiasme à la dépression en moins d’une phrase, du poétique au pragmatique en autant de temps, cherchant à atteindre les cimes du poétique sans jamais pouvoir être épargné par son insensibilité. « Sachez que j’ai une oreille très fine. Lorsque je parle avec quelqu’un, je n’ai pas besoin de le regarder pour savoir s’il essaie de me faire marcher. La voix est un instrument dangereux. Comprenez-moi bien : je n’entends pas le son matériel qui peut être haut ou bas, aigu ou profond, je ne veux pas dire la tessiture de la voix, sa tonalité, mais j’entends le mystère qui est derrière, le monde qui s’y cache… Au diable tout ça ! Toujours un monde derrière ! Qu’est-ce que ça peut bien me foutre ! »Max Frisch sommeille déjà en germes dans ces Mystères. La philosophie est rejetée, non pas seulement en tant qu’opposée des sciences techniques, mais aussi en tant que miettes inaptes à assouvir l’appétit intellectuel d’un homme qui aurait découvert des forêts vierges plus denses à défricher. Cette fois, Jack London n’est pas loin… Ainsi, Nagel passe, endosse des rôles, part dans des élucubrations incessantes, tantôt passionnantes, tantôt ennuyeuses, en vertu de l’égale insignifiance de toutes choses. Et nous suivons, tantôt intrigués, tantôt lassés, mais rarement passionnés. Et pourtant, c’est le désespoir suprême qui se tapit sous ces lignes : celui de ne jamais pouvoir connaître autrui et de devoir rester éternellement seul. La parade trouvée par Nagel est celle du travestissement ; elle ne réussit pas toujours à lui épargner la cruelle lucidité de ses visions, mais elle y parvient la majeure partie du temps et c’est pourquoi ces Mystères, pour inquiétants qu’ils soient, ne sont jamais totalement troublants. Quand on croit lire Max Frisch : - Citation :
- « Sachez que j’ai une oreille très fine. Lorsque je parle avec quelqu’un, je n’ai pas besoin de le regarder pour savoir s’il essaie de me faire marcher. La voix est un instrument dangereux. Comprenez-moi bien : je n’entends pas le son matériel qui peut être haut ou bas, aigu ou profond, je ne veux pas dire la tessiture de la voix, sa tonalité, mais j’entends le mystère qui est derrière, le monde qui s’y cache… Au diable tout ça ! Toujours un monde derrière ! Qu’est-ce que ça peut bien me foutre ! »
Mais aussi de belles odes aux "mystères" : - Citation :
- « Quel intérêt y a-t-il au fond […], même concrètement, à enlever toute poésie, tout rêve, tout mystère, toute beauté, tout mensonge à la vie ? Vous savez ce qu’est la vérité ? Nous ne marchons que grâce à des symboles, et nous en changeons au fur et à mesure que nous progressons. Mais n’oublions pas nos verres. »
- Citation :
- « - […] Les gens commencent à penser tout seuls, et leur sentiment religieux s’estompe de plus en plus. »
« Homme de gauche ! » songea Nagel qui ne pouvait pas comprendre quel intérêt il y avait pour l’homme à effacer de la vie tous les symboles, toute la poésie. D’ailleurs, il n’était pas certain que le siècle ait rendu les théologiens inutiles, puisque le sentiment religieux n’était pas en régression. »
*peintures de Léon Spilliaert | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Knut Hamsun [Norvège] Sam 21 Sep 2013 - 12:50 | |
| - sentinelle a écrit:
Mais j'aimerais aussi parler de l'influence russe, notamment celle de Dostoïevski, dans l'écriture de Knut Hamsun : spontanéité, faculté de déraillement, aptitude à l'absurde, place à la rêverie et l'imaginaire, toutes ces qualités qu'il prêtait au peuple russe et qu'il exploitait lui-même dans ses romans. A ce propos, je compte d'ailleurs bien lire Au pays des contes ou les tribulations de Knut Hamsun en Russie. C'est vrai ! et pour l'humour volontiers acerbe et moqueur, je pense aussi à ma lecture actuelle de Lermontov. - Citation :
- Notons qu'il n'appréciait pas du tout Tolstoï, mais comment en aurait-il pu être autrement ? Tolstoï était un aristocrate et fier de l'être, les héros de ses romans ne sont que comtes, princes, ministres, pas de place pour les "petites gens" comme les marchands, cochers, séminaristes, bagnards ou moujiks, qui lui paraissaient ennuyeux et sans intérêt
Oui et un passage que j'ai d'ailleurs noté : - Citation :
- « Mon Dieu, comme Tolstoï s’efforce de tarir les sources de non-vie de l’humanité et de rendre la terre grosse d’amour pour Dieu et les hommes ! J’en ai honte. Il est culotté de dire qu’un comte fait honte à un agronome, mais c’est la vérité… Je ne dirais rien si Tolstoï était un jeunot qui avait des tentations à dépasser, un combat à remporter pour ainsi prêcher la vertu et la vie saine. Mais c’est un vieillard, complètement desséché, sans la moindre trace d’humanisme. Toutefois, pourra-t-on rétorquer que cela ne touche pas à sa doctrine ! Ah ! oui, mais c’est seulement quand on est devenu coriace et imperméabilisé par la vieillesse, rassasié par les délices de la vie, qu’on va voir le jeune pour lui dire : « Renonce ! » Et le jeune réfléchit et reconnaît que c’est conforme aux Ecritures ; mais il ne renonce quand même pas et pèche allégrement pendant quarante ans. C’est dans la nature des choses ! Au bout de quarante ans, quand il est devenu à son tour un vieillard, alors là, il selle lui aussi sa jument blanche et s’en va avec une bannière de croisé dans sa main rugueuse intimer à coups de trompette aux jeunes de renoncer. Ah ! ah ! C’est la même comédie qui recommence tout le temps. Tolstoï m’amuse, je suis ravi que le vieil homme puisse encore faire tant de bien ; il finira par faire plaisir à son maître ! »
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| | | Heyoka Zen littéraire
Messages : 5026 Inscription le : 16/02/2013 Age : 36 Localisation : Suède
| Sujet: Re: Knut Hamsun [Norvège] Sam 21 Sep 2013 - 13:24 | |
| - colimasson a écrit:
- « Elle est délicieuse, oui, et cela doit être délicieux de se faire piétiner par elle, et je finirais peut-être bien par le lui demander un jour… »
Voilà une citation qui devrait parler à Queenie-la-maso. - colimasson a écrit:
- Ainsi, Nagel passe, endosse des rôles, part dans des élucubrations incessantes, tantôt passionnantes, tantôt ennuyeuses, en vertu de l’égale insignifiance de toutes choses. Et nous suivons, tantôt intrigués, tantôt lassés, mais rarement passionnés.
Dommage ça aurait pu m'intéresser mais un livre ennuyeux non merci. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Knut Hamsun [Norvège] Sam 21 Sep 2013 - 15:12 | |
| Si en plus tu mets Spiliaert... | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Knut Hamsun [Norvège] Sam 21 Sep 2013 - 15:39 | |
| Mais non, voyons, Knut Hamsun n' est pas ennuyeux ! J' ai lu pratiquement toute son oeuvre et je ne me suis jamais ennuyé ! Heyoka, lis un des livres que j' ai cité plus haut. S' il t' ennuie, je te le rembourse... Parole de Bix ! | |
| | | Sekotyn Envolée postale
Messages : 244 Inscription le : 13/08/2013 Localisation : Entre Rhône et Alpes
| Sujet: Re: Knut Hamsun [Norvège] Sam 21 Sep 2013 - 20:58 | |
| - bix229 a écrit:
- Mais non, voyons, Knut Hamsun n' est pas ennuyeux !
J' ai lu pratiquement toute son oeuvre et je ne me suis jamais ennuyé !
Tout à fait d'accord avec toi. Peut-être que plus que pour d'autres il faut "entrer" dans ses livres mais une fois dedans la lecture va toute seule. J'avais lu toute son œuvre avec enthousiasme avant d'apprendre que la fin de sa vie a été marquée par ses rapports avec le nazisme et j'avoue que ça passe toujours mal. Je suis quand même allé voir à Tranøy, près des Lofoten, la maison où il vécut dans sa jeunesse. Manifestement les Norvégiens n'avaient fait aucun effort pour qu'on la trouve facilement et j'avais le sentiment d'être observé par les voisins en approchant d'elle. Imagination bien sûr. Il faisait gris, froid, venteux. C'était lugubre. J'ai mieux compris l'écrivain. | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Knut Hamsun [Norvège] Sam 21 Sep 2013 - 21:07 | |
| C' est sur, ça jette une ombre sur l' homme... Heureusement, il avait déjà pratiquement achevé son oeuvre. Et dans ses romans, on ne décèle rien de suspect...
Dernière édition par bix229 le Dim 22 Sep 2013 - 15:24, édité 1 fois | |
| | | GrandGousierGuerin Sage de la littérature
Messages : 2669 Inscription le : 02/03/2013
| Sujet: Re: Knut Hamsun [Norvège] Dim 22 Sep 2013 - 11:29 | |
| @Sekotyn : merci pour le partage ! Cela donne un nouvel éclairage sur son œuvre ! | |
| | | Sekotyn Envolée postale
Messages : 244 Inscription le : 13/08/2013 Localisation : Entre Rhône et Alpes
| Sujet: Re: Knut Hamsun [Norvège] Dim 22 Sep 2013 - 13:54 | |
| Aie! Relisant mes notes de l'époque je constate que j'étais allé, non à Tranøy mais dans le minuscule village d'Hamsund. La maison en question était le musée Hamsun, fermé et indiqué seulement par une petite pancarte misérable.
Il y a désormais un centre Hamsun à Hamarøy, tout près, achevé en 2009. Ici
Cela explique sans doute l'abandon de ce musée à Hamsund. | |
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