Frank Conroy

kenavo a écrit:

Marko a écrit:

Je me souviens que j'avais fait la liste de toutes les musiques évoquées dans le roman avec des extraits youtube... Mais où cette liste se balade-t-elle?

elle est ici

mimi54 a écrit:

Corps et âme

Je viens de l'ajouter à ma liste !

Ce livre a été pour moi comme la découverte d’un nouveau langage. Je ne connais rien à la musique et j’ignorais même qu’il pouvait y avoir tant de façons différentes de jouer une note ou un accord. Même si je n’ai pas tout compris, cet univers m’a fascinée. J’ai surtout aimé la passion des musiciens à répéter sans relâche, jusqu’à la perfection, et la façon dont ils donnent tout à leur public.
Je me suis interrogée sur ce fameux « vide » que ressent Claude, qui a connu peu d’affection de la part de sa mère, et n’a pas connu son père ; aurait-il eu autant de passion dans son amour de la musique s’il avait été plus choyé enfant ?
En tout cas, ce roman a été un vrai coup de cœur !

krys a écrit:

En tout cas, ce roman a été un vrai coup de cœur !

Citation :

En tout cas, ce roman a été un vrai coup de cœur !

Citation :

Un grand moment aussi!

Corps et âme est un très beau roman, avec tout ce qu'on peut attendre d'un roman: une vraie écriture, une structure de livre qui garde l'attention jusqu'à la fin, des personnages qui sont presque des archétypes: l'enfant, le sage, l'initiateur, le bon génie,... une ouverture sur le monde de la musique. Un livre qui transforme, qui ouvre à des questionnements personnels.

Citation :

Claude voulut parler mais en fut incapable. Un calme étrange s'installait au fond de lui - encore que son cerveau galopât autour des conséquences de ce qui venait de se produire. Il avait joué ces vingt mesures des centaines de fois, écouté Menti, Sturm, et même Weisfeld les jouer, et pourtant, il savait qu'il venait de les entendre et de les comprendre pour la première fois. Il se sentit au bord de quelque chose, il eut l'impression que chaque atome de son corps subissait une transformation subtile, un réajustement minuscule, le préparant à entrer dans un autre monde. Il se sentit vivant.

Corps et âme

Citation :

Claude savait que les films n’étaient pas des choses réelles. Ils étaient fabriqués, délicieusement concoctés, façonnés, modelés, en vue d’obtenir un effet. La vie, elle; arrivait sans préparation. Les films étaient des métaphores destinées à évoquer diverses réalités hors de sa portée et lui donnaient le sentiment exaltant d’être arraché de son environnement personnel étroit et mesquin. Il n’y allait pas pour apprendre, mais, inévitablement, les leçons d’Hollywood s’infiltrèrent jusqu’à la moelle de ses os.
Westerns. Ne pas s’approcher d’un bivouac sans s’annoncer de loin. Ne pas faire le fanfaron, ne pas se conduire comme une brute, ne pas mentir. Ne pas tirer sur un homme désarmé, ne pas tirer dans le dos, ne pas voler un cheval. Etre respectueux envers les femmes quelle que fût leur condition sociale.
Films de guerre. La démocratie vaut qu’on meure pour elle. Les Allemands sont intelligents, arrogants, impitoyables et sadiques. Les japonais sont traîtres, lâches, fanatiques, sans individualité. Les Russes sont courageux, émotifs, frustes. Les Chinois sont simples, casaniers, doux, gardiens d’une sagesse antique. Les Italiens sont puérils, les français faibles, les Britanniques courageux et nobles. a guerre peut être conduite de manière civilisée. Les soldats américains sont les meilleurs parce qu’ils obéissent à l’autorité sans sacrifier pour autant l’initiative individuelle et le courage.
Films de gangsters. Le crime ne paie pas. Les petits criminels sont stupides et brutaux, les grands criminels cupides, ils se rebellent inconsidérément contre les forces bienfaisantes de la société organisée. La police est bonne, à moins qu’elle ne soit corrompue, en bas par l’argent, en haut par le pouvoir politique. Les femmes sont faibles, vénales, décoratives, inconséquentes. Revolvers, grosses bagnoles, consommation tapageuse dans les lieux publics, usage ordinaire de la terreur, sont de puissants symboles du pouvoir véritable.
Films d’horreur. La mort est obscène. L’inconnu est dangereux. Des forces destructrices cernent le monde visible, la protection est fournie par la religion, la pureté morale, la lumière, l’union. La chance est un facteur important. Le courage est une chose téméraire.
Films policiers. L’individu est isolé dans un monde hostile. N’importe qui peut tuer n’importe qui dans le dos n’importe quand. Tout le monde ment. La cupidité prévaut. Une prudence extrême est constamment nécessaire.
Dessins animés. Le faible peut l’emporter sur le fort grâce à l’intelligence. L’humiliation est intrinsèquement comique.

Corps et âme p175

Corps et âme

je me suis évadée, me suis laissée envoûter par cette histoire, qui s'égrène comme des notes de musique... pourtant mélomane, je ne le suis pas. Qu'importe, j'ai été emportée. Ce livre est incroyable. Je me sentais tellement bien dans la dernière partie, les 100 dernières pages. Je sentais mon souffle différent, apaisée, j'étais bien. De plus, j'ai écouté beaucoup de musique classique ou jazz pendant ma lecture, entre mes moments de lecture, ce livre m'a appris en plus de m'envoûter. Un beau moment de lecture comme il est rare d'en trouver. Pas une seule longueur, pas d'essoufflement malgré les 680 pages. Cela coule. On suit Claude, on est à ses côtés..
Un beau coup de cœur
Merci Marko, Mimi54, Chrisdusud, Marie pour m'avoir fait entrer dans cette histoire

shéhérazade a écrit:

Corps et âme

je me suis évadée, me suis laissée envoûter par cette histoire, qui s'égrène comme des notes de musique... pourtant mélomane, je ne le suis pas. Qu'importe, j'ai été emportée. Ce livre est incroyable. Je me sentais tellement bien dans la dernière partie, les 100 dernières pages. Je sentais mon souffle différent, apaisée, j'étais bien. De plus, j'ai écouté beaucoup de musique classique ou jazz pendant ma lecture, entre mes moments de lecture, ce livre m'a appris en plus de m'envoûter. Un beau moment de lecture comme il est rare d'en trouver. Pas une seule longueur, pas d'essoufflement malgré les 680 pages. Cela coule. On suit Claude, on est à ses côtés..
Un beau coup de cœur
Merci Marko, Mimi54, Chrisdusud, Marie pour m'avoir fait entrer dans cette histoire

Hummm , là ce n'est plus de la tentation , c'est de la torture !