Laura Kasischke

Aeriale a écrit:

Je pense qu'il devrait te plaire Epi. Je l'ai passé à une amie, mais je pourrai le faire circuler ensuite (un peu loin pour toi, Jack Hubert!!)

Je retenterai alors mais je vais l'acheter en anglais. Merci quand même pour l'offre.

Epi a écrit:

A lire vos superbes com Aériale et Traversay, ça me donne vraiment envie de le lire, du coup je ne sais plus moi, c'est embêtant ça  
Je vais le noter quand même mais ce sera en poche et en anglais.
(j'ai vu qu'il était dans le rayon des romans policiers, c'en est vraiment un ou pas ?)

Roman policier ? Non, Epi, thriller psychologique plutôt. Presque d'épouvante parfois, oups.

Esprit d'hiver, mon coup de coeur de la rentrée... tellement magistral qu'il devient difficile d'en parler. D'autres l'ont fait très bien avant moi sur ce fil, je ne peux donc que conseiller de se laisser emporter par cette atmosphère angoissante, où seuls les flocons de neige derrière les fenêtres apportent un peu de lumière blafarde, mais pas de couleur...
Le meilleur roman de l'auteur à mon avis ! (en attendant les suivants)

domreader a écrit:

Suspicious River

Laura Kasischke

 

Voici un roman noir, très noir qui nous entraîne dans les eaux troubles de Suspicious River, une petite ville au bord de ladite rivière, non loin du lac Michigan. Leila est réceptionniste dans un motel et depuis un mois elle fait aussi des passes avec les clients de passage. Le prix de la passe, elle l’a fixé au hasard au même prix que la chambre, car cela n’a pas d’importance, elle a le même prix que les meubles et l’argent n’est pas sa motivation. Ce qui la motive vraiment, nous ne le devinerons qu’au fil des pages dans ces allers et retours entre présent et passé. Leila ne semble pas avoir de volonté propre tel un objet, comme un paquet qu’on s’est passé de main en main et qui continuerait ainsi jusqu’à une issue qui ne paraît que trop inéluctable.

 

C’est un roman qui m’a pesé comme une chape de plomb et auquel j’avais du mal à revenir tant l’atmosphère humide et lourde qui y règne était oppressante, désespérante. Laura Kasichke a écrit ici un récit efficace mais néanmoins prévisible dans son déroulement et la construction est un peu convenue.

 

Il me reste encore dans ma PAL un roman d’elle à lire ‘Un Oiseau Blanc Dans le Blizzard’ et ensuite je crois que j’en aurais terminé avec cette auteure que je trouve de moins en moins convaincante. Je crois que j’ai dû commencer par le meilleur ‘En Un Monde Parfait’ et maintenant me voilà un peu déçue à chaque livre.

PS : En relisant vos coms, je me dis que c'est une auteure inégale, on verra pas Esprit d'Hiver alors...

Quant à moi j'ai testé cette auteure par une première lecture avec "en un monde parfait" : j'ai bloqué et il fort improbable que j'y revienne , ayant vite compris que ce n'était pas un écrivain pour moi ......Mais qui sait .....il ne faut jamais dire: "fontaine ......" ,la vie nous réserve bien des surprises , et on se surprend soi-même bien souvent !

(récupéré esprit d'hiver à la médiatheque, au moins un avantage à mon retour !
j'ai hâte)

Et ton chat alors ! .....ingrate.

kathel a écrit:

Esprit d'hiver, mon coup de coeur de la rentrée... tellement magistral qu'il devient difficile d'en parler. D'autres l'ont fait très bien avant moi sur ce fil, je ne peux donc que conseiller de se laisser emporter par cette atmosphère angoissante, où seuls les flocons de neige derrière les fenêtres apportent un peu de lumière blafarde, mais pas de couleur...
Le meilleur roman de l'auteur à mon avis ! (en attendant les suivants)

Un excellent roman sur le Midwest, mais surtout sur la filiation (les filiations) le déni (les dénis)
Par ailleurs malgré quelques petites longueurs j'ai beaucoup aimé le style de cette auteure que j'ai découvert grâce au choix du groupe de lecture de ma BM.

colimasson a écrit:

J'ai lu une critique de En un monde parfait qui donnait une image intéressante de ce livre... Quelqu'un l'a lu et pourrait me donner son avis ?

Je viens de le finir, une bonne écriture mais pas très inventive, l'intrigue ne m'a pas du tout emportée...par contre le personnage de Jiselle se dévoile et est intéressant

 

Esprit d'hiver

Pourtant précédé de bonnes, voir de très bonnes critiques en général (bien qu’il y ait aussi quelques avis plus mitigés), je dois bien avouer que je suis totalement passée à côté de ce roman. Que d’ennui, de lassitudes, de répétitions lassantes. Quelle écriture plate et sans relief. Que tout cela tourne en rond et sur lui-même. Il y a bien quelques sujets des plus intéressants (l’hérédité, les maladies génétiques, la fatalité, le sentiment d’abandon, le déni) mais le traitement qu’en fait Laura Kasischke a été totalement inopérant en ce qui me concerne. Une lecture laborieuse et une déception assez vive malgré un final percutant qui ne sauve malheureusement  pas le reste du récit bien trop poussif à mon goût.

Citation :

Le passé réside en soi

Esprit d'hiver

Génial !
Un conte de noël qui se déroule dans le huis-clos étouffant d'une maison américaine mais surtout dans la tête de Holly. Holly était poète et a renoncé à l'écriture. Elle et son époux sont allés chercher un bébé sibérien à adopter et l'on ramené en Amérique pour l'élever... ils l'ont appelé Tatiana malgré les conseils des infirmières russes leur disant de l'appeler Sally (parce que si elle porte un prénom russe, alors elle reviendra, disent les infirmières)... et de fil en aiguille, se dessine la relation mère-fille de Holly et Tatiana. Tatiana la petite princesse des glaces qui se transforme en jeune ado difficile, cruelle, versatile...

Etouffant huis-clos car le lecteur est dans la tête de Holly. Il ne découvre l'histoire de Tatiana qu'à travers le prisme de sa mère adoptive, laquelle en ce jour joyeux de noël (qui correspond à la première visite des futurs parents à l'orphelinat) veut que la fête soit parfaite et se remémore sa vie à elle, ses propres relations familiales, son époux, ses beaux-parents, ses amies et sa fille, sa fille tant aimée et si belle.

Et un conte... puisque Tatiana ressemble à s'y méprendre à un mélange de Belle au bois dormant et de Blanche neige, elle qui a été surnommée Raiponce par les infirmières de l'orphelinat. Elle qui est si brune que son visage a de beaux reflets bleus, aux tempes et sous les yeux. Elle qui est la grâce incarnée, si précoce, si intelligente et droite, mais qui commence à s'émanciper, à répondre, à bouder...

Le lecteur assiste médusé à la montée d'angoisse qui étreint peu à peu cette mère adoptive en ce jour de noël. C'est extraordinairement bien fait. Bluffant. On sait qu'il y a un truc. On sait que le récit peut d'un moment à l'autre basculer dans le conte, le merveilleux, le fantastique ou dans l'horreur la plus absolue. Et on dévore les pages pour savoir ce que Holly a ramené de Russie en même temps que sa fille...

Savoureux.

(récit qui m'a fait penser au film Esther - le fil)

shanidar a écrit:

Génial !

Je retiens ce mot et ça fait rudement plaisir, merci Shanidar pour ton chouette commentaire!

Autour de moi certaines de mes amies lui ont reproché les mêmes travers, tout comme Sentinelle (répétitions, longueurs etc..) choses qui ne m'ont pas non plus dérangée dans le sens où elles participent à cette montée en puissance et illustrent bien les obsessions du personnage central. Chaque détail a une signification si on y réfléchit bien, il faudrait presque relire certains passages. Et surtout le doute est omniprésent. Kasischke m'a menée par le bout du nez jusqu'à la fin, et j'ai adoré ça!

A qui le tour?

PS: Au fait j'ai complètement oublié de l'envoyer à Queenie, je le fais demain   

Aeriale a écrit:

shanidar a écrit:

Génial !

Je retiens ce mot et ça fait rudement plaisir, merci Shanidar pour ton chouette commentaire!

Autour de moi certaines de mes amies lui ont reproché les mêmes travers, tout comme Sentinelle (répétitions, longueurs etc..) choses qui ne m'ont pas non plus dérangée dans le sens où elles participent à cette montée en puissance et illustrent bien les obsessions du personnage central. Chaque détail a une signification si on y réfléchit bien, il faudrait presque relire certains passages. Et surtout le doute est omniprésent. Kasischke m'a menée par le bout du nez jusqu'à la fin, et j'ai adoré ça!

A qui le tour?

PS: Au fait j'ai complètement oublié de l'envoyer à Queenie, je le fais demain   

Je comprends que l'on puisse passer au travers (je crois d'ailleurs que moins on en sait et plus il est facile de se laisser prendre au piège) et trouver lourde l'introspection d'Holly, qui passe quand même beaucoup de temps à se souvenir ou à faire surgir des sentiments qu'elle analyse ; mais comme tu le soulignes Aeriale chaque élément prend lentement sa place et sa cohérence dans la narration et tout cela n'en est que plus vertigineux.

Le prochain sera sans doute Les Revenants et je peux également cercler mon exemplaire d'Esprit d'hiver pour kikenveut.

L'est dans ma médiathèque et je finirai bien par lui faire un sort!

(vous me faites bien envie !)