| Parfum de livres… parfum d’ailleurs Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts… |
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| Laura Kasischke | |
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Auteur | Message |
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mimi54 Zen littéraire
Messages : 6043 Inscription le : 02/05/2010
| Sujet: Re: Laura Kasischke Dim 16 Oct 2011 - 16:02 | |
| Un oiseau blanc dans le blizzardJ'en ai lu les 60 premières pages....de quoi ça parle au fait? Je crois que j'ai la tête partout sauf dans l'histoire !!! Je vais tenter en un monde parfait, tant que je l'ai sous la main, mais sans grande conviction | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Laura Kasischke Dim 16 Oct 2011 - 16:31 | |
| - mimi54 a écrit:
- Un oiseau blanc dans le blizzard
J'en ai lu les 60 premières pages....de quoi ça parle au fait? Je crois que j'ai la tête partout sauf dans l'histoire !!! Je vais tenter en un monde parfait, tant que je l'ai sous la main, mais sans grande conviction Il vaut peut-être mieux changer d'auteur, pour revenir à Kasischke plus tard ? Ce n'est peut-être pas le bon moment pour elle ? | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Laura Kasischke Dim 16 Oct 2011 - 19:59 | |
| Attention à A moi pour toujours... Voir page 2, des commentaires contrastés ! | |
| | | Epi Escargote Zen
Messages : 14255 Inscription le : 05/03/2008 Age : 64 Localisation : à l'ouest
| Sujet: Re: Laura Kasischke Dim 16 Oct 2011 - 20:46 | |
| - bix229 a écrit:
- Attention à A moi pour toujours... Voir page 2, des commentaires contrastés !
J'avais été très moyennement convaincue par A moi pour toujours, je ne le recommanderais donc pas non plus mais à lire les commentaires élogieux un peu partout sur d'autres livres, ça vaut peut-être la peine d'essayer avec un autre titre, Les revenants semble avoir été apprécié et me tente assez. | |
| | | Maryvonne Zen littéraire
Messages : 4259 Inscription le : 03/08/2009 Localisation : oui, merci.
| Sujet: Re: Laura Kasischke Jeu 10 Nov 2011 - 9:24 | |
| - Avadoro a écrit:
- Enfin, je ne suis pas toujours convaincu par son appropriation des clichés (notamment la sororité)...
Quand on voit l'actualité à l'université Paris-Dauphine, j'ai malheureusement l'impression que le cliché n'est pas de trop ! Fini les revenants. Encore une fois happée par ce style... un bon roman. Seul bémol, les 150 dernières pages que j'ai trouvées un peu trop lourdes dans le sens ou on comprend bien où elle veut en venir, et qu'il n'était pas necessaire de rajouter des indices (j'aurais préféré un doute plus prononcé). Je voulais vous coller un extrait, mais le livre a déjà été chopé. | |
| | | tina Sage de la littérature
Messages : 2058 Inscription le : 12/11/2011 Localisation : Au milieu du volcan
| Sujet: Re: Laura Kasischke Lun 12 Déc 2011 - 11:53 | |
| Un oiseau blanc dans le blizzard : livre étonnant que je viens de terminer et qui m'a bien tenue en haleine ! Surtout que je cherchais une issue psychologique à l'intrigue et ce n'était pas cela du tout. Mais l'auteur sait si bien créer une atmosphère glauque, notamment autour de la sexualité des 2 héroïnes (mère et fille), qu'on part vers un chemin concret pour expliquer la disparition, alors que tout est à la fois plus simple et plus compliqué. Bon, on est manipulé ! Mais comme on aime... J'ai vraiment aimé, même si le style gagnerait à sortir parfois de son ellipse. En même temps, LK dit tout de ces vies bourgeoises, confortables et pourtant insipides.
En un mot, de la maîtrise et de la malice. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Laura Kasischke Dim 8 Jan 2012 - 16:53 | |
| - Aeriale a écrit:
- -Les Revenants-
Un accident a lieu, un jeune couple fait une embardée en voiture et la fille est éjectée. Une femme arrive sur les lieux à cet instant. Elle les voit tous deux étendus, enlacés, comme dans un rêve. Est-elle consciente, seulement blessée ou déjà morte? A partir de là, Laura Kasischke va nous plonger au coeur de cette vie étudiante, où les images de conformité camouflent plus qu'ailleurs les besoins de repères, où l'identification à des codes pousse à nier la réalité, et éliminer ce qui gène. Une période de la vie où les croyances se révèlent tenaces et la fascination pour le morbide n'a d'égale que la répulsion qu'il engendre. Ah, les campus novels ! Les auteurs anglo-saxons adorent en écrire, comme si le microcosme universitaire devenait une métaphore de la société, avec ses vertus publiques et ses vices cachés. Tom Wolfe, Dona Tartt, Philip Roth, Michael Chabon ..., sans parler de David Lodge, qui est un cas à part, la liste est longue. Les revenants de Laura Kasischke appartient à cette catégorie, livre d'une efficacité redoutable, brillamment agencé, avec un halo fantastique qui nimbe le roman d'un brume inquiétante, avec son mystère à couper au couteau, qui ne trouvera son explication, assez claire, quoiqu'on en dise, dans les 100 dernières pages. Inutile de remettre en cause la virtuosité de Kasischke, elle est réelle. En revanche, on peut se permettre de critiquer, ne serait-ce qu'un peu, l'absence de spontanéité du livre, construit de manière très élaboré de façon à ménager ses effets (combien de chapitres qui se terminent à un moment crucial, comme dans une série télé ?), avec des récits qui mélangent deux temps différents et s'intéressent tour à tout à plusieurs personnages dont chacun a une vision particulière de l'événement fondateur, la mort de l'étudiante Nicole Werner dans un accident de voiture. Une technique très raffinée de thriller que la romancière maîtrise à la perfection, mais qui est tout de même basée sur une succession d'écrans de fumée destinés à tester le lecteur, à lui faire perdre pied, puis à lui redonner quelques indices pour le remettre sur la bonne voie. Manipulatrice et magicienne, Laura Kasischke cède à la tentation de dissiper le brouillard de ses intrigues dans une dernière partie, certes haletante, mais parfois à la limite du Grand Guignol, comme si elle s'adonnait soudain au bonheur du pastiche. Il est indéniable que Laura Kasischke est une conteuse hors pair, une illusionniste extrêmement douée, dont le grand art repose toutefois sur une mise en scène chiadée qui ne laisse rien au hasard. | |
| | | darkanny Zen littéraire
Messages : 7078 Inscription le : 02/09/2009 Localisation : Besançon
| Sujet: Re: Laura Kasischke Lun 9 Jan 2012 - 21:36 | |
| Probablement celui qui me restera le plus en tête après "Rêves de garçons "et "La vie devant ses yeux". Le sujet est fort et terriblement dans l'air du temps, sorte de fin de règne, d'apocalypse engendrée par une pandémie galopante, isolante et pourtant, et c'est cela qui m'a vraiment émue finalement, cette tragédie va rassembler pour le meilleur et pour le pire les membres d'une famille recomposée et cette petite communauté va même s'élargir, transformant cette lutte pour continuer à vivre en une atmosphère presque paisible et sereine. Entre Melancholia, The tree of life, La route, Laura Kasischke se situe en première ligne avec ce sujet de politique fiction qui est plausible du début à la fin. J'ai beaucoup aimé les relations qu'elle tisse entre les uns et les autres, c'est très humain, chose que je n'avais pas encore vraiment vu dans ses romans précédents. Et puis il y a son écriture toujours aussi aérienne, ses phrases qui accrochent immédiatement comme celle-ci ( c'est pas grand chose mais ça fait mon bonheur quand je lis ça) La pandémie prend de l'ampleur et les gens se protègent un peu n'importe comment (avec des masques etc...) et les animaux n'y échappent pas: Une dame âgée avait noué un petit bout de mousseline rose autour du museau de son caniche, qui trottait à côté d'elle en lançant alentour des regards timides, comme s'il avait un peu honteVoilà, c'est tout bête , mais immédiatement j'ai l'image devant les yeux face à cette scène improbable qui me fait sourire et m'émeut en même temps. | |
| | | Epi Escargote Zen
Messages : 14255 Inscription le : 05/03/2008 Age : 64 Localisation : à l'ouest
| Sujet: Re: Laura Kasischke Mer 11 Jan 2012 - 14:27 | |
| En un monde parfaitDeuxième tentative avec Kasischke et ça c’est passé un peu mieux cette fois même si je ne suis pas encore super emballée. Il y a du positif tout de même, je ne me suis pas ennuyée, ni énervée et j’aime assez son écriture, fluide, précise, sans effets inutiles mais qui fait mouche souvent sur quelques sujets sensibles, assez cruelle parfois et pas dénuée d'humour. Mais pour autant, je ne me suis pas sentie transportée par cette histoire, crédible mais quand même un peu tirée par les cheveux. C’est surtout les personnages qui m’ont laissée de glace. Cette Jiselle, jolie hôtesse de l’air, un peu superficielle (serait-ce récurrent chez ses héroïnes ?) qui se voit parachutée dans une famille de trois enfants pour le moins hostiles, mais qui se bat et d’une certaine façon se sacrifie, pour garder unie et en vie une famille désertée par un père quelque peu désinvolte. Tout est contre elle mais elle réussit malgré tout à faire de ses ennemis (je pense aux filles et surtout à la cadette) non seulement des alliés mais plus encore, c’est l’amour qui dégouline à toutes les pages ou presque dans la deuxième moitié du livre. Par la même occasion Jiselle elle-même se métamorphose en une sorte de superwoman. OK. Mais ça fait beaucoup quand même. Les thèmes abordés (mariage, enfants, épidémie, survie dans un environnement hostile) ne sont finalement que survolés, tout cela manque de substance. Pas le récit lui-même qui est superbement structuré mais les personnages qui auraient pu/dû être traités de façon moins simpliste. Ils sont à peine ébauchés, il y a vraiment un manque de développement dans leur caractère, leurs sentiments, qui aurait aidé à les suivre et à justifier l’évolution de leur comportement causée par l’isolement. Mais non, on passe du je la hais, c’est une salope à j’ai passé des heures et des jours à te tricoter le plus beau châle qui soit parce que je t’aime trop pratiquement sans transition et sur le moment, ce genre de revirement m’a laissée un peu perplexe. Et puis, il y a des passages que j’ai trouvé quand même un peu ridicules, notamment celui concernant la chaussure que Jiselle va vérifier au cas où elle serait responsable de cette grippe qui décime tout le pays...(je n’ai pas le livre avec moi, je ne peux pas citer), des petits bouts comme ça qui gâchent un peu l’ensemble. Il y a un truc qui me chiffonne avec Kasischke. J’avais trouvé un petit côté chick lit à A moi pour toujours et cela m’avait un peu gênée. Moins avec En un monde parfait mais c’est vraiment limite. C’était moins gênant en tout cas car elle démonte assez bien cette idée de perfection qui n’est qu’apparente. Alors, ça doit être autre chose et je n’arrive pas à mettre le doigt dessus. Ca ne tient pas à la forme que je trouve impeccable mais peut-être que je n’apprécie pas ses héroïnes qui sont des personnages un peu trop lisses. Elles se retrouvent face à des situations peu communes qui d’une certaine manière vont changer leur façon d’être et de penser mais cela reste presque anecdotique car ces personnages sont dessinés sans grandes nuances, sans finesse, ce sont des figures-type et elle ne les personnalise pas, c’est plat, sans consistance. Du coup, ce qui leur arrive ne me touche pas, elles ne retiennent pas vraiment mon intérêt. J’ai tout de même passé un bon moment et comme j’ai acheté Les revenants, je vais le lire pour voir si mes premières impressions se confirment ou non. - darkanny a écrit:
- J'ai beaucoup aimé les relations qu'elle tisse entre les uns et les autres, c'est très humain, chose que je n'avais pas encore vraiment vu dans ses romans précédents.
J'ai ressenti plutôt le contraire malheureusement mais je vais persévérer, je trouverais peut-être ça dans ses autres romans | |
| | | shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
| Sujet: Re: Laura Kasischke Mer 11 Jan 2012 - 16:45 | |
| je pense que Kasischke est un pur produit des classes d'écriture américaine, un enseignement qui n'existe pas en Europe (je crois) en dehors des ateliers d'écriture où les élèves apprennent à tenir le lecteur, à faire rebondir l'intrigue, à manipuler la narration. Comme le souligne traversay, Kasischke connaît parfaitement son métier d' écrivain mais parfois apparaissent aussi les défauts d'un trop bon savoir-faire (elle semble parfois diluer un peu les fins, par exemple). Pour l'européen, l'écrivain conserve encore l'aura du 'poète maudit', d'une création qui se fait dans la souffrance ou dans l'urgence, dans la nécessité de dire, quelque chose qui jaillit, qui s'épanche, quelque chose qui appartient à une forme de 'génie' alors qu'au States l'écrivain est un professionnel, d'où peut-être parfois le manque de spontanéité de certains auteurs... | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Laura Kasischke Mer 11 Jan 2012 - 16:58 | |
| ... Et parfois, elle se plante complètement ! J' avais apprécié pourtant Un oiseau blanc dans le blizzard et A suspicious river. Mais dans A moi pour toujours, elle accumule les invraisemblances, les portraits psycologiques sont des clichés et le style n' est qu' un exercice... Depuis, je n' ai plus envie de la lire...
Mais je me suis vengé sur son fil ! | |
| | | tina Sage de la littérature
Messages : 2058 Inscription le : 12/11/2011 Localisation : Au milieu du volcan
| Sujet: Re: Laura Kasischke Sam 14 Jan 2012 - 18:04 | |
| J'ai commencé En un monde parfait. Surtout, car je veux me relaxer et ne pas trop cogiter ce WE. Je n'ai pas fini mais je rejoins les avis précédents. Ici, le personnage principal semble quand même un peu niais. On la devine pourtant belle, mûre, etc, mais il n'y a pas d'aspérités, ce quelque chose qui singularise, retient l'attention. Pas d'épaisseur (il y aurait pourtant des choses à développer sur les doutes d'une trentenaire célibataire). Peut-être la fin est-elle pertinente, mais pour l'instant, à part le contexte très actuel et bien planté (disons d'angoisse planétaire, d'angoisse existentielle diffuse), l'histoire me barbe. Quant à Britney Spears, elle m'est apparue comme un cheveu sur la soupe. Sauf à considérer qu'elle symbolise une certaine Amérique, superficielle, colorée et insouciante, qui peut être est en train de changer ? De mûrir, justement grâce aux évènements naturels dramatiques (maladies, climat...) ? Je ne garantis pas que je vais poursuivre. C'est vrai que ça fait chick lit et atelier d'écriture. On est loin des DeLillo et autres Siri Hustvedt. | |
| | | darkanny Zen littéraire
Messages : 7078 Inscription le : 02/09/2009 Localisation : Besançon
| Sujet: Re: Laura Kasischke Sam 14 Jan 2012 - 18:27 | |
| DeLillo j'y comprends rien Kasischke je la comprends ça fait déjà un point pour elle | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Laura Kasischke Dim 15 Jan 2012 - 15:24 | |
| - darkanny a écrit:
- DeLillo j'y comprends rien
Kasischke je la comprends ça fait déjà un point pour elle J'aime ta logique Darkanny! C'est drôle que vous l'attaquiez sur son manque de spontanéité, on est quand même dans un suspense et il est primordial je crois, de ne pas perdre le lecteur et de maintenir le roman dans une construction solide qui, vous le reconnaissez vous mêmes, est sa marque de fabrique. Puisque Tina fait le parallèle avec De Lillo et Siri Hustvedt, eux mêmes sortis de ces fameux ateliers d'écriture, je pense sincèrement que chez eux la théorie ressort infiniment plus dans leurs écrits et qu'elle gâche justement cette authenticité que vous réclamez (sans parler des émotions qui en résultent, tronquées à la base) Je préfère être savamment manipulée que courir derrière une intrigue qui peu à peu s'essouffle par manque de liant et excés de références (le cas des deux auteurs US cités) Je suis bien d'accord avec l'explication de Shanidar mais en fait tout dépend si on aime le genre ou pas, les européens situant leur récit dans un régistre différent, plus émotionnel en général, l'histoire en elle même passant au second plan. | |
| | | Mirabelle Envolée postale
Messages : 107 Inscription le : 06/04/2010 Age : 41 Localisation : Vers l'infini et au-delà
| Sujet: Re: Laura Kasischke Dim 15 Jan 2012 - 15:45 | |
| - darkanny a écrit:
- DeLillo j'y comprends rien
Kasischke je la comprends ça fait déjà un point pour elle Ah, ça, je partage ! | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Laura Kasischke | |
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| | | | Laura Kasischke | |
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