Raphaël [Peintre]

. . J'ai vu ce tableau ce matin, en ma ville de Strasbourg, où il m'attendait sans que je le sache, vivant depuis plus d'une décade en sa proximité.
. . Le vert du fond est assez sombre mais vibrant, il est craquelé en peau de lézard, il s'obscurcit un peu autour de la jeune femme, fleur aux joues roses et à la main palichonne, dans son emballage de papier doré, surmontée d'une sorte de perle qui crève l'obscur du cheveu et palpite comme les fibrilles terminant la coiffe. Et ce regard placide qui me perce le coeur ; sa vie est plus forte que les siècles écoulés.
. . Chez Raphael je trouve toujours le calme dont ma nature nerveuse a tant besoin. Une force qui ne crie pas, un équilibre là posé qui s'impose avec grâce. J'ai beau chercher la touche du pinceau, je ne la vois pas. Cet art est au-delà de mes forces.

La finesse du visage est accentuée (volontairement ?) par la grossièreté relative de la main et quel regard !

Je rejoins un peu TRoglo car l'émotion a été vive pour moi lorsque j'ai eu sous mes yeux, lors d'une exposition à Paris, ce tableau de Raphaël.
La photo ne rend pas la perfection du rendu des tissus et de la peau de La Velata.

C'est beau Raphël.

Elle est mignonne cette licorne, on peut la tenir dans ses bras!



La Fornarina

Xavier de Maistre dit qu'elle l'a tué a force d'amour.

Mais Raphaël s'en est plutôt bien sorti quant à lui...

Il est mort assez jeune quand même. Dommage….

Les putti de la Madone Sixtine