Tom Robbins

Nezumi a écrit:

Il paraît que le fameux Pynchon est un grand fan de Robbins.

Ouais, ben je comprends pourquoi ... Près de 50 pages de BlaBla Incompréhensibles et ennuyants, et "Trop"... Digressif et masturbatoire... sur une théorie philosophico-sociologique : Les Horlogiens qui fondent leur existence sur le désordre inhérent à la Nature, qui vouent un Culte à une Horloge parce que le Temps doit être un truc assimilé.. ou je ne sais quoi.

ça me gave.
Robbins, je suis vraiment dégoûtée qu'il m'est fait ça...
Je lis je lis, j'attends de passer ces putains de page de discussion avec un psychanalyste (qui se nomme Robbins d'ailleurs).

C'est peut-être juste parce que j'ai un cerveau inadapté aux réflexions sur l'humanité... Mais n'empêche ça tombe comme un gros pavé.

Mordicus a écrit:

Queenie.
Lire ça de bon matin...

J'ai une crampe cérébrale.

Ben moi, ça fait deux-trois jours... 50 pages qui paraissent trois tomes de BlaBlas universitaires délirants autour d'une bouteille de vin déjà cuite.

(Encore un passage à te raturer de noir pour que tu le lises?)

Queenie a écrit:

Près de 50 pages de BlaBla Incompréhensibles et ennuyants, et "Trop"... Digressif et masturbatoire... sur une théorie philosophico-sociologique : Les Horlogiens qui fondent leur existence sur le désordre inhérent à la Nature, qui vouent un Culte à une Horloge parce que le Temps doit être un truc assimilé.. ou je ne sais quoi.

ça me gave.

Je crois que ses bouquins comportent toujours un ou plusieurs longs passages de bla-bla scientifico-philosophico-métaphysique, sous forme de théorie plus ou moins tordue, comme tu dis. Ca semble fait partie du style Robbins.
Enfin, je dis ça, je n'en ai lu que 3. Dans Jitterbug Perfume, il y a presque une dizaine de pages qui résument la théorie d'un des personnages (un anthropologue/gourou à moitié allumé qui a bien goûté aux hallucinogènes) et qui compare l'évolution de l'humanité à celle des fleurs (du style ce sont les fleurs qui ont causé l'extinction des dinosaures, le cerveau humain est en forme de fleur etc ). J'avoue que moi aussi j'ai trouvé ce passage longuet, comparé au reste qui se lit si bien.
Dans Villa Incognito, il doit y avoir des pages du genre, mais je ne m'en souviens plus. Animal s'en rappelle peut-être, vu que sa lecture est plus récente.

Mordicus a écrit:

Pour ceux à qui ça parle.
Le blabla dont parle Queenie, c'est comme Patrick Bateman et Genesis ou Withney Houston dans American Psycho ou rien à voir ?

Oui un peu.
C'est plus métaphysique/pseudo-scientifique que les délires de Bateman, mais tu as raison, ça peut se ressembler dans le genre monologue monomaniaque du type archi-calé sur un sujet.

Mordicus a écrit:

Après, si ça se prend trop au sérieux, sur un sujet pas facilement abordable... J'accroche moins.

...

Mais ça rend curieux tout ça.

Oui, là le sujet est abordé de façon tordue, mais à la base il n'est pas futile comme chez B.E Ellis (ça me donne bien envie de les relire, ces passages Genesis/Houston tiens!).
Comme le dit Bix plus haut, on ne sait pas trop si Robbins se fiche de nous ou pas, en fait. Des exposés faits sur un ton sérieux et érudit par des demi-cinglés, tu ne sais pas trop quoi en penser.

Mais il n'y pas que ça chez Robbins, hein! Le reste rattrape largement ces moments-là.

Je crois qu'il aime bien les digressions philosophico alambiquées Robbins, et que
ça l'amuse...

Pas du genre à se laisser emmerder par les objections des lecteurs non
plus !

bix229 a écrit:

Je crois qu'il aime bien les digressions philosophico alambiquées Robbins, et que
ça l'amuse...

Ça c'est clair. Dans Jitterbug Perfume, on sent que ça le fait bien rigoler de mettre cette fumeuse théorie fleurs/humains dans la bouche de l'excentrique Dr Dannyboy. Une sorte de Carlos Castaneda avec lequel il a des points communs (figure de la contre-culture, participation aux mouvements des 60s, expérimentation de drogues en tout genre...) .

Castaneda, c'est autre chose !

Il y en a qui pensent que l'abus de mescaline et de peyotl ont agravé sa
mégalomanie au point qu'il a cru avoir été initié par un shaman Yaqui en manque de disciples...

Mais c'était peut etre vrai. En tout cas, c'était convaincant...Du moins au début !

bix229 a écrit:

Castaneda, c'est autre chose !

C'est pour ça que j'ai dit "une sorte de" . Mais si tu lis Jitterbug Perfume (imaginons que Parfum arrive à convaincre l'éditeur de le traduire), tu verras que ce Dannyboy ( "the electric shaman") en est assez clairement inspiré.