Richard Yates

mimi54 a écrit:

Easter parade

Lequel des deux ? Pas facile à choisir !! La voie du milieu sans doute. Mais au fond choisit-on vraiment ? Nous sommes ce que nous avons décidé d’être, certes. Mais nous sommes aussi ce que nos parents ont aussi décidé pour nous en faisant, bien avant nous, leurs propres choix ; des choix qui marqueront une famille entière.

Moi aussi je le note dans ma LAL, cette histoire me tente bien et je n'ai encore rien lu de cet auteur, merci Mimi

Un été à Cold Spring (écrit en 1986, édité en français en 2011)

Citation :

Présentation de l'éditeur
Long Island, fin des années 1930. Fils d'un officier en retraite et d'une mère neurasthénique, le très séduisant Evan Shepard n'a pas dix-huit ans quand il se marie avec Mary, une lycéenne " provocante ", tombée enceinte peu après une soirée au drive-in. S'il se révèle un mécanicien prometteur, il est parfaitement dénué d'ambition tandis que Mary, elle, prépare son entrée à l'université dès la naissance de leur fille : elle veut devenir un " être à part entière ". Rapidement, c'est l'échec du couple, puis le divorce. Quelques années plus tard, une deuxième chance s'offre à Evan en la personne de Rachel Drake. Etonnamment douce, vertueuse et effacée, parfaite antithèse de Mary, elle est la fille de Gloria, une hystérique en mal d'amour et la sœur de Phil, un adolescent brillant, chétif et complexé. Evan et Rachel se rapprochent, se fréquentent, s'émoustillent et se marient pour, enfin, assouvir leur désir réciproque. Désargentés mais heureux, ils louent un appartement confortable loin de leurs familles respectives. Evan envisage même de reprendre ses études pour devenir ingénieur. Mais leur insouciance n'a qu'un temps : l'écho de Pearl Harbor se propage bientôt jusqu'à eux, la guerre éclate, l'armée recrute et, comble de malchance, Rachel tombe enceinte. C'est l'heure des compromis. Sous prétexte de quelques économies, Gloria propose bientôt aux jeunes mariés de partager ensemble une maison à Cold Spring, petite bourgade cossue où se côtoient paisibles parvenus et vieilles familles bourgeoises. C'est aussi là qu'habitent, fort opportunément, leur belle-famille, Grace et Charles Shepard, pour lequel Gloria ne peut cacher une violente inclination. Au cours d'un été, en 1942, toute cette assemblée de personnalités mal assorties et bien alcoolisées va cohabiter dans la grande demeure humide, amenée à devenir le théâtre des désillusions individuelles et collectives de ses hôtes.

Richard Yates décrit des personnages désenchantés, qui ont renoncé à toutes leurs ambitions, dont les aspirations ont été limitées et par leur milieu et par leur époque.
Ce court roman réaliste, très pessimiste est très bien écrit mais il n'a pas réussi à me toucher, je suis restée à distance de ces personnages et de leurs échecs.

Charlie a écrit:

Ce court roman réaliste, très pessimiste est très bien écrit mais il n'a pas réussi à me toucher, je suis restée à distance de ces personnages et de leurs échecs.

ah c'est dommage.. mais pas tout auteur est fait pour nous plaire..
j'aime bien sa façon réaliste, qui dégage en effet souvent du pessimisme, et même si je reste à distance des personnages, je ne demande pas plus que d'avoir un aperçu de leur vie.. cele me rappelle les tableaux de Hopper.. froid, certes, mais cela peut aussi dégager le plaisir de voir

kenavo a écrit:

Charlie a écrit:

Ce court roman réaliste, très pessimiste est très bien écrit mais il n'a pas réussi à me toucher, je suis restée à distance de ces personnages et de leurs échecs.

ah c'est dommage.. mais pas tout auteur est fait pour nous plaire..
j'aime bien sa façon réaliste, qui dégage en effet souvent du pessimisme, et même si je reste à distance des personnages, je ne demande pas plus que d'avoir un aperçu de leur vie.. cele me rappelle les tableaux de Hopper.. froid, certes, mais cela peut aussi dégager le plaisir de voir

Oui, c'est tout à fait ça Kenavo...personnellement, j'en resterais là avec cet auteur, ça ne m'a pas donné envie de poursuivre même si l'écriture est très belle, j'ai besoin de vibrer avec les personnages quand je lis

Charlie a écrit:

j'ai besoin de vibrer avec les personnages quand je lis

pour moi aussi c'est vrai.. dépendant du jour.. de l'humeur.. de l'auteur..

Kenavo, (ou quelq'un d'autre), malgré les réserves de Charlie, lequel me conseilles tu pour commencer Yates que je ne connaissais pas il y a encore quelques semaines et qui commence à me faire bien envie (en sachant que je n'aime pas trop les nouvelles)

topocl a écrit:

Kenavo, (ou quelq'un d'autre), malgré les réserves de Charlie, lequel me conseilles tu pour commencer Yates que je ne connaissais pas il y a encore quelques semaines et qui commence à me faire bien envie (en sachant que je n'aime pas trop les nouvelles)

si tu n'aimes pas trop les nouvelles, il y a pour l'instant 3 romans de lui traduit en français:

La fenêtre panoramique,
Easter parade,
Un été à Cold Spring


Je n'ai pas encore tout à fait terminé Un été à Cold Spring, donc, je ne voudrais pas le conseiller avant de l'avoir terminé

J'ai découvert cet auteur avec La fenêtre panoramique - toute étonnée qu'il y avait quelqu'un dans les années 50 qui décrivait déjà cette vie dans les faubourgs (sujet de prédilection de John Updike) et la vie de couple dans ces petites "cellules"
Je pense que tu devrais bien aimer, il est en quelque sorte le précurseur de Jonathan Franzen

C'est difficile de décider si Easter parade se présente mieux pour découvrir, c'est un autre sujet.. mais tellement fort et extra.. j'adore et je crois en quelque sorte j'aime plus que La fenêtre panoramique.. mais je suis certaine, tu pourras prendre n'importe des deux - si tu aimes, tu vas lire les deux sans problèmes

moi j'ai encore lu un autre de lui en anglais.. vu sa popularité ces derniers temps, j'espère qu'on va continuer de le traduire!!

kenavo a écrit:

[Je pense que tu devrais bien aimer, il est en quelque sorte le précurseur de Jonathan Franzen

!

Je suis démasquée!!!
Merci de ces conseils, je vais voir lequel je trouve en premier. Le hasard fait souvent bein les choses. Et comme tu le dis , rien n'empêche de tout lire.

kenavo a écrit:

Je pense que tu devrais bien aimer, il est en quelque sorte le précurseur de Jonathan Franzen

Mouais...pas tout à fait convaincue pour ma part du lien.... (j'ai a-do-ré Freedom).
C'est un bon auteur américain OK mais bon tout le monde se réclame de lui : Carver, Richard Ford, John Cheever, Stewart O'Nan....ça commence à faire un peu...tarte à la crème je trouve

Charlie a écrit:

Mouais...pas tout à fait convaincue pour ma part du lien.... (j'ai a-do-ré Freedom)

je ne parle pas de lui en contexte des qualités d'écrivain, mais concernant le sujet - la vie d'une famille dans les suburbs
pour Easter Parade je ne vois nul lien avec Franzen

et sinon, Franzen devra encore écrire plus que ces 2 romans pour que je vais faire le lien de son nom avec des auteurs américains importants

J'ai fini il y a quelques temps La fenêtre panoramique, mais j'ai du mal à faire un commentaire. D'ailleurs d'autres Parfumés ont déjà écrit déjà sur ce livre, et cela d'une façon très juste et assez complète donc difficile de rajouter quelques chose de neuf ou de différent. Je vais quand même tâcher de mettre quelques mots.

L'histoire d'un couple, qui ne fonctionne pas bien sans que l'on sache vraiment pourquoi. April et Frank, sont jeunes, intelligents, peut être pas riches mais à l'aise. Mais ils n'ont pas le sentiment de bonheur. Et surtout la sensation de ne pas être tout à fait comme tout le monde, de pouvoir vivre la même vie que la plupart des leurs concitoyens ou alors au prix d'abandonner quelque chose d'essentiel, d'authentique, ne pas être eux-même, juste des pantins qui imitent les autres. April fait la tentative de faire partie d'une troupe de théâtre, après l'échec de cette expérience, elle propose de partir en France, essayer une autre façon de vivre. Frank semble soutenir sa femme dans ses initiatives pour changer leur façon de vivre, mais en même temps n'est jamais moteur dans ses éventuels changements, il ne fait que les imaginer. Et lorsqu'on lui propose dans son travail, qu'il dénigre pourtant jusque là, une promotion, une reconnaissance, de genre de celles qui auraient rendues son père heureux, malgré tout son soit disant esprit rebelle, il se précipite pour rentrer à fond dans une vie conventionnelle. Sa femme ne pourra ou ne voudra le suivre dans ce choix de vie.

Difficile de dire pourquoi un livre est réussi et un autre pas sur le même thème. J'ai vraiment apprécié la façon dont Richard Yates décrivait ce couple, à petites touches, à des moments clés de leurs vies. Et aussi la façon dont il dressait toute la galerie de personnages de leur entourage, ce qui permettait aussi de mieux caractériser les deux personnages principaux. Frank est vraiment presque effrayant, dans sa façon d'ignorer les sentiments des autres, que ce soit de sa femme, ou de Maureen avec qui il a une aventure. April est un peu plus mystérieuse, puisque l'auteur ne nous livre pas ses pensés comme il le fait avec Frank, ou d'autres personnages, on a sans doute donc plus tendance à projeter sur elle. J'ai été prise pas cette lecture, cette situation de crise, dont on sent que l'issue ne pourra être heureuse. Richard Yates a un univers et une écriture fortes et denses, qui me donnent envie de continuer à explorer cette oeuvre.

Arabella a écrit:

Richard Yates a un univers et une écriture fortes et denses, qui me donnent envie de continuer à explorer cette oeuvre.

je n'aurais pas parié que cet auteur te plaira.. mais très contente de lire ton commentaire

Et pourquoi il ne m'aurait pas plu ?

je ne pourrais te dire exactement.. une idée.. un sentiment..
mais heureuse que je me suis trompée

Je l'ai quand même acheté suite à ta présentation.