Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Walker Percy

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Marko
kenavo
tom léo
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tom léo
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MessageSujet: Walker Percy   Walker Percy EmptyMer 10 Déc 2008 - 23:24

Walker Percy Percy10

Walker Percy (* 28 Mai 1916 à Birmingham, Alabama; † 10. Mai 1990 in Covington, Louisiane) était un écrivain des Etats-Unis. Il descendait d’une ancienne famille distinguée du Sud. Il fut hanté par les morts violentes dans la famille : un grand-père se suicida avant sa naissance et de même, plus tard, son père. La famille déménagea vers Athens/Géorgie. Puis après la mort dans un accident de sa mère, il grandit avec ses deux frères auprès d’un oncle célibataire à Greenville, Mississippi. Il étudia d’abord la chimie, suivi par la médecine (Psychologie et Pathologie) à l’université de Columbia, New York. En 1942, à la suite d’une autopsie pratiquée, il tomba gravement malade de la tuberculose. Pendant son séjour prolongé en sanatorium dans l’Etat de New York, il s’est confronté avec Søren Kierkegaard, Dostoïevski, Sartre et autres philosophes et découvrait la foi catholique. Il s’est converti vers 1947 et décida de ne plus s’exercer comme médecin, mais de devenir écrivain et de se dédier à l’exploration et la pathologie de l’âme humaine. Il commença donc avec un œuvre à la fois littéraire et d’essais sur la sémiotique et l’existentialisme. Il se maria en 1946 et s’installa en 1950 en Louisiane où il resta jusqu’à sa mort à la suite d’un cancer de la prostate.

Bon article, très centré sur l’aspect « sudiste » de son œuvre : http://www.universalis.fr/encyclopedie/UN91042/PERCY_W.htm

BIBLIOGRAPHIE:

“Novels”/Romans
Le cinéphile /The Moviegoer. New York: Knopf, 1961, reprinted, Avon, 1980.
Le dernier gentleman/The Last Gentleman. New York: Farrar, Straus, 1966; reprinted, Avon, 1978.
L’amour parmi les ruines/Love in the Ruins: The Adventures of a Bad Catholic at a Time Near the End of the World. New York: Farrar, Straus, 1971; reprinted, Avon, 1978.
Lancelot/Lancelot. New York: Farrar, Straus, 1977.
Les signes de l’Apocalypse/The Second Coming. New York: Farrar, Straus, 1980.
Le syndrome de Thanatos/The Thanatos Syndrome. New York: Farrar, Straus, 1987.

Nonfiction/Essais, Non-Fiction
Bourbon. Winston-Salem, NC: Palaemon Press, 1982.
The City of the Dead. Northridge, CA: Lord John Press, 1985.
Conversations with Walker Percy.Lawson, Lewis A., and Victor A. Kramer, eds. Jackson: University Press of Mississippi, 1985.
The Correspondence of Shelby Foote and Walker Percy. Tolson, Jay, ed. New York: Center for Documentary Studies, 1996.
Diagnosing the Modern Malaise. New Orleans: Faust, 1985.
Going Back to Georgia. Athens: University of Georgia, 1978.
How to Be an American Novelist in Spite of Being Southern and Catholic. Lafayette: University of Southwestern Louisiana, 1984.
Lost in the Cosmos: The Last Self-Help Book. New York: Farrar, Straus, 1983.
The Message in the Bottle: How Queer Man Is, How Queer Language Is, and What One Has to Do with the Other. New York: Farrar, Straus, 1975.
More Conversations with Walker Percy. Lawson, Lewis A., and Victor A. Kramer, eds. Jackson: University Press of Mississippi, 1993.
Novel-Writing in an Apocalyptic Time. New Orleans: Faust Publishing Company, 1986.
Questions They Never Asked Me. Northridge, CA: Lord John Press, 1979.
Signposts in a Strange Land. Samway, Patrick, ed. New York: Farrar, Straus, 1991.
State of the Novel: Dying Art or New Science. New Orleans: Faust Publishing Company, 1988.
A Thief of Peirce: The Letters of Kenneth Laine Ketner and Walker Percy. Samway, Patrick, ed. Jackson: University Press of Mississippi, 1995.


Je vais encore vous présenter dans les prochains jours deux romans plus particulièrement. Mais c’est pour dire déjà, que la découverte de cet auteur fut une vraie joie pour moi ! Il y avait une alliance d’humour, de profondeur, de simplicité qui me charmait énormément. Quand j’ai appris plus tard que cet écrivain s’était converti, je me suis dit : Eh bien, là, la foi n’a pas de tout empêché une bonne écriture ! Il s’est révélé très fin psychologue de l’être humain et si j’ai cité son souhait de devenir un « pathologiste de l’âme et de l’invisible » il se rapproche à mon avis de ses « amis » écrivains qui l’ont précédé d’un siècle.
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kenavo
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MessageSujet: Re: Walker Percy   Walker Percy EmptyMer 10 Déc 2008 - 23:40

Et voilà l'auteur dont on parlait sur le fil de Shusaku Endo - ICI - et dont je voulais encore lire Le cinéphile /The Moviegoer miammiam après la bonne expérience avec Le dernier gentleman/The Last Gentleman.
Merci en tout cas pour ce fil Very Happy
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tom léo
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MessageSujet: Re: Walker Percy   Walker Percy EmptyMer 10 Déc 2008 - 23:45

kenavo a écrit:
Et voilà l'auteur dont on parlait sur le fil de Shusaku Endo - ICI - et dont je voulais encore lire Le cinéphile /The Moviegoer miammiam après la bonne expérience avec Le dernier gentleman/The Last Gentleman.
Merci en tout cas pour ce fil Very Happy

...c'est pour cela que j'ai pensé à lui pour un des prochains fils à établir...
Pour moi, un vrai grand écrivain!

Par ailleurs, avis pour tous les amateurs de Peter Handke: voyez bien que lui a traduit, certainement par plaisir et affinité, deux des romans de Percy (nouvelles traductions) en allemand!
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kenavo
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MessageSujet: Re: Walker Percy   Walker Percy EmptyMer 10 Déc 2008 - 23:48

tom léo a écrit:
Par ailleurs, avis pour tous les amateurs de Peter Handke: voyez bien que lui a traduit, certainement par plaisir et affinité, deux des romans de Percy (nouvelles traductions) en allemand!
attentif tiens.. je ne le savais pas.. mais il a traduit Patrick Modiano et fait connaitre en Allemagne - seulement pour cela je vais toujours l'adorer Very Happy
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Marko
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MessageSujet: Re: Walker Percy   Walker Percy EmptyJeu 11 Déc 2008 - 0:30

Une histoire assez singulière que sa propre vie! Je suis intrigué par son livre Le syndrome de Thanatos... Fait-il partie de ceux que tu as lus?

Walker Percy 15067110

Un résumé trouvé sur internet:

Il s'agit pratiquement d'un livre de science-fiction, dont le sujet, tout simple, est le suivant: a-t-on le droit de faire le bonheur des gens contre leur gré, ou sans leur demander leur avis? C'est un livre que je n'ai jamais eu le courage de relire, le tempo en est très lent, et à la première lecture on oscille entre suspense insoutenable et ennui insupportable.

L'action se déroule dans une petite ville de Louisiane. L'un des personnages importants est un prêtre, qui fait une sorte de grève, non de la faim, mais de solitude: il s'est réfugié dans une tour de guet en forêt. Le narrateur, un psychologue déclassé qui sort de prison, lui rend visite. Le père Smith lui raconte ses souvenirs des années 30: adolescent il a voyagé en Allemagne, il était hébergé dans une famille dont il garde d'excellents souvenirs, chez un médecin qui pratiquait l'euthanasie sur les handicapés mentaux lourds. Bien plus tard, le père Smith a appris ce qui avait suivi cette première "expérimentation".
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Nathria
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MessageSujet: Re: Walker Percy   Walker Percy EmptyJeu 11 Déc 2008 - 6:46

Merci pour ce fil, Tom, je ne connaissais pas du tout cet auteur. Je vais me pencher sur un de ces textes attentif
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http://lachariotteabouquins.blogspot.fr/
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MessageSujet: Re: Walker Percy   Walker Percy EmptyJeu 11 Déc 2008 - 9:27

C'est définitivement un auteur dont je voudrais lire peu à peu tout ce que je vais trouver. Pour l'instant, Marko, j'ai lu "Le cinéphile" et "Le dernier gentleman" et j'ai déjà sur ma PAL "Le retour" et "L'amour dans les ruines".

Et oui, il me semble aussi que sa vie est déjà un roman en soi. Tout ce qu'il peut bien se "cacher" derrière les points de sa vita..., n'est-ce pas?
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MessageSujet: Percy, Walker – Le dernier gentleman   Walker Percy EmptyJeu 11 Déc 2008 - 18:22

Le dernier gentleman

Originale: The last gentleman (anglais, USA, 1966)

Contenu:
William Barrett, d’origine des Etats du du Sud, vit apparemment sans but précis et sans soucis à New York, sic e n’est que l’éternelle recherche de soi-même. Un jour il observe au Central Park des faucons pélérins par un téléscope et il est témoin comment une femme cache un message dans un banc du parc. Son intérêt est reveillé et voilà que peu de temps après la „boîte à lettres“ est vidé par une autre jeune femme. William en tombe follement amoureux dès le premier regard! Plus tard il retournera avec la famille de la jeune femme et comme accompagnateur de son frère malade, dans son pays natal. Mais „la recherche de la vérité“ n’est pas terminé pour autant: Dans les possibilités partiellement attrayantes et superficielles, il doit dans toute sa simplicité garder le cap, pour ne pas se perdre soi-même. (Description du produit chez Amazon,de; traduction de mes soins).

Remarques:
Quel plaisir de découvrir ici un va-et-viens entre des réflexions sérieuses et puis partiellement une langue, des descriptions d’une drôlerie splendide, entre d’un coté des caractères typiquemment „modernes“ et de l’autre coté un peu farvelus, originaux.
Le „técnicien“ – comme il s’appelle – Will Barrett a suivi une psychoanalyse et vit dans un leger décalage avec l’Ici et le Maintenant. Merveilleusement libre d’un coté, il est aussi comme un jouet dans la main des hommes qui l’envoient tantôt ici, tantôt là-bas. Pour moi ce n’était pas pur hasard si le titre allemand (je ne sais pas pourquoi on n’est pas resté plus près de la langue d’origine?) parle dans son titre de „l’idiot du Sud“ au lieu du „gentleman“ de la version anglaise (et française). Ce qui semble à nos yeux quelques fois impossible, Percy le réussit: Ce Will réunit en sa personne la parfaite innocence et aussi l’imbrication dans la dette, la coulpabilité. Il est exemplaire tout en semblant être un „idiot“, comme on le dit une fois explicitement dans le texte. Et on ne peut pas s’empêcher de se demander, si Percy comme un amateur et connaisseur de Dostoïevski ne voulait pas écrire comme une version moderne et sudiste de „L’idiot“.
Le voyage vers le Sud, accompagnant un garçon malade, devient comme un „road movie“ à la recherche de sa propre vérité. Admirablement Percy ouvre à la fin de son roman à l’homme moderne une porte vers le „salut“, et c’est à dire: comment vivre d’une minute à une autre“. Et on parvient à un duell d’ordre mythique et mystique à un lieu symbolique „O.K.Corral“: Comment vivre dans un monde „sans Dieu“ (avec Dieu)? Les propos du livre me semblent une fascinante réconciliation d’auteurs comme Albert Camus, Dostoïevski ou alors le théologien et résistant allemand Dietrich Bonhoeffer!

Très impressionnant, mais probablement pas pour tous les gouts?
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MessageSujet: Re: Walker Percy   Walker Percy EmptyJeu 11 Déc 2008 - 19:46

Je n'avais lu, justement que Le syndrome de Thanatos, choisi pour le titre, certainement!
Une sombre histoire de contamination d'eau de boisson pour tenter d'extirper des individus tout comportement agressif ou anti-social.. Et oui, ce fameux prêtre évoque ses souvenirs et raconte la politique d'eugénisme sou la république de Weimar.

Lecture vraiment trop lointaine pour en parler, mais je note les autres titres!
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Marko
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MessageSujet: Re: Walker Percy   Walker Percy EmptyJeu 11 Déc 2008 - 19:46

tom léo a écrit:
Le dernier gentleman
Comment vivre dans un monde „sans Dieu“ (avec Dieu)? Les propos du livre me semblent une fascinante réconciliation d’auteurs comme Albert Camus, Dostoïevski ou alors le théologien et résistant allemand Dietrich Bonhoeffer!

Très impressionnant, mais probablement pas pour tous les gouts?

En tout cas tu donnes très envie de le découvrir!
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MessageSujet: Walker Percy – Le cinéphile   Walker Percy EmptyJeu 11 Déc 2008 - 23:35

Le cinéphile
Originale: The Moviegoer (anglais, USA, 1960),

Contenu:
Portrait de Jack „Binx“ Bolling dans la Nouvelle Orléans vers la fin des années cinquante. Il oscille entre un ennui profond, les galanteries superficielles avec ses secrétaires, des voitures, le cinéma ET un désir authentique de libération. Autour de son trentième anniversaire, ensemble avec sa cousine fragile et psychiquement marqué, il se met en route…

Remarques :
Ceci était mon premier Walker Percy, et cela sur recommandation exprès d’une amie du Sud des Etats-Unis, professeur de litérature à l’Université. J’étais plus qu’impressionné. On ne remarque pas que ce livre fut écrit il y a plus que quarante ans : il y a quelque chose de très actuel dans ce livre, d’intemporel, dans sa déscription de l’homme « ennuyé » qui cherche au même moment la libération, la redemption. L’auteur peint une vie aussi bien superficielle que marquée par « the search », la recherche, la quête. Ceci est vrai pour Binx qu’aussi bien pour sa cousine Kate. Tous les deux sont marqués par les blessures du passé : l’un par la guerre, l’autre par un accident et la perte du fiancé. Quels pages admirables sur l’homme qui cherche et n’est pas encore arrivé! Dans la description d’une proximité immédiate entre la chute possible ET la grâce, la rédemption, on trouve chez Walker Percy des grands sujets de la littérature du Sud des Etats-Unis, mais aussi – j’aimerais bien lire quelque chose de ce ressenti ! – d’un Dostoïevski, Tchekhov, Kierkegaard qui à leur tour avaient influencé fortement l’œuvre de l’écrivain. Cette proximité de la chute possible et la grâce! A la fin du livre il y a un moment ou on pourrait vraiment croire que tout va basculer dans le néant… Et puis ? Une certaine « rédemption », salut. Ah, c’est splendide.

Maintenant j’ai parlé surtout d'une aliénation spirituelle, mais mon amie américaine m’a mis le doigt dessus que ce livre, plus que nous le voyons peut-être de l’Europe, parle aussi de l’aliénation culturelle/historique pour notre héros, Binx. Je ne comprends pas encore tous les éléments pour le deuxième versant de cette aliénation, n’étant pas du Sud. Mais sur un autre plan, cette remarque me semblait très juste : le cadre historique, culturel n’est pas seulement un pur élément extérieur, dont le changement n’influence pas sur l’identité de l’homme. Non, la personne est fortement imprégnée, marquée par les éléments de son environnement. (Justement aujourd’hui, c’est le defi dans les societés mixtes et changeantes rapidement que l’homme ne perd pas en chemin ce qui le constitue. On peut rire si l’identité est fixée sur des signes « extérieurs », mais l’homme est fait ainsi.)

Je voudrais partager une remarque du traducteur vers l’Allemand, Peter Handke : «Je ne voudrais pas taire une fantaisie qui devenait de plus en plus fort et chaud au cours du travail de traduction : que le « cinéphile » est de nouveau un héros comme il paraissait à peine possible après L’étranger de Camus, et pas seulement un héros, mais un saint. » („Trotzdem will ich eine Phantasie nicht verschweigen, die im Lauf der Übersetzungsarbeit immer stärker und wärmer wurde: daß der Moviegoer wieder ein Held ist, wie er nach Camus' Fremdem kaum mehr möglich schien; und nicht nur ein Held, sondern ein Heiliger.")

Un chef d’oeuvre et un délice!
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MessageSujet: Re: Walker Percy   Walker Percy EmptyJeu 11 Déc 2008 - 23:39

Merci pour ce fil Tom Léo...Je découvrecet auteur avec ce que tu en dis et ne reste pas indifférente...
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MessageSujet: Re: Walker Percy   Walker Percy EmptyJeu 11 Déc 2008 - 23:43

Merci, coline! Si j'ai quelques auteurs (nouveaux) à proposer pour la découverte sur ce forum littéraire, Walker Percy est parmi les premiers!!!
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MessageSujet: L’amour parmi les ruines   Walker Percy EmptyDim 8 Nov 2009 - 15:33

L’amour parmi les ruines

(anglais/USA: Love in the ruins, 1971)

La Louisiane dans le Sud des E.-U., 1983. Dr Thomas More, un descendant du saint anglais, médecin névrotique et alcoolique, qui se désigne lui-même comme « mauvais catholique », vit avec trois belles femmes dans la petite ville de Paradise, où il attend la fin du monde. More pense pouvoir arrêté, soigner les souffrances de l’âme de ses contemporains par son invention du « lapsomètre ». A travers lui il peut mesurer le degré d’aliénation dans différentes zones du cerveau et prendre de l’influence en changeant l’apport d’énergie. Mais comment rendre accessible à tous sn invention ? C’est en ce moment d’incertitude et de doutes qu’apparaît la figure d’Immelmann, Méphisto moderne, tentateur dans les habits d’un ami et conseiller.
(à partir de la description de l’éditeur allemand, Suhrkamp)

Ecrit au début des années 70, Percy situe le roman dans un contexte de tensions et difficultés sociales, raciales, politiques et religieuses dans le Sud profond des E.-U. Son « héro » est de nature loufoque, typique peut-être pour l’œuvre de Percy : derrière les apparences d’un certain échec, d’une pauvreté, d’un état perdu, nous allons trouver un homme en recherche. Dans toutes sa culpabilité et aussi dans l’absence de remord, il se confesse « mauvais chrétien et homme », et pourtant nous reste l’impression d’un homme honnête et saint à sa façon. Dans ce sens là il s’agit bien de nouveau d’un œuvre existentielle qu’on ne va pas lire pour l’abondance d’action, mais pour certaines réflexions et surtout dialogues profonds et splendides.

J’ai lu ce roman en allemand, donc je ne peux rien dire sur la traduction française. La langue est certainement assez drôle, voir innovatrice ou, disons, spéciale. Ici et là, et j’avais au moins en allemand l’impression que la traduction butait sur certains passages….
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MessageSujet: Re: Walker Percy   Walker Percy EmptyLun 18 Juin 2012 - 22:01

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Le Cinéphile (The Moviegoer, 1960-1961). Traduit de l'anglais par Claude Blanc. 218 pages. Bibliothèque étrangère Rivages.

"Moins préoccupé que Faulkner par l'effondrement moral et physique du Sud et par la nostalgie d'un monde avant la chute (c'est-à-dire d'avant la guerre de Sécession), Percy essaye de comprendre les problèmes de la vie quotidienne dans cette société déphasée.
Le Cinéphile est le grand roman moderne de La Nouvelle-Orléans. John Bickerson Bolling (dit familièrement Binx Bolling) part à la recherche de lui-même comme pour tuer l'ennui d'une vie banale mais compliquée. Tout lui semble étrange mais amusant : son travail de courtier, ses secrétaires, ses amis, sa famille. Quel sens donner à cette existence ?" (texte de présentation).

La quatrième de couverture (André Clavel dans l'Evénement du Jeudi) dit : "Parachutez l'Etranger de Camus du côté de La Nouvelle-Orléans, donnez-lui beaucoup d'humour, faites de lui un cinéphile invétéré, et vous obtiendrez le portrait-robot du héros de ce roman, Binx Bolling".

Le roman commence ainsi :
Citation :
"Ce matin j'ai reçu un mot de ma tante : elle me demandait de venir déjeuner. Je sais ce que cela veut dire. Je dîne chez elle tous les dimanches, c'est aujourd'hui mercredi et il n'y a qu'une explication possible : elle veut me parler sérieusement. Cela sera très grave, peut-être même de mauvaises nouvelles de Kate, sa belle-fille, ou alors une conversation touchant mon avenir et ce que je devrais faire. Voilà qui devrait m'épouvanter et pourtant j'avoue que cette perspective ne m'apparaît pas tout à fait déplaisante." (page 13).
On a d'entrée de jeu les protagonistes principaux, outre le narrateur : sa tante et sa cousine Kate, cette dernière ayant pas mal de problèmes psychologiques.

On découvre aussi rapidement à quel point le cinéma est important pour Binx :
Citation :
"Le soir, d'habitude je regarde la télévision ou je vais au cinéma. [...] Beaucoup de gens, je l'ai lu quelque part, passent leur vie à chérir les moments inoubliables de leur passé : la découverte du Parthénon à l'aube, la rencontre, une nuit d'été dans Central Park, d'une belle fille solitaire avec laquelle on saura établir des rapports tendres et naturels, pour parler comme les livres. Moi aussi, un soir j'ai rencontré une fille dans Central Park, mais je n'en conserve pas un très grand souvenir. Ce dont je me souviens par contre, c'est du moment où, dans La Chevauchée fantastique, John Wayne tue trois hommes avec sa carabine, tout en se jetant sur le sol dans la rue poussiéreuse, et de celui où, dans Le Troisième Homme, le petit chat découvre Orson Welles dans l'embrasure d'une porte.
Le plus souvent, quand je sors le soir ou quand je pars en week-end, ma secrétaire m'accompagne. j'ai eu trois secrétaires : Marcia, Linda et maintenant Sharon. Il y a vingt ans, une fille sur deux à Gentilly a dû recevoir le nom de Marcia. L'année suivante c'était Linda. Et puis Sharon." (page 17).
C'est amusant, et en même temps ça en dit beaucoup sur le formatage, le manque d'imagination et la banalité des idées et des goûts des gens.

Pour le plaisir :


Binx est courtier. Les affaires marchent bien, presque malgré lui. C'est quasiment une autre personnalité qui prend les commandes. Son "vrai lui" se demande ce que c'est qu'exister. Il a "l'idée d'une quête" (page 20).
Citation :
"La quête, c'est ce que n'importe lequel d'entre nous entreprendrait s'il n'était pas absorbé par la quotidienneté de sa vie." (page 21).


Dernière édition par eXPie le Mar 19 Juin 2012 - 20:27, édité 2 fois
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