Photo prise par Edwin Locke, 1937BiographieIl est né le 3 novembre 1903, à Saint-Louis, Missouri. Il étudie au Williams College en 1922-1923 et à la Sorbonne en 1926. Evans débute la photographie en 1930. Il obtient une bourse de la Fondation John-Simon-Guggenheim en 1940, 1941 et 1959. Il entre au magazine Time en 1945 et à Fortune en 1965. Cette même année, il devient professeur de photographie à l'école d'art de l'Université Yale. Il est mort le 10 avril 1975, à New Haven, Connecticut.
(Wikipedia)Imprégné de littérature française Walker Evans vient étudier à Paris en 1927 et découvre, à cette occasion, le médium photographique. A son retour sur le sol américain, il réalise de multiples reportages sociaux, photographie sans relâche le quotidien, la vie ordinaire dans les villes et les campagnes. Relativement vite, il se hisse au rang de figure majeure de la photographie documentaire américaine. Parmi ses principales sources d’inspiration, figurent La Femme aveugle de Paul Strand.
Tout au long de sa carrière, Walker Evans s’impose une exigence de réalité, souhaite s’absenter de ses clichés, et refuse tout sentimentalisme ainsi que toute marque personnelle. Son objectif consiste à rendre de la manière la plus juste possible ses sujets.
Avec le temps, ses œuvres datant de la Grande dépression deviennent de véritables icônes modernes, ainsi qu’une vaste source d’inspiration pour les adeptes du genre documentaire. De 1935 à 1938, Walker Evans participe au programme de la Farm Security Administration (le volet du « New Deal » de Franklin D. Roosevelt visant à soulager les difficultés dans lesquelles était plongé le monde rural). Sa mission, comme celle de tous les photographes engagés dans ce projet, est alors de présenter des gens au regard manifestement orienté vers un avenir prometteur. Un peu à contre courant, il décide de produire des portraits frontaux d’Américains regardant fixement l’objectif et témoignant tout à la fois de manière franche, digne et abattue. Ceux-ci laissent transparaître toute la misère de la condition humaine de ces années de crise (vêtement en loques…). Aucun doute, les modèles se savent photographiés. Pour autant, ils ne s’obligent pas à sourire, semblent nous interroger, voire nous accuser.
En 1936, Walker Evans voyage avec l'auteur James Agee pour illustrer un article du magazine Fortune sur les familles de fermiers ; de cette collaboration naît l’ouvrage Let Us Now Praise Famous Men. Par la suite, il contribue au Times, puis, collabore pendant vingt-deux ans, à Fortune. Il abandonne la presse, en 1965, pour professer la photographie et la conception graphique à l'université de Yale (il enseigne jusqu’en 1974).
Il laisse à sa mort, en 1975, un ensemble pléthorique de clichés, constituant un inégalable témoignage sur son époque et reflétant tout bien son caractère sans cesse insatisfait
(fluctuat.net)Séries :
• 1935-1938 : Contribution au programme de la Farm Security Administration
• 1938-1941 : The Passengers. Appareil photo au cou et déclencheur dans la manche, Walker Evans saisit, des portraits d’anonymes dans la rue ou le métro, à leur insu.