Danny Boyle

SLUMDOG MILLIONNAIRE

Je vois bien et entends toutes les critiques qui peuvent être faites à ce film…Moi, il m’a emportée!…
Comme le dit Marko, ce n'est pas un documentaire...On est au cinéma!...Et ce n'est pas un cinéma complaisant puisqu'il dénonce au travers d'une fiction qui ressemble tout de même à un conte cruel, bien ancré dans une certaine réalité de l'Inde ...
Je me suis souvent bouché les yeux et les oreilles devant sa violence mais je les ai aussi grand ouverts devant les images, les plans, les couleurs, la bande-son…
Je revois par exemple les plongées sur les toits des immenses bidonvilles et les contre-plongées montrant les enfants qui sautent d’un toit à l’autre pour échapper à la police…
Quelle énergie !
Comme les acteurs qui incarnent les deux frères sont excellents, des plus petits aux grands !…
Comme on veut croire à cette histoire romanesque, de tous les excès, mais bien ficelée, qui nous tient en haleine, et sur un rythme haletant, filmée par un anglais mais teintée cinéma indien, proche du kitsch et du mélo à certains moments.

J’ai adoré !

Vu Slumdog Millionnaire, et je ne comprends guère les réticences vis à vis de ce film, un conte à la Dickens, avec un héros qui perd tout le temps son Eurydice ( belle scène, hélas beaucoup coupée au montage et qu'on voit dans le bonus) . Je n'ai pas lu le livre, je suppose que la construction est la même, avec de constants retours en arrière? En tout cas, il y a là une énergie qui fait plaisir, c'est mélo, c'est naïf ( pas tant que cela..) si l'on veut, mais qui n'a pas envie de crier Allez, Jemal!!
Un voyage de 20 ans dans les tréfonds de la société indienne, sur un rythme soutenu ( peut être trop d'ailleurs, il a beaucoup-trop à mon avis- coupé ) , des images magnifiques( le magnifique plan au début sur des toits en tôle qui devient un vrai tableau..)une BO fabuleuse, les acteurs, je n'en parle même pas, ils sont tous excellents , bref que du bonheur de cinéma!

Citation :

L'histoire vraie d'Aron Ralston, un grimpeur de haute montagne qui, à la suite d'un accident survenu dans l'Utah, dut s'amputer lui-même un bras pour survivre...

Tout le monde connait l'histoire, jusqu'à son dénouement. Ce n'est pas un problème en soi, le thème de la survie, de la résistance humaine face à une mort certaine et de la volonté de s'en sortir, quitté à y laisser un bras, a quelque chose de viscéral qui pouvait donner un film passionnant. Hélas, Danny Boyle ne raconte pas cela, ou bien peu, dans son 127 heures. Pas assez d'action, à son goût, avec ce type coincé au fond d'un canyon pendant 5 jours. Alors, Boyle brode, empile les flash-backs et les fantasmes du futur héros dans un kaléidoscope d'images accélérées, façon clip géant. Gros plan sur James Franco en souffrance -très bon, par ailleurs- et hop, on passe à une musique en transe et à des réminiscences de fêtes passées ou de souvenirs d'enfance, avant le clou du spectacle. C'est à dire l'opération d'auto-mutilation, bien saignante et aussi peu ragoûtante qu'on l'imaginait. Bon appétit ! Le film est à l'opposé de ce qu'a dû être l'expérience d'Aron Ralston : frénétique, et superficiel. Au fond d'un canyon, personne ne vous entend crier. Malheureusement, dans 127 heures, le silence est rare, comme s'il fallait absolument donner du rythme à une situation figée. Et si la nature a horreur du vide, il semble bien que Boyle aussi.

traversay a écrit:

Le film est à l'opposé de ce qu'a dû être l'expérience d'Aron Ralston : frénétique, et superficiel.

C'est un peu son fonds de commerce depuis pas mal d'années maintenant...

-127 heures-

Je l'ai vu cet après midi aussi et j'ai un avis beaucoup plus mitigé. C'est évident que filmer 127 heures d'un type coincé au fond d'un canyon, si on n'en rajoute pas un peu, la sauce risque de paraître fadasse. Alors c'est vrai que Danny Boyle filme son sujet comme un méga clip survolté (un peu comme dans Slumdog millionaire) avec effets spéciaux et autres pas toujours bien amenés. Le résultat est un film un peu bancal, mi superficiel et survolté (trop pour certains) mi glaçant lorsque ce jeune sensé être James Franco se retrouve au fond de ce gouffre.

Cela peut paraître too much, mais le décalage entre les deux permet quand même une chose: ressentir exactement ce moment où tout peut basculer, où l'insouciance un peu provocante peut subitement laisser place à la terreur quand la vie rattrape le héros. Dans ce sens je trouve que Boyle réussit bien la performance, et c'est les sens complètement en éveil que l'on suit cette histoire vraie, ce qui rajoute indéniablement à la tension globale.

Pour moi donc un bon film doté d'une bande son excellente, je n'ai pas l'impression d'avoir perdu mon temps en résumé!


Et ces paysages! A tomber on va dire...

J'ai beaucoup aimé ça. Il ne raconte rien d'autre que ces heures de survie et il trouve un rythme et des idées visuelles intéressantes pour le faire, parfois clipesques, parfois humoristiques ou hallucinatoires. C'est très bien gradué et mis en musiques. Il y a de sacrées poussées d'adrénaline: l'épisode du torrent, l'éprouvante délivrance, et un très beau final libératoire (je ne révèle rien on sait que c'est une histoire vraie).

James Franco est impeccable et très crédible autant lorsqu'il fait le frimeur un peu décérébré que lorsqu'il laisse monter la peur ou le découragement.

Le genre de film qu'on trouvera sans intérêt ou qui donnera des sensations fortes. J'ai éprouvé physiquement et mentalement ses épreuves et c'était bien le but. Mission accomplie mais il faut prévenir que ce film donne très mal au bras! (j'ai pas mal fermé les yeux quand même ).


127 heures au Cercle de Canal +: Ici
Vas y Marie Sauvion!!

Eh ben ça alors !

Je ne savais pas trop si j'allais aller le voir, si l'envie serait assez forte. Et maintenant, deux avis positifs contre un négatif, je me dis que j'ai plus qu'à me bouger mes petites fesses.

L'avantage, comme le dit Aériale, c'est que déjà, souvent, Danny Boyle assure niveau BO.

(Hé... mais vous êtes allés au ciné ensemble ou quoi ?!)

Queenie a écrit:

L'avantage, comme le dit Aériale, c'est que déjà, souvent, Danny Boyle assure niveau BO.

Elle est très bien cette BO. Il y a des compositions de l'indien A.R. Rahman, du Sigur Ros, du Chopin... Et j'aimerais bien savoir quelle est cette super chanson qu'on entend vers la fin

Spoiler:

Elle ne semble pas dans le CD du film... Mais c'est peut-être tout simplement A.R. Rahman encore.

Queenie a écrit:

(Hé... mais vous êtes allés au ciné ensemble ou quoi ?!)

(Ha ha, ça doit être Marko ou traversay qui mastiquaient des tortillas derrière moi)

Mais oui, vas y Queenie, le rythme est terrible et le type joue effectivement super bien. Il y a des moments où j'étais presque dans son mental. Et comme dit Marko l'épisode du torrent est d'enfer...

Je vais tenter de me trouver cette BO tiens!
Clic!

Queenie a écrit:

Eh ben ça alors !

Je ne savais pas trop si j'allais aller le voir, si l'envie serait assez forte. Et maintenant, deux avis positifs contre un négatif, je me dis que j'ai plus qu'à me bouger mes petites fesses.

L'avantage, comme le dit Aériale, c'est que déjà, souvent, Danny Boyle assure niveau BO.

(Hé... mais vous êtes allés au ciné ensemble ou quoi ?!)

Bon j'avoue que j'hésite aussi, comme tu sais Queenie, s'il faut voir une amput en direct live, je ne crois pas que je vais survivre !

si j'ai trouvé ce que je cherchais... C'est juste le titre "Libération" de A.R. Rahman. Logique!

domreader a écrit:

Bon j'avoue que j'hésite aussi, comme tu sais Queenie, s'il faut voir une amput en direct live, je ne crois pas que je vais survivre !

Il suffit de se boucher les oreilles (surtout!!) et de fermer les yeux pendant quelques minutes! Mais c'est formidablement orchestré (si je peux dire) parce que on le vit réellement comme une délivrance super intense et très attendue forcément. James Franco a ce regain d'énergie pour ne pas faire les choses à moitié. Après on a envie de se lever de son siège et d'applaudir de soulagement. Ouf!!!!!!!!! Je trouve bien qu'il ait montré très exactement ce qui se passe en trouvant des idées sonores et visuelles pour nous le faire éprouver en même temps que lui (comme tout le reste d'ailleurs).

domreader a écrit:

Queenie a écrit:

Eh ben ça alors !

Je ne savais pas trop si j'allais aller le voir, si l'envie serait assez forte. Et maintenant, deux avis positifs contre un négatif, je me dis que j'ai plus qu'à me bouger mes petites fesses.

L'avantage, comme le dit Aériale, c'est que déjà, souvent, Danny Boyle assure niveau BO.

(Hé... mais vous êtes allés au ciné ensemble ou quoi ?!)

Bon j'avoue que j'hésite aussi, comme tu sais Queenie, s'il faut voir une amput en direct live, je ne crois pas que je vais survivre !

Imagines toi que c'est un bon gros jambon, qu'on te servira ensuite en jolies tranches pour accompagner ton vin !

Hé tu fais ta maline mais je suis sûre que tu n'en mèneras pas large lorsque tu seras devant l'écran va! Tu feras comme les autres, tu te boucheras les yeux, mais surtout pas les oreilles, non non!!!
Merci pour le rappel de ce morceau Libération, j'avais oublié combien il etait prenant.

En fait j'ai un peu l'impression d'avoir vu deux films très différents. Le début, sorte de clip halluciné qui excite nos sensations et nous met en condition, exactement comme le jeune le ressent en fait. Et qui peut agacer certains...
Puis la seconde partie, terrible! Comme dit Marko, on a envie de verser des larmes de bonheur pour lui à la fin, tellement on est dedans (ce que j'ai un peu fait, hu hu) et de crier de joie lorsque la tension se libère d'un coup...
Danny Boyle sait capter ces émotions et nous les faire ressentir, tout à fait d'accord!

aeriale a écrit:

Merci pour le rappel de ce morceau Libération, j'avais oublié combien il etait prenant.

Mais je me trompe... Libération n'est que musical. Je n'arrive pas à trouver cette chanson qu'on entend au moment où il est secouru... Elle était très forte et collait parfaitement à la scène.

P.S.: ouf ça y est j'ai trouvé. C'était tout simplement Sigur Ros!!Pourtant je les aime bien mais je ne connaissais pas ce morceau