Arnaud Cathrine

Il faut dire que question bouquin...je me laisse facilement harponner surtout quand il y a différents regards.

J'ai lu "la disparition de richard Taylor", je suis tombée dessus par deux chemins :
- parce qu'il redonne vie à Sarah Kane, et j'avais envie de voir comment...
- parce que je suis une grande fanne de Florent Marchet.

Pour ceux qui ne le connaissent pas, Florent Marchet, est pour moi,
l'un des seuls chanteurs français à l'heure actuelle qui a des textes interessants (et non réchauffés).
L'album révélation fut pour moi "rio baril".



Puis vint un roman musical avec le dit Cathrine aux textes (et à la voix).
On retrouve un peu la même noirceur que dans son roman, mais
sur des textes plus courts (heu oui, on s'en doute, ce sont des chansons !),
alors on est sans doute plus indulgent.

Sur scène, terrible, mais pas très rassurant pour les jeunes actifs...
on suit la renonciation progressive d'un djeun qui se retrouve dans une vie qui ne colle pas à ses attentes.

le myspace de frere animal
Celui de florent Marchet (malheureusement "sous les draps n'est pas en écoute complète).

Un lien ici

Le journal intime de Benjamin Lorca

Citation :

Pour évoquer la mémoire de l'écrivain Benjamin Lorca, deux amis, un frère et une ex-compagne prennent successivement la parole. Quatre voix qui se complètent ou se diffractent, à rebours des quinze années qui nous séparent de sa mort tragique. La découverte d'un journal intime que le disparu a laissé derrière lui ravive en eux la tentation de saisir enfin cet être si fuyant, égaré, insaisissable. Les quatre narrateurs trouveront-ils une quelconque révélation dans ces écrits jamais publiés? L'envers d'une personnalité, la face cachée de Benjamin? Tous ne prendront pas la même décision - trahir ou non cette intimité posthume - mais chacun découvrira en chemin quelques vérités sur lui-même, plus ou moins apaisantes. Avec ce septième roman, tout en ellipse et non-dit, Arnaud Cathrine a su éviter tes complaisances de la noirceur. On y retrouve les nuances sensibles du mal d'être contemporain qui habitait ses livres précédents, mais aussi les fragments d'un discours sur toutes les formes d'amour, y compris le plus paradoxal, le désamour de soi.

Je déconseille le roman à ceux qui n’avaient pas aimé « la disparition de Richard Taylor », les deux romans ont des similitudes au niveau de la construction, à savoir un être disparu décrit par ses proches. Pour le coup, ce n’est pas une grande surprise. Cette fois-ci, on va un peu plus loin, puisque Benjamin se donne la mort.
On retrouve donc les sujets qu’affectionne Arnaud Cathrine : le mal être, l’ennui et la solitude, qu’elle soit en province ou en ville, et cette obsession de savoir comment les gens nous perçoivent, et qui nous sommes vraiment.

Les proches de benjamin se posent cette question, chacun ayant aperçu une facette du personnage, et se retrouvent devant son journal intime. Faut-il le lire ou non ? Et pour d’autres faut-il le publier ? Avec la crainte sous-jacente de lire des vérités qui blessent.

4 personnages racontent à des étapes différentes du deuil le manque qu’ils vivent en absence du personnage principal. Chacun livre ses souvenirs, et son désarroi devant le constat qu’ils ne connaissaient au final que bien partiellement celui qui a disparu.

Les critiques que j’ai lues sont plutôt élogieuses. Pour ma part, je l’ai lu avec plaisir, avec aussi peu de surprise du fait des similitudes avec son précédent roman. Tous les témoignages ne m’ont pas touchée de la même façon. Le point fort du roman reste pour moi la relation avec son petit frère, tapi dans l’ombre, transparent pour ses parents.

Je garde donc cet auteur sous le coude, persuadée que sa carrière n’en est qu’à ses débuts. J'ai lu je ne sais plus où qu'il s'agissait plus ou moins d'une autofiction. Qui est vraiment Arnaud Cathrine ?

Et hop, une chanson de marchet pour la route.

Maryvonne a écrit:

Pour ma part, je l’ai lu avec plaisir, avec aussi peu de surprise du fait des similitudes avec son précédent roman. Tous les témoignages ne m’ont pas touchée de la même façon.

c'était un peu mon ressenti quand j'ai lu le résumé de ce livre et la première critique.. j'avais l'impression d'un déjà vu.. et même si j'ai un bon souvenir de son dernier livre.. faut quand même pas le renouveller à presque 100% une 2e fois.

Maryvonne a écrit:

Je garde donc cet auteur sous le coude, persuadée que sa carrière n’en est qu’à ses débuts. J'ai lu je ne sais plus où qu'il s'agissait plus ou moins d'une autofiction. Qui est vraiment Arnaud Cathrine ?

je vais aussi le suivre et espérer qu'il va retrouver le souffle de son roman avec lequel j'ai fait connaissance: La route de Midland
roman avec une telle atmosphère américain que j'ai vérifié pendant ma lecture au moins 3x s'il s'agissait vraiment d'un auteur français

kenavo a écrit:

Maryvonne a écrit:

Pour ma part, je l’ai lu avec plaisir, avec aussi peu de surprise du fait des similitudes avec son précédent roman. Tous les témoignages ne m’ont pas touchée de la même façon.

c'était un peu mon ressenti quand j'ai lu le résumé de ce livre et la première critique.. j'avais l'impression d'un déjà vu.. et même si j'ai un bon souvenir de son dernier livre.. faut quand même pas le renouveller à presque 100% une 2e fois.

Ce livre me tente aussi parce que cet auteur a quelque chose de très touchant, une forme d'incommunicabilité, quelque chose de triste en lui qui fait qu'il m'intrigue.
En plus je le trouve sympathique (croisé plusieurs fois aux Correspondances de Manosque qu'il a longtemps co-organisé avec Adam et d'autres) Un type discret qui ne cherche pas à se la jouer...

aériale a écrit:

En plus je le trouve sympathique (croisé plusieurs fois aux Correspondances de Manosque qu'il a longtemps co-organisé avec Adam et d'autres) Un type discret qui ne cherche pas à se la jouer...

vu une fois en interview à la télé et il m'a fait la même impression..
il écrit aussi pas mal pour la jeunesse.. faudrait que je jette un oeil un de ces jours

Je confirme; il était ven,u il ya quelques années présenter un de ses livres ( la route de Midland) au groupe de lecteurs auquel j'appartenais, ainsi que le film qui en avait été tiré à l'assistance du ciné, en avant première. Très modeste, sympa.

Je lui ai parlé avant un concert...

- moi : c'est pas très optimiste ce que vous écrivez pour nous les jeunes actifs
- lui : oui, il faut tout de meme se battre
- moi : oui
Nous : regardage de chaussures
- moi : bonne soirée.

Arnaud Cathrine, Pourquoi aimez-vous "Lettres à un jeune poète"?


source et vidéo

Citation :

À noter qu'Arnaud Cathrine publie à la rentrée, 'Nos vies romancées', chez Stock, un essai littéraire réunissant six exercices d'admiration (Françoise Sagan, Carson McCullers, Roland Barthes, Fritz Zorn, Sarah Kane et Jean Rhys). Par ailleurs, il reprendra en novembre la tournée de son spectacle musical "Il n'y a pas de coeur étanche" (avec Julie Rey). Et l'on devrait le revoir sur scène en fin d'année avec le chanteur Florent Marchet avec qui il a co-écrit le roman chanté 'Frère animal'.

Photos: Eric Caravaca


Les garçons perdus

Citation :

Présentation de l’éditeur
Le récit d’une amitié passionnelle entre deux adolescents qui voient leur trajectoire contrariée.

Ils sont deux. Deux jeunes garçons fortement liés, partageant les mêmes exaltations et le même ennui, caressant les mêmes horizons et les mêmes ténèbres. Puis la vie exige d’eux qu’ils sortent de l’adolescence, qu’ils deviennent ce que la société attend. L’un – le narrateur – commence à « devenir », l’autre voit son élan brisé et trouve refuge dans un hôpital. C’est cette adolescence, puis les visites à l’hôpital, qui sont racontées ici par fragments. Une histoire surgie du passé, mais restée vive dans la mémoire du narrateur, endeuillée par l’absence de son alter-ego qui brusquement n’a plus été qu’un autre, puis un étranger impossible à sauver…
Arnaud Cathrine fait le récit de cette amitié sur le fil, passionnelle et incontrôlable, inspiré par une série de photos d'Éric Caravaca. En marge des tournages, le comédien et réalisateur pratique depuis longtemps la photographie, composant avec discrétion une œuvre singulière.

Cela faisait un bon moment que je n’ai pas suivi les nouveautés d’Arnaud Cathrine. Voyant ce livre faire combinaison entre texte et photos, j’avais envie de le retrouver.
Et cela fut une bonne décision.
Aussi bien texte que photos sont une belle réussite.

Une certaine mélancolie qui  dégage à travers le texte est aussi à ressentir sur les images. Des lieux délaissés, oubliés…

Amitiés de jeunesse, on peut les retrouver autant de fois dans des romans que le sujet de l’enfance. La différence existe dans l’approche de l’auteur pour aborder le sujet. Arnaud Cathrine a réussi de faire un si extraordinaire portrait de ces garçons perdus, ils vont me rester longtemps en mémoire.

Très belle collaboration entre ces deux et après la découverte de cette maison d’édition avec le livre de Maylis de Kerangal et Benoît Grimbert, Pierre Feuille Ciseaux, confirmation d’une très intéressante maison d’édition

Toujours pas fait connaissance avec cet auteur....Un jour peut être...

J'ai La route de Midland dans ma PAL depuis tellement longtemps que je l'avais oublié ! merci pour le rappel, kenavo !

Arabella a écrit:

Toujours pas fait connaissance avec cet auteur....Un jour peut être...

toujours difficile de juger, mais je ne pense pas que tu vas trouver ton bonheur chez cet auteur

shanidar a écrit:

J'ai La route de Midland dans ma PAL depuis tellement longtemps que je l'avais oublié ! merci pour le rappel, kenavo !

le livre avec lequel j'ai découvert Arnaud Cathrine... je l'ai beaucoup aimé... et ce serait le moment de le relire, tiens

kenavo a écrit:

Arabella a écrit:

Toujours pas fait connaissance avec cet auteur....Un jour peut être...

toujours difficile de juger, mais je ne pense pas que tu vas trouver ton bonheur chez cet auteur

J'espérais un peu que tu me dises ça.