Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Curzio Malaparte [Italie]

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toma
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MessageSujet: Re: Curzio Malaparte [Italie]   malaparte - Curzio Malaparte [Italie] - Page 3 EmptyJeu 28 Oct 2010 - 21:44

Dans le dernier livre de Kundera, il y a un chapitre consacré à Malaparte et à "Kaputt" en particulier. C'est vraiment intéressant et ça donne envie de lire Malaparte, que Kundera place au premier rang.
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MessageSujet: Re: Curzio Malaparte [Italie]   malaparte - Curzio Malaparte [Italie] - Page 3 EmptyLun 31 Jan 2011 - 19:24

UNE FEMME COMME MOI. - Ed du Rocher

Un recueil de récits plus ou moins autobiographiques.
Ces "épanchments lyriques" sont parfois un peu trop léchés et formels.
Mais il y a de vraies réussites.
Comme L' arbre vivant, A l' Orée d' un crime, Coucher de soleil sur le lac, et surtout Paysage à bicyclette.

Mon père et ma mère s' étaient rencontrés pour la première fois, un peu après 1890, sur un fond
mobile et varié de petites ombrelles, de gibus, de cols hauts, d' arbres, les arbres de la Cascine,
et c' était un dimanche de juin, vers le coucher du soleil.
La musique municipale, aux casquettes ornées de rubans flottants, jouait de lentes valses viennoises,
et parmi les guéridons et les chaises en fer, parmi les arbres des allées, cachées jusqu' à la
ceinture par les haies de myrtes, marchaient les belles Florentines...

Paysage à bicyclette

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toma
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MessageSujet: Re: Curzio Malaparte [Italie]   malaparte - Curzio Malaparte [Italie] - Page 3 EmptyMar 1 Fév 2011 - 9:36

Ces "épanchments lyriques" sont parfois un peu trop léchés et formels.

J'ai eu la même gêne avec Kaputt dans les premières pages, le côté "photo-journalisme", l'esthétisation de l'atroce, la distance. Et Malaparte m'a agacé à ce moment-là. Et puis, au fur et à mesure du récit, on comprend. On se retrouve dans la position de la jeune aristocrate, forcée d'écouter les atrocités de Malaparte, et lui qui insiste jusqu'à ce qu'elle en redemande. Personne ne doit échapper au réel, échapper à ces hommes, diplomates ou militaires, qui sont semblables aux animaux agonisants, qui n'existent plus, que dans la parodie. Leurs sourires ne peuvent plus être autrement qu'ironiques. Et ils boivent, comme des trous...

Pour moi, ça resera une lecture marquante...

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MessageSujet: Re: Curzio Malaparte [Italie]   malaparte - Curzio Malaparte [Italie] - Page 3 EmptyDim 24 Avr 2011 - 18:23

Bellonzo a écrit:
Montagnard ce livre,et épisode guerrier.Comme souvent Mario Rigoni Stern.La comparaison s'arrête là.Très différents ces deux auteurs.Le livre de Malaparte est plus ardu dans la forme,constellé d'italiques,et presque versant dans l'onirique,un onirique de violence dans des décors alpins si grandioses.En fait ce court roman était sorti en épisodes dans Il Tempo en 41 quand Malaparte était correspondant de presse dans l'armée italienne des Alpes.Mais Mussolini fit censurer certains chapitres et les deux derniers disparurent et Malaparte ne voulut jamais les réécrire.Beaucoup trop francophile pour le Duce tout ça.

malaparte - Curzio Malaparte [Italie] - Page 3 5166x310

Malaparte déclara en 1947 qu'avec Le soleil est aveugle il fut "le seul parmi tant d'écrivains italiens,fascistes et antifascistes(parfois ce furent les mêmes,note de Bellonzo) à avoir osé condamner le coup de poignard dans le dos de la France(expression consacrée),le condamner publiquement,pendant la guerre".Je ne me prononcerai pas sur cette assertion.Par contre j'aime beaucoup le tableau illustrant le livre,Troupes au repos d'un certain Christopher Nevinson.

Woo.
Je viens de l'emprunter, en version bilingue. Mon premier Malaperte. Pas sûr que je parvienne à le lire en italien du début à la fin. Et pas sûr que son thème me plaise (étrange de ne pas voir Animal par ici, je trouve, non ? On l'appelle ?!)
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MessageSujet: Re: Curzio Malaparte [Italie]   malaparte - Curzio Malaparte [Italie] - Page 3 EmptyLun 9 Mai 2011 - 7:43

malaparte - Curzio Malaparte [Italie] - Page 3 5166x310

Le soleil est aveugle

Je reconnais la superbe écriture (pas toujours évidente en VO, donc je switchais parfois sur la traduction), l'espèce de mélancolie fataliste et le plein d'humanité. Un regard tendre sur ceux qui sont bien obligés de se battre. Sur la Nature, son pouvoir, sa force, sa brutalité.

Je ne saurais pas tellement en dire plus. Parce que ce n'est pas tellement le genre d'ouvrage qui me transporte. Même s'il y a des moments de beauté pure dans cette écriture, qui m'ont rappelé Gracq, le pourquoi du comment, je ne sais, et ça ne vous semblera peut-être pas très judicieux : peut-être dans cette impression que ce sont des petits bouts de mots travaillés, précieux, doux, de déambulation, presque oniriques.
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MessageSujet: Re: Curzio Malaparte [Italie]   malaparte - Curzio Malaparte [Italie] - Page 3 EmptyLun 9 Mai 2011 - 15:44

J' ai relu le recueil de récits Ces sacrés toscans. Le style et le propos ont assez mal vieilli...
Mais il y a un livre qui mérite la lecture, c' est La Peau, le meilleur livre de Malaparte.
C' est un monde infernal qu' il décrit, celui de l' Italie à la libération, où tout est à vendre, y compris les femmes et les enfants pour survivre seulement.
La meme situation que dans certains pays très pauvres et qui vivent de la protitution du tourisme sexuel...
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shanidar
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MessageSujet: Re: Curzio Malaparte [Italie]   malaparte - Curzio Malaparte [Italie] - Page 3 EmptyMar 16 Aoû 2011 - 12:52

malaparte - Curzio Malaparte [Italie] - Page 3 La_pea10

Les premières atteintes (par la peste morale) furent les femmes, qui dans toutes les nations sont le rempart le plus faible contre le vice, et la porte ouverte à tous les maux.

Les invertis, c’est bien connu, constituent une sorte de confrérie internationale, une société secrète gouvernée par les lois d’une amitié tendre et profonde, qui n’est pas à la merci des faiblesses de la proverbiale inconstance de l’autre sexe. L’amour des invertis, grâce à Dieu, est au-dessus de l’un et de l’autre sexe, et ce serait un sentiment parfait, entièrement libre de toute servitude humaine, aussi bien des vertus que des vices propres à l’homme, s’il n’était dominé par les caprices, les hystérismes et certaines méchancetés mesquines et triviales, bien naturelles à leur âme de vieilles filles.

Malaparte rédige La Peau en 1949. Ce livre regroupe différents textes qui relatent tous l’arrivée des Américains à Naples, libérant en 43 la première grande ville européenne.

En commençant ce livre, je me suis dit que je ne pourrais jamais dépasser le premier degré, que c’était trop lourd, trop violent pour que je puisse y trouver une quelconque nourriture. Ce livre n’est pas un recueil de nouvelles, ni un récit littéraire, pas plus qu’un roman ou une chronique noire de cette époque, La Peau est un bilan, le constat décomposé de ce qu’est l’Europe à la Libération. Pour se faire, Malaparte pose un regard sociologique sur ce qui l’entoure, sur ce qu’il voit, sur ce que son intelligence aiguisée perçoit des autres. Il parle des femmes (toutes des putains qui à la manière de l’Italie et de l’Europe toute entière, écartent les cuisses comme des chiennes, pour recevoir les libérateurs, ses soldats U.S. si propres, si bien élevés, so kind).

On n’avait jamais vu dans toute l’Europe des soldats aussi désinfectés, sans le moindre microbe ni dans les replis de la peau, ni dans les replis de la conscience.

Il parle des enfants, que les mères vendent aux soldats, aux nègres, aux goumiers, aux marocains et ces enfants vendus sont représentatifs de la société européenne, gagnée par la peste morale, qui privée d’idéaux, privée d’avenir, lâchement vaincue, accède à la honte pour sauver sa peau.

Aujourd’hui on souffre et on fait souffrir, on tue et on meurt, on fait des choses merveilleuses et des choses terribles, non pour sauver son âme, mais pour sauver sa peau.

Il parle des homosexuels, des invertis, ces hommes efféminés qui sont pédérastes pour être communistes, qui prônent la libération des mœurs, la lutte des classes, non pas dans un souci de réveil des consciences, ni pour le réinvestissement de la culture mais par simple narcissisme.  

Dans certains cercles de jeunes intellectuels et artistes, surtout peintres et poètes, on faisait de la pédérastie en croyant faire du communisme.

Si le lecteur s’arrête à ce premier degré, il s’écœure et renonce, les mots sont insupportables de misogynie, d’homophobie, de racisme et d’anticommunisme mais si, désireux de découvrir ce qu’il y a derrière le sordide des images, il poursuit sa lecture, il tombera sur un texte d’une force extraordinaire, d’une lucidité sidérante, une vision claire, évidente, infranchissable de ce qu’est l’Europe, de ce vers quoi elle se destinera dans les années qui suivront la Seconde guerre mondiale. C’est-à-dire un renoncement aux idéaux, un avachissement, une décomposition des sociétés, un affadissement culturel, une acceptation lâche de l’optimisme, de la pureté, de la naïveté qui caractérise l’Amérique des cigarettes et des chewing-gums, des bas nylons et du jazz. L’Europe vaincue, déchue, avilie, appauvrie, voudra sauver sa peau et pour se faire acceptera toutes les compromissions puisque :

La liberté coûte cher, beaucoup plus cher que l’esclavage. Et on ne l’achète ni avec l’or, ni avec le sang, ni avec les plus nobles sacrifices : mais avec la lâcheté, la prostitution, la trahison, avec toute la pourriture de l’âme humaine.

Bilan douloureux qui inspire de la pitié pour ces hommes, ces femmes, ces enfants obligés de se vendre pour vivre. Les scènes de la vie napolitaine sont souvent sordides, impensables, inoubliables cependant, l’écriture, sa poésie force le respect, invite à la déflagration ; l’humour douloureux, corrosif, n’est pas tourné contre les autres mais contre soi-même, comme si Malaparte voulait s’avilir pour se sauver, se détruire pour mieux s’émanciper, cette forme de masochisme est hallucinante parce qu’on ne peut s’empêcher de sourire (même rire) du plus atroce, du plus déroutant, du plus extrême, parce que sans cesse le narrateur frôle le grotesque : ce rire géant jaillissant de l’atroce. Malaparte emploie un lyrisme poétique qu’il broie à force de noirceur et cependant à travers les ruelles sombres, les portes entrebâillées laissant apercevoir le corps mort d’une fillette ou les corps enlacés de couples copulant, il émane du texte une beauté flamboyante, un amour de la patrie, de l’Italie, de Naples, de l’Europe mais aussi des Américains, un amour et une empathie tels qu’on en est sidéré.

On retrouve les grands thèmes ‘italianisants’ : la fascination pour la vie dans la mort, pour l’effusion dans l’horreur, l’éruption du Vésuve n’étant que la représentation sublimée de cette manière napolitaine d’envisager la mort : par le chant, dans la joie et la peine exagérées, exaspérées, extravagantes.

Et puis, l’érudition… les peintres, les architectes, les écrivains, la Culture Européenne, comme si Malaparte se considérait comme l’un des derniers ‘honnête homme’ (au sens d’un Montaigne, honnête n’étant pas tant une valeur morale qu’une forme d’élection intellectuelle).

Et puis, plein d’autres choses à dire… mais lisez, lisez Malaparte, vous serez bousculés, émus, salis mais vous vous sentirez vivants…


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MessageSujet: Re: Curzio Malaparte [Italie]   malaparte - Curzio Malaparte [Italie] - Page 3 EmptyJeu 18 Aoû 2011 - 21:00

Queenie a écrit:
malaparte - Curzio Malaparte [Italie] - Page 3 5166x310

Le soleil est aveugle

Je reconnais la superbe écriture (pas toujours évidente en VO, donc je switchais parfois sur la traduction), l'espèce de mélancolie fataliste et le plein d'humanité. Un regard tendre sur ceux qui sont bien obligés de se battre. Sur la Nature, son pouvoir, sa force, sa brutalité.

Je ne saurais pas tellement en dire plus. Parce que ce n'est pas tellement le genre d'ouvrage qui me transporte. Même s'il y a des moments de beauté pure dans cette écriture, qui m'ont rappelé Gracq, le pourquoi du comment, je ne sais, et ça ne vous semblera peut-être pas très judicieux : peut-être dans cette impression que ce sont des petits bouts de mots travaillés, précieux, doux, de déambulation, presque oniriques.

peut-être l'un de ses livres les plus méconnus et pourtant il y a une émotion puissante dans cette oeuvre - en outre il s'agit d'un sujet rarement abordé en littérature, l'attaque catastrophique (et qui tourna au fiasco) des troupes Italiennes contre les troupes alpines Française en 1940 alors que notre pays était deja à l'agonie face aux armées Hitlérienne.

Malaparte y décrit avec son talent si particulier l'apathie, le désintérêt total du soldat Italien pour la guerre et notamment pour le régime Fasciste - il y a aussi si je me souviens bien, des passages poignants à propos des chiens qui sont utilisés afin de déminer, en explosant, des champs de mines.. Malaparte, quand l'on connait son amour immodéré pour la gente Canine, y est merveilleux.

la guerre, la folie des hommes, les montagnes immaculées de neiges, l'absurdité de toutes ces choses, sont encore une fois traité avec un souffle inoubliable - une oeuvre qui préfigure deja "Kaputt", mais qui n'a rien à lui envier.
grand roman !
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MessageSujet: Re: Curzio Malaparte [Italie]   malaparte - Curzio Malaparte [Italie] - Page 3 EmptyMer 26 Nov 2014 - 15:26

Le compagnon de voyage (mais surement le compagnon de route sourire )

Ce récit se déroule  en septembre 43 au moment du débarquement des ennemis de l'Italie (les alliés Anglais et Américains) en Calabre alors que l'armée de Mussolini est en déroute, comme les habitants de cette région, comme toute l'Italie.

Un petit détachement de soldats Italiens et leur Lieutenant, aux allures aristocratiques, respecté par ses hommes,  se retrouvent seuls à défendre leur position par devoir.
Les hommes de ce détachement sont pour la plupart des paysans de Bergame, simples, honnêtes et qu'une franche camaraderie lie.
Les Anglais et les Américains débarquent en force, un combat s'engage ,dans le brouillard de la mer et les fumées du ciel, dont l'issue révêlera la moisson de corps. Les Italiens sont défaits.

Alors qu'il est mourant le Lieutenant demande à son ordonnance Calusio (tous les soldats Bergamesques portent ce nom) de ramener son corps à sa mère. Le soldat Calusio fabrique avec les moyens dénichés dans la désolation du lieu, une caisse qu'il habille de foin et de charbon, et qui servira de cercueil au Lieutenant. Un âne ignoré dans une ferme abandonnée sera le porteur.

C'est par respect et par un dernier acte d'obéissance que Calusio accomplira ce voyage de la Calabre, dévastée, abandonnée et investie par les troupes Anglaises et Américaines, jusqu'à Naples.

Au cours de ce voyage  Calusio devra affronter les pires ennemis de l'Italie, les profiteurs de misère, les voleurs de biens, les voleurs de corps (le proxénétisme sous les traits d'une vieille maquerelle). Ces voleurs  exploitent toutes les misères qui se sont abattues sur l'Italie qu' elles soient matérielles ou affectives.

Calusio démontrera beaucoup d'empathie envers ses compatriotes, et de courage pour  défendre, tout particulièrement les femmes proies faciles et  le corps du Lieutenant qu'il remettra à la mère.
Il retournera dans sa région avec une compagne.

La sobriété de l'écriture rend efficace l'évocation de cette période de dénuement, d'errance et de perte d'identité nationale.

L'espérance est présente par le fait que Calusio selon l'expression consacrée accueille "la veuve et l'orphelin".

Ce couple permet donc de penser que l'Italie retrouvera la dignité perdue.

Très bonne lecture


Dernière édition par Bédoulène le Mer 26 Nov 2014 - 21:58, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Curzio Malaparte [Italie]   malaparte - Curzio Malaparte [Italie] - Page 3 EmptyMer 26 Nov 2014 - 18:11

Merci Bédou pour cette présentation, cela donne me donne bien envie de reprendre la lecture de Malaparte,
est-ce que le titre n'est pas Le compagnon de voyage plutôt que Le compagnon de route ? mais peut-être y a t-il plusieurs traductions.
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MessageSujet: Re: Curzio Malaparte [Italie]   malaparte - Curzio Malaparte [Italie] - Page 3 EmptyMer 26 Nov 2014 - 20:12

rire oui tu as raison Silou je corrige !
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MessageSujet: Re: Curzio Malaparte [Italie]   malaparte - Curzio Malaparte [Italie] - Page 3 EmptyMer 26 Nov 2014 - 20:29

Bédoulène a écrit:
rire oui tu as raison Silou je corrige !

ah non il ne fallait pas corriger, il me semble qu'il s'agit bien plus d'une route à faire à deux avec un âne que d'un véritable voyage (exotique, etc.). Je trouvais ton 'lapsus' tellement intéressant ! Je reviens demain avec un commentaire qui ne sera que l'ombre de ce que le texte de Malaparte propose (sans en avoir l'apparence)....
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MessageSujet: Re: Curzio Malaparte [Italie]   malaparte - Curzio Malaparte [Italie] - Page 3 EmptyMer 26 Nov 2014 - 22:23

Bédoulène a écrit:
rire oui tu as raison Silou je corrige !
Ah ! Ah ! "Compagnon de route", c' était tout autre chose. C' étaient ceux qui faisaient un bout de
chemin avec les communistes, avant que les communistes les liquident...
Et pas qu' en Espagne...
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MessageSujet: Re: Curzio Malaparte [Italie]   malaparte - Curzio Malaparte [Italie] - Page 3 EmptyJeu 27 Nov 2014 - 9:03

oh tu sais Bix il y a tant de routes et tant de compagnons .................................

spoiler retiré par moi-même, j'avais un mouvement d'humeur ce qui d'après ALAIN n'est pas profitable sourire

je pense que dans ce récit la politique n' a pas d'intérêt, il s'agit  plutôt de fait (la guerre) des  conséquences, notamment les actions qui animent les personnages


Dernière édition par Bédoulène le Jeu 27 Nov 2014 - 13:44, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Curzio Malaparte [Italie]   malaparte - Curzio Malaparte [Italie] - Page 3 EmptyJeu 27 Nov 2014 - 10:15

Le compagnon de voyage


Un soldat, un âne et puis une boite en bois. Dedans, un cadavre. Une très jeune femme échappée d'un orphelinat. Des enfants, des femmes, un curé, des soldats américains, des voleurs, des réfugiés, des miséreux, des affamés. En une petite centaine de pages, Malaparte parvient à mettre tout ce petit monde en scène, comme s'il s'agissait d'un spectacle laconique, à la fois triste et drôle, illogique et réel. Et le lecteur ne sait pas très bien s'il doit rire ou s'inquiéter, s'étonner de la loufoquerie de certaines scènes ou penser que chaque scénette racontée à bien été vécue par leur auteur (ou, si ce n'est lui, un compagnon de route).

Entre une situation hautement burlesque et la peur (la guerre est finie mais que va-t-il se passer maintenant ?), le jeune Calusia représente le peuple, le soldat, le paysan et l'honneur d'un pays. Et Calusia (peut-être parce qu'il est jeune et naïf et qu'il porte en lui tous les espoirs d'une future Italie) va cahincaha, au gré d'improbables rencontres, parvenir à déjouer les mésaventures qui le guettent depuis son départ du sud vers le nord en passant par Naples en traînant derrière lui son âne et un cadavre.

Parviendra-t-il à ramener son compagnon de voyage dans son palais napolitain ? Ce n'est pas vraiment ça l'important. L'important c'est l'honnêteté de ce jeune italien, sa probité, sa gentillesse et son respect et puis l'idée que peut-être, la guerre n'a pas tout détruit dans l'âme humaine. C'est un livre sur le peuple et les mensonges de l'aristocratie, sur la parole donnée et celle qui est fausse, sur la grande déglingue d'une armée et d'un pays tout entier soumis à la lâcheté des uns et aux brigandages des autres.

Malgré sa petitesse et une certaine 'légèreté' des situations, Le compagnon de voyage est d'une grande richesse.

Tout grand merci à kenavo de nous avoir soufflé ce titre pour la LC Italie !
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