Iain Pears

L'Affaire Raphaël.

Ce roman policier artistique correspond au Pears que j’aime. Il nous y fait partager ses connaissances artistiques, avec un développement intéressant sur les icônes et sur la notion du beau notamment. L’intrigue est bien ficelée, même si la fin est convenue. Quant au titre, c’est juste un prétexte pour mener cette enquête. De Raphaël et de la Renaissance on ne saura rien, comme c’est souvent le cas chez cet auteur. Le titre est juste une accroche. Cependant, ça se lit facilement, rapidement et on passe un bon moment.

Citation :

Les icônes sont relativement peu connues en dehors du milieu de l’art : c’est un domaine obscur qui n’intéresse que les passionnés. Ces peintures, en général sur bois, qu’on accroche dans les églises orthodoxes pour aider les fidèles à se concentrer pendant la prière, sont souvent difficiles à apprécier. Sur un simple fond doré, leur forme stylisée ne séduit pas d’emblée, d’autant que l’absence de perspective les rend peu compréhensibles pour ceux dont l’éducation artistique se fonde sur le dynamisme de la Renaissance. Mais, lorsqu’on y a pris goût, elles peuvent devenir une passion, tant leur élégance dépouillée et leurs formes épurées dégagent une aura de paix et de sérénité dont s’approchent rarement les œuvres plus robustes et plus animées produites en Occident.

L’idée du beau varie avec le temps ; pour vous en convaincre, vous n’avez qu’à regarder les femmes pâles, au corps flasque que peignait Rubens. Au XVIIe siècle, elles passaient pour représenter le summum de la sensualité ; aujourd’hui, ce ne sont plus que de grosses dondons. L’époque moderne préfère les femmes maigres de Botticelli.

Merci Eve Lyne pour Iain Pears :

Il y a quelques années j'avais reçu "Le Cercle de la Croix" : je me suis "forcée" à lire plus d'une centaine de pages mais ce livre me tombait des mains...je lis ici que certains portent ce roman aux nues ??? Je ne comprends vraiment pas.
Encore un cadeau ( pas de la même personne) décidément le hasard (mais il n'y a pas de hasard dit-on) veut que je m'accroche à nouveau.
J'ai donc commencé "Le Songe de Scipion" péniblement je l'avoue : trois personnages, trois époques ( V°siècle - XIV°siècle et 1940-1945 ), Manlius, Olivier et Julien sont amoureux d'une femme hors du commun, réelle ou imaginaire, l'un sera évêque de Vaison, l'autre poète provençal méconnu, le troisième combattra le nazisme; une région, la Provence au sens large (Avignon, Marseille, Vaison ); un texte "le songe de Scipion" de Cicéron
Olivier ressemble étrangement au poète Pétrarque, amoureux de Laure, mariée, entrevue à Avignon. Le feu joue un rôle important : Julien meurt dans l'incendie de sa maison, les écrits de Manlius disparaissent, les poèmes d'amour d'Olivier brûleront...
Je suis arrivée p92...je continue. Iain Pears est certainement un érudit mais les critiques me laissent perplexe :
"Un canevas subjuguant (...)" Le Monde des livres
"(...) un conte philosophique passionnant (...)" Elle

Disons que Le cercle de la croix est plus riche, plus consistant que les autres qui ont quand même une intrigue plutôt légère et qui me font penser à du "vite fait bien fait". Mais ils restent très agréables à lire.
Pas encore lu Le songe de Scipion mais je pense qu'il doit se rapprocher plus du "Cercle" que des autres.

Mais Iain Pears est un auteur que j'aime bien, je passe toujours des moments agréables avec lui.