Aeriale Léoparde domestiquée
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| Sujet: Frédérique Clémençon Mer 22 Avr 2009 - 18:09 | |
| Biographie - Sources Evène - Citation :
- Frédérique Clémençon est née en 1967 dans la Vienne et vit aujourd'hui à Poitiers. Elle a publié deux romans aux Editions de Minuit qui ont connu un véritable succès critique : Une saleté (prix Robert Walser 1998) et Colonie (prix Céleste 2003, prix Gironde 2004).aux éditions de Minuit. Ecrivain à l'univers sombre, ses oeuvres évoquent les thèmes de la vieillesse, du conflit familial ou de la mort. Toujours dans la même veine, Traques est son dernier roman paru, lui, chez L'olivier
TraquesPrésentation de l'éditeur - Citation :
- Quatre personnages sortent du silence pour raconter leur histoire. Anatole, chassé de son pays natal, survit en errant d'usines désaffectées en marais orageux. Jeanne, qui étouffait dans une famille mortifère, a pris la fuite. Elisabeth s'étiole dans une maison de retraite indifférente au sort des pensionnaires et Vincent, cadre sans cesse évalué, se retire peu à peu du monde de l'entreprise. Tous sont exclus, tourmentés, pressés de rendre des comptes ou de s'effacer sans bruit. Mais tous, aussi, ont le désir de résister, de ne pas se soumettre à ces sociétés qui tuent à petit feu, classent et traquent sans merci. La prose éblouissante de Frédérique Clémençon donne toute sa force à ces paroles de faibles. Mélange de " rugueuse réalité " et de pur romanesque, Traques fait résonner longtemps la portée politique de leur destin.
Pas bien gai ce roman, mais je vois dans sa bio que l'auteure est une adepte des romans sombres! Traques est ici encore le récit enchevêtré de quatres solitudes, avec en prime une connotation assez fragile, éphémère de ces vies en marge. On sent dès le début l'instabilité des personnages, que ce soit Anatole qui fuit un passé fait d'errances et de tragédies, Jeanne élevée dans le culte d'une petite soeur disparue, ou encore Vincent et sa mère Elizabeth qui hésitent jusqu'au dernier chapître à faire le grand saut ou s'enfuir... Ils sont tous rejetés d'un système codifié à l'excés, en attente de papiers, de résultats ou de cases à remplir et ne trouvent pas leurs marques. Surement le flou qui entoure les descriptions de chacun est-il nécessaire pour amplifier ce climat étrange, cette absence de cadre qui les personnifie, et qui amène le lecteur (un peu perdu au début) à chercher à tâtons la sortie avec eux, mais j'avoue honnêtement que je n'ai pas réussi du tout (malgré les envolées poétiques qui contrastent habilement avec les données administratives mais qui m'ont malgré tout souvent laissée de marbre) à rentrer dans ces personnages volontairement fuyants. La construction hâchée, les coupures de rythme et ces ombres au passé plus que trouble, ont fini par me lasser Un roman qui ressemble plus à un excercice de style et dans lequel, à force d'attendre une éventuelle rencontre et ne croiser que des fantômes, on risque de n'étreindre que du vide. Pour ma part, j'ai rien senti Quelques jolies phrases pourtant pour qui aime le lugubre... - Citation :
- C'est un rêve que je fais chaque nuit. Des sacs de sable tombent d'une nacelle et je me dis que ce sont des morceaux de ma vie qui s'en vont, qui se perdent et que c'est ainsi que nos vies se défont: une marée grouillante de visages et de voix, des colonies de souvenirs abandonnés et pour finir nos corps dépouillés.
- Citation :
- Je me craquelle, je me fendille, et par ces fendillement chaque jours plus profonds s'engouffre mon désintérêt grandissant pour tout ce qui m'entoure : je ne veux rien.
NB:Ce roman fait partie de la Sélection Inter 2009. | |
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Eve Lyne Sage de la littérature
Messages : 1936 Inscription le : 08/08/2008
| Sujet: Re: Frédérique Clémençon Mer 22 Avr 2009 - 18:40 | |
| Merci pour ce compte rendu Aériale. Gain de temps, ce livre n'est pas pour moi donc je l'enlève de ma LAL. | |
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