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| Stephen Daldry | |
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Auteur | Message |
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eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Stephen Daldry Mar 1 Mar 2011 - 19:56 | |
| - shanidar a écrit:
- Voilà, j'ai trouvé ce film passionnant parce qu'il n'impose pas le point de vue du narrateur mais qu'il oblige le spectateur à se mettre à la place de chaque protagoniste, une place vraiment désagréable, d'où que l'on se positionne...
Ayant lu le livre avant, j'ai trouvé le livre quand même bien supérieur... peut-être aussi parce que ça ne parle pas anglais dans le livre, et que Kate Winslet reste Kate Winslet... Ca a failli être Nicole Kidman, qui a un physique très différent. Je ne sais pas du tout ce que ça aurait donné, mais en imaginant, je préfère Kate dans le rôle (je me la joue "alla Knock"). En fait, j'aurais bien aimé que ce livre soit adapté par des Allemands, en Allemand. L'impression de réalisme aurait été (pour moi) tout autre. J'aime bien le début du film Walkyrie, avec Tom Cruise, qui est en allemand, et qui bascule en anglais : ça a l'air de s'excuser de ne pas continuer en allemand (tout ça pour pouvoir mettre des stars anglo-saxonnes, comme s'il n'existait pas de bons acteurs germanophones... et maintenant Keanu Reeves va jouer le rôle d'un japonais, on franchit encore une étape). | |
| | | shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
| Sujet: Re: Stephen Daldry Mar 1 Mar 2011 - 22:06 | |
| bon je pense que je vais lire le livre, pour comprendre exactement les différences entre l'un et l'autre. Winslet ne m'a pas dérangée parce que je ne la trouve ni jolie ni particulièrement meilleure qu'une autre (The Others avec Kidman m'a semblé très bien, par exemple, hé hé...). Sans doute que le film aurait eu une autre dimension si tous les acteurs avaient été allemands. Il n'en reste pas moins que ce film soulève une interrogation sans fin, qu'il n'est ni voyeur ni innocent, qu'il prend à la gorge et conduit au bord du gouffre. J'ajoute que contrairement à Marko, je ne pense pas que Michael n'est pas venu aider Hanna parce qu'il est en colère, ou la déteste, mais au contraire parce qu'il respecte son choix. Elle n'a rien dit, elle a préféré se taire et il fera de même. C'est peut-être à cet instant que le film est devenu limpide pour moi. Il choisit de céder, il choisit d'accéder au désir de l'autre, à son abnégation, à sa compréhension du Mal. Elle se laisse enfermer et il n'ira pas contre sa volonté : preuve d'amour ? reconnaissance de sa culpabilité ? acceptation de l'autre ? La question reste ouverte et elle surprend car : sommes-nous assez aimants pour tout accepter, même le pire en l'Autre ? | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Stephen Daldry Mer 2 Mar 2011 - 0:24 | |
| - Citation :
Je crois que le questionnement moral soulevé par ce film n'est pas remis en cause par le handicap de Hanna Peut être pas remis en cause, mais, Babelle le dit plus haut, il y a un élément important qui est occulté dans le film, et c'est dommage. Le livre poussait, à mon sens, la réflexion beaucoup plus loin. Et moi aussi, l'anglais m'a gênée! | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Stephen Daldry Jeu 1 Mar 2012 - 23:15 | |
| Extrêmement fort et incroyablement près - Citation :
- Oskar Schell, 11 ans, est un jeune New-Yorkais à l'imagination débordante. Un an après la mort de son père dans les attentats du World Trade Center, il découvre une clé dans les affaires du défunt. Déterminé à maintenir un lien avec l'homme qui lui a appris à surmonter ses plus grandes angoisses, il se met en tête de trouver la serrure qui correspond à la mystérieuse clé.
Un jeune garçon surdoué et ingénieux ; un père disparu ; une clé mystérieuse ; une quête inlassable. Hugo Cabret ? Non, le point de départ d'Extrêmement fort et incroyablement près, adaptation du roman éponyme de Jonathan Safran Foer. Mis en scène par Stephen Daldry qui réussit le prodige de faire des films de plus en plus mauvais. Celui-ci est très embarrassant tellement son côté "donneur de leçon de vie" est mis en avant avec la subtilité d'un tyrannosaure. Sur un fond dramatique, un an après le 11 septembre, nous sommes invités à suivre l'illusoire et dérisoire recherche d'une serrure (?), aux basques d'un préadolescent présenté comme un génie en herbe, détenteur d'une clé, ultime legs de son défunt papa. On passera sur la crédibilité du scénario, mais pas sur l'agacement progressif qui nous gagne à mesure que cet orphelin (la mère est vivante et si peu présente) sillonne les quartiers de New York où il rencontre des personnages terriblement attachants et malheureux, ça va bien ensemble. Insupportable est le chantage à l'émotion que l'on sent poindre -rarement une B.O a été aussi (in)signifiante- et qui se déverse dans un torrent de pleurs au fil d'un crescendo mélodramatique au-delà du concevable. Thomas Horn est cet acteur "singe savant" horripilant de bout en bout. Tom Hanks joue les utilités et Sandra Bullock arrive au bon moment pour montrer qu'une mère, cela fait chaud au coeur quand on se retrouve seul au monde. Seul Max von Sydow se tire de cette mélasse sans y laisser de plumes, sans doute parce que son rôle est muet et qu'il réconforte nos pauvres oreilles malmenées par ce film bavard comme une assemblée de pies. Autant dire que ceci est extrêmement faible et incroyablement manipulateur.
Dernière édition par traversay le Jeu 1 Mar 2012 - 23:27, édité 1 fois | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Stephen Daldry Jeu 1 Mar 2012 - 23:26 | |
| - traversay a écrit:
- Autant dire que ceci est extrêmement faible et incroyablement ennuyeux.
Et encore un film qui a été nominé comme meilleur film de l'année aux Oscars... cette année la sélection semble avoir été particulièrement faible, non ? Il y avait forcément mieux... | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Stephen Daldry Sam 3 Mar 2012 - 0:31 | |
| - traversay a écrit:
Extrêmement fort et incroyablement près
Un jeune garçon surdoué et ingénieux ; un père disparu ; une clé mystérieuse ; une quête inlassable. Hugo Cabret ? Non, le point de départ d'Extrêmement fort et incroyablement près, adaptation du roman éponyme de Jonathan Safran Foer. Mis en scène par Stephen Daldry qui réussit le prodige de faire des films de plus en plus mauvais. Celui-ci est très embarrassant tellement son côté "donneur de leçon de vie" est mis en avant avec la subtilité d'un tyrannosaure. Sur un fond dramatique, un an après le 11 septembre, nous sommes invités à suivre l'illusoire et dérisoire recherche d'une serrure (?), aux basques d'un préadolescent présenté comme un génie en herbe, détenteur d'une clé, ultime legs de son défunt papa. On passera sur la crédibilité du scénario, mais pas sur l'agacement progressif qui nous gagne à mesure que cet orphelin (la mère est vivante et si peu présente) sillonne les quartiers de New York où il rencontre des personnages terriblement attachants et malheureux, ça va bien ensemble. Insupportable est le chantage à l'émotion que l'on sent poindre -rarement une B.O a été aussi (in)signifiante- et qui se déverse dans un torrent de pleurs au fil d'un crescendo mélodramatique au-delà du concevable. Thomas Horn est cet acteur "singe savant" horripilant de bout en bout. Tom Hanks joue les utilités et Sandra Bullock arrive au bon moment pour montrer qu'une mère, cela fait chaud au coeur quand on se retrouve seul au monde. Seul Max von Sydow se tire de cette mélasse sans y laisser de plumes, sans doute parce que son rôle est muet et qu'il réconforte nos pauvres oreilles malmenées par ce film bavard comme une assemblée de pies. Autant dire que ceci est extrêmement faible et incroyablement manipulateur. Difficile de ne pas être d'accord avec toi. Cette histoire improbable et extrêmement artificielle est portée par une mise en scène millimétrée, néo-académique et presque aseptisée qui culmine dans une montée mélodramatique frisant l'écoeurement.... ça fonctionnait dans The Hours à mon avis mais pas trop ici c'est vrai. Néanmoins j'ai été contrairement à toi fasciné par ce gamin au regard hypnotisant et presque surnaturel. J'ai eu par moment le sentiment d'entrer dans l'univers mental- évidemment cinématographique- glacé et en même temps fébrile de cet enfant présenté comme un autiste de haut niveau (un "syndrome d'Asperger" même s'il nous dit que ce diagnostic a été a priori réfuté) qui tente de maîtriser la violence des émotions qui l'envahissent et qu'il n'a pas la capacité d'évacuer et de partager comme un enfant normal. Le récit ressemble alors à des romans comme celui de Peter Cameron (Un jour cette douleur te servira) ou de Mark Haddon (Le bizarre incident du chien pendant la nuit). Et ce que Daldry arrive à tirer de Thomas Horn me semble époustouflant. Un singe savant effectivement mais c'est bien ce en quoi consiste son personnage. Il est capable de passer par un nombre incroyable de registres. Il avait déjà révélé Jamie Bell dans Billy Elliot et on a des chances de retrouver ce Thomas Horn très prochainement... Pour peu qu'on accepte toutes ces limites clairement rédhibitoires on pourra se laisser porter par une sorte de conte qui pourrait être la version sombre et mélancolique d'Amélie Poulain. Je conseille à la plupart de fuir mais je dois reconnaître que j'aime finalement plutôt ce film! Va comprendre! P.S. J'avais gardé une bonne impression du roman mais j'avais oublié l'histoire presque entièrement. Aussi je serais incapable de dire ce qui a été ajouté ou retranché. L'idée visuelle émouvante de la fin remplaçant les photographies ascensionnelles par une sorte de découpage réalisé par l'enfant. | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Stephen Daldry Lun 5 Mar 2012 - 15:09 | |
| -Extrêmement fort et incroyablement près-Traversay tu m'as bien fait rire! Comme vous je n'ai pas vraiment accroché à cette histoire de clés conduisant à un quelconque secret révélateur d'un soi disant message ultime. On s'attend à une impasse foireuse et la chute est à la hauteur. Mais quand même, tout le temps restant, Daldry nous balade au travers de New York (c'est finalement ce que j'ai préféré, la balade touristique) ou de Brooklyn, et on se dit que peut-être le bouquin valait mieux. Allez savoir? Je ne l'ai pas lu mais j'imagine que la part de rêve et le travail de deuil de ce petit surdoué passaient mieux à l'écrit. Dommage, il y avait là matière à réflexion, mais j'en resterai là. Pas grand chose à dire de plus. Ah si, Oskar fait de beaux dessins! | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Stephen Daldry Lun 5 Mar 2012 - 16:00 | |
| Le film n'est pas bon c'est manifeste mais je me rends compte qu'il y a un malentendu sur le personnage du gamin. Au masque et la plume aussi ils semblent être passés à côté. Les enfants considérés comme dysharmoniques ou ayant un autisme de haut niveau (le Syndrome d'Asperger) ont ce mélange d'originalité qui leur donne ce côté "surdoué" et de stéréotypies comportementales aux allures de troubles obsessionnels compulsifs avec une certaine froideur affective apparente qui contraste avec des décharges émotionnelles spectaculaires. En gros ce sont des autistes mais capables de communiquer avec les autres d'une façon décalée dans la mesure où il n'y a pas d'altération majeure du langage. Le film montre ça en nous plongeant dans son univers mental et son environnement. Les parents et les proches se sont adaptés à son fonctionnement pour mieux entrer en contact avec lui. Et de ce point de vue là il y a quelque chose de réussi dans le film même s'il en donne une vision cinématographique forcément un peu caricaturale et artificielle. Comment un enfant aussi vulnérable peut-il faire face au deuil et à un choc d'une telle violence que celui du 11 septembre? C'était un beau sujet que le roman explore de manière plus subtile et plus littéraire. Reste des ficelles mélodramatiques définitivement trop lourdes et qui tirent le film vers la guimauve. Dommage parce qu'à travers le jeu de ce jeune acteur il se passe quand même quelque chose d'intense dans le film. Ici une photo prise sur wikipedia qui montre un enfant atteint du syndrome d'Asperger fasciné par des assemblements moléculaires: | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Stephen Daldry Lun 5 Mar 2012 - 17:53 | |
| Tant pis...J'ai très envie de le voir tout de même... Excellents souvenirs du roman. | |
| | | Cassiopée Main aguerrie
Messages : 347 Inscription le : 28/07/2011 Localisation : France
| Sujet: daldry Dim 18 Mar 2012 - 0:38 | |
| J'ai vu le film....
J'arrive du cinéma... Le film est magnifique de tendresse, d'émotion contenue... Une mention particulière à l'enfant qui joue Oskar et qui porte ce rôle avec intelligence. Le livre est bien retranscrit (il y a l'essentiel), pas de longueurs inutiles, la musique discrète est bien en phase. La relation des parents/ grands parents avec l'enfant est abordée avec délicatesse, sans voyeurisme. Ce film retrace également, tout le chemin vers le deuil mais aussi vers le parent qui reste pour l'enfant qui a besoin de réponses logiques. Le dernier quart d'heure est une merveille d'amour entre une mère et son fils ... | |
| | | odrey Sage de la littérature
Messages : 1958 Inscription le : 27/01/2009 Age : 46
| Sujet: Re: Stephen Daldry Dim 18 Mar 2012 - 16:21 | |
| Mais il est atteint du synDrôme d'Asperger le gamin du roman? Je ne m'en souvenais pas. C'est un peu agaçant cette manie de toujours traiter de l'autisme de haut niveau. L'immense majorité des autistes ont une déficience intellectuelle mais de ceux- là ont entend jamais parlé. | |
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| Sujet: Re: Stephen Daldry | |
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| | | | Stephen Daldry | |
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