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| Anne Wiazemsky | |
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+6Hindie kenavo Sophie Aeriale bertrand-môgendre coline 10 participants | |
Auteur | Message |
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kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Anne Wiazemsky Dim 18 Mai 2008 - 15:05 | |
| Jeune fillebon, je vois, je vais être le trouble-fête.. mais je ne peux pas nier les problèmes que j'ai eu avec ce livre (et j'en ai lu un autre d'elle qui m'a bien plu...) Jusqu'à la page 100 j'ai cru que ce récit deviendrait une histoire 'Lolita' à la Française.. ouf, quel soulagement, elle résiste. Mais jusqu'à la page 100 j'avais déjà la nausée de ce nom - est-ce qu'elle doit le nommer 3 fois avec prénom et nom de famille sur chaque page? À partir de la page 100 je commence à trouver sympathique la 'jeune fille' qui se trouve son propre chemin dans ce destin qui aurait facilement pu aboutir dans le lit du réalisateur.. mais à ce moment là j'avais déjà trop de résistance contre ce livre qui ne pouvait plus me séduire.. | |
| | | Hindie Posteur en quête
Messages : 87 Inscription le : 01/12/2007 Age : 50 Localisation : Belgique
| Sujet: Anne Wiazemsky Mer 4 Fév 2009 - 16:38 | |
| Je suis en train de découvrir A. Wiazemsky avec "Une poignée de gens" et j'ai vraiment accroché tout de suite! | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Anne Wiazemsky Ven 11 Sep 2009 - 11:40 | |
| Toujours aussi discrète, je l'aime beaucoup. Mon enfant de Berlin a des chances d'être une de mes (très) prochaines lectures. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Anne Wiazemsky Ven 11 Sep 2009 - 22:38 | |
| - coline a écrit:
- Je la trouve très discrète dans le monde des auteurs et j'aime aussi cela.
- Traversay a écrit:
- Toujours aussi discrète, je l'aime beaucoup.
Nous sommes d'accord! | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Anne Wiazemsky Mer 16 Sep 2009 - 12:14 | |
| MON ENFANT DE BERLIN - Citation :
- En septembre 1944, Claire, ambulancière à la Croix-Rouge française, se trouve à Béziers avec sa section, alors que dans quelques mois elle suivra les armées alliées dans un Berlin en ruine. Elle a vingt-sept ans, c’est une très jolie jeune femme avec de grands yeux sombres et de hautes pommettes slaves. Si on lui en fait compliment, elle feint de l’ignorer. Elle souhaite n’exister que par son travail depuis son entrée à la Croix-Rouge, un an et demi auparavant. Son courage moral et physique, son ardeur font l’admiration de ses chefs. Ses compagnes, parfois issues de milieux sociaux différents du sien, ont oublié qu’elle est la fille d’un écrivain célèbre, François Mauriac, et la considèrent comme l’une d’entre elles, rien de plus. Au volant de son ambulance, quand elle transporte des blessés vers des hôpitaux surchargés, elle se sent vivre pour la première fois de sa jeune vie. Mais à travers la guerre, sans même le savoir, c’est l’amour que Claire cherche. Elle va le trouver à Berlin.
C'est l'histoire d'une jeune femme qui, entre 1944 et 1947, va vivre les plus belles années de son existence. Dans Mon enfant de Berlin, Anne Wiazemsky raconte le quotidien d'une fille de la Croix-Rouge, un portrait d'autant plus troublant qu'il s'agit de sa propre mère. Oui, troublant, et beau aussi, parce que derrière l'écriture, on pénètre dans l'intimité de la femme, autant que de la romancière, née à Berlin de l'amour fusionnel entre Claire et Wia. Guerre et amour : tout est là ; l'art de Wiazemsky est de parler avec légèreté des choses graves et avec sérieux des choses (presque) sans importance. C'est une forme de pudeur et d'élégance, qui est précieuse. Et que dire du personnage de Claire, qui tangue entre insouciance et anxiété, dont la peur de (mal) vivre n'a d'égal que son inconscience face à la mort. Le trait est fin, jamais appuyé, mais cette femme, si difficile à comprendre, elle est bien vivante, dans l'écriture souple et gracieuse de la romancière. Il faudrait évoquer la figure de Wia, aussi, avec ses origines russes et aristocratiques, et surtout cet amour fou qui, on s'en doute, ne durera que le temps d'une parenthèse enchantée. Dans un Berlin affamé et dévasté, deux jeunes gens vivent une passion qui est tout sauf égoïste. Jamais, Anne Wiazemsky ne cherche le mélodrame, ce n'est pas son genre. C'est d'autant plus bouleversant quand, 60 ans plus tard, l'enfant de Berlin revient sur un passé qu'elle ne connait que par de maigres témoignages et des lettres, émouvantes dans leur banalité. Le livre d'Anne Wiazemsky est comme un album de photos un peu jauni par le temps, on le referme avec mélancolie, des images pleins la tête pour longtemps. https://www.youtube.com/watch?v=Ybry7aRI2P4 | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Anne Wiazemsky Mer 16 Sep 2009 - 23:36 | |
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| | | Maline Zen littéraire
Messages : 5239 Inscription le : 01/10/2009 Localisation : Entre la Spree et la Romandie
| Sujet: Mon enfant de Berlin Ven 2 Oct 2009 - 0:01 | |
| Je viens de finir Mon enfant de Berlin et suis tiraillé entre les moments forts et les faiblesses du roman. Je ne reviens pas sur le contenu du roman d’Anne Wiazemsky que traversay résume parfaitement ci-dessus. Ecrire sur ses parents est certainement difficile. Ecrire un roman sur l’éclosion de l’amour de sa mère pour son père l’est sûrement encore plus. C’est un pari que je n’ai pas senti gagné. Je suis déçu à la hauteur de mes espérances dans ce livre d’un auteur dont j’apprécie la plupart de ses romans précédents.
Les points forts portent sur l’atmosphère de la ville de Berlin au lendemain de la deuxième guerre mondiale. Quelques rares touches ‘impressionnistes’ suffisent pour évoquer le contexte historique en toile de fond, l’ambiance et les gens qui hantent la ville en ruines. AW a su bien recréer la bulle parfaitement hermétique dans la quelle vivent ces jeunes femmes de la Croix-Rouge française et belge ainsi que les collaborateurs de la Division des personnes déplacées au milieu d’une ville anéantie.
Les faiblesses portent sur les personnages, les futurs parents de la romancière avec leurs collègues et amis, les grands-parents. Ils ne vivent pas, ne sortent pas des pages du livre, ils restent des lettres qui forment des phrases couchées sur du papier. Ils ne prennent que rarement une troisième dimension ou d’épaisseur psychologique. AW fait entrevoir au lecteur le désir de sa mère de vivre une vie indépendante et responsable, de se démarquer de son existence comme fille de François Mauriac, suivi du récit de ce qu’elle entreprend pour s’approcher de ces buts. L’amour des deux jeunes est raconté de façon plate sans émotions. Le poids des différences de culture entre les bourgeois français et les refugiés aristocrates russes est effleuré. L’histoire ne se rapproche jamais d’un niveau universel, c’est uniquement le récit de l’amour et du mariage des parents d’AW et rien de plus. En plus, jamais émus ces deux-là, en tout cas pas entre les pages du livre.
Toute la matière qui aurait fait de ce roman un très bon livre est à peine esquissée, rien n’est approfondi. C’est une lecture qui m’a laissé sur ma faim et en plus elle manquait d’épices. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Anne Wiazemsky Ven 2 Oct 2009 - 0:06 | |
| - Maline a écrit:
- Je viens de finir Mon enfant de Berlin et suis tiraillé entre les moments forts et les faiblesses du roman. Je ne reviens pas sur le contenu du roman d’Anne Wiazemsky que traversay résume parfaitement ci-dessus. Ecrire sur ses parents est certainement difficile. Ecrire un roman sur l’éclosion de l’amour de sa mère pour son père l’est sûrement encore plus. C’est un pari que je n’ai pas senti gagné. Je suis déçu à la hauteur de mes espérances dans ce livre d’un auteur dont j’apprécie la plupart de ses romans précédents.
Les points forts portent sur l’atmosphère de la ville de Berlin au lendemain de la deuxième guerre mondiale. Quelques rares touches ‘impressionnistes’ suffisent pour évoquer le contexte historique en toile de fond, l’ambiance et les gens qui hantent la ville en ruines. AW a su bien recréer la bulle parfaitement hermétique dans la quelle vivent ces jeunes femmes de la Croix-Rouge française et belge ainsi que les collaborateurs de la Division des personnes déplacées au milieu d’une ville anéantie.
Les faiblesses portent sur les personnages, les futurs parents de la romancière avec leurs collègues et amis, les grands-parents. Ils ne vivent pas, ne sortent pas des pages du livre, ils restent des lettres qui forment des phrases couchées sur du papier. Ils ne prennent que rarement une troisième dimension ou d’épaisseur psychologique. AW fait entrevoir au lecteur le désir de sa mère de vivre une vie indépendante et responsable, de se démarquer de son existence comme fille de François Mauriac, suivi du récit de ce qu’elle entreprend pour s’approcher de ces buts. L’amour des deux jeunes est raconté de façon plate sans émotions. Le poids des différences de culture entre les bourgeois français et les refugiés aristocrates russes est effleuré. L’histoire ne se rapproche jamais d’un niveau universel, c’est uniquement le récit de l’amour et du mariage des parents d’AW et rien de plus. En plus, jamais émus ces deux-là, en tout cas pas entre les pages du livre.
Toute la matière qui aurait fait de ce roman un très bon livre est à peine esquissée, rien n’est approfondi. C’est une lecture qui m’a laissé sur ma faim et en plus elle manquait d’épices. C'est justement cette pudeur qui me plait et qui oblige à deviner l'émotion entre les lignes. A chaque lecteur ses sensations et c'est très bien comme cela. | |
| | | Maline Zen littéraire
Messages : 5239 Inscription le : 01/10/2009 Localisation : Entre la Spree et la Romandie
| Sujet: Mon enfant de Berlin Ven 2 Oct 2009 - 0:21 | |
| - traversay a écrit:
- C'est justement cette pudeur qui me plait et qui oblige à deviner l'émotion entre les lignes. A chaque lecteur ses sensations et c'est très bien comme cela.
D’accord pour la pudeur d’une fille vis-à-vis de ses parents, c’est naturel, mais d’un auteur vis-à-vis de ses personnages de roman, non, là je trouve que c’est problématique. D’après moi AM nous livre le récit idéalisé de l’amour entre sa mère et son père. C’est l’histoire de deux êtres qui ont réellement vécu, l’histoire telle qu’on la répète à ses enfants avant que ceux-ci ne commencent à poser des questions. J’ai dépassé l’âge, je pose des questions. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Anne Wiazemsky Ven 20 Jan 2012 - 11:00 | |
| Une année studieuse - Citation :
- « Un jour de juin 1966, j'écrivis une courte lettre à Jean-Luc Godard adressée aux Cahiers du Cinéma, 5 rue Clément-Marot, Paris 8e. Je lui disais avoir beaucoup aimé son dernier film, Masculin Féminin. Je lui disais encore que j'aimais l'homme qui était derrière, que je l'aimais, lui. J'avais agi sans réaliser la portée de certains mots. »
Entre les étés 1966 et 1967, Anne Wiazemsky va voir son existence s'emballer avec un tourbillon qui s'appelle Jean-Luc Godard. Une histoire d'amour échevelée et la rencontre de gens célèbres et brillants qui affolent la jeune femme de 19/20 ans et scandalisent sa famille. Une année studieuse est un récit autobiographique qui file à toute berzingue, façon Sagan, avec ce style souple comme un chat qui est la marque de Wiazemsky. Il y a un côté "Dropping Names" dans le livre qui pourrai-être agaçant si la romancière ne racontait pas avec l'ingénuité retrouvée de ses jeunes années et une rosissante candeur l'univers tout neuf qui s'offre à elle. En quelques phrases, elle fait le portrait de Truffaut, Jeanne Moreau, Vilar, Béjart, Bertolucci, Juliet Berto et quelques autres. Des figurants de luxe qui tournent autour du couple Godard/Wiazemsky alors que cette dernière fréquente, un temps, l'université de Nanterre, déjà en ébullition avec une bande d'excités parmi lesquels un rouquin flamboyant nommé Cohn-Bendit. Mais, bien sûr, c'est Godard qui a la vedette dans Une année studieuse. Insaisissable, capable de passer de l'agressivité grossière à la tendresse roucoulante, en l'espace de quelques secondes. JLG est imprévisible, drôle, attachant, excessif, insupportable, charmeur ... Godard, dans la famille très bourgeoise de sa future femme (la scène du mariage éclair en Suisse est désopilante), c'est un éléphant dans un magasin de porcelaine. D'autant qu'avec le patriarche, un certain François Mauriac, encore très vert, personne n'est à l'abri d'une colère homérique. Au-delà des personnages multiples qui composent le livre (honnêtement, ce n'est pas le meilleur d'Anne Wiazemsky), c'est surtout l'évocation d'un parfum d'une époque, légère, insouciante et rebelle, qui séduit, en fin de compte. | |
| | | Maline Zen littéraire
Messages : 5239 Inscription le : 01/10/2009 Localisation : Entre la Spree et la Romandie
| Sujet: Re: Anne Wiazemsky Sam 21 Jan 2012 - 0:04 | |
| Merci pour cette appréciation du livre, traversay. Je vais essayer de me le procurer et le lire bientôt. J’avais découverte l’actrice Anne Wiazemsky dans La Chinoise justement. Ce sont donc mes années de fac qui vont défiler en lisant le roman, ah souvenir quand tu nous prends | |
| | | domreader Zen littéraire
Messages : 3409 Inscription le : 19/06/2007 Localisation : Ile de France
| Sujet: Re: Anne Wiazemsky Sam 21 Jan 2012 - 16:58 | |
| C'est drôle Traversay, le résumé de que tu fais du livre Une Année Studieuse me rappelle ce que j'avais déjà lu dans 'Jeune Fille' (dans lequel je m'étais d'ailleurs copieusement ennuyée). J'ai l'impression qu'elle raconte la même chose mais en version augmentée, ou enrichie selon que l'on aime ou pas. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Anne Wiazemsky Sam 21 Jan 2012 - 17:01 | |
| - domreader a écrit:
- C'est drôle Traversay, le résumé de que tu fais du livre Une Année Studieuse me rappelle ce que j'avais déjà lu dans 'Jeune Fille' (dans lequel je m'étais d'ailleurs copieusement ennuyée). J'ai l'impression qu'elle raconte la même chose mais en version augmentée, ou enrichie selon que l'on aime ou pas.
Alors, j'ai bien peur que tu t'ennuies autant | |
| | | Maline Zen littéraire
Messages : 5239 Inscription le : 01/10/2009 Localisation : Entre la Spree et la Romandie
| Sujet: Re: Anne Wiazemsky Mer 15 Fév 2012 - 14:44 | |
| Une année studieuse
Traversay a déjà bien résumé le livre d’Anne Wiazemsky. C’est le roman d’une époque finissante, cette année-là juste avant les évènements de mai-68 où « la France s’ennuie » d’après une autre formule célèbre parue dans Le Monde sous la plume de Pierre Viansson-Ponté. Truffé d’anecdotes sur la vie des personnes du monde du film, des arts et des lettres qui gravitent autour du couple Godard/Wiazemsky, « Une année studieuse » est tout simplement un roman d’apprentissage et une belle histoire d’amour entre une bachelière et un quadra.
C’est aussi un travail de mémoire soutenu par quelques pages d’un journal fugitif d’une lycéenne et jeune étudiante qui vit encore l’année de grandes vacances en grandes vacances. Avec le recul Anne Wiazemsky use de sa plume fluide et légère d’aujourd’hui pour suggérer ce qu’a été la vie privée de deux personnes que leur métier destine à devenir de plus en plus publiques.
J’aime bien l’écriture d’Anne Wiazemsky, ce qui me fait guetter chaque sortie d’un nouveau livre à son nom. Pourtant il y a comme une lassitude que j’ai ressentie en lisant « Une année studieuse ». C’est l’impression tout simplement de lire un long, trop long article de journaliste mais pas le livre d’une romancière accomplie. De belles formules qui laissent le lecteur sur sa faim, si ce n’est pas des bouts de phrases d'un précieux inhabituel. [Je croyais rapidement retrouver quelques exemples dans le roman pour étayer ma phrase mais ne les ayant pas notées sur le coup, car mon exemplaire est emprunté à la médiathèque, je regrette par ailleurs les facilités de ma liseuse...]
« Une année studieuse » est à lire par des gens qui sont de la génération d’Anne Wiazemsky et qui ont envie de retourner en pensées vers ces années de leur jeunesse où ils aimaient danser sur de la musique mexicaine, suivre les aventures d’Arsène Lupin et feuilleter Paris Match chez le coiffeur.
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| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Anne Wiazemsky Ven 18 Mai 2012 - 9:00 | |
| -Une année studieuse-
Ce roman pourrait être la suite d'Une jeune fille, Anne Wiazemsky reprend sa plume pour nous livrer par petites touches discrètes et gracieuses, ce que fut sa rencontre avec Godard et le début de son émancipation familiale lors de cette liaison. Bien sûr on pourra lui trouver un manque de risque, un frôlement des choses, cette impression de glisser sur la surface sans en révéler la profondeur, Maline parle même de lassitude...
Pourtant commer traversay, je trouve que c'est justement dans cette retenue que se situe toute la richesse. L'auteure suivant son précédent roman, se met dans la peau de cette jeune fille, ses sentiments nous sont révélés quasi intacts, comme si l'héroïne avait toujours 20 ans. C'est à la fois beau et touchant, le fait qu'elle n'ait pas voulu abimer ni aller plus en avant de cette histoire d'amour aussi folle que brève et dont on ne gardera aussi que le meilleur. J'ai visionné quelques extraits, des interviews de Godard, des bouts d'émissions consacrées à Anne Wiamzesky pour tenter d'approcher de plus près leur personnalité et je dois dire, cette personne m'a touchée. Par son élégance, son extrême pudeur, sa timidité même. Elle n'aurait pu écrire autrement, ses effleurements avouent surtout le respect et le besoin de préserver ce qui fut. Peu de gens en sont capables, et pour cela je lui tire mon chapeau. | |
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| | | | Anne Wiazemsky | |
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