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| Frank Borzage | |
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+4eXPie Bellonzo Marko traversay 8 participants | |
Auteur | Message |
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Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Frank Borzage Mar 3 Nov 2009 - 8:55 | |
| Lazybones (1925)
J'ai été déçue... parce qu'on a l'impression qu'il lui manque la parole à ce film. Et j'aime pas quand un film muet me donne cette impression. ça bavasse des tonnes, et l'image véhicule pas tant que ça. Heureusement les acteurs sont bons, et l'acteur principal est vraiment très bon. (Par contre, ils sont tous beaux et propres, et ça faisait un peu trop "lisse" par rapport au propos du film).
Du coup, ça pourrait être un bon divertissement, une sorte de petit plaisir sympathique et rafraîchissant... seulement c'est plutôt triste comme histoire, et y'a même pas de Happy end.
On dirait que ce film hésite entre les blagues légères et le côté humaniste, et la profondeur mélancolique et un certain pessimisme... ça oscille. ça aurait pu être pas mal comme équilibre, sauf que ça survole trop.
Cela dit, ça reste agréable à regarder. Et j'ai vraiment trouvé l'utilisation de la musique pile poil comme il faut. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Frank Borzage Mar 3 Nov 2009 - 17:25 | |
| - Queenie a écrit:
- Lazybones (1925)
On dirait que ce film hésite entre les blagues légères et le côté humaniste, et la profondeur mélancolique et un certain pessimisme... ça oscille. ça aurait pu être pas mal comme équilibre, sauf que ça survole trop.
Cela dit, ça reste agréable à regarder. Et j'ai vraiment trouvé l'utilisation de la musique pile poil comme il faut. L'équilibre entre comédie et drame est justement la marque de fabrique de Borzage. Moins réussi dans Lazybones que dans ses films postérieurs, j'admets. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Frank Borzage Mer 4 Nov 2009 - 9:41 | |
| J'en verrais d'autres si l'occasion se présente, mais j'ai vraiment trouvé ça "faible" visuellement aussi. Et j'ai pas trop aimé cette sensation qu'ils leur manquaient la parole. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Frank Borzage Sam 16 Jan 2010 - 19:36 | |
| China doll (1958). Avant-dernier film de Borzage. Un film de guerre sans combats, ou presque. Une romance sino-américaine, pas très originale sur le fond, mais divinement transcendée par un réalisateur pour qui "la guerre est une intrusion dans la vie privée des amants." L'humour n'est pas absent non plus de cette histoire qui, à l'instar de ses chefs d'oeuvre des années 30, penche au final vers le mélodrame. Un film pour faire pleurer Margot ? Oui, et alors, c'est justement mon deuxième prénom. J'ai sorti mon mouchoir et j'ai pleuré comme un veau. Trop bon.
Dernière édition par traversay le Mer 27 Jan 2010 - 16:21, édité 1 fois | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Frank Borzage Mer 27 Jan 2010 - 16:15 | |
| L'inspiratrice magnifique (Magnificent Doll, 1946). Le titre français du film a varié selon les époques. La traduction littérale, La poupée magnifique, ne correspondant en rien à son sujet, le portrait de Dolly Payne, future Dolly Madison, considérée comme la véritable première "première dame des Etats-Unis", au début du XIXème siècle. Il est de bon ton de considérer la production de Borzage d'après 1940, largement inférieure à ses brillants films des années 20 et 30. C'est vrai en grande partie, et cette Magnificent Doll, malgré des qualités certaines de narration, n'en a pas la flamme et la vivacité. Intéressant tout de même, parce qu'il s'agit d'un film hybride, à la fois historico/politique et romantique qui, outre Ginger Rogers dans un registre dramatique, permet de retrouver un David Niven superbe dans un rôle très noir de traître à la démocratie américaine. Il campe Aaaron Burr, vice-président de Jefferson qui fut accusé d'avoir tenté de conspirer contre le président, avant d'être finalement acquitté. Le film est bien mis en scène, avec des dialogues spirituels, mais il lui manque un véritable souffle romanesque. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Frank Borzage Mer 17 Fév 2010 - 15:30 | |
| Et demain ? (Little man, what now ?, 1934) Excellent exemple du cinéma de Borzage, avec ce thème de l'amour seul rempart contre l'adversité. Cela peut paraître mièvre, c'est tout l'inverse. Borzage est un maître pour mélanger les styles, dans un mélodrame comme celui-ci, il instille une bonne dose d'humour et un ton presque toujours guilleret, assez déstabilisant eu égard au sujet du film. Dans l’Allemagne en crise du début des années 30, un jeune couple tente de survivre et de s’établir. Chômage, manque d'argent, l'ambiance n'est pas à la fête. De fait, Borzage montre ce qui a fait le terreau de la montée du nazisme, jamais nommé mais qui plane comme une menace et qui s'exprime déjà dans l'attitude des petits chefs auxquels le héros est confronté. Au moins deux scènes rappellent l'oeuvre muette du cinéaste et ses chefs d'oeuvre (7th Heaven, Street Angel...) : celle du tournoiement d'un manège où l'aspect fusionnel du couple est évident, celle de la montée vers une mansarde qui devient leur nid d'amour, symbole des temps difficiles, dans l'attente du bébé à naître. Ce n'est pas un film qui s'impose immédiatement et qui surprend par le refus de reprendre les clichés du mélodrame (il serait plus juste de parler de chronique sociale). Au bout du compte, c'est du pur Borzage, pièce qui ne dépare pas dans la cohérence de sa filmographie. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Frank Borzage Jeu 18 Mar 2010 - 20:25 | |
| Sur le velours (Living on Velvet, 1935). C'est fou. Avec une histoire de rien de tout, celle d'un homme qui a perdu le goût de vivre en même que ses proches dans un accident d'avion, Borzage réussit un petit bijou de mélodrame avec le juste dosage pour ne pas tomber dans le larmoyant. Borzage's touch, définitivement. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Frank Borzage Lun 29 Mar 2010 - 17:07 | |
| Bureau des épaves (Stranded, 1935). Histoire d’amour entre un patron confronté à un syndicat mafieux et une travailleuse sociale. L'occasion de voir la construction du Golden Gate à San Francisco dans un film féministe (beau rôle pour Kay Francis), plutôt en avance sur son temps. Le contexte social prend cette fois sur le pas sur le mélodrame et empêche toute envolée lyrique, chose relativement rare chez Borzage, dans les années 30. Un film honnête mais sans la flamme de ses chefs d'oeuvre.
Dernière édition par traversay le Lun 29 Mar 2010 - 19:00, édité 1 fois | |
| | | Madame B. Zen littéraire
Messages : 5352 Inscription le : 17/07/2008 Age : 51
| Sujet: Re: Frank Borzage Lun 29 Mar 2010 - 17:22 | |
| J'avais été très impressionnée par la beauté de La Femme au corbeau. Je garde le souvenir d'un très beau film: Mortal storm - Citation :
- THE MORTAL STORM 1940 réalisation Frank Borzage avec Margaret Sullavan, James Stewart, Robert Young, Frank Morgan, Robert
Stack, Boniat Granville, Irene Rich, William T. Orr N&B 100 mn Une famille allemande, unie et heureuse, se trouve divisée à l'avénement du national-socialisme. Le père, professeur de faculté et savant renommé, la mère, et Martin, un jeune paysan ami de la famille, sont pour la paix. Les deux fils et Fritz, le fiancé de Freyda, sont tentés par l'aventure hitlérienne. « Admirable film qui démontre une lucidité politique étonnante quant au contexte historique immédiat. » (Jacques Lourcelles)
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| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Frank Borzage Lun 29 Mar 2010 - 17:36 | |
| - Madame B. a écrit:
- J'avais été très impressionnée par la beauté de La Femme au corbeau.
Je garde le souvenir d'un très beau film: Mortal storm - Citation :
- THE MORTAL STORM 1940 réalisation Frank Borzage avec Margaret Sullavan, James Stewart, Robert Young, Frank Morgan, Robert
Stack, Boniat Granville, Irene Rich, William T. Orr N&B 100 mn Une famille allemande, unie et heureuse, se trouve divisée à l'avénement du national-socialisme. Le père, professeur de faculté et savant renommé, la mère, et Martin, un jeune paysan ami de la famille, sont pour la paix. Les deux fils et Fritz, le fiancé de Freyda, sont tentés par l'aventure hitlérienne. « Admirable film qui démontre une lucidité politique étonnante quant au contexte historique immédiat. » (Jacques Lourcelles)
Je ne l'ai pas vu depuis longtemps. Un film incroyable sur la montée du nazisme. | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Frank Borzage Lun 29 Mar 2010 - 19:13 | |
| - traversay a écrit:
- Madame B. a écrit:
- J'avais été très impressionnée par la beauté de La Femme au corbeau.
Je garde le souvenir d'un très beau film: Mortal storm - Citation :
- THE MORTAL STORM 1940 réalisation Frank Borzage avec Margaret Sullavan, James Stewart, Robert Young, Frank Morgan, Robert
Stack, Boniat Granville, Irene Rich, William T. Orr N&B 100 mn Une famille allemande, unie et heureuse, se trouve divisée à l'avénement du national-socialisme. Le père, professeur de faculté et savant renommé, la mère, et Martin, un jeune paysan ami de la famille, sont pour la paix. Les deux fils et Fritz, le fiancé de Freyda, sont tentés par l'aventure hitlérienne. « Admirable film qui démontre une lucidité politique étonnante quant au contexte historique immédiat. » (Jacques Lourcelles)
Je ne l'ai pas vu depuis longtemps. Un film incroyable sur la montée du nazisme. Oui, c'est vrai ! Et c'est toujours plus impressionnants, ces films pas "balourds" (= ceux qui ne sont pas de pure propagande) sur le nazisme réalisés dans les années 30-début 40, que bien après la bataille. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Frank Borzage Lun 29 Mar 2010 - 22:31 | |
| - eXPie a écrit:
Et c'est toujours plus impressionnants, ces films pas "balourds" (= ceux qui ne sont pas de pure propagande) sur le nazisme réalisés dans les années 30-début 40, que bien après la bataille. Et que penses-tu eXpie de ces comédies américaines qui, entre 40 et 42 prennent le nazisme pour cible avec une verve insensée. Je pense un peu au Dictateur de Chaplin et surtout à To be or not to be de Lubitsch et à Lune de miel mouvementée de McCarey ? | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Frank Borzage Lun 29 Mar 2010 - 22:56 | |
| - traversay a écrit:
- eXPie a écrit:
Et c'est toujours plus impressionnants, ces films pas "balourds" (= ceux qui ne sont pas de pure propagande) sur le nazisme réalisés dans les années 30-début 40, que bien après la bataille. Et que penses-tu eXpie de ces comédies américaines qui, entre 40 et 42 prennent le nazisme pour cible avec une verve insensée. Je pense un peu au Dictateur de Chaplin et surtout à To be or not to be de Lubitsch et à Lune de miel mouvementée de McCarey ? Ce sont des films excellents, également. Rien de tel que de ridiculiser l'ennemi (et que je te parachute des gens grimés en Hitler, c'est marrant). Le Dictateur, c'est un peu différent, c'est à la fois comique et très sérieux : Hitler est ridicule, très ridicule, mais dangereux quand même. Et c'est un film qui date d'avant l'entrée en guerre des Etats-Unis, c'était aussi ne pas aller forcément dans le sens du vent, à l'époque. Mais je suis frappé par certains films "sérieux" de l'époque, qui font vraiment dire, après coup, que si on voulait vraiment voir ce qui se passait à l'époque, on le pouvait. Parce que c'est toujours difficile de juger, après coup, ce que les gens auraient dû voir et savoir. Je pense aussi à Hitler's Madman, de Douglas Sirk, de 1943, qui parle du massacre de Lidice, qui avait eu lieu l'année précédente (voir wikipedia, ici). Il fait un vrai film, dur. Alors, pour ce dernier film, bien sûr, le but était de mobiliser (les morts défilent, à la fin, c'est à la fois théâtral et puissant). | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Frank Borzage Lun 29 Mar 2010 - 23:01 | |
| Tu as raison de citer Sirk. J'oubliais aussi Dmytryk, plus dans la propagande, mais Les enfants d'Hitler (43) et Face au soleil levant (concernant le Japon, cette fois, également en 43) sont très efficaces même si les messages sont assénés ! | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Frank Borzage Sam 24 Juil 2010 - 18:54 | |
| Le fils du pendu (Moonrise, 1948) Un film très noir, désespéré. Pour une fois, le titre français est plus fidèle à son thème que l'original. Un personnage dostoievskien au premier plan, hanté par la fin de son père, persuadé d'avoir un sang mauvais. La mise en scène appuyée de Borzage rend l'atmosphère encore plus irrespirable autour de son anti-héros qui ne vit que dans la peur et dans la haine. | |
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