Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Hiroshi Teshigahara

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MessageSujet: Hiroshi Teshigahara   Hiroshi Teshigahara EmptyJeu 19 Avr 2007 - 10:59

LA FEMME DES SABLES

Hiroshi Teshigahara 18751810

Réal : Hiroshi Teshigahara
Scénario : Kôbô Abe (La carte brûlée)

Année : 1964
Genre : Drame

Durée : 2h20
Pays : Japon

Adapté du roman de Kôbô Abe, La femme des sables (prix du meilleur livre étranger, en France)

Cannes 1964 : Prix spécial du jury.

Ce film laisse une impression étrange : mêlant à la fois le fantastique et l'ultra-réalisme, il montre combien la limite peut parfois être très fine entre le réel et l'incroyable. Un art sur l'équilibre et la contamination de la réalité par le fantastique que l'on retrouve dans beaucoup d'oeuvres nippones

La femme des sables est un personnage lunaire, pour ne pas dire "simple d'esprit", seule depuis apparemment assez longtemps (son mari et sa fille ayant disparus "dans le sable"), elle voit l'arrivée de l'homme comme un sauvetage : non seulement il va l'aider à déblayer le sable, mais il va également lui servir de compagnon. Car cette femme désire l'homme, immédiatement. La caméra filme ses mains, ses respirations, son regard, la peau de l'homme, les mains qui glissent sur le corps en sueur... Un désir qui crève l'écran, qui est en totale corrélation avec la vie dans cette cabane. Une vie simple, faite de gestes répétitifs pour la survie, un retour à un certain archaïsme et finalement aux traditions (l'homme au fur et à mesure des années troque son habit d'explorateur (bermuda - appareils photos) contre un kimono traditionnel, son visage parfaitement bien rasé laissera finalement apparaître une petite moustache comme celles que portaient les hommes du Japon traditionnel... etc

Le film raconte aussi comment un être humain finit par s'enfermer lui-même dans un univers "confortable" : l'homme va finir par abandonner petit à petit l'idée de fuite, et va de plus en plus s'interesser au sable et notamment à une découverte scientifique incroyable.
Allégorie de la société et de la condition humaine : l'homme enfermé dans un trou essaye par tous les moyens d'en sortir, constatant qu'il n'y parvient pas, il commencera à exploiter sa situation. Et finalement préférera le confort de son enfermement (une certaine sécurité : le boire et le manger quotidiennement offerts, la perspective d'une reconnaissance grâce à une découverte, le besoin de l'homme de surmonter la nature, de la contrôler...)

Un film à voir donc pour ce qu'il raconte mais aussi pour ce qu'il montre : des images de désert allucinantes, où l'on a l'impression d'une marée, d'une cascade d'eau engloutissant petit à petit les personnages.
Des plans sur le corps humains qui font ressortir à la perfection la peau envahit par le sable, irritée, et en même temps soumise. Soumise également au désir, à la passion.
La scène des villageois, tous autour du trou, ricanants, dansants, portants des masques effrayants, parvient à vous glacer le sang.

La musique du film (le compositeur Toru Takemitsu a également fait la musique de Soleil Levant de Kaufman, Ran d'Akira Kurosawa ou encore L'empire de la passion de Nagisa Oshima) est aussi magnifiquement utilisée : elle est d'ailleurs d'une modernité à faire pâlir les cinéastes d'aujourd'hui.

très complète analyse du film


Dernière édition par Queenie le Mar 20 Sep 2011 - 8:44, édité 2 fois
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coline
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MessageSujet: Re: Hiroshi Teshigahara   Hiroshi Teshigahara EmptyJeu 19 Avr 2007 - 11:18

Il faut absolument que je trouve ce film!
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sousmarin
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MessageSujet: Re: Hiroshi Teshigahara   Hiroshi Teshigahara EmptyJeu 19 Avr 2007 - 11:27

Il me semble avoir vu ce film confused
Est-il passé sur Arte ?

L’homme est un animal et un animal s’adapte à la situation qu’il rencontre, mais il reste toujours une parcelle de révolte (une partie de notre humanité ?) et elle se réveille quelquefois, pour le meilleur ou pour le pire…
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MessageSujet: Re: Hiroshi Teshigahara   Hiroshi Teshigahara EmptyJeu 19 Avr 2007 - 11:42

possible qu'il soit passé sur Arte. Moi je l'ai vu car il est redistribué en version longue dans les salles de ciné en ce moment (20 minutes inédites rajoutées).
Seulement 3 salles : mk2 beaubourg et Le champo à Paris - le studio au Havre. Peut-être circulera t-il près de chez vous...

quand au dvd, seulement en zone 1 apparemment.
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MessageSujet: Re: Hiroshi Teshigahara   Hiroshi Teshigahara EmptyJeu 16 Juil 2009 - 17:09

Tiens !!! Teshigahara est un de mes cinéastes préférés... Même si je n'ai vu que deux films de lui pour le moment.

Carlotta a édité un très beau coffret comprenant sa trilogie : Le Traquenard, La Femme des Sables, et Le Visage d'un autre, 3 nouvelles adaptées d'Abe Kobo par Abe Kobo himself (repéré qu'il y avait un sujet à son sujet, je vais y aller).

Amateurs de surréalisme et de sensations fortes...

(Le Visage d'un autre rappelle, apparemment, le film de Franju, Les Yeux sans visage. Pas vu le Franju (mais ça va venir), le film de Teshigahara est inquiétant, étrange, drôle, très grinçant.)
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MessageSujet: Re: Hiroshi Teshigahara   Hiroshi Teshigahara EmptyJeu 16 Juil 2009 - 17:30

Concernant la Femme des sables, c'est l'un des très rares cas où j'ai préféré le film au livre (dans sa traduction française, bien sûr !).
Le film est vraiment très bon.
J'aurais aimé aimer le livre.
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MessageSujet: Re: Hiroshi Teshigahara   Hiroshi Teshigahara EmptyVen 17 Juil 2009 - 9:48

Elise a écrit:
[...]
Carlotta a édité un très beau coffret comprenant sa trilogie : Le Traquenard, La Femme des Sables, et Le Visage d'un autre, 3 nouvelles adaptées d'Abe Kobo par Abe Kobo himself (repéré qu'il y avait un sujet à son sujet, je vais y aller).[...]

Un truc à noter pour se faire un cadeau ça !


Citation :
[...](Le Visage d'un autre rappelle, apparemment, le film de Franju, Les Yeux sans visage. Pas vu le Franju (mais ça va venir), le film de Teshigahara est inquiétant, étrange, drôle, très grinçant.)

Tu nous diras pour le film de Franju ? (Je ne le connais pas du tout çui-là d'ailleurs)
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MessageSujet: Re: Hiroshi Teshigahara   Hiroshi Teshigahara EmptySam 24 Juil 2010 - 18:39

Enfin vu. Cette histoire de prisonnier d'une maison de sable est particulièrement originale et le traitement ne l'est pas moins. Difficile à rattacher au genre fantastique, quoique. Plus proche d'une forme onirique et perverse, pile poil entre Masumura et Oshima. Noir et blanc extraordinaire. Dialogues réduits à leur simple expression mais la mise en scène est prodigieuse. Surprenants rapports entre l'homme et la femme ensablés, qui ne correspondent jamais à ce que l'on attend. Les 2 h 30 passent comme une lettre à la poste en dépit d'un léger essoufflement à mi-distance. Indispensable pour les amateurs de cinéma japonais.

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MessageSujet: Re: Hiroshi Teshigahara   Hiroshi Teshigahara EmptyLun 12 Sep 2011 - 22:43

vu Le traquenard, je tente d'y revenir demain, il faut que je choisisse des images. un peu politiquement démonstratif mais ça se fond bien sur la fin avec le surnaturel de l'histoire. et il y a quelques foutues images/moments qui arrêtent. quasi post-punk, c'est surprenant. il y en a des très belles.
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MessageSujet: Re: Hiroshi Teshigahara   Hiroshi Teshigahara EmptyMar 13 Sep 2011 - 21:55

Le traquenard

Un mineur et un gamin, en fuite on ne sait trop pourquoi. une occasion de travail se présente, étrange... puis meurtre, fantômes et syndicats alors que rôdent un homme en blanc, construise des histoires des journalistes et sévit un policier. Un tableau idyllique donc.

L'atmosphère étrange, moite tendance insalubre, la peur indéfinie pour les personnages. Et ailleurs dans la deuxième partie du film l'enquête et les suppositions de deux journalistes à la recherche d'un coup autour de deux syndicats de mineurs opposés. Cette construction politique très forte et un peu clichée reste néanmoins efficace et si elle agace un peu, est ce pire que l'agacement devant un agrégateur de titres/nouvelles comme ceux des grands moteurs de recherche sur internet.

Des images très fortes, précises qui effleurent un dénuement sauvage. Pardonnez la chronologie du spectateur mais ça lui rappelle ce qu'il a vu et aimer chez Shinya Tsukamoto, notamment pour ses Tetsuo (la fin du second beaucoup avec la petite famille au milieu d'un no man's land très connoté).

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l'image est très définie mais très vivante, moins rigide que le cadre du film, qui reste donc intéressant et très directement stimulant malgré la démonstration social(ist)e appuyée (mais pas gratuite).

impatient de voir le reste.
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MessageSujet: Re: Hiroshi Teshigahara   Hiroshi Teshigahara EmptyMar 13 Sep 2011 - 23:11

C'est mon préféré des trois. animal, Je peux faire un re-post ? Et ajouter un bref avis sur Le visage d'un autre ?

Hiroshi Teshigahara Otoshi10

Le traquenard (Otoshiana, Hiroshi Teshigahara, 1962)
Kobo Abe + Hiroshi Teshigahara = La femme des sables. Oui, mais avant cela, leur collaboration avait débuté avec Le traquenard (appelé Le piège lors de sa sortie en France), premier long-métrage du cinéaste nippon. L'histoire d'un type qui se demande bien pourquoi il a été assassiné. Il est mort, invisible au monde des vivants, ce qui ne l'empêche pas d'être très en colère et bien décidé de voir son meurtrier châtié. Ce n'est qu'un début, les choses vont devenir de plus en plus étranges : un viol, un meurtre, et ..., pas mal de fantômes dans la nature. La fascination que le film exerce tient de son traitement au premier degré alors que le scénario devient de plus en plus bizarre quoique logique dans son extravagance. De la très belle ouvrage, qui donne envie de poursuivre avec Teshigahara.

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MessageSujet: Re: Hiroshi Teshigahara   Hiroshi Teshigahara EmptyMar 13 Sep 2011 - 23:14

Le visage d'un autre est celui que j'aime moins en fin de compte. Trop expérimental ?

Hiroshi Teshigahara B74110
Le visage d'un autre (Tanin no kao, Hiroshi Teshigara, 1966)
Abe et Teshigahara, encore. Plus bizarre, plus expérimental, plus abstrait que La femme des sables. Défiguré dans un accident de travail, un homme accepte de porter un masque, qui lui redonne un nouveau visage. Et une nouvelle identité ? Le système narratif de Teshigara s'éloigne de la norme et rejoint certaines "tentatives" de l'époque d'Oshima, Imamura ou même Resnais (Je t'aime, je t'aime). Cette réflexion sur l'identité, la personnalité intrinsèque de l'individu interroge, perturbe, fascine, déplait (ne pas rayer la mention inutile). Une expérience, comme celle que vit le héros du film, très limite.

Hiroshi Teshigahara Visage10Hiroshi Teshigahara Visage11
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MessageSujet: Re: Hiroshi Teshigahara   Hiroshi Teshigahara EmptySam 17 Sep 2011 - 21:28

Hiroshi Teshigahara Femme_10
La femme des sables

On peut parler de perfection formelle. La beauté de l'image n'a pas d'âge et le souci du détail ne laisse pas de place à l'extérieur. Etrange huis-clos centrée sur l'existence forcée d'un couple. Tout se passe en marge du réel dans une troublante sensualité. L'image exclu les points de repères temporels ou convenus : la cabane est une maison, le village la communauté, ... l'image joue complètement l'abstraction. les propos, comme dans le traquenard sont chargés d'un point de vue politique et social : aliénation, liberté, progrès social... cependant plutôt que d'avoir l'air réduit (ou est-ce seulement plus visible que dans le traquenard) à ce discours, celui-ci, qui est celui de cet instituteur captif, discours sur la condition humaine, pensées, et qui pourrait être, en fin de compte, le rapport au monde réel/extérieur se retrouve noyé, balayé lavé au long du film et des tensions qui l'animent. l'instruit, victime et captif est aussi le traitre et le violent la femme apparaissant plus atemporelle et victime elle aussi de l'homme et de la communauté. Le retour sur lui-même du bonhomme (on sait seulement un peu moins que le minimum, histoire de ne pas miner le trouble) est donc un profond voyage vers une existence différente, une réunion de la pensée peut-être.

Difficile d'imaginer le film autrement que moderne, impossible de ne pas admirer la subtilité de l'image (non seulement c'est sublime mais en plus ce n'est pas définitif) et la subtilité de la construction qui sur une trame relativement (relativement quand même) simple mélange autant d'éléments de réflexion et de perception.

D'une beauté sans limite.
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MessageSujet: Re: Hiroshi Teshigahara   Hiroshi Teshigahara EmptyLun 19 Sep 2011 - 20:17

et il y en a qui auraient vu Rikyu son film sur un maitre de la cérémonie du thé au XVIème ?
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MessageSujet: Re: Hiroshi Teshigahara   Hiroshi Teshigahara EmptyLun 19 Sep 2011 - 22:13

Malheureusement non...en tout cas, je te rejoins sur La femme des sables. Découvert lors de sa reprise en salles en 2007, j'avais été émerveillé par sa beauté plastique et sa rigueur formelle. Ainsi que par ces tensions qui irriguent en effet le récit, n'enfermant jamais l'homme et la femme dans un rôle ou une posture, mais multipliant les possibilités d'interprétation et le renversement des perspectives.
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