George Andrew Romero

les deux !

j'ai l'impression d'avoir été super gentil quand j'ai écrit mes trois lignes.

animal a écrit:

les deux !

j'ai l'impression d'avoir été super gentil quand j'ai écrit mes trois lignes.

Ah ouais?
Tu l'as revu depuis ?

Non ! et puis ça serait surprenant que je le revois. faudrait qu'on me mette devant "par hasard". huhu.

Un peu le même constat sur Diary of the Dead, un bon Romero, mais clairement pas ce qu'on attendait d'un tel cinéaste. La caméra en vue subjective est à la mode, j'étais d'ailleurs un peu déçu de voir qu'il y avait succombé. Mais en visionnant le film, je trouve qu'il s'est bien mieux débrouillé que Cloverfield, [REC] et autres Blairwitch. La caméra est bien plus stable, ce qui rend le film moins fatiguant à regarder.
Maintenant, côté scénario, rien de bien nouveau: l'invasion des zombies est toujours la même (difficile de renouveler le genre, surtout quant on l'a soi-même transformé!), et la critique des médias est trop pauvre pour avoir vraiment la force de ses trois premiers films (de zombies). Sinon, côté "horreur", Roméro reste le roi incontesté de la mort de zombie originale!

Bref, sympa à regarder, mais assez vite oublié...

Sinon, j'ai vu le remake de The Crazies au Festival du Film Fantastique (à Bruxelles) l'année passée, il est tout simplement excellent! Je le conseil vraiment, le réalisateur (je ne connais pas son nom) joue bien sur les contre-temps et parvient même à me faire sursauter (et pourtant, je suis un habitué du genre!). Pas mal de suspens, une action bien gérée. Bref, j'ai beaucoup aimé!

Hasard ou non, j'ai acheté la version de Roméro aujourd'hui d'occasion, je ne l'ai encore jamais vu... ce sera probablement pour ce week-end!

The crazies était en effet bien foutu, seulement je n'ai pas non plus vu l'original. On m'a dit que le remake s'en écarté pas mal, mais plutôt pour en faire un nouveau film plutôt que pour le dénaturer.

Le réalisateur Breck Eisner, n'est pas franchement à retenir de toute façon... et surtout ça m'effraie de voir qu'il est sur le projet d'un remake de Chromosome 3 de Cronenberg... Ce film frôle la perfection, je ne vois pas ce qu'on peut "remaker"...

Je préfère un remake qui "s'inspire librement" qu'un remake qui essaye de reprendre un film dans son intégralité... ça a par exemple très bien donné avec le "remake" de Zombie (L'Armée des Morts) qui restait un très bon film, suffisamment proche pour rendre hommage, mais pas assez pour le foutre en l'air. Peut-être que Chromosome 3 sera de la même teneur...

Ezechielle a écrit:

Je préfère un remake qui "s'inspire librement" qu'un remake qui essaye de reprendre un film dans son intégralité... ça a par exemple très bien donné avec le "remake" de Zombie (L'Armée des Morts) qui restait un très bon film, suffisamment proche pour rendre hommage, mais pas assez pour le foutre en l'air. Peut-être que Chromosome 3 sera de la même teneur...

Je suis 100% d'accord.
On sent mieux le respect et l'envie de quelque chose, dans un film qui s'inspire de... plutôt que dans un remake basique qui ne semble servir qu'à rapporter un max de thunes avec un minimum d'imagination.

The Crazies (1973)

Synopsis: En proie à une violence croissante de la part de ses habitants, une petite ville américaine se trouve vite mise en quarantaine par l'armée. Pris de panique et de folie, la population s'attaque aux militaires qui ne comprennent pas bien la situation, l'état-major ne laissant pas filtrer les informations relatives au crash d'un avion crashé dans les alentours de la ville et dont la cargaison top-secrète s'est répandue dans l'eau…
Pris entre les militaires et la population qui devient folle des survivants vont tenter de forcer la quarantaine pour fuir l'enfer…

Le film est vieux, et ça se sent… une impression de "vide" tout au long de l'histoire, tant par les ambiances musicales discrètes que par la simplicité des décors (une petite ville, sans fioritures, trop "propre"). Le scénario est très proche de ce à quoi Romero nous a habitué avec ses films zombies, un rapprochement rapide avec Zombie est d'ailleurs possible, mais si je devais vraiment comparer The Crazies à un autre film, je choisirais L'Avion de l'Apocalypse (un nanar italien…). En effet, les deux films partagent, d'un point de vue scénaristique, l'arrivée d'un avion qui propage une maladie très contagieuse, la dite maladie consiste, dans les deux cas, en une folie profonde se mutant en désir de tuer, de faire du mal à autrui sans qu'il y ait une quelconque forme de cannibalisme (c'est sur ce point, essentiellement, que The Crazies diffère des films de morts-vivants de Romero). Le reste est assez prévisible: comme à son habitude, Romero se plaît à critiquer l'armée pour sa capacité à créer des problèmes qu'elle est incapable de résoudre à cause des secrets militaires, du poids de la hiérarchie, de l'inefficacité de ses plans d'urgence et d'un manque de communication flagrant (qui les amènera à faire tuer leur sauveur!). Mais à la différence de ses films morts-vivants, The Crazies ne termine pas sur une note positive: personne n'est sauvé, l'épidémie se propage et les mêmes officiers inefficaces sont nommés pour la suite des opérations…
Une critique que l'on retrouve donc peu ou prou à travers d'autres films de Romero qui dénoncent l'autorité (militaire ou non), les frustrations et les peurs de la société américaine (la folie et les pulsions morbides étant une métaphore des désirs refoulés) et s'amuse à tourner en dérision les codes sociaux (familiaux en particuliers) à l'aide de meurtres (de parents, d'enfants, etc.) et d'inceste, le tout ressortant au gré de la folie des contaminés.
Il faut toutefois noter que The Crazies a été tourné avant Zombie, ce qui explique peut-être en partie un certain manque de "maturité" (je dirais même que, sur certains points, The Crazies ressemble à une répétition générale pour Zombie).

Un film intéressant pour son message, quoique celui-ci se retrouve dans beaucoup de films de Romero, en revanche, ce certainement pas le plus agréable à voir: beaucoup de longueurs, production relativement "plate", des acteurs corrects mais sans éclat (je déconseille d'ailleurs fortement la VF), un scénario trop conventionnel (surtout pour du Romero) et une critique moins fine que pour le reste de sa filmographie. On retiendra d'avantage les monuments que sont (à mon sens) La Nuit des Morts-Vivants, Zombie et Le Jour des Morts-Vivants.

Je viens de revoir le film la semaine dernière donc il est encore tout frais pour moi aussi... :)

Ezechielle a écrit:

Le film est vieux, et ça se sent… une impression de "vide" tout au long de l'histoire, tant par les ambiances musicales discrètes que par la simplicité des décors (une petite ville, sans fioritures, trop "propre").

C'est le principal défaut du film à mon avis. Il a très mal vieilli et l'image est moche. Bon, après, on peut dire que l'image un peu crade colle avec le style du film de zombie...
Pour la musique, je suis d'accord avec toi. Elle est très mal exploitée, contrairement à la musique du film La nuit des morts-vivants qui, elle, apportait un véritable plus à l'ambiance.

Ezechielle a écrit:

Un film intéressant pour son message, quoique celui-ci se retrouve dans beaucoup de films de Romero, en revanche, ce certainement pas le plus agréable à voir: beaucoup de longueurs, production relativement "plate", des acteurs corrects mais sans éclat (je déconseille d'ailleurs fortement la VF), un scénario trop conventionnel (surtout pour du Romero) et une critique moins fine que pour le reste de sa filmographie. On retiendra d'avantage les monuments que sont (à mon sens) La Nuit des Morts-Vivants, Zombie et Le Jour des Morts-Vivants.

J'ai bien aimé le message moi aussi...
Tu trouves peut-être que les thèmes sont classiques (dénonciation de l'armée) mais je trouve que l'argumentation est très bien menée. En tant que spectatrice, je me suis bien énervée quelque fois devant la stupidité des personnages, jusqu'au final qui donne carrément envie de se taper la tête contre un mur !
Après, je n'ai pas vu beaucoup de films de Romero et il est donc bien possible que ces mêmes thèmes soient mieux traités dans d'autres de ses oeuvres...