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| Joyce Carol Oates | |
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Auteur | Message |
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Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Ven 20 Aoû 2010 - 21:45 | |
| - Queenie a écrit:
- Tu m'étonnes... et tu comptes donc le regarder ?
Ben je sais pas trop... Si je tombe dessus peut-être mais pas vraiment envie de le commander... En plus le seul commentaire d'internaute disponible n'est pas du tout motivant: - Citation :
- Le roman de Joyce Carola Oates "confessions d'un gang de jeunes filles " est bien plus intéressant que
son adaptation filmée. Plus en nuances , sur ces jeunes adolescentes américaines rebelles , en marge par rapport à la société , leurs familles. Les sentiments entre elles sont plus fouillés dans le livre , et le film ne lui est pas très fidèle. Cela dit , on retrouve les principaux personnages : la narratrice fascinée par la figure charismatique , fantaisiste,d'une jeune marginale meneuse du groupe (incarnée par A Jolie ) étant les deux figures centrales. Angelina joue son rôle admirablement, comme dans toutes ses interprétations d' écorchées vives , qui lui collent si bien... De Gia à une vie volée. Il y a de notre Romy Schneider en elle... Sensuelle et intense.
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| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Mer 20 Oct 2010 - 15:42 | |
| Je suis en plein coeur de Petite soeur, mon amour et c'est une fois de plus génial. La façon dont elle nous plonge dans la tête de cet adolescent étrange et perturbé depuis le meurtre de sa petite soeur, à travers son journal intime, est époustouflante. Elle a cet art de rendre le moindre état d'âme, le moindre recoin de la personnalité, chaque caractéristique physique ou émotionnelle avec une force et une modernité qui me fascinent à chaque fois. C'est sombre et une charge contre les tabloïds dont elle dénonce le voyeurisme en même temps que la cruauté de la pression sociale (les parents et le garçon ont été suspectés tour à tour d'être les auteurs du meurtre) menée avec une énergie et une densité considérables. La forme elle-même du récit et son écriture qui suit les aléas de la pensée et des souvenirs sont très originales. Elle réussit une fois de plus ce qu'elle avait magnifiquement construit avec la vie de Marylin Monroe dans "Blonde", une vision originale et élaborée de toute une époque à travers le prisme du regard et de l'esprit d'un personnage complexe et ambigu. Après la mort de Bliss, mes cheveux bouclés couleur "fauve" sont tombés par touffes. Mon petit crâne dur a vite été chauve, j'avais des yeux de zombi mornes et fixes. Cancer? Chimio? Leucémie enfantine? Au bout d'un an ils ont repoussé mais de cette couleur bizarre couleur métallique genre zinc qu'ils ont maintenant, à se demander s'ils ne sont pas radioactifs et ne brillent pas dans le noir; fini les cheveux de petit garçon fins et bouclés, ils sont rudes et épais comme ces mauvaises herbes têtues qui paraît-il adorent les sols toxiques. (...) Ces cheveux zingués sont raides et hérissés, on dirait des tuyaux de plume. En général je les porte coupés à ras du crâne. (Un crâne osseux et raboteux! Avec des plaques rouges sur le cuir chevelu parce que je me gratte). Il m'est arrivé d'avoir une petite queue de cheval branchée, les côtés de la tête rasés façon nazie, et ça ne passe pas inaperçu. Il se pourrait donc, bien que je sois humble d'esprit et aspire à être comme un petit enfant, que je sois en même temps un fils de pute arrogant assez semblable à mon père Bruce Rampike, la carrure et le "charisme" de papa en moins. (Détestez-vous le mot "charisme" autant que moi? Trouver un synonyme acceptable n'est pourtant pas facile.) Voilà le plus étonnant: avec ses cheveux zinc façon tuyaux de plume, avec ou sans queue de cheval branchée, "Skyler Rampike" s'est révélé attirant pour certains tordus des deux sexes. A suivre après mes vacances où j'aurai le temps de le terminer... | |
| | | Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Mer 20 Oct 2010 - 16:08 | |
| Je me balade maintenant depuis environ 6 mois sur ce forum, et Oats fait partie, je crois, des auteurs dont les critiques sont les plus uninames : du bon, du bon et encore du bon. Personnellement, je n'ai lu qu'un seul livre de Joyce Carol Oats : La Fille Tatouée. Bien, mais pas mal de détails que j'ai trouvé néanmoins gênant (ou plutôt qui m'ont gêné, moi).
La Fille tatouée, c'est le choc de deux cultures qui ne se connaissent pas, ne se comprennent pas et qui, au mieux, s'ignorent. Un célèbre écrivain au profil très littéraire (il passe beaucoup de temps à traduire du latin l'Enéide) se découvre malade. Il ne peut plus vivre seul et décide d'engager un assistant. Après avoir vu défiler un nombre certain de candidats tous chaudement recommandés, il choisit finalement (et contre toute attente) une jeune fille affreusement tatouée, presque illettrée et qu'on pourrait croire simple. J'ai beaucoup aimé ce livre. Malgré tout, ai-je envie de dire. Car, et ce fut une surprise pour moi, j'ai découvert un récit violent, fréquemment émaillé de vulgarité, de scènes sexuelles très crues. Ce sont, en général, des caractères rédhibitoires qui me font rejeter le bouquin. Mais là, non ! Pourquoi ? Car le récit reste véritablement très bien écrit. Rien à voir avec Ken Follett (qui lui aussi doit être frustré pour coller tant de sexe gratuit dans ses bouquins... mais en plus, lui, il écrit mal). La vulgarité s'insère assez bien dans le texte et renforce la violence des sentiments de haine que ressent Alma. Haine vive qu'elle éprouve pour le riche "juif" qui représente tout ce qu'elle a appris à abhorrer. Mais on finit par comprendre que cette haine des riches par les pauvres (pour faire caricatural) n'est pas la sienne. Elle ne fait que répéter un code que son éducation/expérience lui a inculqué. Au fil des pages, la fille tatouée s'assagit, découvre un univers qu'elle ne soupçonnait pas et prend conscience de la complexité du monde.
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| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Mer 20 Oct 2010 - 16:15 | |
| - Harelde a écrit:
- Personnellement, je n'ai lu qu'un seul livre de Joyce Carol Oats : La Fille Tatouée.
Et ce roman est aussi un hommage à Philippe Roth dont elle reprend certaines thématiques et l'univers (on pense à "La Tache") en y apportant son propre style. Il ne fait pas partie de mes préférés mais il est très intéressant. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Mer 20 Oct 2010 - 16:49 | |
| - Harelde a écrit:
- Merci Marko !
Je vais voir les titres dispo à la médiathèque. Tu nous diras! Elle a écrit des choses très différentes finalement, du roman gothique au roman policier, de la satire sociale au drame psychologique, du récit horrifique au livre pour ados... Mais elle a ce style inimitable avec cette petite voix en italique qui traduit le trouble ou les obsessions des personnages, une écriture directe, rapide, mi-ironique mi-tendre, légèrement distanciée, une fascination pour les névroses et les traumatismes sans sombrer dans la complaisance et le voyeurisme. J'ai à chaque fois l'impression de plonger dans le cerveau de ses personnages et il s'en passe des choses! | |
| | | Polarber Posteur en quête
Messages : 63 Inscription le : 12/11/2009 Age : 47 Localisation : Belgique
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Mar 2 Nov 2010 - 20:32 | |
| Je viens de terminer en deux jours mon premier Joyce Carol Oates "La fille tatouée" : magistral.
J'ai rarement vu dans un récit une alternance d'une part d'amour, d'élégance, de distinction, et d'autre part de vulgarité, de haine et de désespoir : j'adore !
En plus ça semble écrit avec tant de facilité que la fluidité de l'histoire nous emporte comme un torrent.
Je n'ai qu'un regret, ne pas m'être intéressé plus tôt à cet auteur, révéré à juste titre par de nombreux parfumés. | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Jeu 4 Nov 2010 - 7:33 | |
| Je viens d'ouvrir Petite sœur, mon amour. Cela fait longtemps que je n'ai pas fait acte de dévoration et, bien qu'il s'agisse d'un pavé, je suis sûre d'aller au bout avec jubilation. Je sens ces choses-là dès le début. Le premier JCO que je ne vais pas lâcher car il ne raconte pas seulement une histoire véridique mais peint, avec l'excès que j'aime, une société depuis le cœur d'une de ses familles. Je repasserai donc par ici. | |
| | | krys Sage de la littérature
Messages : 2093 Inscription le : 06/09/2009 Age : 65 Localisation : sud ouest
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Sam 6 Nov 2010 - 23:15 | |
| Fille noire, fille blanche Genna est une jeune fille idéaliste, issue d’un couple d’anciens hippies, dont le père, avocat, soutient des opposants au gouvernement américain. Elle admire énormément son père et cherche désespérément à obtenir des compliments de sa part, mais celui-ci, souvent absent, discrètement surveillé par le FBI, a peu de temps à lui consacrer. En 1975, Genna intègre une université fondée par un de ses ancêtres. Sa camarade de chambre, Minette, est la fille d’un pasteur noir. Genna décide, envers et contre tout, de devenir son amie. Mais Minette, arrogante, fière, dédaigneuse et profondément pieuse, décourage plus ou moins ses tentatives. De plus, son attitude lui attire beaucoup d’animosité et même du rejet. Des actes de malveillance commencent à être découverts… Tout à fait fascinant, cette relation qui se noue entre ces des jeunes filles si différentes, les tentatives maladroites de Genna, qui voudrait tant être aimée, admirée, reconnue, et dont on découvre les relations familiales difficiles, un passé douloureux qui finira par émerger. Et cette fille mystérieuse, Minette, qui la repousse malgré la dépression qui envahit sa vie. Magnifique ! | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Dim 7 Nov 2010 - 0:21 | |
| Petite Soeur, mon amour (suite et fin) La véritable "Bliss Rampike" alias JonBenet Ramsay dans la réalité (ça me fait toujours peur ces "mini-Miss" mimant les adultes!). J'ai donc terminé ce livre monstre de la toujours géniale Joyce Carol Oates depuis environ deux semaines et je voulais ajouter quelques impressions à mon post précédent. Comme le dit Babelle, on est complètement aspiré par cette plongée vertigineuse dans la violence de cette famille hautement dysfonctionnelle. La construction éclatée du livre, qui suit les pensées et les souvenirs du frère aîné de la jeune victime, reconstitue l'histoire de cette famille depuis l'enfance de Skyler avant la naissance d'Edna Louise (future "Bliss") jusqu'à ce meurtre effrayant et très énigmatique (au bout des 400 premières pages) pour ensuite explorer les conséquences du drame avec l'éclatement de la cellule familiale déjà bien amorcé en amont. Oates s'inspire librement de la réalité mais, pour avoir lu après coup des articles concernant le fait divers, elle reprend beaucoup d'anecdotes bien réelles en extrapolant et en apportant sa propre vision de la société américaine. Elle se permet en outre d'apporter une solution à l'énigme pourtant toujours entière. Sa proposition est d'ailleurs particulièrement forte et pertinente même si elle demeure ambiguë du fait même de l'origine de sa révélation (on pourra en discuter en spoiler). J'ai retrouvé un peu de la trame de "Nous étions les Mulvaney" notamment dans la façon dont Skyler évolue dans la dernière partie en trouvant son propre chemin pour sortir de l'enfer. En particulier à travers ce final magnifique mettant en scène le personnage du pasteur Bob Fluchaus (le chapitre "Fils? Réveille toi") qui remplace le vétérinaire et son asile pour animaux dans Les Mulvaney. On retrouve aussi le même milieu social et l'importance déterminante donnée aux apparences, aux signes extérieurs de richesse et de respectabilité, au besoin impérieux et narcissique d'être intégré dans certains groupes communautaires. Elle prend le temps de nous faire découvrir les excès et les névroses de chaque protagoniste d'une façon qui pourra peut-être sembler excessive à certains mais que j'ai trouvée absolument stupéfiante d'intensité et de justesse. Car des "Bix" Rampike (le père) et des Betsey (la mère) il y en a malheureusement beaucoup. Mais Oates ne les condamne pas complètement. Elle se contente de décrire leurs systèmes de valeurs, leurs failles, leur monstruosité comme leur fragilité. Car tout est raconté du point de vue d'un fils qui ne parvient jamais à les détester vraiment mais qui devra faire des choix pour s'affranchir et construire sa propre vie (à quel prix!). J'ai été fasciné par la force de la construction (très complexe) et du style, plus introspectif et puissant que jamais, bien qu'exprimant le langage le plus contemporain d'un adolescent torturé et maladroit. Et ce langage n'a rien d'un "jeunisme" approximatif. Il faut dire qu'elle fait de Skyler un garçon plus intelligent que la moyenne bien que très perturbé. J'ai juste regretté quelques longueurs, presque des répétitions de situations ou de thématiques, mais elles traduisent les préoccupations obsessionnelles et traumatiques de Skyler. J'ai trouvé également la charge contre l'univers "Psy" un peu lourde, Skyler étant passé par les mains de nombreux praticiens lui collant de multiples étiquettes diagnostiques. Il faut reconnaitre que la santé mentale aux Etats-Unis traite facilement les enfants et les adolescents par de nombreux psychotropes sur la base de théories pas toujours convaincantes. Elle appuie néanmoins le trait et semble rendre en partie responsable cette médecine excessive comme elle le fait de la religion ou des médias. Car elle veut également dénoncer la folie médiatique, la cruauté de la rumeur, la tyrannie parentale qui vise sa propre satisfaction narcissique en brisant ses enfants, l'impossibilité de résumer la complexité humaine à quelques phrases et images choc et réductrices. A l'arrivée c'est un roman étouffant, puissant, effrayant mais incroyablement bouleversant sur la banalité de l'horreur dans certaines familles pathologiques. Les familles dysfonctionnelles se ressemblent toutes. Idem pour les "survivants".
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| | | bulle Zen littéraire
Messages : 7175 Inscription le : 02/07/2007 Age : 67 Localisation : Quelque part!
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Dim 7 Nov 2010 - 8:54 | |
| - Marko a écrit:
- Petite Soeur, mon amour (suite et fin)
La véritable "Bliss Rampike" alias JonBenet Ramsay dans la réalité (ça me fait toujours peur ces "mini-Miss" mimant les adultes!). J'ai donc terminé ce livre monstre de la toujours géniale Joyce Carol Oates depuis environ deux semaines et je voulais ajouter quelques
Je ne savais pas qu'un livre avait été fait sur ce triste drame. | |
| | | Epi Escargote Zen
Messages : 14255 Inscription le : 05/03/2008 Age : 64 Localisation : à l'ouest
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Dim 7 Nov 2010 - 11:16 | |
| - Marko a écrit:
- Petite Soeur, mon amour (suite et fin)La véritable "Bliss Rampike" alias JonBenet Ramsay dans la réalité (ça me fait toujours peur ces "mini-Miss" mimant les adultes!).
Moi aussi, elles me font frissonner, je trouve ça tout à fait horrible ! J'avais dans l'idée que mon prochain JCO serait Blonde mais ton superbe commentaire me donne envie de lire plutôt celui-ci avant. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Dim 7 Nov 2010 - 11:38 | |
| - bulle a écrit:
- Marko a écrit:
- Petite Soeur, mon amour (suite et fin)
La véritable "Bliss Rampike" alias JonBenet Ramsay dans la réalité (ça me fait toujours peur ces "mini-Miss" mimant les adultes!). J'ai donc terminé ce livre monstre de la toujours géniale Joyce Carol Oates depuis environ deux semaines et je voulais ajouter quelques
Je ne savais pas qu'un livre avait été fait sur ce triste drame. Elle s'en inspire très librement. Elle fait de Bliss une jeune championne de patinage artistique poussée par sa mère malgré elle. Tu te souviens du fait divers? Quelle était la perception de l'opinion publique à l'époque? Oates est très dure à cet égard, notamment en ce qui concerne les horribles spéculations des internautes que Skyler découvre au fur et à mesure. | |
| | | chrisdusud Sage de la littérature
Messages : 2076 Inscription le : 20/04/2008 Age : 56 Localisation : Corse
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Dim 7 Nov 2010 - 12:14 | |
| Je viens de terminer " les chutes". Je vais me faire des ennemis parmi vous mais je n'en sors pas vraiment enchantée. J'ai trouvé le début très bon, le profil des personnages comme Ariah, ou Dirke Birnaby excellents. Tout cela est bien travaillé et nous emporte très rapidement. Le souci est de savoir où elle veut nous emmener. Les coquilles des personnages sont faites et parfaites mais JCO ne les fait pas vivre dans l'histoire. La trame se déroule mais le système de narration est tel que nous, lecteurs, on ne peut tester les caractères, le tempérament du personnage dans l'histoire. Exemple : un chapitre du livre s'intitule La veuve Blanche des chutes. Il s'agit d'Ariah qui nous est décrit dans les 96 pages précédentes. La premiere phrase est : Pendant sept jours et sept nuits elle veilla.. Le moment est terrible pour Ariah puisque la police est persuadée que son tout récent mari vient de se jeter dans les chutes du Niagara. Je m'attendais donc à ce que JCO nous décrive l'angoisse, la peur, la rebelion.. enfin bref le déroulement de ce tragique évenement qui dure 7 jours. Et puis non pas du tout. La narration met en avant d'autres personnages dans cette longue attente et JCO se contente à peine d'évoquer le drame que vit Ariah. Cet effet se reproduit pluseurs fois dans le livre. Je pensais qu'à la fin du livre on n'aurait compris cet effet de syle de JCO parce qu'il y aurait eu cette cohérence tou au long du livre mais non. Tout cela est très frustrant. Ceci dit, elle sculpte vraiment très bien ses personnages dans ses récits et moi qui est du mal à me plonger dans la lecture ces temps ci, je l'ai lu intégralement et me suis pas ennuyée. JCo triche un peu, c'est tout... | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Dim 7 Nov 2010 - 12:25 | |
| - chrisdusud a écrit:
- JCo triche un peu, c'est tout...
C'est vrai! Souvent d'ailleurs. Elle met en place un système d'écriture et elle le transgresse. C'est un peu frustrant mais ça ne me dérange pas. Par contre je suis étonné que tu ne perçoives les personnages qu'à travers leur "coquille" parce qu'elle me semble pourtant nous mettre littéralement à leur place en général. C'est sa force, ce pouvoir de possession. Ceci-dit "Les Chutes" ne m'avait pas complètement emballé non plus. Je trouve le chapitre d'introduction et toute la description de la nuit de noce beaucoup plus forts que la seconde partie dont le scénario m'a semblé approximatif. Il fait partie des "moyens" pour moi. | |
| | | chrisdusud Sage de la littérature
Messages : 2076 Inscription le : 20/04/2008 Age : 56 Localisation : Corse
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Dim 7 Nov 2010 - 14:32 | |
| - Marko a écrit:
- chrisdusud a écrit:
- JCo triche un peu, c'est tout...
C'est vrai! Souvent d'ailleurs. Elle met en place un système d'écriture et elle le transgresse. C'est un peu frustrant mais ça ne me dérange pas. Par contre je suis étonné que tu ne perçoives les personnages qu'à travers leur "coquille" parce qu'elle me semble pourtant nous mettre littéralement à leur place en général. C'est sa force, ce pouvoir de possession. Ceci-dit "Les Chutes" ne m'avait pas complètement emballé non plus. Je trouve le chapitre d'introduction et toute la description de la nuit de noce beaucoup plus forts que la seconde partie dont le scénario m'a semblé approximatif. Il fait partie des "moyens" pour moi.
Il ne s'agit pas de coquilles vides! loin de là! je parlais du profil d'elle leur donne, leur forme "mentale". Et comme toi , je trouve que la première partie est la mieux. j'ai lu d'elle aussi la fille tatouée.. sans plus. | |
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