David Foenkinos

coline a écrit:

mais comme cela n'avait pas boosté la fréquentation du fil "Charlotte Salomon"  je l'ai redit !

Si moi je t'avais lue avec grand intérêt Coline !
Et j'ai bien envie de découvrir Charlotte Salomon mais pas vraiment le livre de Foenkinos .

églantine a écrit:

coline a écrit:

mais comme cela n'avait pas boosté la fréquentation du fil "Charlotte Salomon"  je l'ai redit !

Si moi je t'avais lue avec grand intérêt Coline !
Et j'ai bien envie de découvrir Charlotte Salomon mais pas vraiment le livre de Foenkinos .

coline a écrit:

Aeriale a écrit:

Je l'ai noté dans mon com Coline! ( Ro, vilaine tu ne me lis  pas )

Mais si!...je l'avais bien vu!...Si si...Je te lis!...
J'ai d'ailleurs écrit "comme l'indique Aériale"...mais comme cela n'avait pas boosté la fréquentation du fil "Charlotte Salomon"  je l'ai redit !
(je pensais bien que le nom de Charlotte Salomon ne devait pas parler à beaucoup...et c'est au moins un des atouts du livre de David Foenkinos: nous faire (re)découvrir une artiste touchante, à la destinée si dramatique. Ce qui donne, en regardant ses oeuvres, une émotion certainement plus forte encore.)

Je te taquine

églantine a écrit:

Si moi je t'avais lue avec grand intérêt Coline !
Et j'ai bien envie de découvrir Charlotte Salomon mais pas vraiment le livre de Foenkinos .

Imprègne toi bien de sa vie et de ses œuvres, ensuite tu auras forcément envie de lire le livre! Il se lit très facilement, en plus. Ces fameux couplets lui donnent beaucoup d'aération, car c'est une destinée familiale vraiment tragique ( Beaucoup de suicides dans leur famille, entre autres)

.

Je n'achèterai pas le livre de David Foenkinos mais je le prendrai à la médiathèque quand il sera disponible. Cette Charlotte Salomon m'a touchée par ses oeuvres.

Charlotte.

Je rejoins Aériale.
J'ai aimé découvrir cette histoire - qui (ça peut paraître cruel de le dire) n'est pas originale (juif allemand, persécution, camp, artiste refoulée, renfermée, rapports compliqués avec les autres, sentiments qui s'expriment dans la peinture) mais qui touche.

L'avantage du style de Foenkinos, c'est qu'il est sobre, alors qu'avec une telle histoire, il aurait pu y aller fort dans les violons, les drames, la violence. Finalement, son style rejoint la discrétion, le mutisme de Charlotte Salomon.

Mais Charlotte Salomon, quand on découvre ses peintures, quand elle s'exprimait, s'exprimait avec une véritable intensité. Ce que je n'ai pas trouvé dans l'écriture de Foenkinos. Il dit à un moment qu'il a voulu cette forme d'écriture parce qu'il ressentait l'oppression, la respiration contenue de Charlotte, et que ce rythme d'écriture correspondait.
Mouais.
Ok pour le principe. Mais, à mon goût, il manque quelque chose.

Donc désavantage : l'écriture ne marque pas. Ne bouleverse pas.

Cela dit, Foenkinos attire la sympathie dans son livre. Il s'y met lui-même en scène racontant des bouts de son rapport avec Charlotte Salomon (comment il l'a découverte, comment il a enquêté sur elle, les lieux qu'il a visité). Et on sent qu'il y est sincère. Que quelque chose l'a vraiment touché, et que son but était de mettre en lumière l'histoire de cette artiste. Ce qui est très louable, et réussi.


Bref.
C'est un roman agréable à lire, intéressant pour la découverte de cette artiste, avec une empathie vraiment palpable entre l'auteur et son sujet qui nous rend Charlotte très présente par moment.
Mais je ne le trouve pas marquant.

Charlotte
David Foenkinos

Ce roman ne mérite pas tout le bien qu’on en a dit, ni même peut-être un prix mais il ne mérite pas non plus tout le mal qui a en été écrit. Charlotte Salomon est un personnage extraordinaire, un personnage romanesque par excellence, son destin tragique est tout aussi extraordinaire, et on aurait pu s’attendre à un roman puissant et dense. Mais devant l’immensité de la tâche on sent que Foenkinos a eu le souffle coupé, on a l’impression qu’il est un peu écrasé par le travail de romancier qui l’attend, alors il se réfugie dans le minimalisme, des phrases extrêmement simples et courtes à la fin desquelles il va systématiquement à la ligne. C’est habile et cela nous laisse un portrait à la fois un peu nu et assez touchant de Charlotte Salomon, mais on se sent un peu lésé quelque part, on reste sur notre faim et cela fait qu’on aura vite oublié ‘Charlotte’. C’est dommage.

PS : Mais heureusement il nous reste sa peinture à la fois naïve et intense.

On se rejoint.

Ah. Le pourquoi des prix littéraires... quel mystère...


Et sinon, sur le sujet, Richard Millet, 6 mois avant Foenkinos, sortait un livre "Charlotte Salomon" dont pas grand monde n'a semblé parler... quelqu'un ici l'aurait lu ? (J'ai parcouru le fil de Millet, en diagonal, qui rend un petit peu méfiante quant à la lecture de ses romans)

Je n'ai pas lu le livre de Richard Millet mais son éditeur écrit que son " texte constitue le premier livret pour le nouvel opéra de Dalbavie, Charlotte Salomon, dont le compositeur a reçu commande du festival de Salzbourg, et qui doit être crée l’été de 2014."

En effet, lors du festival de Salzbourg en juillet 2014, de très bonnes critiques ont salué la première mondiale de l'opèra " Charlotte Salomon ",
musique et chef d'orchestre : Marc-André Dalbavie,
mise en scène : Luc Bondy,
livret : Barbara Honigmann (!).
Une recherche rapide sur le web mentionne que Luc Bondy a changé de librettiste (sans mentionner le nom de Richard Millet).

Charlotte:

Depuis longtemps ,j'avais réservé ce livre à la BM, je viens de le lire, mais je suis déçue: l'écriture me parait norme malgrè un essai de style..Par contre la découverte de Charlotte Salomon, cette jeune femme hantée: & habitée par la Mort & tous les morts de sa lignée maternelle est très intéressante.



Je n'ai pas compris(mais y a-t-il à comprendre) la fascination quasi-morbide de David Foekinos pour suivre Charlotte pas-à-pas dans tous ses lieux de vie, sauf le dernier, il me semble..

Maline a écrit:

Je n'ai pas lu le livre de Richard Millet mais son éditeur écrit que son " texte constitue le premier livret pour le nouvel opéra de Dalbavie, Charlotte Salomon, dont le compositeur a reçu commande du festival de Salzbourg, et qui doit être crée l’été de 2014."

J'avais raté ton post, Maline. J'espère qu'ils sortiront le DVD comme ils l'ont fait pour Claude de Thierry Escaich. La musique semble très accessible et mélodique. Et j'aime beaucoup Dalbavie.

Arabella a écrit:

Un auteur pas mal traduit à l'étranger, et qui quelque part représente une image de la littérature française contemporaine.

Quel genre d'image?




Quelque chose comme ceci?

Je ne vais pas me lancer dans un débat sur la littérature française contemporaine, parce que c'est un sujet qui risque encore une fois de provoquer des conflits, qui pourraient dégénérer. Pour ma part, j'ai beaucoup de mal avec les auteurs français contemporains, et pour trouver des livres d'aujourd'hui qui me touchent ou m'intéressent je vais chercher ailleurs, alors que je me suis construire comme lectrice en bonne partie à partir de la littérature française, enfin sur celle jusqu'au milieu du vingtième siècle à peu près.

Pour en revenir à Foenkinos, on parlait quelque part des stéréotypes nationaux, qui sont évidemment des horreurs, mais des horreurs au final terriblement enracinés ; dans ces stéréotypes les Français sont censés, si on est gentil, être légers et charmants, si on est moins gentil, superficiels voire creux. Et Foenkinos colle assez bien à cette image.

Je me dis régulièrement que c'est dommage que tu élimines complètement cette littérature française contemporaine qui propose des auteurs bien différents de Foenkinos, Arabella.
Mais comme tu trouves ton bonheur ailleurs, ce n'est pas grave...

(tu n'imaginais quand même pas que je pourrais me retenir de te répondre )

Pourquoi pas ne pas ouvrir un débat ailleurs sur le forum? C'est un sujet qui m'intéresse en tout cas.

un fil comme celui-là ? clic