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 Henry Fielding

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Le Bibliomane
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MessageSujet: Henry Fielding   Henry Fielding EmptyMer 6 Jan 2010 - 10:36

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Biographie (Source Wikipedia) :

Henry Fielding, né le 22 avril 1707 à Sharpham Park près de Glastonbury et mort le 8 octobre 1754 à Lisbonne, est un romancier, dramaturge, poète et journaliste anglais.

Descendant de l’illustre famille de Denbigh, rejeton des comtes de Hapsbourg, il était fils du lieutenant général Edmund Fielding, homme du monde ruiné par ses prodigalités. Il fut élevé avec la jeune noblesse, fréquenta les collèges d’Eton et de Leyde et fit son droit à Londres. D’abord destiné au barreau, il connut la gêne de bonne heure, ayant épuisé sa fortune dans la dissipation.

Dès l’âge de vingt ans, il dut chercher des ressources dans sa plume et fit des comédies et des romans pour vivre. Il donna au théâtre vingt-huit pièces, plusieurs imitées de Molière, dont aucune n’a survécu ; avec beaucoup d’esprit, d’entrain et de gaieté, il n’avait pas le talent dramatique.

En 1735, il épousa Charlotte Craddock, dont il eut tôt fait d’épuiser la modeste dot, d’abord en menant la vie d’un gentilhomme de campagne, puis en se mêlant de la direction du théâtre de Haymarket. Il étudia alors le droit, se fit admettre au barreau, continua de composer des pièces et écrivit des articles de journaux et des pamphlets dans le sens de la politique libérale.

En 1741, le succès de la Paméla ou la Vertu récompensée de Richardson lui inspira l’idée d’un roman qui en serait la parodie. Henry Fielding a parodié Pamela à deux reprises : la première fois, avec le roman anonyme dans Shamela écrit avec la même forme épistolaire que l’original et, à nouveau dans Joseph Andrews, où il imagine à Paméla un frère, aussi chaste que celle-ci, et qui résiste avec la même vertu à de coupables avances ; de là, le roman de Joseph Andrews, publié en 1742, qui, au lieu d’une simple contrepartie comique de Paméla, se trouva former un ouvrage original et indépendant, avec des caractères excellents et des scènes très gaies.
Fielding continua cette veine humoristique dans son Voyage de ce monde dans l’autre (A Journey from this World to the next) et dans l’Histoire de Jonathan Wild, sorte d’épopée d’un voleur de grand chemin, espion de police, puis receleur et finalement pendu, écrite sur un ton d’admiration ironique.

En 1749, le crédit de quelques amis fit obtenir à Fielding la place de juge à la police de Londres, place peu recherchée, mais qui le tira de la misère et qu’il remplit avec conscience et talent. C’est même dans cette fonction, qu’il a fondé, en 1749, les Bow Street Runners, que certains ont appelé la première force de police londonienne. Fielding, qui ne perdait jamais le sens de l’humour, alla même jusqu’à émettre un mandat d’arrêt contre Colley Cibber pour « meurtre de la langue anglaise » ! Mais les faibles émoluments de cette place étant loin de suffire à ses habitudes et à ses besoins, il continua donc d’écrire, et deux nouveaux romans, Histoire de Tom Jones, enfant trouvé (1750), son chef-d’œuvre considéré comme un modèle du genre, et Amelia, publiés coup sur coup, furent à la fois des succès d’honneur et d’argent : le second lui fut payé 1 000 livres.

Le roman d’Amélia est une peinture de mœurs domestiques. En représentant ce mari, le capitaine Booth, qui aime sa femme et ne peut lui rester fidèle, et cette femme si vertueuse et si douée qui pardonne tout, Fielding pensait évidemment à son propre ménage ; mais comme on ne peut pas sympathiser avec Booth et que l’auteur n’a pourtant pas voulu le rendre haïssable, il résulte de cette contradiction une impression fatigante. Fielding se trouve dépaysé dans le pathétique où Richardson est maître.

Mais la santé de Fielding était affectée, la goutte, l’asthme et d’autres afflictions l’obligeaient à utiliser des béquilles. Ayant perdu sa femme et épousé sa servante pour donner une mère à ses filles, il mourut au bout de deux mois au Portugal, où il était allé chercher un climat plus doux.

Quoique les premiers romans de Fielding, Joseph Andrews et Jonathan Wild, ne soient pas sans mérite, Tom Jones leur est très supérieur. Le talent d’observateur et de peintre dont l’auteur avait fait preuve, s’étend d’ici à la société tout entière et s’attache à l’homme lui-même. Byron n’a pas craint d’appeler Fielding « l’Homère en prose de la nature humaine ».
L’action du roman, bien inventée et parfaitement conduite, offre une suite d’événements naturels, vraisemblables et néanmoins attrayants, qui soutiennent l’intérêt et mettent en jeu des caractères nombreux aussi vrais que variés. Allworthy est le type de la bienveillance ; le squire Western, bruyant, emporté, tyrannique, sans aucune délicatesse de sentiments, obtient quelque sympathie par une sorte de cordialité brutale ; Tom Jones et Sophie, le héros et l’héroïne, rachètent ce qui leur manque de délicatesse par la jeunesse du cœur, le courage, la franchise et la générosité. Les caractères subalternes, entre autres Partridge, sont aussi bien tracés. Ce qui manque à ce bel ouvrage, c’est une certaine élévation. La situation dégradante où Tom Jones se trouve placé dans ses rapports avec lady Bellaston, et plus tard le soupçon d’inceste qui pèse sur lui, attestent chez l’auteur un manque de tact moral qui nuit à ses qualités littéraires. Cependant l’ouvrage n’est pas corrupteur ; il est même d’une lecture plus saine que les romans de Richardson à grandes prétentions morales. « Prendre Fielding après Richardson, a dit Coleridge, c’est comme si l’on sortait d’une chambre de malade chauffée par des poêles, pour passer sur une large pelouse ouverte à la brise par une belle journée du mai. »
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MessageSujet: Re: Henry Fielding   Henry Fielding EmptyMer 6 Jan 2010 - 10:42

Histoire de Tom Jones, enfant trouvé :

Henry Fielding (1707-1754) est sans conteste, au même titre qu’Alexander Pope, Laurence Sterne, Daniel Defoe ou Jonathan Swift, l’un des plus importants auteurs britanniques du XVIIIe siècle.

Ses premiers romans : Jonathan Wild et Joseph Andrews lui ont valu une certaine notoriété mais c’est avec l’ « Histoire de Tom Jones, enfant trouvé » que Fielding va passer à la postérité.

Le but avoué de Fielding dans la composition de cet ouvrage est de « louer la bonté et l’innocence » et que celles-ci « ne peuvent presque jamais se trouver endommagées que par l’imprudence; et que c’est elle seule qui les attire dans les pièges que leur tendent la fourberie et la scélératesse. » Ainsi, Fielding avoue s’être « efforcé de contraindre par le rire les hommes à abandonner leurs folies et leurs vices favoris. »
Roman moralisateur, certes, « Tom Jones » appartient à cette catégorie, Fielding déclarant « dès l’abord de ce livre qu’il ne trouvera dans tout son cours rien de préjudiciable à la cause de la religion et de la vertu, rien qui ne soit conforme aux règles les plus strictes de la décence ou dont la lecture puisse offenser le regard le plus chaste. »

Pourtant, la lecture de « Tom Jones » n’est pas exempte de certains éléments qui ont dérangé nombre de lecteurs suite à sa parution en 1749. Ce roman, qui se présente comme une comédie de mœurs, n’est en effet pas dénué de certains éléments qui pour l’époque ont pu paraître relativement choquants.
Fielding s’en prend tout d’abord à la condition féminine de son époque où la sujétion à la gent masculine est inscrite dans l’ordre social et pèse sur les femmes considérées en tous points comme des êtres inférieurs qui ne peuvent s’accomplir socialement que par le mariage, la dot qu’il procure, et enfin la procréation d’héritiers mâles. Fielding s’élève donc (il n’est en cela pas le premier) contre l’institution du mariage, en particulier les mariages « de raison » ou mariages « arrangés » qu’il qualifie à plusieurs reprises au cours de son ouvrage de « prostitution légale ».

Quant à la prétendue infériorité de la gent féminine, elle sera plusieurs fois battue en brèche par certains personnages féminins apparaissant au cours du roman, à l’exemple de Mme Western qui n’hésite pas à proclamer à son frère, un grossier personnage qui menace de la frapper : « Vos corps sont plus forts que les nôtres, non vos cervelles. Croyez-moi, il est bon pour vous que vous puissiez nous battre ; sans quoi, telle est la supériorité de notre intelligence que nous ferions de vous tous ce que sont déjà les hommes braves, sages, spirituels et polis : nos esclaves. »
Les hommes sont ainsi souvent brocardés au cours de ce roman, et pas seulement les brutes comme le squire Western, mais aussi ceux que l’on qualifierait aujourd’hui d’intellectuels, tels les deux précepteurs de Tom Jones, le théologien Thwackum, dont la foi confine au fanatisme, et le philosophe Square dont les raisonnements se trouvent perpétuellement écartelés entre platonicisme et aristotélisme.
Il va sans dire que ces deux raisonneurs, convaincus l’un comme l’autre du bien-fondé de leurs spéculations respectives, se haïssent cordialement et sombrent à maintes reprises dans le ridicule, voire dans la bassesse pour ce qui est de Thwackum à la fin du roman.

Ce qui choquera aussi nombre de lecteurs de « Tom Jones » après sa parution, c’est l’atmosphère de libertinage qui entoure le héros lors de certains passages, mettant celui-ci dans une position bien opposée à celle qui devrait être la sienne, c’est-à-dire celle d’un personnage vertueux et sans reproches. Tom Jones est en effet surpris au lit avec une dame, contredisant ainsi ses vœux de fidélité et d’amour éternel envers la belle Sophie, puis il est plus tard, arrivé à Londres, entretenu par la sulfureuse Lady Bellaston qui ne cache pas son désir de s’attirer les faveurs du jeune homme qui, plus tard encore, suite à d’autres rebondissements, sera même soupçonné d’une relation incestueuse.

Mais qui est en fait Tom Jones ? Il est, comme indiqué dans le titre du roman, un enfant trouvé dans de mystérieuses circonstances. Le squire (seigneur et juge de paix d’un village) Allworthy, un vertueux gentilhomme du Somersetshire, veuf depuis de nombreuses années et dont les trois enfants sont tous morts en bas-âge, vit retiré à la campagne en compagnie de sa sœur qui, la trentaine passée, n’est toujours pas mariée. Un soir, alors qu’il rentre de Londres où il s’est rendu pour affaires, le vénérable vieillard trouve dans sa chambre, couché dans son propre lit, un nourrisson.
L’enfant, de parents inconnus, va être adopté par M. Allworthy qui décidera de l’éduquer comme s’il était son propre fils. Le vieux squire, étant possesseur d’une fortune relativement considérable et n’ayant pas d’héritier légal, devra à sa mort remettre ses biens à sa sœur. Celle-ci va donc devenir l’objet de la convoitise d’un méprisable individu, le capitaine Blifil, qui va finir par l’épouser, pensant ainsi mettre la main sur l’héritage du vieil homme. Malheureusement pour lui, ses vœux ne se verront pas couronnés de succès car il mourra prématurément, laissant cependant derrière lui un enfant, le jeune M. Blifil qui grandira en compagnie de Tom.
Les deux enfants sont cependant de caractères bien différents : autant Tom Jones est franc et enjoué, prompt aussi à faire mille bêtises, autant le jeune M. Blifil apparaît comme un garçon sage et réfléchi, attitude qui dissimule cependant un esprit froid et calculateur.

Lorsque Mme Blifil vient à mourir quelques années plus tard, plus aucun obstacle ne s’oppose à ce que le jeune M. Blifil n’entre en possession de l’héritage et du domaine de M. Allworthy. Les années passent, les enfants grandissent et deviennent de jeunes hommes. Tom Jones vit dans l’insouciance de la jeunesse, contant fleurette aux jeunes paysannes de son entourage et s’exerçant à la chasse en compagnie du squire Western, un gentilhomme voisin. Ce M. Western, veuf lui aussi, est père d’une délicieuse jeune fille : Sophie, parée de toutes les qualités.

Bien évidemment, Tom Jones et la belle Sophie vont tomber amoureux l’un de l’autre. Mais cet amour n’est pas du goût de tout le monde. Tom Jones, qui est un bâtard sans fortune ne peut prétendre épouser la fille d’un seigneur. Celle-ci sera d’ailleurs promise au cauteleux M. Blifil qui se réjouit déjà de réunir entre ses propres mains les fortunes des squires Western et Allworthy.
L’amour que se portent Tom Jones et Sophie Western ne va pas tarder à être découvert et être sujet à la réprobation générale. Suite aux manigances de M. Blifil, Tom Jones va être chassé de chez M. Allworthy et Sophie, qui ne peut se résoudre à épouser le cauteleux Blifil, va s’enfuir pour trouver refuge à Londres.

S’ensuit une folle course poursuite entre les deux jeunes amants qui manquent à chaque fois d’un cheveu de se retrouver au même endroit et au même moment, poursuivis par le squire Western fermement résolu à corriger Tom Jones et à lui faire renoncer à ses prétentions, et à mener bon gré mal gré sa fille vers l’autel du mariage.

D’auberges de campagne en palais de la noblesse londonienne, Tom Jones et Sophie vont croiser nombre de personnages qui sont en fait la matière même du récit. Les deux amoureux, bien que dotés chacun d’un caractère et d’un tempérament bien trempés, semblent n’être que le fil conducteur d’un récit qui nous permet de rencontrer une profusion de personnages représentatifs de tous les aspects de la nature humaine. On y verra des menteurs, des sots, des traîtres, des lubriques, des avares, des vertueux, des coquins, des médisants, des hypocrites…tous décrits ici avec un tel luxe de détails, une telle fraîcheur et une telle drôlerie que le lecteur contemporain un tant soit peu observateur du monde qui l’entoure trouvera, malgré la distance temporelle qui nous sépare de la rédaction de cette oeuvre, les mêmes caractères et les mêmes individus qu’il peut encore croiser de nos jours.

En cela, l’ « Histoire de Tom Jones » est une formidable comédie de mœurs dont la trame, faite de rebondissements, de quiproquos et de fausses pistes,se laisse lire avec grand plaisir et nous offre, loin du roman moralisateur auquel on pouvait s’attendre, une œuvre irrévérencieuse pleine de fraîcheur et d’humour.
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MessageSujet: Re: Henry Fielding   Henry Fielding EmptyDim 18 Mar 2012 - 0:39

Merci pour ces messages très intéressants qui donnent envie de lire Fielding et de découvrir les aventures de Tom Jones bonjour
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