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| Danièle Sallenave | |
| | Auteur | Message |
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coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Danièle Sallenave Mar 1 Mai 2007 - 19:25 | |
| Journaliste et romancière française. Née à Angers en 1940 . Fille d'instituteurs, Normalienne et agrégée de Lettres, ancienne lauréate du prix Renaudot et membre du jury Femina. Auteur de romans et de textes de théâtre, Danièle Sallenave est également traductrice.
Dernière édition par le Mar 1 Mai 2007 - 19:31, édité 1 fois | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Danièle Sallenave Mar 1 Mai 2007 - 19:29 | |
| QUAND MÊME
Prix Marguerite Duras 2006
Pour une actrice (Marie-Catherine Conti), Danièle Sallenave a écrit un monologue qui parle tout simplement du théâtre : « Quand même ». « Jouer du théâtre, écrire du théâtre, publier du théâtre : quand même. » C'était la devise de Sarah Bernhardt.
Le personnage est à la fois cette comédienne et, sans doute, l'auteur elle-même : le monologue parle de la beauté et de la nécessité du théâtre. C’est une déclaration d’amour au théâtre.
Le texte mêle pudiquement des éléments inspirés de la vie de la comédienne (son passé, son métier, ses colères et ses rêves) et des propos sur l'authenticité du théâtre.
Elle rêve d’un théâtre qui serait « le pas de côté dans une société qui marche au pas ».
Elle dit qu’être acteur (ou plus largement être artiste), est un état et pas un métier.
« Pour inventer le nécessaire de demain, il faut s'appuyer sur la mémoire du théâtre, y puiser la force, l'énergie, retrouver les brisures, les fractures, le désordre, l'anarchie, les désirs contradictoires, l'utopie joyeuse, créer de petites unités, de petits commandos de théâtre, pour monter partout de petites opérations, des coups de main, des cellules de complicité, d'amitié, d'amour, de rêve… »
« Et si les portes du paradis sont verrouillées, alors nous les forcerons, alors nous les ferons sauter, nous ferons quand même » disait Sarah Bernhardt…
Quatrième de couverture :
Jamais en effet le théâtre n'a été plus nécessaire, jamais il n'a paru plus menacé. Nécessaire, pour quoi ? Pour qui ? Pour tous. Nécessaire non pas seulement pour s'évader, se réjouir, se distraire, occuper ses loisirs. Nécessaire, pour comprendre le monde, le penser, le mettre à distance dans une confrontation publique et cependant singulière, secrète. Nécessaire, si on veut s'arracher un moment à l'affairement quotidien, si on ne veut pas être entièrement livré à la marchandise et au divertissement marchandisé. Nécessaire, pour survivre. "Les portes du paradis sont verrouillées, écrit Kleist, essayons de faire le tour pour voir s'il n'est pas resté quelque petite ouverture derrière." Le théâtre est cette ouverture. Pour chacun de nous, dans ce qu'il a de plus intime et qu'il partage publiquement avec d'autres. Voilà pourquoi il faut que vive le théâtre - quand même! | |
| | | Aimiliona Posteur en quête
Messages : 69 Inscription le : 29/04/2007
| | | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Danièle Sallenave Mar 1 Mai 2007 - 23:04 | |
| tiens, ça sert vraiment de tenir un site pour ses lectures, ça permet de retrouver les impressions de "vieux" livres oubliés. J'ai lu Printemps froid, je n'en garde pratiquement aucune trace aujourd'hui, en voici mes impressions au moment de la lecture : Littérature française à l'écriture classique, sans vraiment de surprise dans la construction des phrases ni dans les évènements imaginaires créés. Ce recueil de nouvelles repose sur des faits du quotidien, ou plutôt des moments de rupture avec le quotidien, mais qui finalement ne changent rien… (la mort d'un chien, la rupture d'un couple… ) Sallenave a la faculté extraordinaire de transformer de petits évènements en poésie mélancolique, parfumée de fatalisme. Les thèmes principaux de ces nouvelles sont : la rupture, la mort, tout ce qui tourne autour de la perte de quelqu'un. Ce moment où tout nous échappe, où l'on s'aperçoit que le monde tourne, indifférent à nos petits malheurs. Cette écriture propose un constat sans rancœur, juste la constatation que la vie continue, malgré tout. Et qu'il faut qu'on continu avec elle. Plus tard. Ce n'est pas un livre bouleversant, c'est juste un bon livre, qui se lit tranquillement, nous rappelle juste qu'il peut y avoir des printemps plus froids que d'autres. - Citation :
- "Il avait longtemps espéré que son être intérieur modèlerait enfin à sa ressemblance l'effigie de chair qui le revêtait maladroitement. Mais ce jour-là n'était jamais venu ; et il avait continué de promener devant lui ce mannequin falot, comme font les montreurs de marionnettes géantes, refusent de s'y confondre - et peut-être, en réalité, confondu avec lui depuis longtemps dans une abominable liaison anonyme."
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| | | Mina M Posteur en quête
Messages : 91 Inscription le : 22/06/2009
| Sujet: Re: Danièle Sallenave Mer 24 Juin 2009 - 17:23 | |
| Il y a un an ou deux, j'ai lu La Fraga de cette auteur: Quatrième de couverture: Venise, 1893. Fille d'un pasteur de Nouvelle-Angleterre, Mary Gordon est venue à Venise avec la jeune fille dont elle est la gouvernante. Au moment de quitter la ville, ses couleurs, ses odeurs, ses palais somptueux et délabrés, elle a une révélation: elle ne repartira pas. Retrouver la Nouvelle-Angleterre? Epouser un pasteur? Tel est son destin de jeune femme douée, cultivée, mais pauvre; elle dit non. Dire non est beaucoup. Après elle pourra dire oui. A la sensualité, à la vie, à l'amour... A la souffrance. A l'art. Elle partira suivre à Vienne l'aventure de l'Art nouveau ; reviendra à Venise, élévera seule son fils. Se formant, mûrissant à travers les épreuves, finissant par devenir enfin ce qu'elle est: une femme libre, et un grand peintre. "La Fraga" est son mot d'ordre secret -interrogations fiévreuses, ruptures apparentes et farouche détermination.Je ne me souviens plus très bien de ce livre que je n'avais pas beaucoup apprécié, sans doute par manque de maturité. Je n'ai pas très bien compris ce livre que je compte relire: peut-être me plaira-t-il plus... Je vous le conseille malgré tout | |
| | | tom léo Sage de la littérature
Messages : 2698 Inscription le : 06/08/2008 Age : 61 Localisation : Bourgogne
| Sujet: Re: Danièle Sallenave Sam 14 Déc 2013 - 18:04 | |
| Sibir Moscou-Vladivostok, Mai-Juin 2010
Original : Français, 2012
CONTENU : En Mai/Juin 2010 fut organisé un voyage pour un groupe d'écrivains français avec la Transsibérienne, c'est à dire : de Moscou à Vladivostok. Ce voyage en train était interrompu par des arrêts plus ou moins prolongés dans neuf villes (Moscou, Nijni Novgorod, Kazan, Ekaterinbourg, Novossibirsk, Krasnoïarsk, Irkoutsk, Oulan-Oude, Vladivostok) et dura alors en totale trois semaines. L'equipe traversa alors les neuf fuseaux horaires de la Sibérie, accompagné et guidé méticuleusement par des spécialistes russes, incluant des traducteurs. Plusieurs d'entre les écrivains ont alors dans la suite mis en écrit quelque chose... (Dominique Fernandez, Maylis de Kerangal, Olivier Rolin, Ferrante Ferranti pour des photos)
REMARQUES : Danièle Sallenave décrit en détail dans une forme de diaire les journées successives de son voyage à partir de son départ le 27 Mai 2010 de Paris, pause à Moscou et puis le départ en train. Elle s'attarde d'un coté souvent à des remarques sur son sommeil, l'état d'esprit, les activités du groupe. Et elle note dans une grande partie de ce livre les impressions, reflexions, souvenirs (retour en arrière vers un passé plus ou moins lointain) : sur l'histoire personnelle de l'écrivain et son rapport changeant avec l'URSS/la Russie ET les villes et régions parcourues et ce que cela évoque...
Lisant les détails sur les aléas de ce voyage hyperorganisé on peut se demander à quel point ce groupe d'élus était privilègiés, mais aussi emprisonné par ce qui fut dit, organisé ou pas. Pendant toute la moitié lue du livre (que j'ai abandonné à la suite) il y a beaucoup de belles reflexions et théories, des explications sur l'histoire ou certains écrivains fort intéressantes. J'ai spécialement aimé des paroles fortes sur Maxime Gorki (lors du passage à Nijni Novgorod) et des explications utiles et très intéressantes sur l'utopisme dans la littérature et la philosophie russe dans les années 20, lors du séjour à Ekatarinbourg. Certes, mais il manque la vie, et les rencontres directes avec la Russie, et les Russes. Mais quelqu'un qui nie presque d'emblée « l'âme russe », il n'y a peut-être pas la néccessité ? Savoir par la raison, l'intelligence? Lire wikipedia ou quelques livres d'histoire...Est-ce que c'est tout ?
J'étais un peu perplexe que des idées d'introductions (et par ailleurs aussi du texte de la quatrième de couverture) souligne « le fait », oui, la grande découverte de l'auteur, que la Sibérie appartient alors jusqu'à Vladivostok à l'Europe. Jusqu'au bout je n'ai pas compris pourquoi elle semble insister tellement sur cette thèse sur laquelle on pourrait/devrait encore discuter. Désir de ramener le tout, incluant les bizarreries et les expériences de l'autre, vers soi-même et son univers plus compréhensible? En fait, à voir de plus près cela reflète apparemment une tentation chez Sallenave : elle aborde ce voyage avec tout un bagage de thèses, de présupposés et, à mon avis, des préjugés. Elle se déclare ouvertement («ancien »?) communiste et ce n'est pas le problème en soi, mais elle reste enfermée dans certains jugements. Il va de soi, pour l'auteur, que la foi orthodoxe (et autre, j'imagine) sont des pures édifices artificielle pour exploiter l'homme. Point de dimension de mystère, de place pour la gratuité ?! Et si on ne veut pas vivre cela dans sa propre vie, soit ! Mais d'aborder l'histoire russe et des Russes sans accepter l'importance – pas possible. Nier ou minimiser le caractère russe « chaotique » en beaucoup de choses ne rend pas service non plus. Etc. Donc, ce qui n'entre pas dans mes catégories de vie et de compréhensions tombe sous la table...
Ainsi l'écrivain nous transmet surtout ses convictions, mais n'arrive pas à s'en éloigner pour un moment pour brosser le portrait des autres et les/des convictions de(s) Russes.
Ne parlons pas de certaines petites fautes d'orthographes ou de traduction, et d'une vue partielle sur l'Histoire ou par exemple l'attitude très compréhensive pour l'assassinat du tsar et sa famille (dont des enfants et des serviteurs entièrement innocents)...
Donc, malgré quelques informations utiles et intéressantes, pour moi une déception. Opération pas réussie.
Broché: 320 pages Editeur : Gallimard (12 janvier 2012) Collection : Blanche Langue : Français ISBN-10: 2070136418 ISBN-13: 978-2070136414 | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Danièle Sallenave Sam 14 Déc 2013 - 18:38 | |
| - tom léo a écrit:
- Plusieurs d'entre les écrivains ont alors dans la suite mis en écrit quelque chose... (Dominique Fernandez, Maylis de Kerangal, Olivier Rolin, Ferrante Ferranti pour des photos)
j'ai bien aimé les contributions de Maylis de Kerangal - ici - et Dominique Fernandez (je réalise que j'ai oublié de mettre mon commentaire sur son fil), mais un petit quelque chose m'a retenu pour tenter avec Danièle Sallenave... je vois que j'ai bien fait | |
| | | tom léo Sage de la littérature
Messages : 2698 Inscription le : 06/08/2008 Age : 61 Localisation : Bourgogne
| Sujet: Re: Danièle Sallenave Sam 14 Déc 2013 - 23:48 | |
| - kenavo a écrit:
- tom léo a écrit:
- Plusieurs d'entre les écrivains ont alors dans la suite mis en écrit quelque chose... (Dominique Fernandez, Maylis de Kerangal, Olivier Rolin, Ferrante Ferranti pour des photos)
j'ai bien aimé les contributions de Maylis de Kerangal - ici - et Dominique Fernandez (je réalise que j'ai oublié de mettre mon commentaire sur son fil), mais un petit quelque chose m'a retenu pour tenter avec Danièle Sallenave... je vois que j'ai bien fait Après coup je commence à être intéressé comment les autres ont fait. Le livre de Sallenave était un cadeau. Elle n'a vraiment pas trouvé beaucoup de points chez moi, malgré des bonnes informations et quelques connaissances pointues. Il manque la vie... Peut-être j'essayerais Kerangal, Rolin ou Fernandez? A voir... Il serait bien d'avoir une autre opinion, néanmoins. Eventuellement la mienne est trop dure et ne reflète pas d'autres manières de lire? | |
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| | | | Danièle Sallenave | |
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