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Parfum de livres… parfum d’ailleurs
Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts…
Sujet: Re: Le vin inspire les créateurs Ven 16 Mar 2012 - 9:51
anagramme a écrit:
il a l'air mal en point...
celui-là n'est guère plus en forme, anagramme.
Paul Klee
Mumom, ivre se laisse tomber de son siège (1940)
anagramme Agilité postale
Messages : 909 Inscription le : 29/08/2008
Sujet: Re: Le vin inspire les créateurs Ven 16 Mar 2012 - 12:26
Constance a écrit:
celui-là n'est guère plus en forme, anagramme.
Paul Klee
Mumom, ivre se laisse tomber de son siège (1940)
c'est vrai qu'ils finissent tous sous la table
colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Sujet: Re: Le vin inspire les créateurs Ven 16 Mar 2012 - 19:51
Constance a écrit:
anagramme a écrit:
il a l'air mal en point...
celui-là n'est guère plus en forme, anagramme.
Paul Klee
Mumom, ivre se laisse tomber de son siège (1940)
Excellent ! Fallait oser quand même !
colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Sujet: Re: Le vin inspire les créateurs Dim 15 Avr 2012 - 21:38
Edouard Manet :
Un bar aux folies-Bergère
Citation :
Ce bar, bien que peint d’après une scène réelle, a été réalisé en atelier. La serveuse, Suzon, était vraiment employée dans ce célèbre café-concert, mais Manet a cherché, plus que la représentation fidèle, la rupture avec les habitudes visuelles. L’un des critiques d’art de l’époque, l’écrivain Joris-Karl Huysmans avait noté avec amusement que le tableau « stupéfie les assistants qui se pressent en échangeant des observations désorientées sur le mirage de cette toile ».
Art Food
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Messages : 909 Inscription le : 29/08/2008
Sujet: Re: Le vin inspire les créateurs Dim 15 Avr 2012 - 23:42
Génial ce miroir...
Constance Zen littéraire
Messages : 4066 Inscription le : 27/04/2010
Sujet: Re: Le vin inspire les créateurs Lun 16 Avr 2012 - 18:20
Peut-être connaissez-vous Hector Obalk, colimasson et anagramme ?
Si ce n'est pas le cas, je suis convaincue que vous admirerez la manière dont il décrypte et apporte un nouvel éclairage ( ) à la toile "Un bar aux folies bergères".
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Messages : 909 Inscription le : 29/08/2008
Sujet: Re: Le vin inspire les créateurs Lun 16 Avr 2012 - 20:06
Merci, Constance, je ne connaissais pas. Réflection très illuminante
colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Sujet: Re: Le vin inspire les créateurs Lun 16 Avr 2012 - 22:21
En effet oui c'est très intéressant comme vidéo. Dans les livres d'où j'ai tiré l'image et l'extrait de commentaire, les mandarines étaient également évoquées. Il faudra que je le reprenne pour revoir ça...
kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
Sujet: Re: Le vin inspire les créateurs Mar 17 Avr 2012 - 8:32
Constance a écrit:
Peut-être connaissez-vous Hector Obalk
ah oui.. voilà les moments quand je regrette ma télé.. je me rappelle qu'il faisait dans le temps sur ARTE journal de la culture de temps en temps des petites apparitions..et je les adorait toujours
Constance Zen littéraire
Messages : 4066 Inscription le : 27/04/2010
Sujet: Re: Le vin inspire les créateurs Mar 17 Avr 2012 - 19:27
kenavo a écrit:
Constance a écrit:
Peut-être connaissez-vous Hector Obalk
ah oui.. voilà les moments quand je regrette ma télé.. je me rappelle qu'il faisait dans le temps sur ARTE journal de la culture de temps en temps des petites apparitions..et je les adorait toujours
Sa série d'émissions sur Arte, intitulée Grand'Art fut passionnante.
Grand'Art
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Messages : 909 Inscription le : 29/08/2008
Sujet: Re: Le vin inspire les créateurs Mer 18 Avr 2012 - 0:45
Ce regard me rappelle un peu celui de l'Absinthe de Degas.
Constance Zen littéraire
Messages : 4066 Inscription le : 27/04/2010
Sujet: Re: Le vin inspire les créateurs Mer 18 Avr 2012 - 11:46
Bien que l'on puisse trouver des points communs entre ces deux femmes, je ne ferais pas ce rapprochement, anagramme. Le regard de la Suzon de Manet exprime le désintérêt et l'ennui mais il brille, alors que la buveuse de Degars, femme désoeuvrée au visage défait par l'alcool, fixe le vide d'un oeil morne.
anagramme Agilité postale
Messages : 909 Inscription le : 29/08/2008
Sujet: Re: Le vin inspire les créateurs Mer 18 Avr 2012 - 19:20
C'est vrai, Constance, je n'ai saisi que l'isolement.
colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Sujet: Re: Le vin inspire les créateurs Dim 29 Juil 2012 - 21:54
Jacob Jordaens
Le Roi boit
colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Sujet: Re: Le vin inspire les créateurs Jeu 15 Nov 2012 - 17:37
Poèmes et proses des ivresses – Anthologie (1984) de Vincent Bardet et Zeno Bianu
Découvrons l’ivresse dans toute l’ampleur de sa définition : considérée non plus comme seul état physiologique et mental découlant de la consommation éthylique mais comme un vaste panel de comportements cherchant à transcender la condition humaine – qu’ils soient délétères ou non, aliénants ou non. L’ivresse comme amour de la vie, motivée par l’envie de lier une communion plus intense avec les siens ou d’atteindre les idées divines et spirituelles d’un monde absolu ; l’ivresse comme dégoût de la vie, échappatoire ou longue agonie pour s’enfuir de l’existence plus ou moins confortablement.
Dans leur anthologie des Poèmes et Proses des Ivresses, Vincent Bardet et Zeno Bianu proposent au lecteur une sélection dense et diversifiée de textes. Toutes les époques sont balayées, de Pline l’Ancien (1e siècle) à Lou Reed en passant par Clément Marot (16e siècle) ou Milarepa (11e siècle). Il en va de même pour les cultures, qu’il s’agisse de découvrir l’Asie (Li Pai, auteur de la dynastie Tang), l’Afrique (Ndong Asseko, auteur du Gabon), ou les auteurs généralement mieux connus d’Europe et d’Amérique, ainsi que les contes intemporels qui constituent le fondement des différentes cultures historiques (Les Milles et une Nuits, Le Cantique des Cantiques, l’Epopée de Gilgamesh…). Les formes textuelles ont également été représentées dans leurs variétés : en proportions relativement égales, on trouvera autant de textes poétiques que de textes en proses –parfois même des formes plus libres qui se rapprochent de l’expression plastique avec des dessins ou des calligraphies. Le travail de regroupement réalisé par Vincent Bardet et Zeno Bianu est remarquable et permettra au lecteur de découvrir et de s’intéresser à un grand nombre d’auteurs. De quoi alourdir encore –s’il le fallait- le poids de ses étagères.
« Je ne me soucie plus d’aucune chose ; je n’ai plus de métier, je n’ai plus d’amis ; -je fume. L’opium, chaque jour, m’enfonce plus profond dans moi-même. Et j’y découvre de quoi m’intéresser assez pour oublier le dehors. »
Ainsi s’exprimait Claude Farrère dans « Fumée d’opium ». Pour peu que l’on soit aussi absorbé dans notre lecture de cette Anthologie que Farrère dans son opium, on prendra conscience d’être soi-même sous l’emprise d’une merveilleuse forme d’ivresse…
Sur l’insipidité de l’eau
Ayant le dos au feu et le ventre à table, Estant parmi les pots pleins de vin délectable, Ainsi comme un poulet Je ne me laisseray mourir de la pépie, Quand en devrois avoir la face cramoisie Et le nez violet.
Quand mon nez deviendra de couleur rouge ou perse Porteray les couleurs que chérit ma maistresse ; Le vin rend le teint beau ! Vaut-il pas mieux avoir la couleur rouge et vive, Riche de beaux rubis, que si pasle et chétive, Ainsi qu’un buveur d’eau ?
Olivier Basselin
A mon goût, le plus beau texte de cette anthologie :
Citation :
L’herbe du diable n’est qu’un chemin parmi des millions d’autres. N’importe quoi peut servir de chemin. C’est pourquoi il ne faut jamais oublier qu’un chemin est seulement un chemin ; si tu sens que tu ne dois pas le suivre, alors sous aucun prétexte ne continue d’y avancer. Pour obtenir une telle lucidité d’esprit il faut discipliner sa vie. Alors, seulement, tu pourras comprendre que tout chemin n’est chemin auquel tu peux renoncer si ton cœur le désire sans faire affront à personne, ni à toi ni aux autres. Mais ta décision de poursuivre sur un chemin ou de l’abandonner doit être libre de peur ou d’ambition. Je te préviens, considère chaque chemin en toute liberté et avec une grande attention. […] Puis pose-toi, et à toi seul, une question : une question que seul un vieil homme peut se poser. […] « ce chemin a-t-il un cœur ? » Tous les chemins sont les mêmes, ils ne conduisent nulle part. il y a des chemins qui traversent la forêt, d’autres qui vont dans la forêt. […] Ce chemin a-t-il un cœur ? Si oui, le chemin est bon, sinon il est inutile. Ces deux chemins ne conduisent nulle part, mais l’un d’entre eux a un cœur et l’autre n’en a pas. L’un est propice à un merveilleux voyage ; aussi longtemps que tu le suis, tu ne fais qu’un avec lui. L’autre te fera maudire ta vie. L’un te rend fort, l’autre t’affaiblit.
Carlos Castaneda, L’herbe du diable et la petite fumée
Et comme je sais que certains d'entre vous apprécient le thé...
Citation :
Un étranger s’étonnera sans doute que l’on puisse faire à ce propos tant de bruit pour rien. « Quelle tempête dans une tasse de thé ! » dira-t-il. Mais si l’on considère combien petite est, après tout, la coupe de la joie humaine, combien vite elle déborde de larmes, combien facilement, dans notre soif inextinguible d’infini, nous la vidons jusqu’à la lie, l’on ne nous blâmera pas de faire tant de cas d’une tasse de thé. L’humanité a fait pis. Nous avons sacrifié trop librement au culte de Bacchus ; nous avons même transfiguré l’image ensanglantée de Mars. Pourquoi ne nous consacrerions-nous pas à la Reine des Camélias et ne nous abandonnerions-nous pas au chaud courant de sympathie qui descend de ses autels ? Dans le liquide ambré qui emplit la tasse de porcelaine ivoirine, l’initié peut goûter l’exquise réserve de Confucius, le piquant de Laotsé, et l’arôme éthéré de Cakyamouni lui-même.