Philip Glass

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Philip Glass, né le 31 janvier 1937 à Baltimore dans le Maryland, est un musicien et compositeur américain de musique contemporaine. Il est considéré comme l'un des compositeurs les plus influents de la fin du XXe siècle. Il est, avec ses contemporains Terry Riley et Steve Reich, l'un des pionniers et l'un des représentants les plus éminents de la musique minimaliste, notamment de l'école répétitive, et de la musique classique des États-Unis.

Si ses premières œuvres (jusqu'en 1974) sont typiquement répétitives et minimalistes, elles montreront, par la suite, une évolution stylistique. Il préfèrera utiliser, pour les œuvres suivantes, l'expression « musique avec structures répétitives », indiquant que l'aspect répétitif n'est plus prépondérant. Ses dernières œuvres sont très éloignées du courant minimaliste et, actuellement, il se décrit lui-même comme un compositeur classique, rompu en harmonie et contrepoint, ayant étudié Jean Sébastien Bach, Ludwig van Beethoven et Franz Schubert.

Il a composé des œuvres pour ensemble, des opéras, huit symphonies, huit concertos, des musiques de film et des œuvres pour soliste. Glass compte de nombreux amis parmi les artistes, écrivains, musiciens et chefs d'orchestre, dont Richard Serra, Chuck Close, Doris Lessing, Allen Ginsberg, Errol Morris, Bob Wilson, JoAnne Akalaitis, John Moran, les acteurs Bill Treacher et Peter Dean, Godfrey Reggio, Ravi Shankar, Linda Ronstadt, Paul Simon, David Bowie, Patti Smith, le chef d'orchestre Dennis Russell Davies, et le musicien Aphex Twin, qui ont tous collaboré avec lui. Parmi ses collaborateurs récents peuvent être cités ses amis de New York Leonard Cohen et Woody Allen.

Il a été nommé aux Oscars et aux Golden Globes dans la catégorie « meilleure musique », pour les films The Truman Show, The Hours et Chronique d'un scandale.

J'ai tardé avant de vous présenter ce compositeur exceptionnel.
Je vous révèle ici une part de mon intimité : j'écoute Philip Glass dans des moments émotionnellement importants.

Sa musique est ambiguë et touche plusieurs répertoires. Elle peut s'apparenter au registre classique mais je la trouve incroyablement moderne. Elle joue énormément sur la répétition : souvent une main reste cantonnée à un modèle lancinant (une sorte de mouvement perpétuel) pendant que l'autre arpente sa vie sur le long des touches sans s'occuper de l'autre. L'ensemble est souvent entêtant, enivrant, bouleversant.
Je m'imagine New York et ses gratte-ciel immenses, ses réseaux de fenêtres interminables : un sentiment d'infini.

Une musique à part.
Mais plutôt qu'un long discours, je préfère vous la laisser découvrir.

L'une de mes compositions préférées : "Einstein on the beach" ...

J'aime beaucoup nombre d'œuvres de Glass (Akhnaten, etc).
Par contre, je n'accroche vraiment pas du tout à ses symphonies, qui m'ennuient profondément...
On croirait du sous-sous-sous Adams...

eXPie a écrit:

J'aime beaucoup nombre d'œuvres de Glass (Akhnaten, etc).
Par contre, je n'accroche vraiment pas du tout à ses symphonies, qui m'ennuient profondément...
On croirait du sous-sous-sous Adams...

Je ne connais aucune de ses symphonies.

Sans connaître énormément , j'aime assez , je me souviens encore très bien de la musique du film "The hours".

darkanny a écrit:

Je me souviens encore très bien de la musique du film "The hours".

J'ai mis la vidéo plus haut !

Harelde a écrit:

eXPie a écrit:

J'aime beaucoup nombre d'œuvres de Glass (Akhnaten, etc).
Par contre, je n'accroche vraiment pas du tout à ses symphonies, qui m'ennuient profondément...
On croirait du sous-sous-sous Adams...

Je ne connais aucune de ses symphonies.

Tu n'as rien perdu.
Il en a fait au moins 8, des symphonies. Il s'obstine, c'est bien, il arrivera peut-être à en composer une de valable

J'ai l'impression qu'il est un peu en panne, ces dernières années. Il cherche à se sortir des structures répétitives, mais c'est ce qu'il sait faire de mieux.
Et ses derniers opéras (Waiting for the Barbarians, 2007, d'après Coetzee, bien sûr) : bof.
Ceci dit, je n'ai pas encore entendu son concerto pour violon n°2 (j'aime bien son premier concerto).

Ah, j'aime bien ses Songs from Liquid days, aussi. Il y a le Kronos Quartett impliqué dedans, ils font souvent des trucs intéressants.

eXPie a écrit:

Ah, j'aime bien ses Songs from Liquid days, aussi. Il y a le Kronos Quartett impliqué dedans, ils font souvent des trucs intéressants.

Et la série des Métamorphes...

Tiens un fil musical qui m'avait échappé! Je n'aurai pas grand chose à ajouter parce que je partage le sentiment d'Expie sur l'impasse dans laquelle le système musical répétitif de Glass s'est enfermé. Il est des 3 ou 4 pionniers de ce mouvement minimaliste américain (Steve Reich, Terry Riley, John Adams, Colin Mc Phee...) le moins créatif finalement. Il doit sa renommée à quelques opéras vite ennuyeux mais intéressants et de très bonnes musiques de films comme celle de The Hours, Mishima ou la trilogie de Goddfrey Reggio... Je l'ai beaucoup écouté à une époque et je n'écoute plus que Glassworks ou son concerto pour violon (utilisé aussi dans le film La Moustache).

John Adams est le plus génial de tous et a de très loin dépassé le minimalisme pour devenir un des compositeurs majeurs d'aujourd'hui. Ses opéras sont des enchantements et son travail rythmique est très élaboré. De l'époque minimaliste il faut écouter les tétanisants:Harmonielehre ou Shaker Loops. Plus récemment tous ses opéras et le très beau Naive and Sentimental Music. Le concerto pour violon aussi...

Harmonielehre à démarrer à 2'35:




Et pour les amateurs de musique répétitive il ne faut pas manquer entre beaucoup d'autres:
Tabuh-Tabuhan de Colin Mc Phee inspiré par les gamelans balinais


Musique pour 18 musiciens de Steve Reich (extrait)

Harelde a écrit:

Une musique que j'ai longtemps écoutée en boucle. Encore parfois. C'est la mélodie parfaite, simple et cyclique. Il n'a peut-être jamais rien fait de mieux à part le concerto pour violon et certains passages de The Hours: