Gaspar Noé

En tout cas son film Irreversible m'a laissé des traces. Je ne l'ai pas revu depuis sa sortie ciné, et pourtant je peux encore le "sentir" quand j'y pense. C'est rare une telle puissance et une telle maîtrise de la réalisation pour un thème aussi terrible.
Ce n'est pas gratuit, ça ne fait pas de concession.
Faudrait que je le revois ce film. Et d'autres.

Comment se fait-il qu'il n'a que 3 films à son actif ?

Sur le moment j'avais du mal à dire si j'avais vraiment aimé ce film (Irreversible) tant il était dérangeant, mais il est indéniable qu'il laisse des traces profondes.
Ce qui ajoute beaucoup à l'impact émotionnel c'est c'est que tout est vécu en temps réel, le viol est filmé sans artifices mais aussi sans rajouts inutiles et sans voyeurisme, à aucun moment on se dit que l'on tombe dans le glauque. Et c'est cela qui est très fort de la part de Gaspar Noé.

La construction à rebours m'avait aussi marquée parce qu'on vit les évènements avec cette angoisse qui nous tenaille de l'intérieur, conscient déjà de l'issue. C'était juste terrible...

J'aime aussi beaucoup Irréversible qui est bien plus intéressant et abouti que Into The Void.

Aux 3 films tu peux presque ajouter le film de son épouse Lucile Hadzihalilovic, "Innocence", qui est un ovni très travaillé esthétiquement (notamment le final). C'est un de mes films cultes.

Marko a écrit:

J'aime aussi beaucoup Irréversible qui est bien plus intéressant et abouti que Into The Void.

Aux 3 films tu peux presque ajouter le film de son épouse Lucile Hadzihalilovic, "Innocence", qui est un ovni très travaillé esthétiquement (notamment le final). C'est un de mes films cultes.

Vas-y, fais nous un message, et mets nous la bave aux lèvres !

Queenie a écrit:

Vas-y, fais nous un message, et mets nous la bave aux lèvres !

J'en parle de temps à autre (notamment à propos de la musique du film qui est de Prokofiev) mais... je n'ai pas fait de fil??? Promis je m'y mets.

Et le DVD peut circuler...

Enter the void



Je vais plutôt du côté de Traversay pour ce film. J'ai trouvé la maîtrise de l'image, de l'imbriquement et désimbriquement des scènes vraiment bluffants, les couleurs psyché, les lumières, les formes, et les sons vraiment pile poil dans/pour/avec l'ambiance.

Un film-forme, totalement en adéquation avec le trip hallucinatoire annoncé au départ.

Certes le scénario est un peu naïf et la "morale" culcul limite engluée de significations mystiques, mais ça fonctionne parce qu'un trip c'est en parti mystique non ? j'ai trouvé tout ça cohérent.

Et les acteurs qui jouent toujours un peu à côté, ça donne une vraie impression de loin, de regard extérieur, qui ne comprend pas tout, qui assiste à la comédie humaine, justement.

La ville de Tokyo est fabuleusement fantasmée.

C'est un peu gluant, comme un acide au fond du bide qui fond lentement.
Et il y a parfois quelques longueurs.

Mais Gaspar Noé a tenu son film de bout en bout.

Pour moi, c'est une sacrée expérience. Je ne dis pas que c'est le film incontournable à voir absolument, mais il est un véritable objet, une œuvre qui cherche un peu différemment à montrer les choses. Et qui prend des risques.

C'est curieux mais malgré mes grosses réserves j'ai quand même envie de le revoir comme on referait un tour de manège...

Marko a écrit:

C'est curieux mais malgré mes grosses réserves j'ai quand même envie de le revoir comme on referait un tour de manège...

Et tu n'as pas peur du mal de mère ?

Marko a écrit:

C'est curieux mais malgré mes grosses réserves j'ai quand même envie de le revoir comme on referait un tour de manège...

Et pourquoi cette envie ? Il t'en reste des impressions générales "attirantes" ?


Je suis étonnée que tu l'aies tant plombé ce film.

Queenie a écrit:

Marko a écrit:

C'est curieux mais malgré mes grosses réserves j'ai quand même envie de le revoir comme on referait un tour de manège...

Et pourquoi cette envie ? Il t'en reste des impressions générales "attirantes" ?

Des images attirantes. Visuellement c'est original et intriguant, plutôt beau même dans le glauque psychédélique. On peut se laisser flotter dans le trip (au moins pendant un moment). Mais il m'a agacé avec ce côté: je te résume Le livre des morts pour les nuls et après je te balance l'illustration pendant 3 plombes. C'est un peu idiot mais après tout Irréversible l'était aussi et j'avais aimé... Il serait temps qu'il mette son inspiration visuelle au service d'histoires plus consistantes. Au moins sa copine Lucile avait fait appel à Wedekind pour "Innocence" et c'était drôlement bien. Ils cherchent tous les deux une dimension de trip existentiel abstrait qui viserait l'organique et la fable métaphysique. Ce sont des contes cauchemardesques et un peu horrifiques pour adultes mais chez Noé il manque de la substance en dessous. Il joue un peu trop au grand ado surdoué qui fait mumuse avec sa caméra.

C'est peut-être mieux aussi, des fois, quand le trip existentiel ne s'encombre pas de trop de consistance. Ça joue énormément (pratiquement uniquement) sur le sensoriel, et c'est naïf plutôt qu'idiot, je trouve. Avec plus de poids dans le sens, ce serait un autre film, un film peut-être moins accessible. Trop intellectuel. Moi, ça me fait du bien un truc simple, avec un sens, mais pas complexe.
(Quand je vois ce que le trip Boonmee a provoqué d'ennui chez moi... je préfère la simplicité de Noé)

Queenie a écrit:

(Quand je vois ce que le trip Boonmee a provoqué d'ennui chez moi... je préfère la simplicité de Noé)

Pourtant Boonmee joue aussi d'une certaine naïveté et d'une simplicité paisible (il est beaucoup moins complexe qu'on ne le dit même s'il a des aspects expérimentaux). Mais le résultat est pour moi d'une force sans aucune commune mesure. Difficile de partager cette subjectivité. En gros j'ai le sentiment que Noé fait de la belle bande dessinée là où Apichatpong me fait décoller dans la stratosphère! (pour ne pas dire des gros mots comme "Art" ou "poésie"). Mais on peut prendre du plaisir aux 2! c'est juste autre chose.

Pas convaincue non plus par Enter the void…
Comme certains l’ont fait remarquer, je sépare aussi le film en deux parties : une première, qui campe la situation de départ, la mort d’Oscar et les multiples flash-back, et une deuxième, plus courte en temps (heureusement) mais difficilement supportable, fatigante et énervante.


Gaspar Noé a testé et mélangé pas mal de choses dans ce film…
Du côté de la narration, j’ai été surprise au début de voir les choses à travers le regard d’Oscar et de battre les yeux en même temps que lui. Ensuite, on se détache de plus en plus de lui, on le voit de dos, d’abord de très près puis de plus en plus loin. On voit où Gaspar Noé veut nous mener, et on le voit d’une manière presque trop criante qui m’a en tout cas donné l’impression qu’il voulait me guider à travers le film comme un petit enfant que l’on tient par la main.
C’est d’ailleurs ce que je reproche au film : tout nous est expliqué de A à Z. Dès le départ, on nous sert un abrégé du Livre des Morts pour les Nuls, et après l’explication théorique, on nous sert la démonstration pratique. Et puis, simpliste en plus la démonstration, c’est pas comme si on avait affaire à une vision un peu déboussolante, bien au contraire. Et le petit Gaspar Noé, tout fier de nous parler de quelque chose qu’il pense que nous découvrons en même temps que son film… Un peu insultant quand même !

Bon, après, il y a de jolies choses quand même… Des images psychédéliques lors des trips hallucinogènes, entre les flash-back et lors de la « réincarnation » (mais je reprocherais à Gaspar Noé de tout mélanger et de tenter des parallèles discutables lorsque les mêmes images reviennent pour ces différentes expériences. Bien compris le sens du « tout est lié », et c’est bien ça qui est dommage…). Les jeux sur les lumières sont très réussis et nous montrent Tokyo, la nuit, d’une manière éblouissante (le modèle réduit de Tokyo vaut aussi son pesant d’or ).

Dommage qu’il y ait un si grand écart entre le fond et la forme… Forme que je trouve agréable, à condition de se laisser aller et d’accepter quelques petites expérimentations visuelles, mais fond bien pauvre, parfois même ridicule…
Quant à la fin, n’en parlons pas, je n’ai pas envie de m’attarder dessus… Pour résumer, disons qu’on atteint l’apothéose du ridicule. 2h30 pour ça… non mais franchement, fallait oser !

Quelques avis de critiques que j’ai trouvés pertinents :

Télé-ciné obs :
(…) Noé en fait trop. Expérimentateur génial mais provocateur puéril, il se perd dans son grand huit hallucinatoire où s'entremêlent chocs traumatiques, Oedipe mal digéré et fantasmes sexuels. Ressasse les mêmes gimmicks visuels. Et finit par diluer la beauté psychotrope de son film-trip qui, avec plus de coupes et moins de complaisance, aurait fait date.

Chronic’art :
Enter the void se pose en rêverie planante et conceptuelle mais on n'y voit que le dispositif obèse d'une grue qui tourne en rond comme un gros bourdon groggy, se saoulant de néant et s'abrutissant de son incapacité tragique à toute invention.

Des extraits d’interviews de Gaspar Noé, trouvés à droite et à gauche, me font penser aux paroles d’un adolescent qui découvre les trips hallucinogènes et qui détourne des croyances anciennes pour en faire un des aspects d’une panoplie bobo et marginale qui sied bien aux jeunes occidentaux en quête de personnalité.

Dans ces interviews, Gaspar Noé cite également ses influences :

« Comme beaucoup de réalisateurs, toute ma vie, j’ai rêvé de faire mon 2001 à moi… en y greffant d’autres émotions ressenties avec Eraserhead ou Inauguration of the Pleasure Dome. Le premier, j’ai dû le voir au moins 50 fois, les autres presque une trentaine et je ne m’en lasse toujours pas. Mais, sans vouloir me comparer à ces immenses cinéastes, l’objet fini est à mille lieues de ces repères, certainement parce que les obsessions qui sont à l’origine de ce projet proviennent de mes 20 ans et qu’elles sont beaucoup moins adultes que celles de Kubrick, Lynch ou Anger. »

«(…) j’ai pris des techniques ou des modes de narration qui étaient déjà en place à droite à gauche dans des films, mais en les utilisant de manière obsessionnelle. Il y a des plans très beaux en vision dite astrale ou zénithale chez Brian De Palma ou dans Europa de Lars Von Trier, mais ils durent quelques minutes, or là j’étends le procédé sur une heure et demie de film. »

« Je n’ai jamais trop regardé de films en étant défoncé. Il se trouve que j’ai découvert par hasard à la télé la Dame du lac de Robert Montgomery, un film de 1947 entièrement en vision subjective, en étant décalqué aux champignons. Un souvenir marquant parce qu’on a la tête qui rentre dans la télé, qui est elle-même le cerveau du type. Il y a quelques films qui reproduisent très bien des états altérés de conscience, des films sous LSD, Inauguration of the Pleasure Dome de Kenneth Anger (1954), les plans de trip dans la troisième partie de 2001 ou Au-delà du réel de Ken Russell (1980). »


Quelques explications aussi concernant le tournage des scènes au-dessus de Tokyo et d’autres passages un peu plus délicats à filmer :

« Certains plans séquences demandaient une journée entière de travail. [...] Le tournage a duré trois mois à Tokyo, et il a fallu utiliser beaucoup plus le studio que ce que j’avais prévu initialement. On a mélangé en postproduction des éléments de décors ou de la ville reconstitués en 3D à partir de photos avec des vraies prises de vues de grues en studio ou des prises de vues d’hélicoptères au-dessus de Tokyo. [...] On finit par ne plus savoir si on est en décor réel ou faux, si on voit la ville ou une maquette. La postproduction, avec l’adjonction des effets visuels, a duré plus d’une année.»

« Parfois, tu écris un truc dans le scénario qui paraît super-simple comme "Dans l’avion, Oscar, bébé, tète le sein de sa mère en gros plan", et ça devient un enfer à tourner ! On était à Montréal dans un avion décortiqué en studio, on a fait venir cinquante Japonais ou Asiatiques de Montréal pour faire les passagers et trois bébés différents. Dès qu’on en posait un sur le sein de l’actrice, pourtant très belle, il n’y avait rien à faire, il hurlait. On a mis un petit tuyau avec le lait de leurs vraies mères dans une poire, placée sous le bras de l’actrice, mais ça ne marchait pas du tout. Les figurants n’en pouvaient plus, ils voulaient tous quitter l’avion, j’étais obligé de les retenir. On a fini par y arriver parce qu’on a déplacé un des bébés qui s’était endormi en tétant sa mère, on l’a placé dans les bras de l’actrice et en se réveillant il n’a pas compris qu’il avait changé de personne et il a instinctivement cherché le sein : on a capté le moment magique après cinquante prises ratées. »

Et détails techniques de la fameuse scène finale …

« La séquence du coït vu de l’intérieur représentait un autre moment décisif. C’était tel quel dans le scénario, l’esprit d’Oscar rentre dans le ventre de sa sœur et voit le sexe de son meilleur ami qui la pénètre. Autant vous dire que tout le monde était très inquiet. Je me suis posé la question de le tourner avec une vraie bite, la mienne en particulier, enfilée dans un faux vagin en latex, j’étais prêt à me sacrifier, et puis finalement c’est de la 3D, mais le graphiste a photographié sa bite et a plaqué les photos sur la structure numérique. On avait comme référence un film scientifique que j’avais vu par hasard, filmé avec une fibre optique retournée pendant l’acte sexuel. Du coup, on avait la bonne vitesse pour l’éjaculation et le mouvement des parois, c’était précieux pour le réalisme. Souvent les gens rigolent quand ils voient le plan, sauf au Japon avec une salle de 400 personnes tétanisées qui avaient l’impression d’avoir assisté à un truc illégal. D’ailleurs pour la sortie là-bas, ils vont flouter l’image comme ils le font pour les sexes dans les pornos. »


Bon, nous voilà d’accord : Gaspar Noé a quand même bien bossé son film. Après, le message plaît ou ne plaît pas, personnellement je n’ai pas accroché.

Maintenant, petite question. Etant donné que j’ai découvert Gaspar Noé avec ce film, je ne sais pas du tout si Enter the void est à la hauteur de ses précédents films.
Je n’ai pas particulièrement apprécié Enter the void pour toutes les raisons précédemment citées, retrouverais-je les mêmes défauts dans Seul contre tous, par exemple ?
Ou peut-on dire qu’Enter the void représente la tache de sa filmographie ?

Je vous rejoins sur les critiques. Un scénario "puérile", une histoire qui ne fait pas avancer le scmiliblick, qui frôle le débile. Enter The void est pour moi un film de l'instant, mais que j’apprécie beaucoup cependant.

Marko a écrit:

J'irai bien le revoir comme on refait un tour de manège

Je trouve que c'est exactement ça. Je l'ai vu 3 fois dont la première au cinéma. Quand je le visionne, je ferme les volets, je monte le son, je m'installe bien en face de l'écran et roulez jeunesse. Y'a quelque chose d’irrésistible dans ces images, ces couleurs, ces mouvement de caméra. Je me pose pas vraiment de question, je laisse les sentiments de morts, de sexe, d'angoisse, de violence, de haine ou d'amour, se confondre et se colorer de ce Tokyo trempé dans l'acide.

colimasson a écrit:

Maintenant, petite question. Etant donné que j’ai découvert Gaspar Noé avec ce film, je ne sais pas du tout si Enter the void est à la hauteur de ses précédents films.
Je n’ai pas particulièrement apprécié Enter the void pour toutes les raisons précédemment citées, retrouverais-je les mêmes défauts dans Seul contre tous, par exemple ?
Ou peut-on dire qu’Enter the void représente la tache de sa filmographie ?

Colimasson tu as peut etre vu ses autres films depuis ?

Enter the void est assez proche de irreversible en terme de mise en scène. Bon enlèves les couleurs flashi des néons de Tokyo et remplaces les par les murs un peu cracra de Paris, de son métro, de ses tunnels, de ses quartier craignos, la nuit, et tu auras une idée du film. Cependant le déchainement de violence de Irreversible dans sa première partie est assez assommant (enfin moi quand je l'ai vue j'ai eu des bonnes suées) - L'ambiance planté dans le club "Le rectum" est vraiment malsaine, proche des culs, des relans de coits, des doigts qui veulent s'enfoncer dans une bestialité maladive et infernale. La séquence se termine sur le défonçage d'une tête en gros plan qui finit de sombrer dans l'horreur et le dégout. (on serre les dents, le corps a besoin de réagir - enfin j'ai ressentis cela). La fameuse scène de viol de Monica est éprouvante, la aussi on peut ressentir des pulsions de violence, une envie de réagir a cette soumission humiliante, figée, cru et qui se subit dans le "vrai" temps, en échappant au temps du cinéma.
Les scènes de la fin du film sont intéressante, on sens des acteur vraiment détendus, en impro, une espèce de tranquillité, de sincérité, qui apaise en contraste avec cette première partie suintante de sécrétion en tout genre et de violence destructrice.

Pour son premier film Seul contre tous (a voir avec le moyen métrage en guise de préambule - carne), Il est tout de même assez différent dans sa forme. Toujours un rapport assez cru a l'acte sexuel, des fait provoquant (l'inceste) et des images violente comme une nouvelle fois la destruction d'un foetus dans le ventre a coup de poing. Mais la caméra est moins virtuose, plus posé. J'ai trouvé que le rythme du film était bon, notamment par l'utilisation des "cartons" et la voie off qui dégueule tout le long du film sa haine de façon cru et sans aucun recule.

Enfin je pense que si tu n'as pas apprécié Enter the void, je doute que tu apprécies ces deux autres films. Gaspard noé sait juste fabriquer des images pour nous délivrer peut etre ses obsessions :  une attirance pour la violence, et une vision tres coïtale de la vie. C'est a dire l’irrésistible attirance bestiale du corps pour chercher le frottements des chaires lubrifiées, lorsque le seul son de gorge est un râle d'agonie qui ne s'écoute pas lui même. On perçois bien une étincelle d'humanité, mais elle reste encore hors de ses films pour l'instant je trouve. (Et c'est pas avec un le trip sous LSD de Enter the void qu'on va la trouver, pas plus qu'avec le poster de 2001 qui termine irreversible ou l'amour "homme-femme" entre un père et sa fille a la fin de Seul contre tous (encore que là y'avait quelquechose, mais c'est un peu bourrin quand même).

Je trouve que Enter the void représente un aboutissement dans la forme de son cinéma. J'espère que son prochain film sera encore plus aboutit sur ce plan là. J'ai peu d'espoir pour le fond mais je l'attends pas là.

Je note la référence du film de sa femme.

Bof, non, toujours pas vu ses autres films depuis...

HamsterKiller a écrit:

Enfin je pense que si tu n'as pas apprécié Enter the void, je doute que tu apprécies ces deux autres films. Gaspard noé sait juste fabriquer des images pour nous délivrer peut etre ses obsessions :  une attirance pour la violence, et une vision tres coïtale de la vie. C'est a dire l’irrésistible attirance bestiale du corps pour chercher le frottements des chaires lubrifiées, lorsque le seul son de gorge est un râle d'agonie qui ne s'écoute pas lui même. On perçois bien une étincelle d'humanité, mais elle reste encore hors de ses films pour l'instant je trouve. (Et c'est pas avec un le trip sous LSD de Enter the void qu'on va la trouver, pas plus qu'avec le poster de 2001 qui termine irreversible ou l'amour "homme-femme" entre un père et sa fille a la fin de Seul contre tous (encore que là y'avait quelquechose, mais c'est un peu bourrin quand même).

... et ça ne me fait pas particulièrement envie. Ce genre de truc c'est marrant une fois mais ça tourne vite en rond.