Paul Klee [peintre]

puisque mon calendrier a commencé l'année avec lui, pourquoi ne pas le mettre aussi sur son fil


Mit dem Adler / Avec l'aigle, 1918

Diaporama

Spoiler:

C'est du bon ça ! merci.

Il y a pour l'instant une expo de ses oeuvres à Berlin... avec ce joli titre

Le Voyage en Tunisie. Klee, Macke, Moilliet

Exposition du 14/03—22/06/2014

Citation :

2014 : voilà maintenant cent ans que les trois artistes et amis Paul Klee, August Macke et Louis Moilliet entreprirent leur légendaire voyage en Tunisie, en avril 1914.
source et suite

Paul Klee, Aux portes de Kairouan, 1914


August Macke, Marché à Tunis I, 1914

personne pour parler de cette expo?




L'ironie à l'oeuvre

6 avril 2016 - 1er août 2016

Galerie 2 - Centre Pompidou, Paris

site





Fisch Zauber / Féerie de poissons, 1925

pas plus tard (ni plus tôt ?) qu'hier :

ArenSor a écrit:

Paul Klee
L'ronie à l'oeuvre
Centre Pompidou
Jusqu'au 1er août 2016

Un petit mot pour inciter, ceux qui le peuvent, à voir cette exposition. Paul Klee est pour moi l'un des artistes majeurs de la première moitié du 20 siècle. Je le place à l'égal des plus grands comme Picasso, Matisse ou Kandinsky. La dernière grande rétrospective en France sur ce peintre date de près de 50 ans. La présentation actuelle comporte environ 230 oeuvres (comptez au moins 2 h. de visite) et je doute, compte tenu de l'inflation des coûts de transport et d'assurance, des réticences légitimes des propriétaires à se dessaisir de ces oeuvres, qu'on puisse revoir un tel déploiement de chefs d'oeuvre. Le fil directeur, l'ironie, convient tout à fait à Klee qui a su "jongler" avec les différents courants esthétiques en conservant sa personnalité créatrice. Un première partie est consacrée aux dessins satiriques du début, puis vient la confrontation avec le cubisme avec le fameux voyage en Tunisie et ces paysages qui hésitent entre réalisme et abstraction. Après guerre, ce sera la confrontation au dadaïsme, puis l'époque du Bauhaus et du constructivisme. Après, la référence aux civilisations anciennes (Egypte, Assyrie, art pariétal). Enfin, un dialogue fructueux avec Picasso et les années de crise au moment de la prise du pouvoir par les nazis et le refuge en Suisse, également la paralysie qui l'empêche de travailler et dont il meurt en 1940. Ce que je trouve fabuleux dans le travail de Klee, c'est cette qualité toujours présente de poésie, de légèreté et "d'ironie" même pendant les moments les plus difficiles. Désolé, pas de photos (j'avais oublié mon appareil ) mais j'ai acheté le catalogue.

c'est pas mal comme incitation !

ça va être chiche pour les photos, comme si pour certaines j'avais fait exprès de ne pas les prendre, il y avait du monde mais ce n'est pas forcément la raison. ce n'était pas forcément que ce n'était plaisant à l’œil ou intriguant. ça doit plutôt être que je ne suis pas assez familier de cette oeuvre et que même avec de jolies choses il faut savoir garder la distance et le temps.

le début de l'expo est dans le figuratif avec des caricatures et des caricatures japonisantes. il a de très chouettes visions qui se partagent bien entre la propreté de la composition (et de l'exécution) et l'humour évident. il y a déjà un débordement vers le farfelu avec des formes qui demandent à être décryptées.

J'ai moins accroché aux illustrations de Voltaire. Je me suis laissé faire par les paysages et les maisons, trouvé pas mal le découpage d'une image pour en faire plusieurs, cette décomposition d'un ensemble en morceaux autonomes bien construits fait comme qui dirait du bien, c'est satisfaisant pour l'esprit.

A ce moment là, l'air de rien on commence à perdre le fil annoncé de l'ironie. Il y a de l'humour certes, qu'on retrouve dans le dialogue avec, ou les pastiches de Picasso ou dans les dessins plus noirs de l'exil de la fin de sa vie (par exemple le Heil! qui conclut la série ci-dessous).

En cours de route je me suis accroché aux purs assemblages de couleurs et aux structurations aussi efficaces que d'apparences légères.

Rétrospectivement restent les tonalités, et les jeux de formes écrites comme le cerf du début qui s’échafaude aux travers de symboles comme à travers une écriture (ça marche aussi pour la danse, l'avant dernière image, qui évoque en plus certains systèmes de notations des mouvements). Il y a une part de jeu et de mystère.

On bénéficie plus d'un détachement et d'une dédramatisation de l'art, de la recherche artistique ? que d'une réelle ironie ? Avec désinvolture on aurait le geste voulu et son manquement à l'absolu le plus naturel du monde. (Il y a une citation dans l'expo qui tourne ça mieux).

Je n'ai pas eu de choc dans ma visite qui tenait plus de la découverte prudente. A y repenser le charme de la tranquillité agit néanmoins, la manière très personnelle et non agressive d'intégrer des influences, de jouer avec sans s'y perdre ?

Il me reste de l'énigme et du temps pour y revenir à mon rythme...

merci pour tes impressions

City On Two Hills, 1927

Joli ...
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