Otto Preminger

Otto Ludwig Preminger est un réalisateur américain d'origine autrichienne, né le 5 décembre 1906 à Wiznitz (en Autriche-Hongrie, aujourd'hui en Ukraine), et décédé le 23 avril 1986 à New York (États-Unis).

Juif, il part s'installer aux États-Unis en 1934, où, ironie du sort, il se retrouve très souvent à jouer les officiers nazis dans les productions américaines (parce qu'il a un accent autrichien).
Metteur en scène en Autriche, il se tourne vers la réalisation aux États-Unis, et connaît le succès grâce au film Laura (1944). Il enchaîne avec Le Mystérieux docteur Korvo (1949) et Un si doux visage (1952) mais il décide ensuite de se libérer des contraintes des studios hollywoodiens, pour s'autoproduire et avoir plus de liberté.

Ses films deviennent plus polémiques mais connaissent à chaque fois beaucoup de succès (même si on essaye de le censurer) : La Lune était bleue (1953), L'Homme au bras d'or, sur la dépendance à la drogue, Autopsie d'un meurtre, qui tourne autour du sexe et du meurtre, Exodus, sur la création d'un État d'Israël.

Otto Preminger, c'est le cinéaste du film noir réaliste de référence, il s'attache à l'humain, à la déchéance, au glauque, à la violence. Et les femmes n'y sont pas que des poupées bavant sur les ourlets des pantalons de leurs gredins de maris. Elles sont manipulatrices, avec une face cachée perverse, égoïste et cruelle.

Filmographie :
* 1931 : The Great Love
* 1936 : Under Your Spell
* 1937 : Charmante famille
* 1938 : Le Proscrit
* 1943 : Margin for Error ou Clare Booth Luce's Margin for Error
* 1944 : In the Meantime, Darling
* 1944 : Laura
* 1945 : Scandale à la Cour
* 1945 : Crime passionnel
* 1946 : Quadrille d'amour
* 1947 : Ambre
* 1947 : Femme ou maîtresse
* 1949 : La Dame au manteau d'hermine - non crédité au générique
* 1949 : L'Éventail de Lady Windermere
* 1949 : Le Mystérieux docteur Korvo
* 1950 : Mark Dixon, détective
* 1951 : La Treizième Lettre
* 1952 : Un si doux visage
* 1953 : La Lune était bleue
* 1953 : Die Jungfrau auf dem Dach
* 1954 : La Rivière sans retour
* 1954 : Carmen Jones
* 1955 : L'Homme au bras d'or
* 1955 : Condamné au silence
* 1957 : Sainte Jeanne
* 1958 : Bonjour tristesse
* 1959 : Porgy and Bess
* 1959 : Autopsie d'un meurtre
* 1960 : Exodus
* 1962 : Tempête à Washington
* 1963 : Le Cardinal
* 1965 : Première victoire
* 1965 : Bunny Lake a disparu
* 1967 : Que vienne la nuit
* 1968 : Skido
* 1970 : Dis-moi que tu m'aimes, Junie Moon
* 1971 : Des amis comme les miens
* 1975 : Rosebud
* 1979 : La Guerre des otages

Merci Queenie. Une petite hiérarchie perso des films de Preminger vus, plus ou moins récemment. A développer dans le futur.




Laura
Crime passionnel
L'éventail de Lady Wintermere
Le mystérieur Dr Korvo
Mark Dixon détective
Un si doux visage
L'homme au bras d'or
Tempête à Washington
Bunny Lake a disparu




La lune était bleue
Rivière sans retour
Condamné au silence
Sainte Jeanne
Autopsie d'un meurtre
Exodus
Le cardinal




Ambre
Femme ou maîtresse
Carmen Jones
Bonjour tristesse
Première victoire
La treizième lettre
The human factor



Skiddo
Rosebud



En ce qui concerne La dame au manteau d'hermine, c'est avant tout un film de Lubitsch que Preminger termina.

The 13th letter (Otto Preminger, 1951).
Film très rarement vu, jamais sorti en France. Remake assez fidèle, dans ses péripéties, du Corbeau de Clouzot, il n'a pas le caractère délicieusement vénéneux et malsain du chef d'oeuvre originel. Belle distribution (Boyer, Darnell...), réalisation honnête, un bon film noir qui n'est pas une honte dans la filmographie de Preminger.

Moi j'ai vu Bonjour tristesse du livre de Sagan, j'ai bien aimé.

Que vienne la nuit (Hurry sundown, Otto Preminger, 1967)
Les amateurs de Preminger trouvent ce film indigne de son talent, car bourré de stéréotypes. Pas faux, mais ... Dans un premier temps, cette chronique sudiste d'immédiat après-guerre, quasi fresque, semble peu convenir à Preminger, proche de l'univers d'un Kazan. Le début est poussif et bavard mais permet de planter le décor : le cynisme des entrepreneurs blancs contre le bon droit des noirs, avec un relent de racisme rampant. Manichéen ? Pas autant que cela, le film explore les failles de tous ses personnages, nus jusqu'à l'os. Michael Caine, Jane Fonda, Faye Dunaway, entre autres, donnent de la chair et de la consistance à leurs rôles, plus ambigus qu'il n'y parait, de prime abord. La haine, le ressentiment et la frustration sont les carburants d'un film qui gagne en puissance à mesure que le drame se noue, au bout de 2 heures 20 passionnantes.

Le Cardinal (1963)

Stephen Fermoyle se fait ordonné cardinal. On comprend assez vite qu'ensuite il y a du flashback sur le parcours du personnage. Américain il fait ses études au Vatican avant de revenir aux états-unis, Boston d'abord puis un coin reculé où il assiste la mort d'un vieux prêtre (Burgess Meredith !) avant de revenir en Europe et en proie au doute face à ses responsabilités (décès de sa soeur). Ensuite entre son ascension et la mutation de l'Europe les choix et les compromis se poursuivent, les siens, ceux des autres. La fin du film est après l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne et quelques scènes un peu flippantes de nazis en shorts.

L'ouverture du film est franchement belle avec des jeux d'escaliers et de pavés dans la déambulation du bonhomme. Le bonhomme est un peu monolithique et très américain avec assurance sourire en coin un peu figé et les épaules un peu raides. ça va aussi un peu avec le personnage tout en contrôle... C'est un grand film de près de trois heures dans lequel il se passe forcément des choses. L'apprentissage de ce jeune homme doué et ambitieux d'un côté, ce qui est bien traité parce que les choix moraux sont complexes et que c'est le bordel derrière la façade du prodige adulé par sa famille... les jeux de pouvoirs et d'influence d'une machine Eglise, les nombreux travers de sociétés : communautarisme racisant en tête. Un film progressiste et pieds dans le plat qui s'il n'épargne pas le KKK n'épargne pas non plus les Irlandais bien tranquilles de Boston. Un film qui a choisi son camp mais ne gomme pas les problèmes et les arrangements du miracle de la petite église de Boston, qui mélange vanité et altruisme (une part de vanité quand même dans cette mission en Géorgie). Les arrangements des autres, avec le personnage de Annemarie von Hartman joué par Romy Schneider ou ce complaisant évêque de Vienne qui va se réveiller un peu tard... pour autant les individus sont ils les seuls responsables de ce dont ils sont témoins ?

Et le changement qui n'est pas réduit au personnage principal, ça construit un film dynamique sur une image quand même beaucoup mieux que pas moche. Démonstratif mais pas simplificateur, assez prenant, assez émouvant (les personnages secondaires). Une part de la morale est sauve et la fin peut avoir l'air simple et très ou trop américaine, lisse, ça n'empêche pas que les développements du film peuvent en éclairer le sens profond.

Solide découverte pour moi, premier film que je vois du réalisateur.


(John huston en cadeau).


Avec ce sujet (adaptation d'un bouquin) pas si évident de ne pas tomber dans le moralisateur avec un grand film qui pose beaucoup la question de la morale et de l'engagement.

Bonjour Tristesse.

Adapté du livre de Françoise Sagan.


Histoire d'une jeune fille et de son père en vacances sur la côte d'azur. Et puis... une troisième personne arrive et fait éclater tout l'équilibre de complicité et de bonheur du duo frivole. Une femme, froide, guindée, que le père coureur de jupons et de plaisir demande en mariage.


Le film est assez inégal et superficiel. On a l'impression que Cécile agit presque avec justesse (parce que sa future belle-mère est vraiment pas commode, et que ça lui fait forcément un choc). Alors que dans le livre, on sentait surtout qu'il y avait une relation très ambiguë entre le père et la fille, une sorte d'obsession de Cécile à ne pas vouloir perdre son univers. Quelque chose de fort, de fou, d’extrême.

Dans le film, Preminger n'arrive pas tellement à montrer par les images cette sorte de folie adolescente. Il ponctue le film de quelques passages avec voix off qui permettent d'éclairer un peu mieux toutes les phases de tourmente par lesquels passent la jeune fille, mais sans ceux-ci le film est finalement assez anodin, et s'oublie vite.

Des amis comme les miens (Such good friends, 1971)
Alors que son mari est dans le coma, une mère de famille découvre peu à peu ses multiples infidélités. Un Preminger de fin de carrière, satire réjouissante, mais limitée, d'une certaine société new-yorkaise, aisée, cultivée et égocentrique. C'était du vitriol à l'époque, mais le film a beaucoup vieilli en même temps que les mentalités. Quelques scènes d'un cynisme assumé font encore cependant leur effet.

Autopsie d'un meurtre

Citation :

SYNOPSIS

L'avocat Paul Biegler a si peu de causes à défendre qu'il passe le plus clair de son temps à la pêche. Une affaire pourtant se présente. Le lieutenant Manion, dans un accès de jalousie, a déchargé son revolver sur un certain Barney, propriétaire d'un hôtel. Manion prétend que ce dernier a violé sa femme, Laura. Biegler est convaincu qu'il dit la vérité. Mais la police ne le croit pas. Biegler mène son enquête et s'aperçoit peu à peu que les comportements passés de Manion et de Laura risquent de les desservir face au jury. L'affaire s'annonce d'autant plus mal qu'il faudra affronter le redoutable procureur Claude Dancer...

Source : Télarama.

sentinelle a écrit:

TCM diffuse à 20h40 le film Autopsie d'un meurtre de Otto Preminger (1959), avec James Steward et la fascinante (dixit Télérama) Lee Remick. Je crois que je vais me laisser tenter ce soir...

Je l'ai vu. Mon dieu qu'il est long ce film (143 mn)! Je me suis forcément endormie pendant une vingtaine de minutes, pourtant le jeu des acteurs et les dialogues étaient excellents, mention spéciale pour le juge qui n'était pas acteur mais avocat dans la vie (il serait le redoutable tombeur du sénateur Joseph McCarthy), comme quoi
J'ai beaucoup aimé aussi les traits d'humour plus que caustiques qui parsèment le film, un vrai régal
Alors la grande question au tribunal fut à un moment donné : peut-on mentionner le nom slip ou n'existe-t-il pas un autre terme moins tendancieux ? Petite culotte peut-être ? Bof, cela revient à un peu au même... mais parfois on n'a pas le choix, il faut bien appeler un chat un chat. Et la spermatogenèse plusieurs fois citée lors de l'accusation, quelle dépravation ! Ahlala quels puritains ces américains, faire toute une affaire pour une petite culotte, et dire qu'il a faillit être censuré à cause de cela. Otto Preminger l'avait bien prévu et il en joue avec malice.

Lee Remick est excellente dans ce rôle de femme-enfant provocante et manipulatrice mais j'ai aimé tout particulièrement l'actrice Eve Arden, qui joue la secrétaire de James Steward, une femme très intelligente et lucide, nous sommes loin de la potiche de service. Dommage que nous ne la voyons pas plus, mais quelle présence et quelle prestance pour un rôle secondaire.

Pour la musique, c'est le jazz et plus particulièrement Duke Ellington qui est à l'honneur (il apparaît d'ailleurs un moment dans le film). Si comme moi le jazz vous tape sur le système, cela gâche un peu le plaisir mais donne une tonalité particulière à l'ensemble : les hommes sont comme les notes de musique, ils improvisent autour d'un canevas de base et l'improvisation est d'autant plus réussie que l’interprète est bon.

Une vision très cynique de la justice et des hommes, mais tellement réaliste aussi.

Pour info, ce film a reçu les récompenses suivantes (source wiki) :
Grammy Award de la meilleure bande originale de film en 1959.
NYFCC Award du meilleur scénario et meilleur acteur pour James Stewart en 1959.
Meilleur acteur pour James Stewart, lors de la Mostra de Venise en 1959.

Et je ne mentionne pas les multiples nominations....

In the Meantime, Darling (1944)
Pas facile la vie d'une jeune mariée, alors que son époux passe son temps sur le champ de manoeuvres, en attendant de partir pour le front. Preminger a tourné cette commande à toute vitesse avant de signer son premier chef d'oeuvre, Laura. La comédie est mignonne, avec un final patriotique, destinée aux foules sentimentales qui avaient bien besoin de réconfort en cette année 1944. Les soupirants de la belle Jeanne Crain y verront un autre attrait, celle de voir l'actrice dans l'un de ses premiers rôles et, hum, déjà craquante comme un cookie.

traversay a écrit:

Des amis comme les miens (Such good friends, 1971)
Alors que son mari est dans le coma, une mère de famille découvre peu à peu ses multiples infidélités. Un Preminger de fin de carrière, satire réjouissante, mais limitée, d'une certaine société new-yorkaise, aisée, cultivée et égocentrique. C'était du vitriol à l'époque, mais le film a beaucoup vieilli en même temps que les mentalités. Quelques scènes d'un cynisme assumé font encore cependant leur effet.

Le film est effectivement un peu daté : l'esthétique, le rythme parfois un peu mou qui sent la fin de carrière, la femme au foyer avec ses enfants qui ressemble à des familles de publicité américaine ; mais il se laisse globalement bien voir, sans ennui alors qu'il ne se passe quasiment rien.
Il y a de la provocation gratuite au début du film : une femme voit un homme danser... nu (ou presque, la censure veille) ce qui le rend le type bien sûr ridicule. Elle a quelques hallucinations sans doute destinés à montrer quelle un peu frustrée : son mari ne la touche plus depuis quelque temps... C'est ce mari qui va être opéré pour un grain de beauté. L'opération ne va pas bien se passer, il va sombrer dans le coma, ce qui va servir de révélateur : non, il n'est pas un mari modèle...
Ça n'est pas le meilleur film de Preminger, mais ça se laisse voir. Par contre, la nomination comme "meilleur film aux Golden Globes", c'est un peu poussé. Peut-être était-ce de la politesse, ou un hommage pour une carrière dont on sentait la fin arriver.

Laura (1944)

Film noir avec son détective modérément engageant et ses multiples suspects sans oublier l'indispensable meurtre d'une belle jeune femme. Assez bavard et scrupuleusement écrit dans ses évolutions l'enquête n'en est pas moins réussie grâce aux fossés qui séparent les personnages et cet autre ingrédient indispensable qui est le pouvoir de l'argent.

Les faux semblant c'est bien mais la cohérence de l'ensemble qui se contente de jouer sur quelques intérieurs c'est au moins aussi bien et là encore le goût vient des contrastes.

Je pense que ça me marque moins que Le Cardinal comme découverte mais c'est un très efficace et joli film noir qui marie comme il faut ses obligatoires clichés avec des finesses bienvenues et des prestations de qualité.

Et puis c'est bavard mais un film qui repose sur plus de trois punchlines ou trois phrases hyper significatives et du remplissage ça ne fait pas de mal !

Bande-annonce pour un aperçu de l'ambiance "tranquille mais tendue" :

Ah, tiens, Laura, le film, je ne l'aurais pas qualifié de bavard. Clifton Webb l'est, bien sûr. Mais il a de l'esprit, il conquiert les gens comme ça, en parlant, et il est très fin, ses phrases sont pleines de piques et de sous-entendu. Ce n'est finalement pas du bavardage (ce qu'il dit n'est pas vide de sens). Il ne se prend pas pour rien, ce qui rajoute à sa drôlerie.

Il y a plein de choses dans ce film, une réflexion sur l'apparence, notamment. L'enquêteur tombe amoureux de la femme du tableau, sans l'avoir rencontrée. Clifton Webb, avec tout son esprit, peut-il lutter face à un type pas cultivé mais qui plaît de façon "physique" ? Quand il parle à la radio, il n'y a plus que son essence à lui, en quelque sorte : sa voix, son esprit caustique. Sa présence, c'est sa voix. Même s'il tente de s'habiller du mieux qu'il peut, avec bon goût.

Dana Andrews, lui, n'est pas très bavard. D'accord, on est dans le stéréotype de l'enquêteur en imperméable parfois impénétrable.

Et, bien sûr, Laura est très connu pour son fameux thème, qui sera repris de très nombreuses fois (il est devenu un classique du jazz).

J'aime beaucoup ce film, je l'ai déjà vu pas mal de fois, et je le reverrai.

je disais bavard pour le volume de dialogues.

les échanges entre Clifton Webb et Dana Andrews ne manquent pas de répartie c'est clair.

In Harm's Way / Première victoire (1965)

Copieux film de guerre, navale qui court de Pearl Harbor à une "première victoire" de la marine américaine contre la marine japonaise. Pour tenir ses 2h45 le film mélange à l'histoire semi-fictive des éléments de drame avec des personnages qui gravitent autour du héros principal : John Wayne en chair et en mou et en type qui a de la bouteille, Kirk Douglas son bras droit porté sur la bouteille et le sexe opposé. Une infirmière charismatique, Patricia Neal, un fils un poil transparent, un jeune officier et sa femme, Paula Prentiss. Pour finir Burgess Meredith et Henry Fonda ?

Il y a du costaud au générique ! Le bon point c'est que le drame partiellement sentimental et familial reste très centré sur les événements. Il y a un rapport direct pas seulement accessoire à ces vies qui se retrouvent projetées dans une phase différente, en bien ... et en mal.

Parce que à comparer les titres il se peut que la victoire ait un goût de défaite ou de dégâts (in harm's way : le danger sans la distance de sécurité). Des dégâts, drames personnels, humains. Et un gâchis d'origine bureaucratique. Une façon de présenter les choses assez inattendue malgré la victoire : le manque de préparation et les multiples dysfonctionnements montrés n'étant pas compensés par la débrouillardise, le dévouement et le sacrifice.

D'autant plus étonnant qu'un morceau pareil, à commencer par l'ouverture intense du film qui vous plonge en plein dans l'état d'alerte de l'attaque ne pouvait se faire qu'avec un concours plus que significatif de l'armée !

Assez noir dans le fond et apte à naviguer autour des écueils du genre tout en respectant certaines obligations : classicisme jusqu'à un certain point, efficacité pratique, même ces femmes séduisantes aux très belles voix s'il le faut. Oui, on est dans le genre. Mais c'est bien fait, il y a des passages très impressionnants, ça tient bien la durée. Les images sont loin d'être moches, générique de fin inclus, la séduction et la solitude ont plusieurs visages, ...

Non, c'est vraiment bien comme film !