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| Krzysztof Zanussi | |
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Orientale Agilité postale
Messages : 903 Inscription le : 13/09/2009 Age : 71 Localisation : Syldavie
| Sujet: Krzysztof Zanussi Ven 18 Juin 2010 - 9:13 | |
| Realisateur, scenariste et producteur polonais né le 17 juin 1939 à Varsovie. Il fit des études de physique à l'université de Varsovie 1955-1959 et de philosophie à l'université Jagelone 1959-1962. En 1967 il est diplômé de l'école de cinéma de Lodz. Avec Andrzej Wajda, il est un des plus célèbres cinéaste polonais. - Spoiler:
Par opposition toutefois à l’auteur de L’Homme de fer, il s’intéresse moins à l’histoire nationale de son pays qu’à une réflexion aiguë sur la nature et le destin de l’homme. Une triple formation de scientifique (études supérieures de physique à l’université de Varsovie entre 1956 et 1958), de philosophe (études de philosophie à Cracovie en 1959-1962) et de cinéaste (école de cinéma de lodz, de 1960 à 1966) ont développé en lui la volonté d’appréhender et de transposer à l’écran toutes les composantes, biologiques, sociales, éthiques, de l’immersion de l’individu dans la société polonaise contemporaine.
Sa première originalité est de traiter des liens entre science et cinéma. Le générique de Camouflage (1977) présente des planches zoologiques. Augustin (L’Impératif, 1982) est assistant de mathématiques, de même que les protagonistes de La Structure de cristal (1969) ou de Vie de famille (1977) appartenaient aux milieux scientifiques. Un terme de mathématiques, désignant une quantité indépendante de variables, donne son titre à l’un de ses films les plus significatifs, La Constante (1980). Dans Illumination (1973), Franciszek s’interroge sur le sens, la finalité et les limites de la science. La puissance de suggestion du film naît de l’alliance presque permanente de la fiction et des documents, qui suggère à la fois l’union de l’esprit et de la matière et l’insertion du chercheur dans les multiples replis de son «environnement» scientifique.
Rigueur d’un esprit scientifique ou superbe exigence éthique - peu importe, Zanussi est surtout le cinéaste du refus des compromissions. Dans Le Contrat (1980), la satire d’une attitude en société nourrie d’hypocrisie s’allie au portrait d’une intransigeance, celle de Lilka qui, au cours de sa messe de mariage, dit «non» et s’enfuit. Plutôt que d’accepter la manipulation dont il est l’objet, le héros de Spirale (1978) choisit le suicide. Celui de La Constante, Witold, entend faire face à l’évolution des moeurs, aux compromissions qui l’entourent, afin de demeurer fidèle à lui-même, au risque de ne plus pouvoir suivre sa vraie vocation (celle d’un chercheur en mathématiques) et de perdre sa qualification professionnelle.
Comment tenter de transformer le monde sans changer soi-même en profondeur, au point de se renier ? Telle est sans doute la question fondamentale que pose le cinéaste dans son oeuvre. Son refus passionné des compromissions est, en réalité, un appel muet à une transcendance, que suggère, au finale du Contrat, cet admirable plan du cerf, surgi brusquement au détour d’un sentier de la forêt. L’élan vers la pureté, vers l’absolu se discerne dans le choix des décors de montagne, le leitmotiv plastique de la neige (Spirale, La Constante, L’Impératif) et même l’absence de couleurs, le jeu sur le noir et blanc. Il constitue la matière même de L’Impératif, dont le titre renvoie à l’évidence à «l’impératif catégorique» kantien. L’univers du sacré est ici suggéré, affirmé, éprouvé par la quête même d’Augustin. L’interrogation s’ouvre sur le sacrilège - profanation d’une chapelle orthodoxe, vol d’une icône - conçu comme un appel à un signe susceptible de manifester la présence de Dieu; elle conduit à accepter de passer par l’épreuve de l’internement psychiatrique. Avec ce film, Zanussi a gagné un impossible pari : prendre la problématique de l’existence de Dieu pour sujet central d’un film et suggérer que la foi authentique doit nécessairement s’allier à un doute purificateur. L’Année du soleil calme (1984) et Le Pouvoir du mal (1985) poursuivent cette quête.
source: http://cinemanageria.ifrance.com/abc_cineastes/z.htm | |
| | | Orientale Agilité postale
Messages : 903 Inscription le : 13/09/2009 Age : 71 Localisation : Syldavie
| Sujet: Re: Krzysztof Zanussi Ven 18 Juin 2010 - 9:33 | |
| "LA STRUCTURE DU CRISTAL" Film de Krzysztof Zanussi, 1969Dans ce film joue Daniel Olbrychski, un des grands acteurs du cinema polonais. Sujet: Un couple de jeunes mariés, Jan et Anna, vit a la campagne. Jan, physicien talentueux, travaille comme météorologue. Anna est institutrice à l'école du village. Ils menent une vie très simple, dans le silence et la tranquillité, isolés du monde. Un jour, Marek, un ami de faculté de Jan, leur rend visite. Tous les deux étudiants doués, Jan et Marek ont choisi deux chemins totalement différents. Marek est de retour d'une bourse à l'étranger et est sur le point de commencer une brillante carrière scientifique. Jan a choisi une vie dans le silence de la campagne. Marek a été envoyé par un professeur pour persuader Jan de revenir à l'Université et d'entreprendre un travail scientifique. Au cours des discussions de tous les jours, il s'avère que les amis d'autrefois conçoivent un cadre de vie et l'engagement social de façon différente. Jan ne se laisse pas persuader par Marek, ne voulant rien changer à sa propre vie. Marek s'en va en lui promettant de leur rendre visite plus souvent dans l'avenir. --- L'originalité de La Structure du cristal découle du caractère manifestement "gris" de ce film. Zanussi a réalisé un film modeste, en noir et blanc, dans lequel "rien ne se passe". L'intrigue est dense, mais presentee juste par le confrontement des comportements. La fin reste ouverte. Zanussi ne suggère pas laquelle des deux positions est bonne et laquelle est mauvaise. Le choix définitif n'est pas possible: la réalité est beaucoup plus compliquée. C'etait du nouveau dans le cinema polonais. Les precedents etaient le plus souvent soumis a la propagande, au code moral du regime de l'epoque. | |
| | | | Krzysztof Zanussi | |
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