Anita Jain [Inde]

Diplômée de Harvard. Anita Jain a pratiqué le journalisme dans diverses régions du monde, notamment à Mexico, Londres, Singapour et New Delhi. Elle a. entre autres, collaboré au New York Magazine, au Wall Street Journal et au Financial Times. Elle habite actuellement à Mumbai.
source: Editeur





Anita cherche mari


Ce récit peut sembler, avec sa couverture et son titre, être un roman à l'eau de rose. Ce n'est pas le cas. Certes, Anita Jain, qui raconte son histoire, ne nous épargne pas ses aventures, ses sorties, ses échecs. Cependant, le récit ne se limite pas à une confession de sa vie amoureuse. Il devient même intéressant quand cette trentenaire américano indienne qui vit à New-York décide de s'installer à New Delhi pour chercher un mari. Elle fait donc le chemin inverse de son père qui, plus de trente ans auparavant, a tout fait pour échapper à la pauvreté en s'expatriant aux Etats-Unis.
C'est précisément quand elle s'installe en Inde que le texte devient plus riche car s'ajoutent alors des remarques sociologiques, économiques. On est plongé dans la vie indienne: on assiste à un mariage, à des fêtes, on entre dans un salon de beauté. L'auteure nous fait découvrir le clivage entre une Inde moderne et une Inde ancrée dans la tradition: elle fait les frais de cette dernière, par exemple, en peinant à trouver un appartement parce que pour les propriétaires louer à une femme seule c'est louer à une prostituée. Elle fait également les frais de ce pays qui se modernise, dont elle souligne l'extrême jeunesse (elle parle d'ailleurs de "juvénocratie") qui va avec la perte de certaines valeurs.

Il s'agit d'un ouvrage plein d'humour (désabusé), pas inoubliable mais très plaisant et instructif.

Madame B. a écrit:

Il s'agit d'un ouvrage plein d'humour (désabusé), pas inoubliable mais très plaisant et instructif.

Merci pour cet avis.

Traversay, je crois que tu es déjà allé en Inde, alors si tu connais, tu resteras peut-être un peu sur ta faim.

Madame B. a écrit:

Traversay, je crois que tu es déjà allé en Inde, alors si tu connais, tu resteras peut-être un peu sur ta faim.

On n'est jamais rassasié avec l'Inde et j'apprends toujours de nouvelles choses, découvre de nouvelles couleurs. Même dans un polar comme Meurtre dans un jardin indien, j'apprends ou je me souviens. Et puis, comment prétendre connaître l'Inde en y ayant passé trois petites semaines ? Donc, je suis toujours friand de littérature de là-bas, sans craindre L'Hindi-gestion.

Madame B. a écrit:

Merci, je note ce titre, il me tente beaucoup.

Madame B. a écrit:

Anita Jain, Anita cherche mari
Il s'agit d'un ouvrage plein d'humour (désabusé), pas inoubliable mais très plaisant et instructif.

Je suis du même avis.
Le récit d'une année à Delhi par une indienne née et diplômée aux Etats-Unis : Anita cherche mari est une auto-biographie qui ne se déguise pas. L'Inde nouvelle est au coeur du livre, celle des bars chic, des drogues douces et des liaisons éphémères. Insouciante, dépensière, libérée. C'est le regard d'une étrangère sur le pays où sont ses racines. Et un constat étonnant : dans un certain milieu, il n'y a plus guère de différences entre Londres, New York et Delhi. Le style est alerte, incisif, volontiers cru, on y appelle une vache, une vache, y compris en matière de sexualité. Et des jugements parfois définitifs " Tout ce qu'on vous a dit sur l'Inde est vrai. Et le contraire, aussi." Anita Jain est particulièrement douée pour brosser, en quelques lignes, le portrait psychologique d'hommes indiens pas vraiment préparés à affronter la nouvelle vague des jeunes filles décomplexées et sans tabous. Le livre est agréable à lire mais il est évidemment centré sur une classe bien particulière, largement minoritaire dans le pays de Gandhi. Son principal point faible ? La répétition des scènes d'attraction/libertinage avec des partenaires différents. Ces Indes galantes, version moderne, apprennent peu finalement, à part le fait que certaines unions amoureuses se transforment en vrais faux mariages arrangés, pour se conformer à la tradition, mais elles divertissent beaucoup.

Anita cherche un mari d'Anita Jain

Récit paru chez Actes Sud en 2010, apparemment le seul de cette journaliste, du moins que je connaisse.

En général, j'aime bien la littérature indienne, mais malgré un titre prometteur, j'ai été bien déçue   

Cette jeune femme, journaliste financière, née en Inde et qui a grandi aux Etats-Unis ( son père y ayant immigré pour un avenir meilleur (qu'il a trouvé) ) et qui a pourtant travaillé dans de grandes villes comme Singapour, Mexico, New York entre autres...se désole de ne pas trouver de partenaire permanent. Il semble que les hommes de son âge, la trentaine, ne souhaitent pas s'engager dans une relation sérieuse  et elle part donc à la recherche d'un mari en Inde, les femmes y étant moins nombreuses que les hommes, les chances de trouver un compagnon lui paraissant plus grandes.

Néanmoins, ce récit autobiographique n'est pas aussi intéressant que je l'espérais...pas grand chose de passionnant dans la vie d'Anita, beaucoup de soirées    passées à boire dans divers bars, des rencontres souvent décevantes et les recherches de conjoint sur le sites internet spécialisés ne se soldant pas toujours par des rendez-vous prometteurs.

Si vous êtes tenté de lire le livre je ne vous dévoilerai donc pas la fin : mari ou pas ?

J'ai trouvé ce livre assez creux...dommage. Je n'ai pu m'empêcher de penser que New Delhi étant la ville du viol, elle le souligne dans son récit, qu'elle a eu de la chance avec les risques qu'elle a pris de s'en sortir indemne  

J'avais moi aussi lu ce livre sans déplaisir, mais sans passion non plus. Il a l'avantage de nous faire connaître en partie la vie de ces jeunes privilégiés, ô combien différente de celle de la majorité de la population. Et, ainsi que l'a souligné traversay sur le fil, il y a toujours à glaner, à apprendre sur l'Inde.
Mais à la longue, j'ai moi aussi trouvé que tout cela devenait bien répétitif, et manquait de profondeur.

En fait, je connais pas mal l'Inde y ayant séjourné de nombreux mois à différentes reprises, c'était au siècle dernier, ça a bien changé mais essentiellement dans les grandes villes je crois.

Effectivement, le récit était assez répétitif comme tu dis Armor et assez creux.