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 Tatouage

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just
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MessageSujet: Tatouage   Tatouage EmptyLun 26 Juil 2010 - 10:02

Aujourd'hui, le tatouage sort de la clandestinité et s'éloigne de la mauvaise image qui a longtemps été la sienne, sa valeur se renverse même [...].”
Extrait de "Signes didentité" de David Le Breton

La société et ses tatoués
Une situation encore ambivalente...

Le tatouage s'inscrit à la fois comme un acte public et privé, provoquant des réactions d'engouement ou d'hostilité. Touchant à l'apparence lorsqu'il est visible, il retentit sur le lien social, et peut entraîner des préjugés en provoquant le rejet ou l'admiration... il est donc à double tranchant.

La plupart des personnes qui portent un ou plusieurs tatouage(s) s'efforcent donc de dissimuler ou exposer leurs marques en fonction des situations sociales et de la réaction supposée de leur entourage. Elles apprennent finalement à s'adapter en permanence aux circonstances.
D'autres, plus rares, refusent systématiquement de se plier à ces principes, et avancent les notions de tolérance et de liberté de disposer de son corps.
Quelques-uns affichent clairement leur marque de différence en se faisant tatouer des zones souvent exposées au regard des autres. Pour les plus aboutis dans cette démarche particulière, ce sont les doigts, les mains, le cou, voire le visage... des endroits inévitablement attirés par le regard. Ces derniers ont parfois une volonté de heurter ou de troubler les autres, de manière plus ou moins manifeste, et s'exposent en permanence au jugement des autres.

“J'ai toujours pensé que le tatouage t'aidait parfois à rencontrer les bonnes personnes, tatouées ou non, et aussi à tenir à l'écart les âmes mal intentionnées.”
Graham Cavanagh, tatoueur de mokos maoris

Les studios de tatouage...
“Ces boutiques de modifications corporelles entrent désormais dans le paysage de la ville, même si un ultime reste de préjugés à leur propos suscite quelque gêne amenée à disparaître bientôt. Les devantures affichent des modèles de tatouage, des représentations de personnes tatouées, des poitrines ornées de piercings. Leurs noms sont spectaculaires et tranchent avec les autres enseignes (Tribal Touch, Asphalt Jungle, Body Art, Tribal Act, etc.).”
Extrait de "Signes didentité" de David Le Breton

Bien qu'aucun recensement systématique des enseignes n'ait été effectué à ce jour, les chiffres approximatifs donnent une idée assez précise des proportions que l'activité a pris en une vingtaine d'années : si on dénombrait à peine une vingtaine de studios sur l'hexagone au milieu des années 1980, le premier magazine français dédié au tatouage en listait déjà plus de 300 dans ses pages en 1997... Dix ans plus tard, le moindre annuaire de tatoueurs en ligne présente au moins un millier d'adresses, quand les Pages Jaunes en proposent plus de 1200 : aucun n'a valeur d'exhaustivité, mais on constate sur le terrain qu'il n'est pas rare de voir une enseigne dans une petite ville, parfois même dans des petits villages de campagne !

Ne nous laissons pas perdre dans la confusion des temps :
le tatouage n'est ni sauvage, ni barbare, ni civilisé.
Le tatouage est hors du temps”
Lu dans "Le tatouage à l'adolescence", H. Tenenhaus.

L'histoire du tatouage est très difficile à retracer, car même s'il s'agit d'une pratique ancestrale, on ne peut pas encore la situer avec exactitude dans le temps.
Peu d'historiens se sont consacrés à sa découverte et son évolution. Même si des anthropologues, ou des tatoueurs dans une démarche personnelle, essaient de découvrir des informations sur l'origine de la décoration corporelle, les recherches ne se limitent pas au tatouage en tant que dessin intradermique, mais impliquent tous types de mutilations du corps.

Toutefois, on peut situer les premiers tatouages au niveau de la préhistoire. En effet, en 1991 a été découvert dans les Alpes Italiennes le corps momifié d'un chasseur néolithique piégé dans le glacier de SIMILAUN, datant de 5300 av. J.-C. Il a été relevé sur lui la présence de petits signes très stylisés et schématiques. Il s'agit du plus vieil exemple de tatouage. Il a également été établi que ces tatouages avaient été pratiqués dans un but médical et avaient une fonction thérapeutique, car situés au niveau des articulations et pouvant donc avoir un effet sur l'arthrose.
Avant cette découverte, le premier tatouage se situait en Egypte avec une momie de 2200 av. J.-C., dont le corps était entièrement tatoué de motifs décoratifs, mais ayant un but plutôt sacré et religieux.
La découverte en Asie centrale d'une momie datant de 500 av. J.-C. offrait, elle, des représentations de créatures imaginaires.
Il est donc réellement difficile de situer précisément le début de cette pratique, ceci aussi bien d'un point de vue historique que géographique.
Mais, partout où le tatouage s'est manifesté il a contribué à marginaliser ses adeptes d'une certaine façon. Il servait à distinguer les classes sociales, à marquer le passage d'un état à un autre, à identifier les esclaves ou les criminels...





TATOUAGES POLYNÉSIENS

C'est dans les peuples dits primitifs, et plus précisément en Polynésie (Îles Marquises et Nouvelle-Zélande) que le tatouage s'est le plus développé. Il marquait généralement l'appartenance à un rang social élevé.
Par exemple, chez les Areoïs, la société se divise en classes que la disposition des tatouages sur le corps met en avant. Chaque classe prenant le nom de parties tatouées.
Ainsi, la première classe, la plus élevée, est nommée "jambes tatouées", la deuxième "bras tatoués", la troisième "flancs tatoués"...
La pratique du tatouage dans ces cultures avait pour but de renforcer la fécondité et les liens avec le surnaturel et le sacré. En Polynésie, le baptême de l'enfant, c'est le tatouage. Pour être inscrit dans la communauté, le polynésien doit passer par des rites imposés par la tribu. C'est alors une cérémonie familiale et religieuse.

Les Îles Marquises
Les tatouages qui y sont effectués sont essentiellement d'ordre esthétique.
Toutes les parties du corps sont tatouées, à l'exception de la paume des mains et de la plante des pieds.
Plus les dessins sont nombreux, riches et variés, plus la personne est âgée et élevée dans le milieu social.
A la fin du XIXème siècle, une personne n'ayant pas le dessus de la main tatouée ne pouvait pas se servir dans la marmite commune. De même, qu'un homme ne pouvait demander la main d'une jeune fille s'il n'avait été préalablement tatoué. C'est donc pour cette raison que le tatouage était effectué dès la puberté.
Pendant la cérémonie, les femmes n'étaient pas admises. Le tatouage était effectué par un prêtre sous les chants des spectateurs servant à encourager les futurs tatoués afin qu'ils supportent la douleur. Le jeune nouvellement tatoué ne sortait de chez lui et ne montrait ses tatouages qu'après leur cicatrisation définitive.
En ce qui concerne le visage, les chefs pouvaient se le recouvrir totalement alors que les autres membres y apposaient des traces uniquement sur certaines zones de leur corps.
Un beau tatouage pour le Marquisien est donc une marque de fierté et d'orgueil, car il nécessite de nombreuses séances et de plus est très douloureux.
L'instrument utilisé pour tatouer était un manche de bois (souvent du bambou) sur lequel on fixait des objets les plus divers tel qu'un os d'oiseau, un morceau de nacre, des dents de poisson... Le tatoueur tapait sur cet outil à l'aide d'un petit marteau pour faciliter la pénétration dans la peau. Le colorant était fait à partir de noir de fumée tiré de la noix de Bancoulier (arbre qui pousse dans les îles pacifiques), puis mélangé à de l'eau.

La Nouvelle Zélande
Le tatouage en Nouvelle-Zélande est inséparable du mariage, de ce fait la jeune fille se doit d'être belle en se tatouant le visage. De même, pour l'homme le tatouage est un élément de séduction.
Le Maori utilise un élément tranchant (couteau, ciseau...) et non une aiguille pour tatouer.
Le tatouage est effectué à l'âge de 20 ans. Celui qui refuse de s'y soumettre est considéré comme efféminé, sans courage et indigne de faire partie de la communauté.
Les Maoris sont aussi célèbres pour leurs tatouages recouvrant le visage appelé "MOKO". Le trafic des têtes tatouées s'étant fortement développé au XIVème siècle, porter un "Moko" c'était aussi le risque d'être décapité. [...]
Le "Moko" est une marque de noblesse, il revendique pour celui qui le porte une victoire accomplie.
Chez la femme Maori, le tatouage avait également selon la culture locale un pouvoir érotique.





TATOUAGES ASIATIQUES

Le Japon
Au Japon, le tatouage dès le Vème siècle servait à punir les criminels au même titre que le fait de couper une main ou une oreille. Il avait pour but de marquer l'individu à vie.
Au XVIIème siècle, les prostituées se tatouaient elles-mêmes sur le bras, le dos de la main, la poitrine ou le visage.
C'est donc par cette double pratique (celle du criminel et de la prostituée) que le tatouage a été assimilé aux mauvaises moeurs de la société japonaise. D'où également le mépris des classes supérieures pour ce style ornemental.
Le tatouage au Japon connut son apogée entre le XVIIème et le XIXème siècle grâce à un roman chinois du XIVème siècle intitulé "Au bord de l'eau", dont les héros étaient tatoués de la tête aux pieds. Par la suite, les hommes dont le métier était difficile (pompier, charpentiers...) décidèrent de se faire tatouer. Ils abordèrent alors des tatouages symbolisant des animaux connus pour leur virilité tel que le lion, le tigre, le coq...
En 1872, l'empereur Matsuhito interdit officiellement la pratique du tatouage.
Mais, cette interdiction ne dura que quelques années.
Les motifs des tatouages japonais sont essentiellement figuratifs, tels que fleurs (surtout la chrysanthème qui est la fleur nationale), paysages, animaux (poisson, chat papillon...).
L'un des principaux colorants utilisés est bien évidemment l'encre de Chine, mais aussi le vermillon. Les aiguilles utilisées sont en acier et fixées à un manche en os à l'aide d'un fil de soie.
Dans la tribu japonaise de "Aïnous", le tatouage existait depuis la préhistoire, et essentiellement sur le visage féminin. Cette tradition existe toujours, mais le tatouage n'est effectué que sur les femmes et uniquement autour de la bouche et sur le dos des mains.
Il se réalisait en trois temps avant le mariage :
- entre 12 et 13 ans, le tatoueur incise les mains et y fait pénétrer le colorant.
- à 15 ans, le tatoueur élargit les premiers tatouages.
- à 18 ans, le tatoueur ajoute d'autres tatouages sur les bras, les épaules, et le dos de la main jusqu'au coude.
Le but du tatouage chez les Aïnous est mal connu, et diverses hypothèses ont été envisagées tel que la protection, l'évacuation d'un sang impur, la force...
C'est également au Japon qu'a été mis au point un type de tatouage original, le "tatouage négatif". C'est un tatouage à la poudre de riz et qui n'est visible qu'à certaines occasions (excitation, bain chaud, sous l'emprise de l'alcool...). Le tatouage se teinte alors en rouge. Les japonais le nomment "kakushibori"
[*] qui signifie "tatouage caché".
Le tatouage est aussi un rituel, il peut marquer l'entrée dans une communauté, comme par exemple pour les "Yakusas". Les Yakusas représentent la mafia la plus importante du Japon (environ 100 000 membres). Le nouveau membre a pour obligation de se faire tatouer. Les tatouages des Yakusa sont réputés pour être d'une grande richesse artistique, ce sont de véritables oeuvres d'art pouvant recouvrir le corps dans son intégralité.
Les motivations premières du tatouage japonais sont l'appartenance à un groupe et orner son corps d'une oeuvre qui prouve sa virilité. Il est essentiellement pratiqué par les classes sociales les moins élevées, et est également un signe d'identification des criminels et délinquants.

La Chine
L'histoire du tatouage en Chine est récente. En 1986 a été découvert au nord-ouest de la chine des corps assez bien conservés datant d'environ 3000 ans.
Il a été établi que le tatouage en Chine, à la différence d'autres cultures où il revêt un caractère sacré ou de noblesse, était une pratique populaire.
Selon F. Borel, “En Chine, le tatouage figurait parmi les cinq punitions aux côtés de la mort, de la castration, de l'amputation du nez et des pieds. Le tatouage fonctionne alors comme une marque humiliante et comme une indication publique et facilement discernable ; strictement codifié, il varie de région en région”.
Le tatouage en Chine est très peu étudié, à la différence du tatouage japonais, un grand travail reste à faire dans ce sens.





TATOUAGES ARABES

L'Egypte
En Egypte, la pratique du tatouage remonte très loin dans le temps, les momies tatouées connues dateraient de 2000 av. JC.
Des hypothèses concernant cette pratique sont envisagées tel que des buts esthétiques, magiques ou superstitieux ou encore médicaux, c'est-à-dire préventif ou curatif.
Par exemple, si une femme après avoir perdu un enfant redevient mère, elle fait tatouer sur son enfant un point au milieu du front, et un autre sur la face externe de la cheville gauche. Ces deux points seraient le symbole d'un barrage contre la mort.
Mais, il peut aussi avoir un rôle commémoratif comme chez les "coptes" (chrétiens d'Egypte). Sur le bras de chaque "copte" est tatouée la date du pèlerinage effectué à Jérusalem. De même qu'ils arborent une croix sur la face interne du poignet qui supposerait être un signe distinctif de leur religion en cas d'invasion.
Dans la vallée du Caire, le tatouage revêt essentiellement un but médical. La croix sur le front et l'oiseau tatoué entre les bords externes de l'oeil sont un remède pour les maux de tête et la faiblesse d'esprit.
Pour se faire, le tatoueur utilise des aiguilles, le colorant est un mélange de noir de fumée et de lait de femme.
Le tatouage figuratif est également fréquent, son but est toujours plus religieux et superstitieux qu'ornemental. Par exemple, le poisson symbolise la fertilité, la chance, la protection.
En ce qui concerne les signes géométriques (non-figuratifs), le point a un rôle magique, le cercle délimite la partie malade ou à protéger...
Le tatouage en Egypte est surtout pratiqué par les paysans (musulmans ou chrétiens).

L'Afrique du Nord
Il est supposé que le tatouage en Afrique du Nord existait il y a 3000 ans av. JC. Ces tatouages avaient une valeur rituelle et prophylactique.
Les motifs les plus fréquemment représentés sont les croissants, les lignes verticales et les losanges, ils étaient disposés essentiellement sur le visage.
Bien que cette pratique soit très ancienne, l'Islam condamne le tatouage (aussi bien ceux qui s'y soumettent que celui qui le fait). Selon le Coran, rien ne doit modifier la création de Dieu sous peine d'être un "allié" de Satan.
“... Je leur commanderai et ils altèreront la création d'Allah...” (Sourate 4 - V 118 à V 121).
De plus, un hadith (tradition relative aux actes et paroles du prophète Mahomet qui fait autorité immédiatement après le Coran) rejète “celle qui met de faux cheveux, celle qui s'en fait mettre, celle qui tatoue et celle qui se fait tatouer”.
Néanmoins, malgré l'interdiction religieuse le tatouage reste très répandu ; le passé et ses coutumes prenant le dessus sur l'interdit. Pour parer à cet interdit, il existe également un tatouage qui se veut éphémère, c'est le tatouage au henné que les femmes se font sur les pieds et les mains.
En Algérie, le tatouage est d'une couleur bleue foncée, et représente des croix, des lignes, des points.
Le tatouage nord-africain n'est pas une marque tribale, mais servait à différencier les classes sociales. En fait, le tatouage est autant décoratif que médical.





TATOUAGES D'AFRIQUE NOIRE

En Afrique Noire, le tatouage est essentiellement tribal et effectué par scarifications. C'est un embellissement et aussi un vêtement.
Chez le peuple "Sarakole" d'Afrique Occidentale, les gencives des filles sont tatouées en bleu, à l'aide d'une épine vers l'âge de 13/14 ans.
Pour les Noirs, le tatouage permettait de prouver son identité par une marque tribale, et de se différencier des esclaves, qui eux, n'étaient pas marqués.
Le tatouage et la scarification en Afrique Noire sont revendicateurs des rites d'initiation. Ils peuvent accompagner le fait d'appartenir à une communauté, marquer le passage d'un état à un autre (celui d'enfant à adolescent ou d'adolescent à adulte).
Toutes ces agressions corporelles vont fortifier la personnalité de celui qui les subies, et augmenter ses forces vitales.
Chez les "Konkomba" du Togo du nord, les hommes et les femmes ont le torse entièrement scarifié et portent sur le visage des dessins noircis au charbon représentant la tribu.
Les hommes sont scarifiés à l'âge de 20 ans, les femmes dès la puberté ou dès qu'elles sont enceintes.





TATOUAGES AMÉRICAINS

Le tatouage en Amérique serait arrivé d'Asie entre 5000 et 1500 av. JC. Il était très répandu sur toute l'Amérique surtout chez les Indiens.
Il semblerait qu'il y a 2000 ans av JC, le tatouage et la peinture corporelle remplaçaient l'habillement. De plus, ils indiquaient l'appartenance à une tribu, le rang social, les actes de guerre et de chasse accomplis.
Le tatouage était l'apanage des prêtres qui revêtaient également les fonctions d'astronomes, de médecins... Ils portaient comme tatouage des scènes religieuses et spirituelles.
Le tatouage est plutôt remplacé par les scarifications qui sont un signe de courage car très douloureux. “Plus on était tatoué, plus on était jugé brave et vaillant” [W. Caruchet].
D'ailleurs, les "Sioux", lors de la danse du soleil se prouvaient leur courage en se faisant tatouer.
Le tatouage du fait de sa douleur pouvait être une punition comme l'explique W. Caruchet : “Un voleur (...) subit en guise de condamnation un tatouage sur l'ensemble du visage, du front, du menton”.
Chez les "Xikrin" (Indiens d'Amazonie), on rase le crâne du bébé pour y tatouer des motifs géométriques, à la puberté on entaille ses jambes avec des dents de poissons. Cela a pour but de le rendre plus courageux et chasser le mal qui est en lui.





TATOUAGES EUROPÉENS

En 1924, en Sibérie, des corps datant de 520 av. J.-C. furent découverts, dont l'un d'eux avait le bras entièrement tatoué de figures fantastiques (tel qu'un animal regroupant : tigre, cerf, aigle et serpent). Sur la jambe droite il y avait un poisson partant de la cheville au genou.
L'hypothèse soutenue est que ces tatouages seraient une marque de courage, de noblesse, un signe protecteur ou tout simplement une décoration.
Les Romains, eux, utilisaient le tatouage pour marquer les soldats de la légion Romaines. Le motif représentait un aigle et le nom du général.
En Grèce, ce sont les esclaves qui portaient le nom de leur maître.
Mais, l'histoire du tatouage en Europe est assez floue, cette pratique se serait éteinte au Moyen-Age suite à la condamnation de l'Eglise qui considérait le tatouage comme une marque du démon. Le tatouage a été interdit par le Pape Adrien 1er en 787, cette interdiction ne résista pas à la coutume. Même si les textes bibliques sont précis sur cette pratique, ils n'en sont pas pour autant dénoués de paradoxes, et les adeptes ont eu vite fait de controverser cette condamnation.
Ce qui n'empêchera pas le tatouage de réapparaître au XVIIIe siècle grâce aux navigateurs qui vont ramener de leurs expéditions à travers le monde des souvenirs inscrits à jamais sur leur propre chair...


Dernière édition par just le Lun 26 Juil 2010 - 10:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Tatouage   Tatouage EmptyLun 26 Juil 2010 - 10:09

J'ai hesité à poster dans la partie l'homme et la sociéte...mais pratiques culturelles me semblait plus adequat!

je suis moi même "modifiée" et je suis assez passionée par tout ce qui touche à la modification corporelle.

voici une liste d'ouvrages consacrés au tatouage:

-A History of Japanese Body Suit Tattooing
Auteurs : Mark POYSDEN / Marco BRATT
The Art of the Tattoo
Auteur : Lynn PROCTER / Henry L. FERGUSON
Editeur : COURAGE BOOKS

-A fleur de peau. Médecins, tatouages et tatoués
Auteur : Philippe ARTIERES
Editeur : Editions ALLIA

Les gars de la marine. Le tatouage de marin
Auteurs : Jérôme PIERRAT / Eric GUILLON
Editeur : Editions LARIVIERE

Les hommes illustrés
Auteurs : Jérôme PIERRAT / Eric GUILLON
Editeur : Editions LARIVIERE (trés bon et bel ouvrage que celui ci)

The New Tattoo
Auteur : Victoria LAUTMAN / Vicki BERNDT
Editeur : ABBEVILLE PRESS

Peau de Brocart. Le corps tatoué au Japon
Auteur : Philippe PONS
Editeur : SEUIL

Tatouage 21. Dermographie. Sciences et techniques
Auteur : Collectif
Editeur : TATOUAGE 21
Premier livre collectif sur l'art du tatouage, cet ouvrage rassemble photos et textes de tatoueurs et de tatoués, ainsi que plusieurs fiches techniques destinées aux pros. Cette édition est la première concrétisation du collectif Tatouage 21, fondé par Patrick Chaudesaigues.
Tirage limité à 1000 exemplaires
Tatouage. Tags à l'âme

Auteurs : Catherine GROGNARD / Claudio LAZI
Editeur : SYROS-ALTERNATIVES
Ce livre est le fruit d'une rencontre entre Dominique Isoird, qui a mis en page l'ouvrage, Catherine Grognard, médecin dermatologue, Claudio Lazi, photographe, et Lenny, passionné d'ethnologie. Les photos qui le composent ont été réalisées lors de la Convention de tatouage organisée à l'Elysée-Montmartre à Paris, en 1991. Pour la première fois en France, des textes apportent un éclairage nouveau sur l'art du tatouage...

Les tatouages du milieu
Auteurs : Jacques DELARUE / Robert GIRAUD
Editeur : L'OISEAU DE MINERVE
Tatouage Arrow Jusque dans les années 60, le tatouage était cantonné à une frange marginale, pratiqué surtout dans les bagnes, les prisons, les lieux clos, les casernes, les navires, les troupes coloniales, à l'aide d'instruments et de procédés archaïques parfois multi-millénaires. L'esprit anti-social souvent violent qui le caractérisait, la technique primitive qui en faisait une forme exceptionnelle de l'art naïf, le sens secret de certains de ses dessins, auraient définitivement disparu si ce livre n'avait, en 1950, dressé le constat précis de sa situation alors qu'il était encore pratiqué, selon les mêmes techniques immémoriales, par des tatoueurs amateurs appartenant au même milieu que leurs clients.
Cinquante ans plus tard, cette réédition nous fait redécouvrir les significations secrètes de dessins apparemment anodins en même temps qu'on admirera quelques chefs d'oeuvre authentiques de l'art naïf, notamment à travers les 83 photographies de Robert Doisneau
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MessageSujet: Re: Tatouage   Tatouage EmptyLun 26 Juil 2010 - 10:18

C'est drôle je viens justement de finir la lecture du livre de D. Le Breton cité au début du commentaire, Signes d'identité, tatouages, piercings et autres marques corporelles. Ce livre traite de manière chronologique de l'évolution du regard porté sur les signes corporels et il est passionnant. On commence avec les marins et les prostituées, on poursuit avec les punks et les bickers et on achève le voyage avec... toute la société occidentale, ce qui est assez vertigineux. En effet, il n'existe presque plus de tabou envers les marques corporelles et toutes les classes sociales peuvent aujourd'hui se faire marquer.

On peut également lire quelques chapitres intéressants sur la manière dont les tatoueurs ont pris à leur compte des cultures dites primitives (polynésienne ou autres), servant à la fois de gardien des traditions en conservant des dessins ancestraux et en même temps en déritualisant leur objet (se faire tatouer n'a plus grand chose à voir avec les rites d'initiation dont les tatouages étaient les corollaires, même si le geste est toujours chargé d'une émotion particulière il échappe désormais au religieux...).

N'étant ni tatouée, ni piercée, j'ai pourtant éprouvé beaucoup de plaisir à lire ce livre qui grâce aux nombreux témoignages dont il se pare gagne en lisibilité et en réactivité.
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MessageSujet: Re: Tatouage   Tatouage EmptyLun 26 Juil 2010 - 11:04

Shanidar, j'ai toujours pas lu le livre de Le breton à part quelques extraits(je ne le trouve pas en librairie et la derniére fois il etait épuisé ou plus edité je me souviens plus)

J'aimerai que tout le monde puisse lire ce livre car il est l'un des seuls bouquins sur le sujet à ne pas faire dans le sensationnel ou la stigmatisation!
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MessageSujet: Re: Tatouage   Tatouage EmptyLun 26 Juil 2010 - 12:27

just a écrit:
Aujourd'hui, le tatouage sort de la clandestinité et s'éloigne de la mauvaise image qui a longtemps été la sienne, sa valeur se renverse même [...].”
Extrait de "Signes didentité" de David Le Breton


Effectivement, il y a eu une évolution...Je suis d'une génération et d'un milieu où le tatouage avait fort mauvaise réputation...
Je m'y habitue et trouve cela parfois beau ( si c'est artistique et discret)
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MessageSujet: Re: Tatouage   Tatouage EmptyLun 26 Juil 2010 - 13:22

eu l'occasion (voire obligation (technique) ?) de pas mal feuilleter de magazine, lire des petites choses... c'est vaste comme sujet, sans doute souvent significatif (mais est-ce toujours autant le cas ou bien est-ce devenu une forme de produit de consommation ?). Des tatouages très beaux et très impressionnants (japonais traditionnel mais pas que), d'autre pas moche mais sensés et/ou humoristiques. (pas mal de trucs moches aussi !).

ça se répend mais pas tous les genres et pour cause (prisons d'ici ou d'ailleurs...).

merci pour ce petit topo assez complet !

l'appropriation de soi (c'est un peu ce que j'y vois et qui est à la fois lié et en opposition avec les traditions) ça a forcément un sens... ?
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MessageSujet: Re: Tatouage   Tatouage EmptyLun 26 Juil 2010 - 13:43

coline a écrit:
just a écrit:
Aujourd'hui, le tatouage sort de la clandestinité et s'éloigne de la mauvaise image qui a longtemps été la sienne, sa valeur se renverse même [...].”
Extrait de "Signes didentité" de David Le Breton


Effectivement, il y a eu une évolution...Je suis d'une génération et d'un milieu où le tatouage avait fort mauvaise réputation...
Je m'y habitue et trouve cela parfois beau ( si c'est artistique et discret)

je reléve juste le "si c'est artistique et discret" le discret j'ai du mal à me le figurer!
j'en ai vu des discrets trés moche et des pas discrets magnifiques!
la taille est-elle un facteur d'appreciation du tatouage?
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MessageSujet: Re: Tatouage   Tatouage EmptyLun 26 Juil 2010 - 13:50

faut que ce soit relativement étendu pour "jouer" sur le corps, ça peut être un plus par rapport à une approche vignette. huhu. (tant que ça ne finit pas dans tattoo savage... )
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MessageSujet: Re: Tatouage   Tatouage EmptyLun 26 Juil 2010 - 18:04

just a écrit:
coline a écrit:
just a écrit:
Aujourd'hui, le tatouage sort de la clandestinité et s'éloigne de la mauvaise image qui a longtemps été la sienne, sa valeur se renverse même [...].”
Extrait de "Signes didentité" de David Le Breton


Effectivement, il y a eu une évolution...Je suis d'une génération et d'un milieu où le tatouage avait fort mauvaise réputation...
Je m'y habitue et trouve cela parfois beau ( si c'est artistique et discret)

je reléve juste le "si c'est artistique et discret" le discret j'ai du mal à me le figurer!
j'en ai vu des discrets trés moche et des pas discrets magnifiques!
la taille est-elle un facteur d'appreciation du tatouage?

Euh...disons que je ne suis pas connaisseuse...et bien franchement, j'aime mieux sans tatouage... Very Happy


En gros, oui, je préfère la discrétion et la finesse ...
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MessageSujet: Re: Tatouage   Tatouage EmptyLun 26 Juil 2010 - 19:03

Prévisions de tatouage, à réfléchir. J'ai le dessin dans ma tête. Ça fait longtemps... peut-être bien qu'en 2011 je franchirais le pas !

Merci pour ce fil, just.
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Livvy
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MessageSujet: Re: Tatouage   Tatouage EmptyLun 26 Juil 2010 - 20:48

coline a écrit:
just a écrit:
Aujourd'hui, le tatouage sort de la clandestinité et s'éloigne de la mauvaise image qui a longtemps été la sienne, sa valeur se renverse même [...].”
Extrait de "Signes didentité" de David Le Breton


Effectivement, il y a eu une évolution...Je suis d'une génération et d'un milieu où le tatouage avait fort mauvaise réputation...
Je m'y habitue et trouve cela parfois beau ( si c'est artistique et discret)

Moi aussi, je suis d'un milieu où c'est assez mal vu (déjà me percer une oreille à trois reprises, c'était considéré comme vulgaire - curieusement, personne ne l'avait remarqué, je ne me suis pas transformée en poupée vulgaire pour autant Tatouage 28294 ). Pourtant, depuis l'âge de 14 ans, je caressais l'idée d'avoir un tatouage, un discret, un planqué, juste pour moi. C'est finalement à 27 ans que j'ai sauté le pas... c'est un papillon qui représente symboliquement mon mari (petite histoire entre lui et moi, je n'ai pas cédé à la mode des papillons), dans le creux des reins, fort bas, invisible pour les autres (sauf en bikini, mais je ne me mettrai plus jamais en bikini après deux grossesses).

Queenie, as-tu des allergies ? J'en ai quelques unes, notamment le rhume des foins, et j'ai constaté que lorsque je mange des aliments auxquels je suis sensible, mon tatouage gonfle,rougit et chatouille. Les réactions sont plus nombreuses avec des pigments colorés ; pour ma part, j'aurais voulu du turquoise, mais on me l'avait déconseillé, je n'ai que le contour, en noir (et rien que ça, c'est horriblement douloureux).
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Marko
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MessageSujet: Re: Tatouage   Tatouage EmptyLun 26 Juil 2010 - 21:01

J'adore les tatouages. ça érotise le corps et il y a quelque chose de tribal qui va aussi parfois avec certains mouvements musicaux. J'aime l'idée de retrouver une sorte de fétichisme du corps dans une société qui tend à le censurer ou à s'en éloigner. Mais je le préfère chez les autres rire J'aurais trop peur de me lasser ou de ne plus savoir m'en débarrasser... Ceci dit on peut les enlever assez correctement au laser. J'en reste pour l'instant aux décalcomanies des malabars ou aux tatouages fugitifs au henné. Petit joueur!

Le livre que vous citez a l'air intéressant. A propos des adolescents et de leur rapport au corps il y a aussi ce bouquin de vulgarisation qui est pas mal. Mais ça parle d'autres choses évidemment:

Tatouage 97822210
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MessageSujet: Re: Tatouage   Tatouage EmptyLun 26 Juil 2010 - 21:13

Pour ma part, lorsque ma fille m'a demandé de lui dessiner le sien (environ 30cm), j'ai été très touchée de cette marque de confiance. Le projet a mis du temps à murir, évoluer, puis je l'ai dessiné, puis l'artiste tatoueur a continué le projet, il a travaillé les couleurs et dégradés. J'avais très peur. J'ai été surprise par la taille mais le résultat était magnifique, la symbolique aussi. Et puis, il est unique!! Je ne suis pas tatouée mais suis entourée de tatoués.
Le prochain dessin prévu est en cours pour un proche également.
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MessageSujet: Re: Tatouage   Tatouage EmptyMar 27 Juil 2010 - 3:20

Pour ma part , ma nièce est tatouée , (beaucoup de tatouages et elle vient de commencer à faire des tatoos aux autres).

Tatouage Tatoua10 Un qu'elle a fait. Tatouage Tatoua11 et un autre.
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MessageSujet: Re: Tatouage   Tatouage EmptyMar 27 Juil 2010 - 9:48

merci, Just, pour toutes les infos et les livres cités, j'en ai repéré deux trois à la bibliothèque que j'emprunterai sans doute...
Animal a trouvé les mots justes (je pense) pour définir l'actualité du tatouage : une manière d'investir son corps, de se l'approprier.
Dans le livre de Le Breton, sont mises en avant deux manières de voir le tatouage : une esthétisation (comme le disait Marko un corps tatoué peut-être encore plus érotique qu'un corps 'lisse') et une appropriation de soi (à une époque où nous avons perdu une partie de nos repères, politiques, idéologiques, religieux..., l'homme se tourne vers ce qu'il a de plus intime pour l'investir, il marque son corps pour se définir, pour se différencier de l'autre).

Et pour ceux qui voudraient se faire tatouer, Le Breton explique très bien qu'il s'agit en général d'un acte murement réfléchi, qui engage toute la personne et ne se fait (presque) jamais à la légère, il rappelle également que le lien avec le tatoueur est un lien particulier (parfois très intime) et qu'il faut donc le choisir en prenant son temps et (pourquoi pas ,) en le rencontrant plusieurs fois avant de passer le cap !
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