Spike Jonze

Petite merveille (si c'est bien fait) de cinéma qui sort  en France en Octobre 2009 : Max et les Maximonstres.
Réalisé par Spike Jonze (il a, entre autres, fait Dans la peau de John Malkovich)

(L'affiche est extra)



La bande annonce avec Arcade Fire c'est ici Vaziiii clique avec tes doua !

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Adapté du célèbre bouquin pour gamins de Maurice Sendak :

Citation :

Maurice Sendak bouscule les traditions du livre pour enfants aux Etats-Unis. Il fit l'objet de violentes attaques lors de la parution en 1963 de Max et les maximonstres. On lui reprochait de mettre en scène des images violentes et de remettre en question l'autorité des parents. Depuis, ce chef-d'œuvre est un des best-sellers de la littérature enfantine.

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Max et les Maximonstres raconte l’histoire d’un petit garçon qui, puni par sa maman, entreprend un voyage imaginaire pour assouvir ses désirs d’autorité. Récit iniatique et poétique, cette fable moderne de Maurice Sendak est devenue un incontournable de la littérature de jeunesse.

Ca peut être que bien.
Moi, je dis.

Max et les Maximonstres



Max se retrouve un peu isolée dans sa propre famille (sa sœur d'adolescente préfère ses virés avec ses potes, et sa mère se trouve un mec), du coup, un jour, ras le bol, il s'enfuit.
Et là, il arrive sur une île, où y'a des Maximonstres, et dont il va devenir le roi, celui que tout le monde aime et veut pour ami.


Là ça pourrait faire tout simple et vraiment enfantin, bon ça l'est quand même, mais c'est vraiment chouette (et c'était pas gagné d'avance pour moi). L'histoire est extra (jamais lu la bd), et l'univers mise en images par Spike Jonze est vraiment prenant.

ça bouge, tourneboule (physiquement : ça s'écrase, bondit, se saute dessus - moralement : ça s'émeut, roule des larmes, crie).

Une très belle fable sur le comment être ensemble, sur le moment où il faut laisser l'autre mener sa vie aussi, céder la place, en prendre une autre plus effacée.

Et la musique est géniale! Tout le long du film je me disais : wa mais c'est bien ça !
Et merci Maryvonne de m'en avoir reparlé.
C'est Karen O des YeahYeahYeah's (pas forcément de rapport avec ce groupe d'ailleurs), donc rock enfantin, un peu aérien, avec une superbe voix.

Les images sont belles en plus, des décors où on sent le côté nature pas franchement accueillante mais où on peut se construire des Cabanes, de petits cocons tout chauds où s'empiler.
Des bois, du désert, et de l'océan.

J'ai beaucoup sourit, rit aussi, puis eut des pincements de cœur. C'est plein de vérités et tout doux, et en même temps brutal et sauvage. C'est Maximonstre en fait.

Max et les Maximonstres (Where the wild things are), 2009
Spike Jonze (adaptation du livre jeunesse de Maurice Sendak)

Citation :

Synopsis : Max, un garçon sensible et exubérant qui se sent incompris chez lui, s'évade là où se trouvent les maximonstres. Il atterrit sur une île où il rencontre de mystérieuses et étranges créatures, aux émotions sauvages et aux actions imprévisibles. Les maximonstres attendent désespérément un leader pour les guider, et Max rêve d'un royaume sur lequel régner. Lorsque Max est couronné roi, il promet de créer un monde où chacun trouvera le bonheur. Max découvre vite toutefois que régner sur un royaume n'est pas chose aisée et que ses relations avec les autres sont plus compliquées qu'il ne l'imaginait au départ...

J'ai adoré ce film et j'ai du mal à en parler! C'est une évocation de l'enfance turbulente et joyeuse, comme Max qui déborde d'énergie et d'imagination, mais aussi grave et mélancolique, quand le petit garçon est confronté à la complexité des relations humaines au contact de ses maximonstres. Ces derniers, qui ont chacun une personnalité bien particulière, incarnent amitié et tendresse, mais aussi sentiment de rejet, amertume, difficultés d'intégration au groupe, de contrôler son énergie physique et la violence de ses émotions..
Tout y est poétique et étrange, les personnages, les décors, la musique, les correspondances subtiles existant entre le royaume de Max et le monde réel... C'est un film sur la sauvagerie qui existe en chacun, ses bons comme ses mauvais côtés, et sur les montagnes russes qui font passer de la joie à la tristesse. Le message et les nombreuses métaphores échapperont peut-être à un enfant mais un adulte se régalera et en sortira plus ou moins chamboulé...

Traversay a écrit:

Max et les maximonstres. Un film pour enfants signé par cet allumé de Spike Jonze ? Ce ne pouvait être qu'un objet étrange et inclassable. Max et les maximonstres (traduction approximative de Where the wild things are) est une rêverie bizarre, grotesque (c'est un compliment) et absurde, peuplée de créatures qui ont quelque chose en peluche. Pour ce portrait d'une petite communauté en crise, le film préfère les dialogues philosophiques au spectaculaire pur. A condition de bien vouloir entrer dans ce monde étrange et ludique en laissant son côté cartésien au bestiaire, on trouvera chez Max et ses amis une poésie, une tendresse et une tristesse qui fera chavirer les coeurs sensibles. Et que l'on soit enfant ou adulte, peu importe.

Ah, j'aimerais bien le revoir... Va falloir que je pense à l'achat... Et peut-être même m'offrir la BD...

Vu Her cet après-midi...
D'habitude, je suis pas histoire d'amour, car je ne suis pas trop comédies romantiques, toujours trouvé ça gnangnan...

Mais le côté "Sf" m'intriguait. Le casting aussi. Et la bande-annonce, toute en apesanteur a achevé de me convaincre.
Et que dire sinon que c'est beau, touchant, intelligent, et finalement profondément humain. Jonze livre une histoire d'amour universelle, sans guimauve, mais avec vérité, avec tous les travers et les incohérences des sentiments et des émotions humaines, sans jamais se poser en censeur.
Il parle aussi de notre rapport de plus en plus extrême et désincarnant à la technologie, mais là encore, il ne juge pas. Il n'est jamais donneur de leçon, et pourtant son film parlera à tous, chacun pourra reconnaître un bout d'histoire à lui/elle au détour d'une scène ou d'une réplique et en tirer quelque chose de positif.
Her est aussi un film plein d'humour, plein de petites touches sur un futur proche (la technologie, les vêtements...) toujours bien trouvées. Avec un côté quasi-métaphysique sur l'intelligence artificielle et sa nature (j'ai pensé à Ghost in the Shell, pour ma part... ^^).
Bref, un film riche, avec des images superbes, dans une lumière nacrée, douce, chaude... Un film qui fait beaucoup de bien, en fait...

Commentaire d'une utilité foudroyante : je suis complètement d'accord avec Chymère.

-Her-

Vu hier, et c' est très fort ! Plein de vérités sur l'idéalisation de l'amour, sur les rapports humains, sur leur complexité. Sur la projection que l'on s'en fait et la solitude qu'elle peut nous renvoyer. Sur un avenir finalement pas très lointain, ni trop improbable. De très beaux dialogues, de superbes réflexions sur le couple, sur les compromissions qu'il amène. Les dialogues sont au scalpel.

L'histoire d'amour à proprement parler est forcément incroyable, mais si on y rentre c'est gagné. Les résonances sont immenses, je n'ai pas le temps de tout délayer, mais je reviendrai en parler si vous continuez la discussion. Dommage qu'il s'étire trop sur la fin, 20 minutes/1/2 heure de moins auraient suffit pour en garder l'intensité. J'aurais préféré une chute un peu moins mièvre, par exemple à partir du moment où il a cette prise de conscience, assis sur les marches du métro...Mais l'ensemble est fort.

Bref, j'ai beaucoup aimé, comme vous deux, même si cette fin n'est pas forcément à la hauteur du sujet, si vaste qu'un film ne peut de toute façon suffire. Joachim Phoenix est excellent comme toujours, et la "voix" de Scarlett Johansson, juste parfaite. Courez y!

Pour ma part, j'ai bien aimé la fin... ce côté "métaphysique" m'a beaucoup parlé :

Attention, spoiler:

Chymère a écrit:

Pour ma part, j'ai bien aimé la fin... ce côté "métaphysique" m'a beaucoup parlé :

Attention, spoiler:

On continue à spoiler:

J'aime bien la paranoïa qui peut naître chez le spectateur - et chez Theodore, aussi : tous les gens qui parlent dans leur micro sont-ils en train de parler à un OS ? et, si oui, lequel ? "celui" de Theodore ?

J'ai bien aimé le film, globalement ; il y a plein de choses à en dire, je pense. Par contre, si on n'y entre pas (comme un des critiques du Masque), on pourra dire que le scénario est une bluette proche de Marc Levy.

Quant au titre... peut-être les distributeurs pourraient-ils mettre des titres en français, quand même, non ? Tu parles d'un titre difficile à traduire... Sinon, je veux bien garder les titres originaux, mais alors il faut aller au bout des choses et conserver aux films tchèques, japonais, chinois, iraniens, leur titre d'origine (même avec nos caractères).

Ben, ça se traduirait par "Elle". Mouais. Et encore, pas vraiment, parce que ce n'est pas le même "Elle" que "She"...   
Je préfère un titre en VO qu'une mauvaise traduction, ou un titre bancal qui fait série Z (pas forcément dans le cas présent, mais certaines traductions de titres plus ou moins foireuses déservent le film plus qu'autre chose...).   

Citation :

J'aime bien la paranoïa qui peut naître chez le spectateur - et chez Theodore, aussi : tous les gens qui parlent dans leur micro sont-ils en train de parler à un OS ? et, si oui, lequel ? "celui" de Theodore ?

Oui, j'ai trouvé ça malin.
Et en même temps, on comprends que les OS sont capables d'être eux mêmes et d'être plusieurs à la fois.
ça m'a fait pensé à ces expériences sur l'intelligence artificielle (comme ses ordinateurs qui ont fini par se parler dans leur propre "langue", sans que les concepteurs comprennent ce qu'ils se "racontent", j'avais lu ça je ne sais plus où... )

Citation :

J'ai bien aimé le film, globalement ; il y a plein de choses à en dire, je pense. Par contre, si on n'y entre pas (comme un des critiques du Masque), on pourra dire que le scénario est une bluette proche de Marc Levy.

La psychologie des personnages, et la complexité de leurs relations sont tout de même un peu plus évoluées.
Ou alors, on n'aime pas les réflexions sur les relations humaines et les sentiments.  
(ce critique n'a pas de coeur, c'est tout...    )

eXPie a écrit:

Chymère a écrit:

Pour ma part, j'ai bien aimé la fin... ce côté "métaphysique" m'a beaucoup parlé

J'aime bien la paranoïa qui peut naître chez le spectateur - et chez Theodore, aussi : tous les gens qui parlent dans leur micro sont-ils en train de parler à un OS ? et, si oui, lequel ? "celui" de Theodore ?

J'ai bien aimé le film, globalement ; il y a plein de choses à en dire, je pense. Par contre, si on n'y entre pas (comme un des critiques du Masque), on pourra dire que le scénario est une bluette proche de Marc Levy.

Moi aussi, le côté métaphysique m'a plus parlé que l'histoire d'amour en elle-même. C'est sûr qu'on peut trouver l'ensemble nunuche si on ne rentre pas dedans (Ca a été le cas pour un de nos copains) Je n'ai pas vu tous les autres films auxquels vous faites référence, mais je suis restée collée au psychisme de Théodore, et ça a réussi à me toucher, non leur relation à proprement parler.

La scène où il se retrouve entouré de gens parlant à leur portable est excellente, elle méritait une belle chute (La paranoïa qui peut suivre! )

Spoiler:

(Quant au titre, gaffe à bien le prononcer..Faites pas comme moi qui par flemme le nomme Hair et les gens croient à une redite de la comédie musicale   )

Chymère a écrit:

Vu Her
Bref, un film riche, avec des images superbes, dans une lumière nacrée, douce, chaude... Un film qui fait beaucoup de bien, en fait...

Aeriale a écrit:

-Her-
Dommage qu'il s'étire trop sur la fin, 20 minutes/1/2 heure de moins auraient suffit pour en garder l'intensité. J'aurais préféré une chute un peu moins mièvre, par exemple à partir du moment où il a cette prise de conscience, assis sur les marches du métro...Mais l'ensemble est fort.

Bref, j'ai beaucoup aimé, comme vous deux, même si cette fin n'est pas forcément à la hauteur du sujet, si vaste qu'un film ne peut de toute façon suffire. Joachim Phoenix est excellent comme toujours, et la "voix" de Scarlett Johansson, juste parfaite. Courez y!

Alors j'ai fini par voir le film sous les conseils d'une amie de confiance :
Contrairement à toi Chymère , ce film ne m'a pas fait du bien .........
Oui les images sont sublimes ..........
Mais cette solitude renforcée par l'immensité de cette mégapole est effrayante  dans ce futur qui est si peu éloigné de notre présent....et il ya une sensation de sourdine affective , aucun éclat de rire...ça ressemble à du papier glacé ! Le seul couple "vivant" , c'est celui avec lequel il échange lors d'une sortie en pleine nature .....
......Les êtres sont seuls tout le temps enfermés dans leur bulle , fourmillant de tous les côtés ..........c'est assez insoutenable quelquefois d'autant que l'esthétique du film renforce cette impression !
La fin nuit un peu l'ensemble du film , dommage .....
Mais à voir incontestablement .....choisir les jours de "positive attitude" !  

Pour ma part, j'ai bien aimé la dernière image, la toute fin...

Spoiler:

Her

J'ai aimé le style et l'élégance des décors, à la fois étrangement familiers et lointains. Cela n'a pas suffi à me combler et j'ai ressenti beaucoup de frustration face au film.
Le choix de centrer de nombreux échanges autour de l'absence de corps et du désir sexuel contribue à mon avis à limiter le propos, n'évitant pas la caricature dans sa description d'une complexité relationnelle.
C'est dommage car Joaquin Phoenix dévoile une solitude, des tourments intérieurs avec beaucoup d'aisance et de spontanéité. Spike Jonze rend crédible, et ce n'est pas rien, les discussions avec la voix de Scarlett Johansson mais les enjeux sont trop vite réduits au constat d'un manque, avec une forme d'artificialité.
L'univers de ce futur séduit tout de même par son impression de flottement, son apparente douceur et sa tristesse muette. Je n'ai cependant pas été touché par une dimension sensible ou romanesque.