Claude Monet

Champs de coquelicots près de Vétheuil, 1879


Nymphéas, effet du soir, 1897


Promenade près d’Argenteuil, 1873


Peupliers au bord de l’Epte, effet du soir, 1891

Monet parlant de l’influence de Boudin sur sa peinture :

« Je suivis ses conseils et, de concert, nous fîmes de longues promenades durant lesquelles je ne cessais de peindre d’après nature. C’est ainsi que j’ai compris celle-ci et que j’ai appris à l’aimer passionnément, et que je ‘intéressais à la peinture claire qui était celle de Boudin. »

On retrouve ici l’influence des estampes japonaises sur la peinture de Monet :

« Un peintre japonais n’utilise jamais la perspective, qui est une invention européenne. Il fait entrer le spectateur dans le tableau avec une diagonale ou une ligne qui serpente. Claude Monet s’en inspire pour la barque. »

Le fjord de Christiana (Oslo), 1895

Michael Donhauser, Die Elster / La pie

Citation :

La Pie, c’est : une prose lapidaire une promenade dans la neige une réflexion sur le poème une phrase qui tremble, tâtonne, choit, se reprend un tableau de Claude Monet

J’avais espéré de trouver au moins un petit extrait en ligne, mais non, rien, nada.
Il est temps de vous apprendre de l’allemand

Michael Donhauser a écrit un texte poètique sur ce tableau. En le ‘décrivant’ il contemple non seulement ce paysage, mais le transporte vraiment en mots. C’est très beau. Et vraiment extra.

La maison d’édition responsable pour la version française (qui n’a pour l’instant pas encore de site internet) semble avoir fait un aussi beau travail pour le livre en tant qu’objet d’art en lui. En tout cas la version allemande était équipée d’une carte postale avec le tableau de la pie et les 30 pages se lisent « vite » mais pour un tel texte il ne s’agit pas de le consommer mais de le déguster…

Je n’ai pas de préférence pour ce tableau, mais un tel travail pour l’approcher en mots, j’adore.
Ayant fait cette lecture en pause de midi avec vue sur un paysage enneigé autour de moi, c’était le bonheur total !




Das Gatter, fünf Sprossen, spiegelbildlich, die mittlere als Achse und die unterste Sprosse geknickt, die Zwischenräume weit, auch die schmaleren, inneren: alles liegt offen, ist da ausgesetzt scheeverweht, geflochten, fensterlos, verzweigt - ein anströmen aus Licht und das Geäst matt geschwärtzt von der hellen Kälte, die Pfähle, Ruten, Stecken, Stämme, die Elster, schwarz, kein Krächzen, der redselige Vogel sitzt als eine stumme Note, als ein fa auf der obersten Gattersprosse.

Merci Kenavo, oui, tu as raison, il serait temps pour moi de me remettre à l'allemand.
Je note donc. L'idée d'écrire un tableau, en vers ou en prose, me plaît beaucoup.

Esperluette a écrit:

L'idée d'écrire un tableau, en vers ou en prose, me plaît beaucoup.

j'en ai déjà lu d'autres livres avec ce sujet
celui-ci est vraiment très bien... et utilise une écriture si belle...
je vais le relire certainement dans les jours à venir, c'est trop extraordinaire pour qu'une seule lecture

Oui, je crois que je vais me laisser tenter par cette histoire. A l'occasion, si tu retrouves les autres livres sur ce sujet, je les noterais également.

Esperluette a écrit:

A l'occasion, si tu retrouves les autres livres sur ce sujet, je les noterais également.

ce n'est pas tout à fait le fil pour ces livres, mais j'en ai déjà parlé de l'un ou l'autre sur ce fil
je vais revoir mes étagères et en ajouter d'autres si je les retrouve

Un coin d'appartement, 1875

né un 14 novembre...


Le pont japonais, 1897-1899

Des couleurs éblouissantes :



Rose Arches at Giverny (aka The Floral Arch)



Iris jaunes



Saule pleureur

un message qui se perdait sur le OneShot, donc autant le mettre sur le fil de Monet (qui n'existait pas dans le temps de mon message)

Puisque pas tout le monde s'aventure sur le fil des voyages virtuels ICI je voulais aussi parler sur ce fil de ce livre   que je viens de lire:


Claude Monet et sa femme Alice, place Saint-Marc, octobre 1908



Philippe Piguet, Monet et Venise

Citation :

Présentation de l'éditeur
Le voyage de Monet à Venise en 1908 est unique à plus d'un titre. En premier lieu, parce qu'il occupe dans le temps une période bien définie - du 30 septembre au 13 décembre 1908 - et que ce séjour, sorte d'intermède au milieu du cycle des Nymphéas, est le seul qu'il y fit. En deuxième lieu, parce que le peintre en rapporte un ensemble d'une trentaine de toiles, toutes travaillées sur le motif, dans la plus pure tradition impressionniste. Enfin, parce que cet ensemble ne fut présenté au public que quatre ans plus tard - du 28 mai au 15 juin 1912 - par les frères Bernheim-Jeune en leur galerie de la rue Richepance. Une histoire unique encore, parce qu'elle nous est contée, jour après jour, grâce à la correspondance d'Alice, l'épouse du peintre, à sa fille Germaine Salerou ; lettres qui nous permettent de saisir l'activité quotidienne de Monet avec son lot d'enthousiasmes et de doutes.

Sur une invitation de Mary Young Hunter, amie de John Singer Sargent (son fil est ICI – tiens, comme le monde est petit    ), Claude Monet et sa femme se décident de visiter Venise en 1908.


Le Grand Canal, 1908

Alice Monet est l’arrière-grand-mère de Philippe Piguet à qui on doit ce livre.
Il a rassemblé des documents en relation avec ce voyage – lettres d’Alice Monet à sa fille Germaine, des cartes postales, des télégrammes.


Le Palais Ducal, 1908

On peut lire cette correspondance et voir quelques facsimiles de lettres, télégrammes et cartes postales. Une introduction concernant ce voyage et un suivi après la correspondance pour informer le lecteur ce qui s’est passé après. Le livre montre aussi les reproductions de 24 tableaux de 37 que Monet a fait à Venise.


Gondole à Venise, 1908
Tableau qui se trouve au Musée des Beaux-Arts à Nantes  

Ma toile préférée de ses images de Venise – inachevé lors de son séjour il a voulu le laisser ainsi…

Un voyage