Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 R.J. Ellory

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Marko
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MessageSujet: R.J. Ellory    R.J. Ellory  EmptyDim 10 Oct 2010 - 21:25

R.J. Ellory
R.J. Ellory  Rj-ell11

Citation :
Roger Jon Ellory (souvent appelé R.J. Ellory) est un écrivain britannique, auteur de romans policiers et de thrillers. Il est né à Birmingham  le 20 juin 1965.
Orphelin très tôt, il est élevé par sa grand-mère maternelle.
Il est arrêté et emprisonné à l'âge de 17 ans pour braconnage.
Il devient un temps guitariste du groupe de rock "The Manta Rays" , avant de se tourner vers la photographie tout en se consacrant à l'écriture.
Après de nombreux échecs, Candlemoth est publié en 2003.


Bibliographie

Citation :
Index: (cliquez sur les numéros de page pour y accéder directement)

2008 Seul le silence, Pages 1, 2, 3, 4,
2009 Vendetta, Page 1,
2010 Les Anonymes, Pages 1, 2, 4,
2012 Les anges de New York, Pages 1, 3, 4,
2013 Mauvaise étoile, Page 4,

Citation :
mise à jour le 03/02/14, page 4


R.J. Ellory  49721110 R.J. Ellory  97822510 R.J. Ellory  Les_an10

Au moment où Vendetta sort en poche en même temps que Les anonymes vient d'être traduit, je voulais revenir sur cet auteur anglais (et non américain comme son nom aurait pu le laisser supposer) qui m'avait tellement transporté avec Seul Le Silence. Je découvre au passage avec bonheur qu'il y a encore 5 livres non traduits!

R.J. Ellory  Seul-l10

Littérature de genre qui le dépasse très largement par son ambition littéraire, Seul Le Silence est une mécanique policière brillantissime qui donne le sentiment au lecteur d'être plus malin que l'auteur, en pensant avoir anticipé la résolution longtemps à l'avance, et qui nous piège merveilleusement dans un final époustouflant. De ces histoires où on passe en revue dans sa tête toutes les possibilités en essayant d'échapper aux fausses pistes mais qui parvient à nous déchirer jusqu'à la toute fin.

Des enfants disparaissent les uns après les autres avant d'être retrouvés atrocement mutilés dans une petite ville de Géorgie. On accompagne le héros de l'histoire de l'âge de 12 ans à sa vie d'adulte, hanté par ces crimes et tentant sans relâche d'en découvrir l'origine. C'est en même temps un récit d'apprentissage où le petit Joseph  découvre la cruauté, l'amour, l'amitié,  et des figures d'attachement paternelles qui le guident alors que son propre père vient de mourir au début de l'histoire. La prose est superbe tout en restant sobre. On est très loin de l'écriture plus ou moins scénaristique habituelle des romans policiers et les enjeux psychologiques sont superbement élaborés en laissant entrevoir la porosité entre le bien et le mal à travers des personnages tous admirablement incarnés.

Il y a un souffle qui donne de l'ampleur à ce récit qui prend le temps de se développer sans longueurs malgré ses 600 pages (en poche) qu'on  dévore avec délectation. Un gros coup de coeur.

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Marko
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MessageSujet: Re: R.J. Ellory    R.J. Ellory  EmptyDim 10 Oct 2010 - 22:43

J'ajoute le post de Marie:

Seul le silence ( A Quiet Belief in Angels) de Roger Jon Ellory
traduit de l'anglais par Fabrice Pointeau
Editions Sonatine

R.J. Ellory  Seul_l10

Le roman commence en 1939 , et se termine en 2005. Joseph Calvin Vaughan va nous raconter l’histoire de sa vie. L’histoire des anges et des plumes blanches . De la mort de son père, de son enfance dans l’Etat de Georgie, de sa mère qui se console comme elle le peut avec l’allemand voisin ( mais c’est bientôt la guerre, et les allemands…), de son institutrice qu’il aime tant et pour laquelle il écrit des histoires, et l’histoire de ces petites filles que l’on retrouve violées et assassinées de temps en temps. L’histoire de la culpabilité qu’il porte toute sa vie de n’avoir pas su les protéger, de ne pas réussir à comprendre, de ne pas trouver . L’histoire du désastre de sa vie personnelle et de sa propre descente aux enfers. Tout cela, il va l’écrire, et écrire va lui permettre de survivre.

Excellent livre noir, le premier traduit en français d’un anglais né en 1965 au parcours assez atypique , passé directement de l’orphelinat à la prison , puis devenu guitariste dans un groupe de rock, photographe, et enfin écrivain. C’est son cinquième roman, mais le premier traduit en français.
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Marie
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MessageSujet: Re: R.J. Ellory    R.J. Ellory  EmptyLun 11 Oct 2010 - 2:37

Ah oui! J'ai commandé Les Anonymes, bien sûr!
J'ai lu Vendetta qui est l'histoire de la mafia racontée à travers le parcours d'un homme.Et de sa famille, bien sûr, on a le goût de la famille chez ces gens là. Je ne me suis pas ennuyée, mais je n'ai pas le souvenir ( je l'ai lu l'année dernière, il me semble?) d'avoir été aussi enthousiaste qu'après Seul le silence.
Darkanny, tu connais, je suppose?
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MessageSujet: Re: R.J. Ellory    R.J. Ellory  EmptyLun 11 Oct 2010 - 14:50

Mince alors, j'étais persuadée qu'il était Américain ! R.J. Ellory  162492
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MessageSujet: Re: R.J. Ellory    R.J. Ellory  EmptyLun 11 Oct 2010 - 15:06

IzaBzh a écrit:
Mince alors, j'étais persuadée qu'il était Américain ! R.J. Ellory  162492

Idem! Je croyais même au départ que c'était Ellroy qui s'était amusé en écrivant un roman sous le pseudo d'Ellory (un peu facile!)... Mais c'est de toute façon très différent.
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Marie
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MessageSujet: Re: R.J. Ellory    R.J. Ellory  EmptyMer 9 Fév 2011 - 19:41

R.J. Ellory  Les_an10


Citation :
Washington. Quatre meurtres. Quatre modes opératoires identiques. Tout laisse à penser qu'un serial killer est à l'oeuvre. Enquête presque classique pour l'inspecteur Miller. Jusqu'au moment où il découvre qu'une des victimes vivait sous une fausse identité, fabriquée de toutes pièces. Qui était-elle réellement ? Ce qui semblait être une banale enquête de police prend alors une ampleur toute différente et va conduire Miller jusqu'aux secrets les mieux gardés du gouvernement américain.

Après Seul le silence , roman plutôt intimiste, et Vendetta , qui est en gros l'histoire de la mafia aux Etats-Unis, voici Les Anonymes. Que l'on pourrait qualifier de roman noir politique. Mais peu importe. C'est encore une fois un roman que l'on ne peut guère lâcher une fois commencé. Il ne se raconte pas, bien sûr, mais pour avoir beaucoup lu sur le sujet de fond , il est très bien documenté . C'est dans la construction du récit qu'Ellory est encore une fois le meilleur , alternant plusieurs points de vue avec beaucoup de talent d'écriture.
Il me semble que quelqu'un d'autre l'avait lu???
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MessageSujet: Re: R.J. Ellory    R.J. Ellory  EmptyMer 9 Fév 2011 - 19:50

Je viens de finir Vendetta. Etonnant et prenant jusqu'au bout ! Du coup si je vois un casino je vais tout de suite penser à l a mafia dentsblanches
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MessageSujet: Re: R.J. Ellory    R.J. Ellory  EmptyMer 9 Fév 2011 - 20:21

Marie a écrit:
R.J. Ellory  Les_an10

Il me semble que quelqu'un d'autre l'avait lu???

Lecture récente pour moi, et premier bouquin de Ellory.
Je te rejoins, le livre jouit d'une écriture efficace et d'une documentation historique précise. Les différents points de vues finissent par cerner les choix politiques qui font l'histoire. Un sentiment d'horreur s'en dégage quand on prend conscience du cynisme de certains décideurs...
Un livre que l'on dévore !
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MessageSujet: Re: R.J. Ellory    R.J. Ellory  EmptyJeu 10 Fév 2011 - 7:55

Citation :
quand on prend conscience du cynisme de certains décideurs...
A ce stade là, peut-on se limiter au mot cynisme?
Igor, je te conseillerais volontiers de lire les 2 autres traduits, et aussi La Compagnie : Le Grand Roman de la CIA de Robert Littell dont tu sors assez liquéfié..
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MessageSujet: Re: R.J. Ellory    R.J. Ellory  EmptyJeu 10 Fév 2011 - 8:13

La façon dont est mise en œuvre l'effacement d'agents ou témoins fait paraître les coutumes de la mafia comme un jeu d'enfants et oui, le qualificatif de cynisme est bien faible.
Par contre, le trafic organisé pour disposer des fonds secrets destinés à financer les para-militaires est un modèle du genre.

Merci pour les conseils de lecture, j'ai "Seul le silence" en attente et déjà lu "La Compagnie"... sourire
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MessageSujet: Re: R.J. Ellory    R.J. Ellory  EmptyMar 10 Mai 2011 - 19:26

Je viens de finir Seul Le Silence, et franchement c'est le meilleur polar / thriller que j'ai lu depuis des lustres. C'est très bien écrit, les personnages sont fouillés, c'est un vrai roman nostalgique et noir, il m'a tenue en haleine pendant des heures et du coup j'ai complètement oublié les trucs importants que j'avais à faire. Mais bon, tant pis les bons moments de lectures sont parfois rares.

Merci aux parfumés qui ont fait connaître ce roman. cheers
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MessageSujet: Re: R.J. Ellory    R.J. Ellory  EmptyMar 10 Mai 2011 - 20:07

domreader a écrit:
Je viens de finir Seul Le Silence, et franchement c'est le meilleur polar / thriller que j'ai lu depuis des lustres. C'est très bien écrit, les personnages sont fouillés, c'est un vrai roman nostalgique et noir, il m'a tenue en haleine pendant des heures et du coup j'ai complètement oublié les trucs importants que j'avais à faire. Mais bon, tant pis les bons moments de lectures sont parfois rares.

Merci aux parfumés qui ont fait connaître ce roman. cheers

Ah oui en voilà un super polar qui n'oublie pas d'être de la littérature! cheers
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MessageSujet: Re: R.J. Ellory    R.J. Ellory  EmptyLun 5 Déc 2011 - 12:33

Seul le silence

Quand je pense que je craignais de lire ce livre, tout en en ayant terriblement envie….
Je l’ai refermé avec regret. Il m’a laissée clouée au mur, le souffle court. Cette écriture-là m’a marquée, envoutée même .Avec des mots, et un phrasé simples, sans frime, sans décorum, il y a un je ne sais quoi de percutant dans cet ouvrage.
Une narration au milieu de laquelle vient nous parler une voix ; la même personne mais d’une autre façon…
Et puis Joseph…..Je ne sais trop lequel de lui ou de moi n’a pas lâché l’autre, mais une chose est sure, c’est nous avons fait ensemble un chemin que je ne suis pas prête d’oublier.
Joseph, ce garçon à qui rien n’est épargné ; Joseph pour qui l’enfance aurait dû être un sanctuaire inviolable, se retrouve mêlé, bien trop tôt, aux turpitudes des grandes personnes.
Joseph, qui croise sur son chemin une institutrice qui croit en lui, le pousse à s’exprimer, le comprend. « Alors écris ce que tu as sur le cœur, dit-elle. Ecrire peut exorciser la peur et la haine ; ça peut être un moyen de surmonter les préjugés et la douleur. Au moins si tu sais écrire, tu as une chance de t’exprimer…tu peux offrir tes pensées au monde, et même si personne ne les lit ou ne les comprend, elles ne sont plus pigées au fond de toi. Si tu les gardes…si tu les gardes en toi, Joseph Vaughan, un jour tu risque d’exploser. »
« Tu as beaucoup de choses à dire Joseph Vaughan, tu en as toujours eu. Même lorsque tu étais enfant… »
Joseph dont la vie d’adulte est parsemé de drames et de déchirures.
Joseph rongé par la culpabilité, et la peur. Joseph habité par ses fantômes.
Joseph résigné face aux évènements. « C’est la vie…je suppose qu’elle donne autant qu’elle prend, pas vrai ? »
Joseph l’opiniâtre qui veut savoir, et qui finira par savoir….mais à quel prix.
Joseph qui a du mal, et comme je le comprends, à donner un sens à sa vie. On voudrait l’aider, lui parler, lui ouvrir la voie. Lui seul en a la clé….
Joseph que l’écriture sauvera du marasme.
« N’arrête pas, avait-elle dit (sa mère).N’arrête jamais d’écrire. C’est ainsi que le monde découvrira qui tu es. »

Je pensais naïvement pouvoir alterner entre mes lectures, souffler, attendre le lendemain pour finir….Je pensais mettre du temps pour venir à bout de ces 600 pages…..Je pensais…..Je me suis trompée…. Je n’ai vu que lui, pensé qu’à ce livre. Je n’ai pas pu le poser avant de l’avoir terminé. J’ai du mal d’en parler ; c’est un peu brouillon tout cela…
J’ai du mal d’oublier Joseph, tout simplement.



Dernière édition par mimi54 le Lun 5 Déc 2011 - 13:27, édité 1 fois (Raison : oubli d'un morceau de mon avis !!!)
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MessageSujet: Re: R.J. Ellory    R.J. Ellory  EmptyLun 5 Déc 2011 - 14:12

Le club des admirateurs de Seul le silence s'agrandit Very Happy

Par contre j'écoute le livre audio de son roman Les anonymes actuellement dans ma voiture et je ne suis pour l'instant pas emballé. J'en ai écouté plus du tiers et je ne retrouve pas du tout la fluidité et l'élégance de son écriture habituelle. C'est un polar plus classique et dont l'enquête traine en longueur sans vraiment captiver. J'abandonnerais bien mais j'ai quand même envie de savoir où il nous embarque. En tout cas il n'a absolument pas le souffle de Seul le silence.
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MessageSujet: Re: R.J. Ellory    R.J. Ellory  EmptyMer 15 Fév 2012 - 22:21

Les anges de New York

R.J. Ellory  97823513
Sonatine Edition ( 15/03/2012)
550 pages

4ème de couverture

Citation :
Frank Parish, inspecteur au NYPD, a des difficultés relationnelles. Avec sa femme, avec sa fille, avec sa hiérarchie. C’est un homme perdu, qui n’a jamais vraiment résolu ses problèmes avec son père, mort assassiné en 1992 après avoir été une figure légendaire des Anges de New York, ces flics d’élite qui, dans les années quatre-vingt, ont nettoyé Manhattan de la pègre et des gangs. Alors qu’il vient de perdre son partenaire et qu’il est l’objet d’une enquête des affaires internes, Frank s’obstine, au prix de sa carrière et de son équilibre mental, à creuser une affaire apparemment banale, la mort d’une adolescente. Persuadé que celle-ci a été la victime d’un tueur en série qui sévit dans l’ombre depuis longtemps, il essaie obstinément de trouver un lien entre plusieurs meurtres irrésolus. Mais, ayant perdu la confiance de tous, son entêtement ne fait qu’ajouter à un passif déjà lourd. Contraint de consulter une psychothérapeute, Frank va lui livrer l’histoire de son père et des Anges de New York, une histoire bien différente de la légende communément admise. Mais il y a des secrets qui, pour le bien de tous, gagneraient à rester enterrés.
Après avoir évoqué la mafia dans Vendetta, la CIA dans Les Anonymes, R. J. Ellory s’attaque à une nouvelle figure de la mythologie américaine, la police de New York. Avec ce récit d’une rare profondeur, qui n’est pas sans évoquer des films comme Serpico, La nuit nous appartient, ou encore Copland, Ellory nous offre à la fois un grand thriller au suspense omniprésent et le portrait déchirant d’un homme en quête de justice et de rédemption.

Citation :

« Bon Dieu, il ne comprenait rien lui-même ! Parfois il fallait une bouteille de Bushmills pour le mettre au lit. Honnêtement qu’il fasse nuit ou jour, tout ce qu’il voyait, c’étaient les morts. Parfois les femmes. Et les adolescentes, des filles comme Rebecca. Toutes parties, bousillées comme pas possible. »
Il y a des livres qui prennent le temps de s’installer, et qui ne s’apprivoisent pas dès les premières phrases. Il y en a d’autres, au contraire, qui telle une pince invisible vous accroche dès les premières lignes et qui ne vous lâchent plus une semelle. Les anges de New York est de cette seconde catégorie : une fois dedans, plus moyen de vous en échapper ; la nuit, le jour, la brosse à dent ou la casserole à la main, le livre dans l’autre, devant un distributeur de tickets de cinéma ….
Le premier chapitre s’ouvre sur une scène qui ne vous laissera aucun répit. Dans son style bien à lui, avec son langage de flic aguerri, vous voilà scotché, et embarqué avec Parrish pour un voyage au cœur d’une institution new yorkaise aux 4 lettres légendaires bien connue des amateurs de séries américaines. Oui, mais sauf que là, ce n’est pas du cinéma, c’est du brut de décoffrage, pas question de flic bien propre sur lui, un peu trop lisse, et à la trop belle gueule.
Parrish, c’est autre chose. C’est plutôt le looser de service, largement penché sur la boisson, privé de permis de conduite, sous le coup d’une exclusion de la police, il a perdu en route un de ses hommes. Rien ne va, ni dans son travail, ni dans sa famille. De ce côté-là aussi, il traine quelques casseroles, a ses zones sombres, l’ombre d’un père lui aussi flic, deux enfants avec lesquels il est en conflit, une ex-femme. Le passé le hante, il a mal au père.
C’est avec un homme accablé, rongé par la haine et l’alcool, un homme au bord du précipice, un coriace, un dur, un type qui aura bien du mal à fendre l’armure, que nous cheminons. Un type douloureux, un looser, un raté, qui foire tout ce qu’il touche.
Citation :
« Bon sang, vous me connaissez ! Je dépose un fardeau plein de merde et j’en ramasse immédiatement un autre. »
A première vue, rien de bien excitant… et pourtant… Il est attachant, Parrish. Combien de fois, j’ai eu envie de lui donner du jus de fruit, à la place de son breuvage obscure .Parrish est un flic droit, investi dans sa mission. Quand les cadavres de jeunes filles s’amoncellent, il ne renonce pas, il cherche, veut savoir, réfléchit. D’accord, parfois il dépasse la ligne jaune, mais c’est toujours pour la bonne cause.
Citation :
« Que même quand les gens font les choses de la mauvaise manière, ils peuvent les faire pour de bonnes raisons. »
Flanqué d’un adjoint, Raddick, chargé de le surveiller, et avec lequel il aura quelques démêles, il va" aller au charbon", comme on dit. Il veut en avoir le cœur net. Il est un père au fond de lui. Raté peut-être, mais pas un salaud. Il y a des choses avec lesquelles on ne badine pas.
Parrish, c’est l’homme, le faux dur, le petit garçon, qui quand il vient de morfler au boulot, accourt chez Eve, la pute de service, mais avant tout la confidente, et l’épaule tendre et désintéressée.
Parrish c’est le type au pied du mur, sommé d’aller déballer ses affaires, chaque jour, chez une psy qui ne va pas le ménager. La renaissance est à ce prix. Pour avancer, et pour rester flic, il va lui falloir faire la paix avec lui, solder ses comptes avec ce père dont l’image publique est si différente de celle qu’en a le fils. Il va lui falloir remette tout à plat avec l’aide de Marie dans le rôle de fouilleuse d’âme.
Parrish, c’est tout cela à la fois. C’est pour cela qu’on s’y attache si vite, et qu’on ne réfléchit pas avant de partir avec lui. On ne sait pas très bien, où l’on va, mais on y va. On ne sait pas très bien comment l’on va en sortir, on ne sait pas très bien sur quel tordu on va tomber, mais on y va, les yeux fermés.
R.J Ellory signe là un bien bel ouvrage, il y a du rythme, de l’humour, des cadavres, de la vie. Ses personnages sont fouillés. C’est jusqu’au trognon, qu’il va creuser. Cela décoiffe, on ne s’embarrasse pas avec la sémantique, une pute est une pute.
Choisissez bien votre moment pour le lire, couper le téléphone au besoin, faites l’ours dans la tanière, laissez vos comptes, votre repassage….de toute façon, vous n’aurez pas d’autre choix.
C’est là mon premier coup de cœur littéraire de l’année.


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Dernière édition par mimi54 le Ven 8 Fév 2013 - 20:16, édité 1 fois
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