| Parfum de livres… parfum d’ailleurs Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts… |
|
| Todd Solondz | |
| | Auteur | Message |
---|
Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Todd Solondz Mer 5 Mai 2010 - 22:05 | |
| Life during wartime, Todd Solondz Trois sœurs, trois portraits de femme différents, et qui pourtant ont pas mal de similarités. Trois femmes qui se débattent avec leurs histoires d'amour ratées, leur besoin de tendresse, d'affection, la peur de la solitude, le besoin d'être utile, d'aider, mais aussi le besoin de s'en échapper. Un film qui tourne autour du Pardon, de l'oubli. Comment pardonner, comment changer, comment faire changer les choses. Comment oublier. Autour de la culpabilité, et l'incommunicabilité des êtres. Et finalement, c'est traiter avec une certaine fausse légèreté. Des pointes d'humour caustique. Une esthétique surannée dans la couleur et les images, qui donnent aussi une impression d'onirisme qui permet de ne pas sombrer dans une ambiance trop lourde. Il me semble que j'ai vu Bienvenue dans l'âge ingrat du même réalisateur, mais je n'en ai pas gardé de souvenirs...
Dernière édition par Queenie le Mar 23 Oct 2012 - 11:31, édité 1 fois | |
| | | Maryvonne Zen littéraire
Messages : 4259 Inscription le : 03/08/2009 Localisation : oui, merci.
| Sujet: Re: Todd Solondz Sam 8 Mai 2010 - 23:30 | |
| - Queenie a écrit:
Life during wartime, Todd Solondz
Trois sœurs, trois portraits de femme différents, et qui pourtant ont pas mal de similarités. Trois femmes qui se débattent avec leurs histoires d'amour ratées, leur besoin de tendresse, d'affection, la peur de la solitude, le besoin d'être utile, d'aider, mais aussi le besoin de s'en échapper.
Un film qui tourne autour du Pardon, de l'oubli. Comment pardonner, comment changer, comment faire changer les choses. Comment oublier. Autour de la culpabilité, et l'incommunicabilité des êtres.
Et finalement, c'est traiter avec une certaine fausse légèreté. Des pointes d'humour caustique. Une esthétique surannée dans la couleur et les images, qui donnent aussi une impression d'onirisme qui permet de ne pas sombrer dans une ambiance trop lourde.
Il me semble que j'ai vu Bienvenue dans l'âge ingrat du même réalisateur, mais je n'en ai pas gardé de souvenirs... Bah moi, j'avais vu bienvenue dans l'âge ingrat, j'avais bien aimé. Là ... j'ai juste été super mal. Je suis passée complètement à côté du film, malgré des images vachement jolies. Je n'avais pas vu happiness, j'ai donc raté la dimension "évolution des personnages". J'sais pas... y'a un truc qui passe pas. Le même genre de sentiment qui me colle à la peau après la vision des films de Larry Clarck. Je mets tout en spoiler, et c'est écrit à chaud. Scusez moi. - Spoiler:
Comment dire. C'est pas trop le genre de film qui donne envie d'aimer la vie. Le pardon, je ne l'ai pas vu, chacun est embourbé dans ses problèmes, est incapable d'écouter ou de comprendre l'autre, et la seule note positive l'histoire d'amour entre la madame et le monsieur, est sabotée, comme si c'était trop demander d'avoir un truc qui nous fasse rêver. Quel avenir ? Celui de se doper aux medocs ou de se tirer une balle dans la tête. Pire encore, le rire de la salle qui nous fait demander si on est juste psychorigide ... un exemple... quand le gamin confond pédophilie et homosexualité, on le comprend, il a entendu ça à l'école. Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est touchant (mais ça fait rire la salle). Quand cela sort de la bouche d'adultes et que cela revient plusieurs reprises, je me dis que sois c'est super provoc, soit super maladroit, soit super con. Oui, c'est terriblement cynique, mais comme on ne perçoit jamais de legereté, ça ne prend pas chez moi. Juste plombant. Le gamin qui demande à sa mère de jurer qu'on ne lui mettra jamais rien dans le c*l (la salle rit, c'est mignon), la gamine de 10 ans qui est dopée au tranxene/prozac/lithium, et qui chante au karaoké l'histoire du bon berger qui prend soin de ses brebis (difficile de ne pas voir la référence à la pédophilie, la salle rit encore), le fils qui fait des études sur les comportements incestieux chez les bonobos (la salle rit encore, alors que j'en suis restée à me demander si oui où non il y a de l'inceste en plus dans la famille, pour couronner le tout). S'il fait une suite, on saura si la soeur de l'héroine a fini par se tuer ou a été internée en HP, et si, enfin, la pédophilie se transmet de père en fils...
Pour moi, pas de détente, pas de rire, juste un malaise, et un samedi soir bien morose. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Todd Solondz Sam 8 Mai 2010 - 23:44 | |
| Ouais, je comprends tout à fait tes malaises par rapport au contenu et à la forme donnée. Jpense que c'est une dénonciation de l'esprit étriqué de l'homme en général.
En effet, y'a pas d'espoir, et pas de pardon, en fait, finalement on dirait bien qu'ils choisissent tous l'oubli. Ou la tentative de l'oubli. C'est clair que ce n'est pas "joyeux". J'avoue que j'aurais aimé que quelque chose fonctionne, donne une petite note d'espoir...
J'ai l'impression qu'il y en a une chez le gamin, à la toute fin, quand il semble comprendre des choses. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Life during wartime [Todd Solondz] Lun 17 Mai 2010 - 14:03 | |
| - Queenie a écrit:
Life during wartime, Todd Solondz Trois sœurs, trois portraits de femme différents, et qui pourtant ont pas mal de similarités. Trois femmes qui se débattent avec leurs histoires d'amour ratées, leur besoin de tendresse, d'affection, la peur de la solitude, le besoin d'être utile, d'aider, mais aussi le besoin de s'en échapper. Un film qui tourne autour du Pardon, de l'oubli. Comment pardonner, comment changer, comment faire changer les choses. Comment oublier. Autour de la culpabilité, et l'incommunicabilité des êtres. Et finalement, c'est traiter avec une certaine fausse légèreté. Des pointes d'humour caustique. Une esthétique surannée dans la couleur et les images, qui donnent aussi une impression d'onirisme qui permet de ne pas sombrer dans une ambiance trop lourde. Il me semble que j'ai vu Bienvenue dans l'âge ingrat du même réalisateur, mais je n'en ai pas gardé de souvenirs... Un avis un peu mitigé en ce qui me concerne, surtout au regard des films précédents de Solondz (Bienvenue dans l'âge ingrat, Happiness, Storytelling, Palindromes). Solondz, un Woody Allen sous Tranxène ? 10 ans après Happiness, Forgiveness ? Il est beaucoup question de pardon et de rédemption dans le film de Todd Solondz, au titre évocateur, Life during Wartime. Même mise en situation que pour Happiness, en moins percutant, peut-être (L'effet de surprise ne joue plus), et plutôt inégal dans sa succession de saynètes à laquelle manque un fil conducteur solide. On rit jaune dans cette évocation terrible de l'American Way of Life qui épingle les valeurs familiales avec férocité, puisqu'elles sont fondées essentiellement sur une hypocrisie profonde. Une charge violente qui ressemble parfois à une parodie de feuilleton à l'eau de rose, avec ses images ultra-léchées, où l'on parle terrorisme, pédophilie et judéité avec un aplomb et une absence de tabous perturbants. Le film aurait pu être insupportable si Solondz n'y avait pas instillé un humour décapant et sarcastique. Plus perverse et noire, la vie. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| | | | domreader Zen littéraire
Messages : 3409 Inscription le : 19/06/2007 Localisation : Ile de France
| Sujet: Re: Todd Solondz Mar 23 Oct 2012 - 19:46 | |
| - traversay a écrit:
Dark Horse est sans nul doute le film le plus lisible et le plus classique de Todd Solondz mais pas le moins cinglant. Il est bien le cinéaste de l'Amérique dépressive avec ses personnages de losers ou sous Prozac qui feraient pitié si le film n'avait pas cet humour abrasif et quelques éclats oniriques. On appréciera par exemple les interprétations de Christopher Walken et Mia Farrow en parents accablés par les errements de leur rejeton complètement à l'ouest. Solondz s'amuse à plaquer sur cet univers grisâtre une B.O des plus guillerettes. Suprême ironie. Obsessionnel, pourfendeur constant du rêve américain, le réalisateur poursuit sa route en marge du système. Quels que soient les défauts de ses films, il est bon qu'un tel iconoclaste réussisse à tourner, en décalage permanent avec un cinéma bien trop souvent formaté.
Vu ce film il y a trois semaines et je l'ai beaucoup aimé aussi car il sort du lot et affiche une vraie personnalité. (C'est le seul de Todd Solondz que j'ai vu.) L'histoire de ce non-héro balourd et loser est tout à la fois émouvante, drôle et déclenche une empathie un peu irritée chez le spectateur. Solondz sait nous raconter cette vie désespérante sans toutefois nous faire cafarder et les déboires d' Abe et de sa fiancée neurasthénique nous font parfois rire même si au fond on sait bien que ce pauvre type est au bord du goufre. Les acteurs sont tous excellents et j'ai été surprise de retrouver Christopher Walken dans un personnage de père âgé et découragé, lui qui d'habitude joue les méchants agressifs. | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Todd Solondz | |
| |
| | | | Todd Solondz | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|