Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Nicholas Ray

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traversay
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MessageSujet: Nicholas Ray   Nicholas Ray EmptyLun 8 Nov 2010 - 11:51

Nicholas Ray A3905

Solitaire et rebelle. Toute sa vie, Nicholas Ray dut composer avec le système hollywoodien, un combat qu'il perdit plus souvent qu'à son tour, signant parfois des films qui n'étaient que des compromis. Né le 7 août 1911 dans une bourgade du Wisconsin, il suivit les cours de Frank Lloyd Wright, influence majeure pour le futur cinéaste : "Il m'enseigna une façon particulière de poser le regard sur les choses." Ami et assistant de Kazan, il débute dans la mise en scène en 1947 dans Les amants de la nuit. De ses trois films suivants, guère personnels, on peut retenir La maison dans l'ombre et son climat expressionniste. Sa période la plus féconde se situe entre 1952 et 1956 : Les indomptables, Johnny Guitare, A l'ombre des potences, La fureur de vivre, Derrière le miroir. Son cinéma se fait lyrique dans trois films qui sont les plus proches de son tempérament d'écorché vif : Amère victoire, La forêt interdite, Traquenard. La suite est moins glorieuse : il accepte de grosses machines commerciales qui ne lui ressemblent pas dont Les 55 jours de Pékin et Le roi des rois. Les 15 dernières années de sa vie, il les passera dans une grande solitude aggravée par la maladie. Il est vénéré par de nombreux cinéastes européens, dont Godard et Wenders qui le fait jouer dans L'ami américain. Le cinéaste allemand filme son agonie dans le très éprouvant Nick's movie. Nicholas Ray succombe au cancer le 17 juin 1979.

Filmographie notée (en toute subjectivité) :

1949 : Les amants de la nuit 15/20
1949 : Secret de femme 13
1949 : Ruelles de malheur 18
1950 : Born to be bad 13
1950 : Le violent 19
1951 : Les diables de Guadalcanal 11
1952 : La maison dans l'ombre 15
1952 : Les indomptables 17
1954 : Johnny Guitare 20
1955 : La fureur de vivre 13
1955 : A l'ombre des potences 14
1956 : L'ardente gitane 13
1956 : Derrière le miroir 18
1957 : Le brigand bien aimé 13
1957 : Amère victoire 17
1958 : La forêt interdite 14
1958 : Traquenard 18
1960 : Les dents du diable 16
1961 : Le roi des rois 12
1963 : Les 55 jours de Pékin 14



Dernière édition par traversay le Lun 8 Nov 2010 - 12:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Nicholas Ray   Nicholas Ray EmptyLun 8 Nov 2010 - 12:02

Nicholas Ray 19052079
Johnny Guitare

Nicholas Ray 18858502
La fureur de vivre

Nicholas Ray 18758947
Traquenard

Nicholas Ray 6277_1
Nicholas Ray 5407_2
Nicholas Ray 6279_1
Nicholas Ray 6281_4
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MessageSujet: Re: Nicholas Ray   Nicholas Ray EmptyMar 23 Nov 2010 - 17:00

Je place Le violent (In a lonely place) au-dessus des autres films de Nicholas Ray (avec Johnny Guitare).

Citation :
In a lonely place, trop simplement traduit Le violent en français, est un film rare. Comme souvent chez Ray, il décrit le caractère pulsionnel de son héros. Mais au-delà de ce simple constat, c’est aussi le témoignage d’un homme dénonçant les vices de l’industrie du rêve et la difficulté d’être un artiste dans un monde dominé par l’idée de profit.
A titre d’exemple, le dîner où le personnage joué par Bogart (Dixon Steele) apprend qu'on a fait circuler son script sans l’en informer est édifiant : la caméra fixe Bogart, un rayon de lumière se pose sur ses yeux et symbolise une fêlure qu’il ne pourra pas contenir. Fou de rage, il explose dans un accès de bestialité dont personne ne sortira indemne. A chaque crise du héros, Ray utilise ce faisceau de lumière comme une alerte à la colère de Steele. Ce petit gimmick cinématographique associé à la brutalité naturelle de Bogart est d’une efficacité redoutable. Car si Ray n’est pas le cinéaste de la violence filmée, il est sûrement celui de la violence suggérée. Contrairement à Aldrich ou Mann, l’idée d’exhiber la violence n’est pas dans la nature de Nicholas Ray. Il préfère saisir les instants de doute, ceux où les personnages sont prêts à basculer du côté obscur de leurs sentiments. Ray, surnommé "le cinéaste du crépuscule" est un artiste de la limite, et s’il est un domaine dans lequel son art prend forme avec virtuosité c’est assurément celui des situations de déséquilibre.
Nicholas Ray An6_lonelyplace

Lorsque Dixon Steele est calme il peut écrire des adaptations de romans, partager son amitié avec son agent ou chérir sa petite amie. Il vit alors des instants apaisants et en accord parfait avec une société qui l’accepte et reconnaît sa valeur. Dans une séquence inoubliable, Ray filme le couple au restaurant : un pianiste joue un air de jazz, les deux amants semblent converser, sourient et se jettent des regards tendres. Les mouvements de caméra et le montage confinent ici au génie et rappellent l’élégance avec laquelle Hitchcock filmait le couple Bergman/Grant dans Notorious. Bogart rayonne de toute sa classe et - auprès de l’excellente Gloria Grahame - donne l’image d’un bonheur parfait. Ray filme alors une sorte de paradis illusoire, un rêve que Dixon Steele ne pourra qu’effleurer. Car lorsque sa raison ne répond plus, rien ne peux arrêter sa furie.
Nicholas Ray An4_lonelyplace

Comme dans Sunset Boulevard (Billy Wilder, 1950), The bad and the beautiful (Vincente Minnelli, 1952) ou plus récemment The player (Robert Altman, 1992), Nicholas Ray signe une œuvre miroir. Miroir de l’industrie du rêve, ce quatrième film de Ray se présente comme un pamphlet contre le système mis en place dans les studios. En racontant l’histoire d’un scénariste privé de liberté créatrice (on demande à Dixon Steele d’adapter un roman et d’en rester très proche), le film ne cesse de dénoncer les méfaits d’Hollywood.
Pour interpréter Dixon Steele, Nicholas Ray collabore pour la seconde fois avec Humphrey Bogart après Les ruelles du malheur (Knock on any door) en 1949. Outre son caractère bien trempé, Bogey était également un grand défenseur des libertés individuelles. Son engagement auprès du comité pour le premier amendement (qui lutta contre la liste noire), son implication dans les grèves de dockers ou encore le soutien qu’il apporta à la candidature de Roosevelt suffisent à le prouver.
Nicholas Ray An2_lonelyplace

A ses côtés Gloria Grahame qui avait collaboré avec Ray en 1949 (A woman’s secret), avant de devenir son épouse quelques mois plus tard, signe également une performance mémorable. Sans jouer de son physique comme le ferait une quelconque starlette des studios, elle participe à la création d’un personnage énigmatique, sensible et attachant et forme, auprès de Bogart, un couple inoubliable.
Nicholas Ray An5_lonelyplace


Source : dvdclassic.com
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MessageSujet: Re: Nicholas Ray   Nicholas Ray EmptyMar 4 Oct 2011 - 23:04

Nom d'une pipe en écume, voici le genre d'info qui me fait bondir au plafond !

Citation :
Après sa présentation vénitienne, We Can’t Go Home Again, dernier long-métrage de Nicholas Ray, continue sa réhabilitation avec une toute récente présentation au Festival du film de New York.
Entamé en 1971, année de son intégration à la Binghamton University (New York) où il enseigna le cinéma deux années durant, il s’agit d’un travail collectif, réalisé en collaboration avec ses étudiants dont il s’était particulièrement rapproché. Usant de différents formats de supports - du 8mm au 35mm en passant par la vidéo - We Can’t Go Home Again est une œuvre autobiographique et expérimentale “sur la jeunesse généreuse et bavarde, droguée et pragmatique, violente et sentimentale. Encore un film sur l’éducation, le grand thème rayien” (Serge Daney). On peut y voir entre autres des surimpressions de photos projetées sur des planches, des partages d’écran en une multitude de petites cases imagées (split screen), et un Ray en train de fumer de la marijuana en compagnie de ses élèves - séquence qui provoqua un certain scandale lors de la première divulgation du métrage en 1972.

Source tcmcinema.fr

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MessageSujet: Re: Nicholas Ray   Nicholas Ray EmptyLun 23 Juil 2012 - 22:32

rapatriement sur le fil !

Nicholas Ray Johnny13

Johnny Guitar. Je disais au bar que Sterling Hayden a un don pour jouer les grands couillons malaimables. Grand gabarit assez épais de peu de mots et pas forcément gentils avec ou sans humour. Dans Johnny Guitar il a en plus des tendances de tueurs, quelque chose de pathologique... mais il est toujours amoureux de celle qui est devenue patronne de casino (Joan Crawford). Et le drôle de film non content de mettre en avant une rivalité voire une hargne féminine avec des bonshommes qui suivent va mettre en avant une lâcheté globale, un appât du gain très western mais déplacé et faire la part belle aux déclassés avec l'aide de second rôles bien choisis (l'homme à tout faire du saloon, le jeune truand, le shérif, l'employé de banque).

Un décidément drôle de mélange de film limpide dans le scénario et la romance et de quelque chose de plus compliqué et d'un peu plus jusqu'au boutiste.

et quand même :

Nicholas Ray Johnny14

La relecture du fil donne envie d'aller voir un peu plus loin. Je n'avais que la Fureur de vivre qui sans me traumatisé m'avait surpris sur certains points. Dans la forme c'est un peu la simplicité imaginée mais c'est un peu moins simple dans la pratique ?
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MessageSujet: Re: Nicholas Ray   Nicholas Ray EmptyLun 23 Juil 2012 - 22:40

Il a trop vieilli, La fureur de vivre. Il faut en voir d'autres. Le violent, en priorité. Et Derrière le miroir. Et presque tous les autres.
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MessageSujet: Re: Nicholas Ray   Nicholas Ray EmptyDim 23 Sep 2012 - 22:04

Nicholas Ray On-dan10

On Dangerous Ground / La maison dans l'ombre

Première demi-heure : Robert Ryan campe un flic à faire passer Harry Callahan pour un petit rigolo. Solitaire et de plus en plus violent on sent qu'il a du mal et que ça ne va pas en s'arrangeant... Il est envoyé pour se changer les idées (si on veut) aider une enquête dans le nord et la neige sur le meurtre d'une jeune fille. En fait dans des paysages enneigés il traque avec le père de la victime le meurtrier. Ce qui les amènent dans la maison de la sœur, aveugle, dudit meurtrier et c'est autour de cette rencontre que se développe l'essentiel du film.

Trois figures d'hommes qui dérapent : le policier, le jeune frère, le père de la victime. Questions de la solitude et de la confiance nécessaire qui se construisent autour d'un sentiment tangible de rupture avec le monde, une violence intérieure et une tension palpable, une détresse aussi, à différents visages...

Un film particulièrement intense. Avec cette délocalisation dans la montagne enneigée accentue le tragique.

ça marque, ça secoue, ça n'a pas l'air gratuit et ça n'apporte pas de solution.

Nicholas Ray 43606910
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MessageSujet: Re: Nicholas Ray   Nicholas Ray EmptyDim 2 Déc 2012 - 9:08

Nicholas Ray Flying11

Flying Leathernecks / Les diables de Guadalcanal (1951)

Une escadrille de "fortes têtes" se retrouve avec à sa tête un dur à cuir du genre rigide : le major Kirby qui a tout l'air d'un John Wayne. Il est sévère, efficace et laisse peu de place à l'émotion. Le commandant en second le capitaine Griffin dit "Griff" est compétent aussi mais plus souple, beaucoup plus souple et surtout son usure devant la guerre est plus palpable, il a de sérieux airs de Robert Ryan fatigué. A Guadalcanal comme plus tard les pertes ont l'air de marquer plus l'un que l'autre...

Toujours est-il que le film est copieusement bancal. Que l'on fasse ou non une impasse partielle sur la puissante consécration militaro-patriotique (tous les films de guerre ne font pas ça comme ça) le film laisse plus de place aux images d'archives assez répétitives qui animent les combats aériens, bombardements ou combats au sol d'ailleurs et à l'exposition de la grandeur incomparable de cette aviation (et à la théorie de l'appui aérien aux troupes au sol) qu'au développement des personnages. John Wayne et Robert Ryan font pourtant bien l'affaire en donnant une certaine épaisseur, un rien caricaturale, à leurs caractères mais c'est trop ponctuel pour prendre. Et à la fin il ne reste qu'à se rabattre sur le pessimisme du constat des qualités de chef acquises durement par le capitaine Griffin (sacrifice de beau frère ?).

Si on résume ce qu'on peut lire sur le web, la production du film par Howard Hughes aurait pesé très lourd dans cette balance loin de l'équilibre.

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MessageSujet: Re: Nicholas Ray   Nicholas Ray EmptyDim 14 Juil 2013 - 20:56

Nicholas Ray 0_20_410

Le violent / In a lonely place (1950)

Dixon Steele est scénariste à Hollywood, il n'est pas en grève mais peine à retrouver le succès d'avant-guerre. Il n'en est pas moins une figure de ce petit monde, tant pour son boulot que pour sa personnalité. Assez énigmatique, distant il a aussi quelques débordements de violence y compris avec ses proches.

Une jeune femme invitée chez lui pour lui résumer le roman à la mode qu'il doit adapter est retrouvée morte dans la nuit. Sa ravissante voisine témoigne en sa faveur et ne tarde pas à tomber amoureuse.

Elle aussi est assez énigmatique, très franche et tout à la fois spontanée et réservée.

Le film est donc une histoire d'amour avec un suspens de thriller. Et comme de nombreux films noirs il observe sa société et sa compagnie avec sa vision désenchantée de la vie rêvée hollywoodienne et de cette industrie. Mais le tout avec peu de monde et sans paillettes.

Surtout c'est un film sur les marges, la dualité, la capacité à vivre avec le bon et le mauvais. Avec une bonne dose de tension physique, de peur et de mélancolie. Personnages très bien interprétés et résultat prenant et complexe.

Culpabilité, sympathie pour l'imperfection (qui dépasse l'acceptable), apparences, pressions extérieures (de normalité ?), une ruine de la violence...

Un excellent et très beau film qui n'en fait pas des tonnes, étonnamment resserré sur ses personnages et ses lieux, intimités de ces deux petits appartements qui se font face, du restaurant habituel.

Et il a en plus le mérite de laisser une impression d'indéterminé. 
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MessageSujet: Re: Nicholas Ray   Nicholas Ray EmptyDim 26 Oct 2014 - 16:59

Nicholas Ray Nota-c10

The Lusty Men / Les indomptables (1952)

Un film assez étrange. Une part documentaire sur les concours de rodéo, vous apprendrez tout sur les différentes épreuves, et sur la vie des cow-boys participants, vous aurez une idée des risques du métier. Une allure western, thématique et ranchs obligent. Un portrait d'amérique, l'aspect western, mais le contemporain : les années 50 et le ranch parcouru en jeep (de surplus ?), la guerre n'apparaît pourtant pas autrement qu'à travers ce véhicule, et surtout la pauvreté d'une Amérique rurale. Ici pas de rêves de grands domaines mais la pauvreté des employés et le rêve mal assuré d'avoir un jour sa propre maison et aux mieux quelques têtes de bétail.

Ensuite vient la part de drame. Le rodéo, c'est le spectacle méthodique et une chance de faire de l'argent rapidement, et de le perdre rapidement. Un catalyseur de tensions en quelques sortes et un reflet du monde. Un gloire un peu cassée de cet exercice, un peu cassée et sans le sous, tombe sur un jeune homme enthousiaste tenté par cette opportunité de mettre rapidement de côté de quoi s'établir tranquillement avec sa femme qui n'est pas vraiment pour compte tenu des risques encourus. Si autour d'eux gravitent des abîmés du circuit au fil de la saison de compétitions qui sert de cadre au film, c'est ce trio qui est au centre. Un trio complexe paumé entre la dèche traditionnelle, l'argent facile, et un courant plus simple et plus profond à chercher autour d'une notion de foyer.

Un mélange de respect, d'envie et de rivalité entre les deux hommes, du côté de la performance ou de l'accomplissement voire la survie, l'ivresse de l'épreuve. Et au fil des succès et de la mise à mal du lien conjugal, une rivalité amoureuse presque en aparté, jouée pour ainsi dire dans l'ombre et comme perdue d'avance. Teinté d'une espèce de rêve entrevu trop tard d'une vie presque tranquille et rassérénée. Fin tragique évidemment.

Un film surprenant qui ne formule pas tout ce qu'il dit et laisse beaucoup de gris et d'incertitudes. Beaucoup plus solide et prompt à ne pas vous lâcher que son côté relativement linéaire ne peut le laisser penser.


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MessageSujet: Re: Nicholas Ray   Nicholas Ray EmptyDim 15 Nov 2015 - 9:27

Johnny Guitare

Histoire de se consoler, on a cherché un film "où il n'y a pas de morts". Ca paraissait délicat. Finalement on a opté pour un film culte pour certains membres de la tribu, que je n'avais pour ma part jamais vu.
Et bien, pour les morts le contrat n'était pas totalement rempli, mais ça restait raisonnable...
Mais bon.
Quant au reste , j'ai été au bord de l'éclat de rire tout au long du film, tant, pour se dédouaner de l’accumulation de poncifs westerniens, Nicholas Ray en rajoute dans le genre "la maîtresse-femme qui manie d 'une poigne ferme ces hommes falots et méprisables" (sauf Johnny évidemment) Cependant Nicholas Ray pense qu'une maîtresse femme reste une femme, une vraie qui ne tire pas ou tire mal, avec un rouge à lèvre écarlate, des petites tenues seyantes, et qu'elle fait à manger aux hommes. Ca en est tordant!
Je ne parlerai pas du jeux d'acteur outré, du repère des bandits qui est un ravissant cottage, de la robe blanche toute propre, du technicolor éblouissant, des dialogues qui cherchent l'anthologie, de la musique romantique...
Seules les scènes où la horde en deuil se met en route vers le lynchage m'a fait ravaler mon sourire dans un effroi mêlé d'admiration esthétique.
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MessageSujet: Re: Nicholas Ray   Nicholas Ray EmptyDim 15 Nov 2015 - 9:34

ça pourrait malgré tout laisser une impression durable. Wink

le culte dans la tribu c'est M. Topocl ?
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MessageSujet: Re: Nicholas Ray   Nicholas Ray EmptyDim 15 Nov 2015 - 9:55

animal a écrit:
ça pourrait malgré tout laisser une impression durable. Wink
Oui, pas forcément celle que certains auraient voulu  sourire . On en reparlera longtemps , je crois!!!

animal a écrit:


le culte dans la tribu c'est M. Topocl ?

Oui, et nos filles. J'étais en grosse minorité.(et on s'est bien marrés)
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MessageSujet: Re: Nicholas Ray   Nicholas Ray EmptyDim 15 Nov 2015 - 10:14

héhé.

bande-annonce :




ou scène philosophique ?

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MessageSujet: Re: Nicholas Ray   Nicholas Ray EmptyDim 15 Nov 2015 - 11:36

Alors je l'ai vu il y a une éternité, mais j'ai gardé le souvenir d'une splendeur des images, et de quelque chose de crépusculaire. Après, que ce soit stéréotypé, évidemment, cela fait parti des règles du genre, et en rajouter, c'est quelque part un second degré, une façon de ne pas être dupe, de détourner sans en avoir l'air, de styliser aussi. Enfin c'est comme cela que je m'en souviens.
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