Richard K. Morgan

Richard Morgan est né en 1965 à Londres et a grandi près de Norfolk, dans la campagne anglaise. Il est auteur de science-fiction et de fantasy, plus particulièrement de ce qu’on appelle des romans cyberpunk.
Lui-même lecteur passionné, c’est tout naturellement qu’il deviendra professeur de lettres, et il ira même enseigner sa langue natale notamment en Espagne et en Turquie.
Il a écrit un peu de tout : nouvelles, critiques, scénarios, mais ses débuts d’écrivain sont rudes : les éditeurs ne se bousculent pas au portillon…
Mais finalement, c’est avec Carbone Modifié, en 2002, qu’il parvient enfin à percer, avec un succès foudroyant, et même un prix (le Philip K. Dick Award en 2003).

Voici un lien vers son site officiel : Richard (K) Morgan

J’avais Rien que l’acier, premier tome de la série Terre de héros, dans ma LAL depuis un moment, et finalement j’ai fait connaissance avec cet auteur à travers Carbone modifié, dont les suites, Anges déchus et Furies déchainées, sont déjà en stock à la maiz’ et vont pas tarder à passer à la casserole.



Carbone modifié, c’est l’histoire de Takeshi Kovacs (enfin, un morceau de son histoire, puisque quand elle commence, il a déjà quelque chose comme cent et quelques années. Ou plutôt, il est né il y a cent et quelques années et a vécu subjectivement 41 ans).
Ça commence fort : il se fait tuer… pour mieux renaître ! Dans le corps d’un autre… C’est un riche Math (abréviation de Mathusalem : ça veut dire ce que ça évoque : il est né il y a très très longtemps…), qui pense avoir été assassiné et a fait revenir Kovacs de son lieu de stockage pour trouver le coupable.
Ça a l’air louche raconté comme ça, hein ?
En fait, tout ceci se passe dans quelques siècles. Les humains ont trouvé d’autres planètes à coloniser, et le moyen de se stocker sur une pile nichée dans leur nuque. Ainsi, mourir n’est plus qu’une question de changement d’enveloppe…
Outre l’histoire que j’ai trouvé originale dans son genre, le style de Morgan est un pur bonheur pour qui aime quand ça va droit au but. Il ne mâche pas ses mots, quoi… Le héros n’est ni un gentil, ni un méchant, mais il se bat pour ce qu’il pense juste (ou pour sauver ses fesses) avec les moyens dont il dispose, et si ça implique de griller littéralement des cervelles, il le fait sans hésitation.
Ça bouge, ça fait badaboum, on a à peine le temps de souffler malgré un joli pavé, et ça fait du bien par où ça passe. ^^

Anges déchus

Citation :

Réenveloppé dans un corps conçu pour le combat tactique, Takeshi Kovacs est désormais un mercenaire engagé dans une guerre sanglante qui ravage la planète Sanction IV. Kovacs profite du conflit pour rejoindre un petit groupe qui essaie de s'approprier une découverte archéologique inestimable. Et, de fait, il est propulsé dans un maelström d'intrigues et de trahisons en comparaison duquel le conflit qu'il vient de quitter fait pâle figure. En effet, toutes les corporations tueraient pour cette découverte. Car elle risque de signifier la fin de l'humanité ou le début d'une nouvelle ère. Or dans ce XXVIIe siècle d'une humanité ravagée par la violence, les hommes sont bien mal préparés à l'héritage qui s'offre soudain à eux : les étoiles!

Second volet des aventures de Kovacs. Une autre planète, une autre corps, d'autres aventures... Cette fois, il fait partie des Impacteurs, une unité militaire très spéciale qui porte bien son nom, et on le retrouve après une attaque musclée qui a laissé quasiment toute son équipe dans un sale état. Il est alors abordé par un type qui lui propose un gros coup qui, s'il est mené à bien, lui permettra de prendre un gros pactole et de longues vacances...
Après sélection minutieuse de l'équipe qui les accompagnera, ils s'en vont déterrer une mystérieuse porte construite des millénaires auparavant par une civilisation disparue : les Martiens. S'ensuivent rapprochements, affrontements, coups bas, cachotteries, et pas mal de feux d'artifice...
Encore une histoire bien rythmée malgré un pavé de 600 pages, des actions à tour de bras, des intrigues bien ficelées et une vision intéressante du mythe des Martiens. Pour qui aime la SF, ça envoie du lourd!

Faudrait que je tente, tiens. Un jour.
Merci pour tes post.
Carbone modifié a l'air d'avoir son petit succès.

De ce que j'ai vu de tes gouts en matière de lecture, il me semble que ça devrait te plaire, oui ^^ Si tu veux, je peux te les prêter

Suny a écrit:

De ce que j'ai vu de tes gouts en matière de lecture, il me semble que ça devrait te plaire, oui ^^ Si tu veux, je peux te les prêter

Merci pour la proposition, mais si tu me les prêtes je ne sais pas quand je te les rendrais... ça pourrait être dans 6 mois ou dans 3 ans... alors je préfère pas.

Comme tu veux, mais ils sont en stock si tu changes d'avis ^^

Suny a écrit:

Comme tu veux, mais ils sont en stock si tu changes d'avis ^^

Malédiction d'une Parfumée : je passe en librairie, je me dis "tiens allez, je le prends ce livre", je rentre chez moi... et je m'aperçois que je l'ai déjà... Je pense que ça doit faire deux ans que je l'ai.

Mouarf, au moins je me sens moins seule

Suny a écrit:

Carbone modifié, c’est l’histoire de Takeshi Kovacs (enfin, un morceau de son histoire, puisque quand elle commence, il a déjà quelque chose comme cent et quelques années. Ou plutôt, il est né il y a cent et quelques années et a vécu subjectivement 41 ans).
Ça commence fort : il se fait tuer… pour mieux renaître ! Dans le corps d’un autre… C’est un riche Math (abréviation de Mathusalem : ça veut dire ce que ça évoque : il est né il y a très très longtemps…), qui pense avoir été assassiné et a fait revenir Kovacs de son lieu de stockage pour trouver le coupable.
Ça a l’air louche raconté comme ça, hein ?
En fait, tout ceci se passe dans quelques siècles. Les humains ont trouvé d’autres planètes à coloniser, et le moyen de se stocker sur une pile nichée dans leur nuque. Ainsi, mourir n’est plus qu’une question de changement d’enveloppe…
Outre l’histoire que j’ai trouvé originale dans son genre, le style de Morgan est un pur bonheur pour qui aime quand ça va droit au but. Il ne mâche pas ses mots, quoi… Le héros n’est ni un gentil, ni un méchant, mais il se bat pour ce qu’il pense juste (ou pour sauver ses fesses) avec les moyens dont il dispose, et si ça implique de griller littéralement des cervelles, il le fait sans hésitation.
Ça bouge, ça fait badaboum, on a à peine le temps de souffler malgré un joli pavé, et ça fait du bien par où ça passe. ^^

Bien aimé... jusqu'au milieu où j'ai commencé à m'ennuyer. Avec tout un imbroglio politico-social à côté duquel je pensais qu'enfin un auteur de SF allait passer. Mais non.
Heureusement, l'histoire d'amour n'est pas aussi lourdingue que d'habitude (mais des fois, c'est bien limite).


Sinon plein de points forts : des scènes de baston bien violentes, des développements autour de l'adaptation de son nouveau corps intéressantes, un univers cyberpunk bien posé, classique mais cohérent.
Le côté glauque des quartiers craignosssss, des prostiputes, et de la drogue, bien sombre comme il faut.
Des trucs cradingues et malsains de trafic de corps bien pensés et qui mettent mal à l'aise.

Le héros est parfois un peu chiant : on sent un peu trop le dur de dur qui est tout tendre au fond.

J'aurais aimé plus de développement sur Kawahara, qui a l'air d'une sacrée mega méchante bien sadique.

Et aussi sur le personnage de la femme de Bancroft, elle méritait mieux que juste la bonnasse qui balance des phéromones d'enfer... surtout que tout le long on nous glisse qu'elle est ultra déséquilibrée, et dangereuse, et qu'à la fin on nous bâcle l'explication du pourquoi et du comment.


Ça ne vaut pas William Gibson mais c'est agréable et palpitant (faut apprendre à couper les scènes qui se répètent pour rien et à développer les trucs psychologiques qui le méritent).

Bah, dans un pavé de 600 pages, tout ne peut pas être parfait C'est sûr qu'il y a des trucs en trop, ou trop lourds, genre les trucs politico-sociaux qui me gavent aussi (et que je comprends pas toujours ), mais bon, si on laisse ça de côté j'ai quand même trouvé de l'originalité dans l'histoire ^^
Le second tome, c'est un peu du même acabit, même si la situation est bien différente et même si j'ai trouvé le côté psychologique mieux développé, mais bon, j'sais pas si du coup ça t'a donné l'envie de poursuivre...

William Gibson, connais pas, faut que je me renseigne