Edward Morgan Forster

peint par Dora Carrington, 1924-25

Biographie tirée de Wikipedia

Né à Londres, fils d'un architecte, il aurait dû être baptisé Henry mais fut prénommé Edward par erreur. Il signait en général par ses initiales, « E. M. ». Il fit ses études dans une école privée, Tonbridge, dans le Kent, dont il gardait un mauvais souvenir puis au King's College de l'Université de Cambridge, où il trouva plus de compréhension et de liberté. À partir de 1901, il fit partie des Cambridge Apostles, connus aussi sous le nom de Cambridge Conversazione Society. Un grand nombre des membres de ce groupe firent ensuite partie du Bloomsbury Group. Forster était également en relations avec Siegfried Sassoon, J. R. Ackerley, et Forrest Reid. Il a voyagé en Égypte, en Allemagne et en Inde avec l'humaniste G.L. Dickinson  en 1914. Après ses études universitaires, Forster a voyagé en Europe en compagnie de sa mère et a vécu avec elle jusqu’à sa mort en 1945. Ses premiers romans, le premier a été publié alors qu'il avait 26 ans, appréciés des critiques n’ont eu guère de succès avant Howards End. Travaillant pour la Croix-Rouge  en Égypte à l’hiver 1916-1917, il tomba amoureux d’un jeune Égyptien de 17 ans, Mohammed el-Adl, mort prématurément en 1922. Après un second séjour en Inde dans les années 1920, il écrit son plus célèbre roman, qui étudie les rapports entre Occidentaux et Indiens, Route des Indes. Il devient une figure populaire de la radio dans les années 1930 et 1940 par ses interventions à la BBC. Après la mort de sa mère, il accepte un poste honorifique de chercheur au King’s College de Cambridge, où il devait vivre désormais, mais il meurt à Coventry. La publication de Maurice et de ses nouvelles explicitement homosexuelles ont été source de controverses après sa mort.

Pour moi lire E.M Forster , c'est me balader dans l'Angleterre que j'aime, chaque mot qu'il utilise dépeint avec justesse que ce soit un sentiment , une attitude , le parfum d'une rose, lire Forster m'emmène chez les peintres Anglais , bref j'adore, par beaucoup de côtés il me fait penser à mon Cher Maugham, ce trait incisif, cette sensibilité et cet humour qui me plaît tant, l'humour Anglais.

je reviens un peu plus tard vous parler de ses romans plus en détails

ah mais quelle bonne idée d'ouvrir ce fil

j'ai découvert E.M.Forster à l'âge de 22 ans.. parce qu'une amie n'arrêtait plus de s'enthousiasmer pour un certain Hugh Grant, star dans la version film de Maurice
J'ai vu le film.. mais je voulais savoir plus
donc j'ai lu ce livre et par après pratiquement tout Forster.. et à tout les coups je suis allée avec la copine au cinéma voir les adaptations films
Room with a view reste jusqu'aujourd'hui mon préféré.. surtout pour les jours gris et sombres

Oui, excellente idée ce fil, j'adore Forster. J'ai lu Passage to India, Maurice, A room with a view et Howards end. Maurice et Passage to India sont mes deux préférés et les adaptations m'ont beaucoup plues aussi (Hugh Grant dans Maurice était canon quand même ).

Il faudrait que je lise ceux que je ne connais pas encore. Je suis toujours certaine de passer de bons moments avec lui.

Oui, très bonne idée Spissy! L'an dernier (ou l'an d'avant ? ) j'avais relu ses livres avec l'intention d'ouvrir un fil détaillé et la flemme l'a emporté. Je compte sur toi et me réjouis à l'idée d'en discuter.

Perso j'aime beaucoup Where angels fear to tread (Monteriano en français?)

A Room with a View: Avec vue sur l'Arno (1908)

Lucy Honeychurch, jeune anglaise du début du XXème siècle, se rend à Florence, chaperonnée par sa cousine, Charlotte Bartlett. Quand elles arrivent dans leur pension, les chambres qu'on leur attribue ne possèdent pas de fenêtres avec vue sur l'Arno, comme on le leur avait pourtant promis.

Lors d'une conversation avec les autres pensionnaires, Mr Emerson, vieil homme aux manières étranges, leur offre d'échanger sa chambre et celle de son fils, George, contre les leurs. Ceci, et les événements qui s'ensuivent vont lier le destin de Lucy à celui des Emerson. Il y aura le baiser volé de George, dans un champ de coquelicots sur les hauteurs de Florence, le départ précipité de Charlotte et Lucy pour Rome, et le retour en Angleterre avec l'intention de ne jamais revoir les Emerson.

Mais une nouvelle rencontre aura lieu, dans des circonstances bien différentes, ce qui permet à E.M. Forster de montrer une fois de plus toute sa sensibilité dans la description des sentiments.

Ce livre est assez violent dans sa critique de la société et terriblement drôle . Les idées de Forster sur la vie, les femmes, ou encore la religion, sont très modernes pour l'époque. Il décrit l’Eglise comme faisant souffrir les gens .Le tout mis en scène avec énormément d’humour de la part de Forster.

L’immobilisme et la langueur de la "bonne" société anglaise coincée dans ses préjugés est habilement mis en valeur par la présence de personnages vaniteux et agaçants.
Cependant, j’ai apprécié le fait qu’E.M. Forster ne tombe pas dans la caricature.

A Room with a view/Avec vue sur l’Arno est le livre le plus léger d’Edward Morgan Forster, il permet une jolie incursion dans le monde de cet auteur méconnu. Ceux qui aiment Jane Austen , l’humour anglais,les belles histoires d’amour seront probablement comblés par ce petit bijou de la littérature anglaise.

Je suis ravie de lire votre enthousiasme et de voir que mon amour pour E.M. Forster est partagé !

Nezumi a écrit:

Perso j'aime beaucoup Where angels fear to tread (Monteriano en français?)

ah oui, quelle bonne idée de le mentionner..
je l'ai lu une fois en vitesse, vue le film une fois (adaptation qui est à mon avis la moins bonne de tous les films basés sur des romans Forster) et puis oubliés.. je le remets en haut de mes livres à relire

merci pour ton commentaire de Avec vue sur l'Arno, Spissy.. très bon souvenir de lecture et toujours un plaisir de retrouver le film

spissy a écrit:

A Room with a View: Avec vue sur l'Arno (1908)
[...]
Ce livre est assez violent dans sa critique de la société et terriblement drôle .

Merci pour cette présentation ! Ce roman est très agréable à lire, et a des visées sociales en effet. Ce qui m'a frappée c'est la façon dont Forster oppose le conformisme et le snobisme de la société edwardienne incarnée par Cecil à l'attitude libérée de personnages comme George et son père.
Cecil se réfugie à l'excès dans une bulle intellectuelle de livres, de théâtre, de musique, ce qui qui le rend sec et frigide, inapte à aimer vraiment. Les Emerson au contraire semblent se livrer avec insouciance à la vie des sens et l'évocation faunesque des hommes se baignant nus dans l'étang peut rappeler DH Lawrence. Peut-être un peu manichéen et un chouïa caricatural mais tempéré par la sincérité de l'auteur, qu'on sent impatient de célébrer la fin définitive d'une ère victorienne fossilisée et d'annoncer l'avènement d'un monde moderne....

Nezumi a écrit:

Oui, très bonne idée Spissy! L'an dernier (ou l'an d'avant ? ) j'avais relu ses livres avec l'intention d'ouvrir un fil détaillé et la flemme l'a emporté. Je compte sur toi et me réjouis à l'idée d'en discuter.

Perso j'aime beaucoup Where angels fear to tread (Monteriano en français?)

Mais oui, je me souviens qu'on en avait parlé, je savais bien que quelqu'un avait eu un jour l'intention de le faire

Je n'ai pas lu Where angels fear to tread mais je le mets sur ma liste.

Moi aussi j'ai passé beaucoup de bons moments avec la lecture de Forster, mon préféré est sans conteste La route des Indes. Cela me donnerait presque envie de le relire. Et je note celui que je ne connais pas encore, si j'ai bien compris le titre français est Monteriano ?

Arabella a écrit:

Moi aussi j'ai passé beaucoup de bons moments avec la lecture de Forster, mon préféré est sans conteste La route des Indes. Cela me donnerait presque envie de le relire. Et je note celui que je ne connais pas encore, si j'ai bien compris le titre français est Monteriano ?

C'est rigolo (j'adore ce genre de mystifications) :

Citation :

Monteriano is a fictional Tuscan hill town. It was the original title and is the principal locale of E. M. Forster's 1905 novel Where Angels Fear to Tread. The author describes the town in an incomplete faux entry to Central Italy by Baedeker as follows:—

la suite, ici.

Arabella a écrit:

si j'ai bien compris le titre français est Monteriano ?

oui



et si vous avez vu le film de Vue sur l'Arno/Room with a View, celui qui a écrit le script fait d'ailleurs une référence à ce livre: le moment du picknick en dehors de Florence, quand Miss Bartlett et Miss Lavisham parlent d'une femme, âgée de 10 ans de plus que son amant qu'elle a épousé.. à Monteriano!!


edit: eXPie a déjà posté la couverture

Merci pour ces infos, cela semble en effet tentant.

Retour à Penge est un livre classique, mais qui, mine de rien, met en évidence la difficulté extreme
d' etre homosexuel dans la société anglaise du début du siècle dernier.
Y compris dans le milieu intellectuel ou celui de la grande bourgeoisie.

Ce n' est ni un livre qui cherche la polémique ou l' auto justification, mais le personnage de Maurice
est non seulement crédible, mais un beau peronnage de roman.

C' est un livre daté mais qui vaut d' etre lu par le style de l'auteur.